15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 06:22

Pendant plusieurs années ce fut ma plus grande peur, celle de vieillir. A chaque anniversaire je balisais un peu plus face au temps qui passe. A chaque anniversaire, j’en voulais un peu plus à ceux qui souhaitaient célébrer la mort de ma jeunesse. Depuis quelques semaines, il semblerait cependant que j’en aie fait le deuil.

Est-ce l’approche des 25 ans, cap fatidique, où l’on est plus proche de 30 que de 20 ? Je l’ignore.

 

Pour tout vous dire, je regardais la vie d’adulte avec un regard sombre, un œil suspicieux, un air désabusé. Sortir moins. Travailler plus. Moins de franche rigolade, plus d’ennui. Etre fatigué les lendemains et surlendemains de soirée. La perte de mes talents footballistiques (huh-huh). La décroissance de mon physique. La retraite de Zidane. La maison à payer. Les enfants à nourrir.

 

Je pense que c’est ce dernier point qui m’a fait évoluer. Quand je recherche une définition au bonheur, je la trouve dans l’enfance. Les enfants (et encore plus les petits-enfants, mais n’allons pas trop vite en besogne).

Est-ce le fait d’avoir vu quelques mouflets pousser chez des amis qui m’a fait réaliser ? Ou est-ce leur sourire béat devant chaque son de leur progéniture ?

 

Je suis d’autant plus prêt à être un adulte que j’ai l’impression d’avoir trouvé une voie. Je ne sais pas si elle sera couronnée de succès mais c’est la voie que je regretterais de ne pas avoir emprunté si je reculais.

Cela ne signifie cependant pas que je sois vieux ou que j’aie tout d’un coup changé. Rassurez-vous, mon immaturité progresse chaque jour au contact de personnes plus jeunes que moi. Une façon de prolonger ma jeunesse.

 

Dans ma tête ? Je suis toujours un étudiant. J’utilise d’ailleurs la carte à chaque reprise lors de mes visites historiques (50% de réduction grâce à une carte périmée, merci Lille 3). Mon avenir en France (ou ailleurs), je l’imagine encore dans une thèse. La tête dans les bouquins. Une soif d’apprendre toujours inassouvie.

 

Lorsque je n’étais qu’un enfant, j’imaginais ma vie à 24 ans de façon différente. Et pour cause, lorsque vous avez 7 ans, les grands de 24 sont un peu vieux pour vous. Je pensais que je serais déjà casé, un marmot à la main, une maison à rembourser et un boulot plutôt bien payé. Le tour du monde ? Un rêve de riche.

Avais-je déjà un manque d’ambition à l’époque ? Peut-être. Mais il semble que j’aie changé. Le garçon de 7 ans s’est transformé en adulte de 24. Même s’il pense un peu plus chaque jour avec les yeux d’un enfant.

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