Après Saint-Omer, direction ma ville universitaire en cartes postales. Celles-ci sont un legs familial, et on y trouve beaucoup de cartes datant de la première moitié du XXème siècle. L'occasion de redécouvrir des villes que nous connaissons bien, et qui ont souvent énormément changé.
La première est, et ce n'est pas coutume, en couleur ! Elle représente la rue de Saint-Quentin et les écoles communales en 1940. Difficile de voir les points communs avec aujourd'hui ! Deux bâtiments m'ont aidé, ceux au coin de la rue (qui sont restés les mêmes). Pour le reste, c'est une rue qui a été lourdement bombardée pendant la seconde guerre mondiale et l'ensemble a été reconstruit très différemment. J'ai trois cartes postales identiques, elles sont envoyées en février et mai 1940 par Albert Fenet, mon arrière-grand-père, alors mobilisé en attendant les Allemands. Il sera fait prisonnier quelques mois plus tard et envoyé en Allemagne !
Pour la gare, pas besoin de donner beaucoup d'explications, tant la carte postale est parlante ! La station actuelle est clairement laide d'un point de vue architectural, alors quand on compare à l'ancienne... Le square sur l'image de 1940 est intéressant car très vert... contrairement à la majorité du lieu aujourd'hui.
Quant au monument aux morts sur cette même place, il a forcément vu sa liste de "morts pour la France" s'agrandir. Cette carte vaut aussi le coup d’œil pour les bâtiments derrière, totalement transformés.
Bon, quand on dit Arras, on pense surtout à son beffroi.
Cette fois, pas de différence ! Il faut dire que le beffroi avait pris son lot de bombes en 1914-1918 (il a ensuite été reconstruit à l'identique !), il semble plutôt épargné lors de la seconde guerre mondiale.
Ces deux cartes datent du début des années 1950. Elles permettent d'observer la place des Héros et la Grand' Place. La vraie différence tient aujourd'hui sur la Grand'Place, avec les voitures qui ont remplacé les chevaux !
Après une vue panoramique que je ne peux pas vraiment comparer (mais si vous habitez dans un appart à ce niveau-là ça m'intéresse !), direction le croisement de chez Rose-Marie, officiellement appelé Rue Désiré Delansorne et la place Adolphe Lenglet. Le palais de justice au premier plan. Encore une fois la place de la voiture questionne dans un Arras qui semble désert sur ces cartes.
Pour l'église Notre-Dame-des-Ardents, dont la carte est non-datée, on peut observer l'apparition d'un petit parking devant le portail et la fin des pavés ! Enfin, le clocher est plus allongé qu'à l'époque (détruit à la suite d'un bombardement ?).
Enfin je termine avec le jardin public d'Arras (appelé comme ça à l'époque), aujourd'hui appelé jardin Minelle. Je n'ai malheureusement pas le même angle sur la photo (mais je suis confiné comme vous, un jour je l'aurai !).