Il faut comprendre ma surprise. Je suis à Colmar, au mois de mai. Je suis avec un Tilquois, Romain, qui est venu me rendre visite à Fribourg avec Perrine. Et qui je vois sur ma droite, dix mètres devant moi, avec un bon vieux sourire ? Un autre Tilquois. Et pas n'importe lequel, puisque c'est Antoine !
C'est marrant parfois la vie. La veille, j'avais écrit un article sur l'amitié. Et notamment sur le fait que les kilomètres m'ont fait perdre des amis que je pensais garder. Antoine en fait forcément partie. Je l'ai connu à l'école primaire. Et il était encore à Arras lors de ma deuxième année de fac. Bref, une tête que j'ai sacrément bien connue, une famille que j'ai côtoyée, une maison que j'ai arpentée. Alors le croiser là, c'est un petit clin d’œil de la vie. L'air de dire « tu vois, finalement, le monde n'est pas si grand ». 10 minutes ne rattrapent pas 5 années, mais le plaisir de l'instant fut formidable.
Bref, toujours étant que nous sommes à Colmar, cette petite Venise (ah, les canaux). J'étais déjà venu dans la ville l'hiver dernier, il faisait glacial, je me réchauffais tant bien que mal dans les magasins ou devant un stand du marché de Noël. Vous vous doutez bien qu'au mois de mai, sous le soleil, les sensations sont différentes. Il n'y a rien à dire, c'est vraiment une jolie ville, la base de l'Alsace avec Strasbourg. Mais encore plus Alsacien.
Enfin, pour faire encore encore plus alsacien, rien de tel qu'un petit village. Après avoir parcouru un peu Ribeauvillé et Riquewihr, voici donc Eguisheim. Eguisheim a obtenu récemment son moment de gloire en étant élu village préféré des Français (programme de France 2). Même sans avoir vu l'émission, c'est une chose que l'on ne peut pas ignorer en ville : banderole et plaque commémorative !
1800 habitants, la moitié caviste ! Car oui, ici, c'est la route des vins d'Alsace. Alors c'est dégustation pour mes hôtes. Avant cela, ce fut une belle flammekueche au Munster et une tournée de la ville (tourner est le mot, car le plan de la ville est tel que l'on tourne toujours autour, drôle de sensation).
Après la ville, direction les vignes, pour surplomber la plaine d'Alsace et revoir au loin les premiers massifs de la Forêt Noire. Une averse nous fait déguerpir vers Neuf-Brisach.
Ici, c'est un rendez-vous avec Vauban. La citadelle de Neuf-Brisach, classée Unesco, serait l’aboutissement de son œuvre en matière d'architecture militaire. Très clairement, ça se voit du ciel. A l'intérieur, l'impression laissée n'est pas exceptionnelle. Les bâtiments de la ville sont vétustes, et une vieille foire tient la place. On a l'air de s'ennuyer ferme ici.
Pour le reste de la visite, j'ai fait les classiques : Fribourg et une randonnée. Et ce fut un plaisir ! A la votre !