18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 04:28

Il y a des mots qui entraînent un scintillement du regard, le sourire béat. Maharadjah est l'un de ces mots pour moi. Je repense à Tintin et au Maharadjah de Rawhajoutalah dans les Cigares du pharaon. Et je me revois, enfant, fasciné par les épisodes du grand reporter.

Pour rencontrer le Maharadjah de Mysore, je prends un bus d'Ooty à Mysore. Celui-ci traverse notamment un parc naturel où les tigres seraient présents. Mais hormis les biches et les phacochères (il était jeune et phacoooocheeeere. Bel organe. Merci.), pas grand chose. J'ai l'impression que les régions que je traverse sont de moins en moins riches : les maisons rapetissent, tout comme les magasins, les territoires sont de plus en plus ruraux, les charrettes sont tirées par des boeufs. Même la végétation est moins riche, plus sèche, moins luxuriante. Arrivé à Mysore, je fonce me coucher, car il est déjà 20h ! (réveillé à 3h50 pour mon train mythique, d'où mon horaire russe !).

De ce fait, c'est frais comme un gardon que je me prépare à attaquer le palais de la ville, the place to be. 8h30, ça ouvre à 10h. Bon. Ca me laisse le temps de faire un tour.

Pour la première fois, je vois un "beau" centre-ville. C'est très subjectif, et cela correspond pour moi à des bâtiments ayant une architecture à peu près existante, ce qui n'est pas toujours le fort des villes du Sud. Ici, influence du palais ou pas, il y a des colonnades, des frontons, bref, une certaine classe, que ce soit pour l'école, la poste, l'hôpital ou les autres bâtiments publics.

Le maharadjah de Mysore
Le maharadjah de Mysore
Le maharadjah de Mysore

9h45. C'est l'occasion de vous présenter deux particularités parfois gênantes des Indiens. La première, c'est la queue pour les tickets. Ou plutôt l'absence de queue. Car lorsque le guichet ouvre, c'est la cohue. Ca pousse franchement (et c'est pareil pour monter dans un train ou un bus). Parfois ça en est ridicule, comme ici, ou les deux premières femmes de la "queue" se battent à moitié pour être la première servie. Oh, vous allez avoir un ticket, pas d'inquiétude ! J'entre dans le palais, je prends l'audioguide qui me sera très pratique et qui est compris dans le prix du ticket et je vois, autour de moi, les Indiens cavaler. Pas de cow-boys à l'horizon pourtant. Non, ils cavalent pour faire la visite. Et là, spectacle amusant, ils se suivent un à un, comme.... dans une queue. Ils sont tellement rapides que certains ont déjà fini alors que je suis au point 3 sur 24 ! Surtout, et c'est leur deuxième caractéristique parfois ennuyante, ils sont bruyants. Ils crient, partout, dans les édifices religieux ou dans ce palais. Ils s'appellent d'un bout à l'autre d'une pièce. Et s'ils sont au téléphone, c'est là le pire ! 


Il n'empêche, ce site est magique. Le palais appartenait à la famille des Wodeyar, qui a gouverné Mysore de 1399 à.... 1947 ! (sacrée dynastie !!) Plusieurs palais se sont succédé, celui en face de moi ayant été construit en 1897 (après l'incendie du précédent). Ce n'est donc pas un vieux bâtiment. Ce qui fait sa force, c'est le mélange des influences : indienne, musulmane et... néo-gothique !

Le maharadjah de Mysore
Le maharadjah de Mysore
Le maharadjah de Mysore

Si l'extérieur est magnifique, que dire de l'intérieur.... (ce ne sont pas mes photos, puisqu'il est interdit de sortir l'appareil dans le palais).

Le maharadjah de Mysore
Le maharadjah de Mysore

Le reste de la ville, plutôt étendue (quasiment 1 million d'habitants) est sympa, un zoo (que je boycotte désormais), un grand marché, quelques édifices religieux, mais rien de comparable au palais !

Le maharadjah de Mysore
Le maharadjah de Mysore

Tiens, un Tibétain. Tchang ? (à suivre)

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