La lecture en temps de voyage est une nécessité autant qu’un plaisir. A coup de 24 heures consécutives de train, c’est l’un de mes moyens favoris pour faire travailler mon imagination (et mon anglais), et ainsi améliorer un peu ma culture générale. Aussi, il est vrai, une solution pour faire passer le temps un peu plus vite.
Mes opinions de lectures, pas forcément constructives, peuvent cependant vous encourager à lire certains des ouvrages présentés ci-dessous. Si c’était le cas pour au moins l’un d’entre-vous, vous m’en verriez ravi ! On pourrait ainsi en discuter ensemble. Rien ne vaut un échange après un livre ou un film.
Je ne lis pas que des chefs d’œuvres. Certains ouvrages me laissent parfois de marbre comme les crimes de l’amour de Sade. D’autres sont tout simplement refusés par mon cerveau après 50 pages de souffrance (Orgueil et Préjugés, Raison et Sentiments de Jane Austen). Des passages du Roman de l’Orient-Express de Vladimir Fedorovski ont retenu mon attention, plus des anecdotes sur ce train mythique que l’histoire en soi (mauvaise). Matéo Falcone de Proper Mérimée est un clin d’œil sympathique aux coutumes corses. Mais Tamango, La partie de Tric Trac ou Le Vase étrusque, du même auteur, manquent de profondeur.
Finalement mon choix se porte sur deux ouvrages on ne peut plus classiques, dont je vous recommande la lecture à l’occasion. Ce sera 2, 3 heures de votre temps, pour une lecture assez aisée.
Bonjour tristesse, Francoise Sagan
Une petite claque.
J’ai toujours eu envie de découvrir ce livre, ne serait-ce qu’en raison du titre. Au fur et à mesure des pages, je me suis laissé prendre aux sentiments de Cécile, de cette possessivité pour son père. L’amour et la haine qu’elle ressent tout au long de son plan contre Anne. Et cette fin, tragique. Parfois certaines scènes me rappelaient la piscine de ? Bonjour, tristesse.
La ferme des animaux, George Orwell
Encore Orwell pour un livre très politique. Une fable, une ferme, des animaux. Napoléon et Snowball prennent le pouvoir. Et nous, les hommes. Magnifique dénonciation du totalitarisme sous ces traits animaux, beaucoup de clins d’œil au communisme avec lequel Orwell a pris ses distances après la guerre civile espagnole à laquelle il a participé. Le rôle de l’Histoire, et de celui qui l’écrit, même si, à mon goût, 1984 est plus profond et réserve plus de surprise (sans doute parce que plus long également). Et la dernière phrase de l’ouvrage, splendide : « The creatures outside looked from pig to man, and man to pig, and from pig to man again ; but already it was impossible to say which was which”.