Pourquoi mon peintre préféré est-il Georges de la Tour ? Pourquoi déjà je m’intéresse à l’art, alors qu’il y a quelques années, il fallait littéralement me traîner pour entrer dans un musée ? Madame Baudoux, ma professeure d’histoire de l’art à l’université. 3 années de cours obligatoire sur une matière que je n’appréciais guère au départ, ça vous change un homme, ou tout au moins une opinion.
Pour Georges de la Tour, l’histoire commence avec Le nouveau-né. Vous connaissez forcément ce tableau, il occupe l’appartement de Monsieur Brochant, dans Le dîner de cons ! (ok, il faut avoir l’œil observateur ou l’avoir vu 20 fois !). Dès le départ j’ai été fasciné par le clair-obscur, technique que l’on retrouve notamment chez Le Caravage. Mais Georges de la Tour y ajoute un élément central, la bougie. Bougie que l’on ne peut voir, mais que l’on devine. C’est là tout un art, de montrer quelque chose sans le dessiner.
Cette technique sera utilisée dans la plupart de ses tableaux nocturnes. Job raillé par sa femme, Saint-Joseph charpentier, Madeleine en pénitence, L’adoration des bergers, Marie-Madeleine en pénitence, Saint-Sébastien soigné par Irène, L’apparition de l’ange à Joseph, La femme à la puce….
Influencé par le maître italien, il réalise également Le tricheur à l’as de carreau ou La diseuse de bonne aventure. Mais dans ses diurnes, je préfère Le joueur de vielle, conservé à Nantes, qui selon moi présente on ne peut mieux la douleur de la vieillesse et de la vie dans le rue.
J’ai moi-même été influencé par Georges de la Tour. Je suis fasciné par les photos nocturnes en présence de bougies. Cela est même la raison de ma photo de profil Fb.