Direction l'opéra de Bordeaux ce soir, pour une représentation de La Bohème, de Puccini. La technique de radin du jour : venir le jour même, une heure avant la représentation. Les derniers tickets sont mis en vente à 8€ pour les moins de 26 ans. Quoi, je n'ai plus 26 ans ? Je ne savais pas ! Et eux non plus ! Résultat, je suis au cinquième rang, à côté d'un type qui a payé 45€. Idée radine du jour validée !
Je ne suis pas un grand spécialiste de l'opéra (c'était seulement ma deuxième fois), mais c'est toujours assez impressionnant. D'entrée, le bâtiment même de l'opéra de Bordeaux en impose. De l'extérieur, déjà.
Mais à l'intérieur, quand vous franchissez les portes...
Oui, magnifique. J'aurais pu rester deux heures à regarder le plafond que ça m'aurait déjà plu ! Bon, il y a quand même un opéra en cours, regardons devant nous. L'orchestre se met à jouer, les artistes entrent en scène.
L'opéra est un genre assez particulier, une histoire chantée. Il faut aimer. Personnellement, les deux heures et demie m'ont plu. Puccini, vous devinez, c'est de l'italien. Mais les sous-titres français, au-dessus de la scène, aident beaucoup à la compréhension.
La mise en scène, bon, pour ce que j'en connais, était très contemporaine. Puccini, mais dans les années 1960. J'étais surpris, ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. On est loin d'un opéra classique. De Gaulle était dans la télévision, Musette se trémousse sur un bar, en petite tenue. Sensation assez étrange. Je ne sais pas si je dois dire que j'ai aimé. La musique, dans tous les cas. Les acteurs plutôt. La mise en scène était originale. Oui, affirmation assez diplomatique !
A la fin, le moment assez étrange pour moi : les applaudissements. Il y a tout un code. Pendant dix minutes on applaudit à en avoir les mains qui chauffent sévère. Et vas-y que les premiers rôles passent, puis les seconds, puis les figurants, puis le metteur en scène, puis le chef d'orchestre. Et puis on repart pour un tour, avec les seconds rôles, puis les premiers, puis tout le monde ensemble, puis le chef d'orchestre, puis les premiers rôles. Et pendant ce temps là tu continues à applaudir, à t'en faire mal aux mains !
Mais la soprano, mimi, ouah ! Quelle voix !!
[je vous présente la vie bordelaise très vite)