23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 10:51

Flaubert-pr-Milev.GIFEst-ce que je change ? Est-ce que j’ai déjà changé ? Oui. La preuve, j’aime Flaubert.

 

Pourtant, rien ne m’y destinait. Un peu comme Charles Bovary, le hasard a beaucoup conditionné ma rencontre avec cette soudaine passion. Flaubert, c’était pour moi, d’avance, beaucoup de description et un rythme lent, trop lent, qui me fera tomber dans mes plus profonds rêves. Le parfait livre de chevet en soi, puisqu’il devrait me permettre de dormir ainsi plus aisément.

 

Sauf que j’ai très vite pris goût aux descriptions de Gustave. Après deux journées, j’avais déjà lu deux parties, et je pestais contre le fait qu’il n’en reste qu’une. La prose de l’écrivain me plaît, son style d’écriture aussi. Contrairement à Houellebecq ou à Beigbeder, j’ai l’impression que le sujet est entièrement traité, que Flaubert va au bout des choses. L’amour, le désir, la passion, l’ennui, le mariage. Emma Bovary est un drame. Le drame d’une vie. Rodolphe, Léon, Charles, trois hommes qui conditionnent sa vie, qui conditionnent sa mort.

 

A noter que le roman, publié sous forme de feuilleton dès 1856 dans la Revue de Paris, fit scandale. Flaubert et son imprimeur furent jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Ils seront finalement acquittés.

 

Quelques citations :

 

D’ailleurs, avec du toupet, un homme réussit toujours dans le monde.

 

Elle eut ainsi un peu battu le briquet sur son cœur sans en faire jaillir une étincelle.

 

Qui donc écartait, à tant de distance, le matin d’avant-hier et le soir d’aujourd’hui.

 

Elle confondait, dans son désir, les sensualités du luxe avec les joies du cœur.

 

Tout s’effaçait sous le regret instinctif d’une si longue habitude.

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