2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 06:34

En descendant les Annapurnas, je n'ai qu'une idée en tête : acheter mon ticket d'avion pour rentrer. J'ai un peu le mal du pays, je pense à la maison, à mon doux lit, à la douche... le contexte de la randonnée joue forcément : fatigue physique et mentale se rencontrent. Je m'imagine même chez moi dans deux jours.

Je monte dans le bus, qui me ramène a Pokhara. Au fond, mes Espagnols, pour la 15ème fois de ce trek: Je leur balance 2-3 phrases. Une fille est assise derrière moi. Elle a le sourire de ces personnes ouvertes à la discussion. Un beau sourire.

Je lance la conversation. Sans arrière-pensées, c'est ce que j'ai fait tout au long de ce trek ! Elle rit. Chouette. Après 1h30, un torticolis se dessine, combiné à une amitié (?) Je l'invite à manger dès notre retour à Pokhara. Nous grimperons ensemble le peace monument le lendemain. Nous découvrons le lieu, mais beaucoup moins que nous-même.

Je regarde les tickets d'avion. Elle part pour le parc de Chitwan, dans le sud du pays. Elle me donne le numéro du bus, l'heure du départ. J'y suis. 

Peu importe son nom, ou sa nationalité. C'est ce qu'elle représente : l'espoir.

Espoir et désespoir

De retour à Katmandou. Son sourire me hante. J'étais redevenu "nous". Je suis maintenant "je". Ecourter l'histoire, pour ne pas en souffrir. Une journée ensemble, ici, correspond à une semaine ou un mois en temps normal. 5 jours, c'était déjà trop. C'était dangereux. Je le ressens maintenant. Il me restera quelques photos, quelques bribes de souvenirs de nos conversations. Un baiser. De la tendresse. I'm too old for this shit.

Peu importe aujourd'hui son nom, ou sa nationalité. C'est ce qu'elle représente : une forme de désespoir.

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