Il est six heures quand le réveil sonne. J'ai envie de le jeter par la fenêtre, puis réalise que ce n'est pas mon téléphone, mais simplement celui que l'on m'a gentiment prêté. Pas de violence, c'est les vacances, et c'est aujourd'hui le départ. Au revoir Nairobi, tes bouchons, ta pollution. Direction Arusha, Tanzanie, le pays de Nyerere et de son socialisme africain, le pays des parcs nationaux et animaux en tout genre, et surtout, le pays du Kilimandjaro...
C'est d'ailleurs lui que j'espère voir sur la route. 5 895 mètres, j'essaie de m'imaginer un peu ce que ça représente, mais à mon avis on doit le voir de loin ! Je traverse d'abord les collines du sud Kenya, boisées. Puis je remonte vers Arusha. Je rencontre des cultures en tout genre, du maïs à volonté, et je suis impressionné par le vert qui m'entoure.
Nous arrivons près d'Arusha, et toujours pas mon Kili ! Cruelle déception ! Pourtant j'en ai vu des collines qui, de loin, pouvait me faire penser... mais non ! Et au détour d'un regard, surgissant des nuages, le... Mont Méru. Caramba, encore raté !
Bon, mon erreur peut s'expliquer : le Mont Méru est le quatrième plus haut sommet d'Afrique avec ses 4 565 mètres d'altitude. Et s'il n'est pas aussi connu que le Kili il n'en demeure pas moins une spectacle pour les yeux. D'un peu partout en ville on peut l'apercevoir. Pour un homme comme moi qui est né dans une région où les terrils sont des montagnes... ça fait quelque chose.
Qu'est-ce que je viens faire en Tanzanie, et plus précisément à Arusha ? Bonne question ! La Communauté d'Afrique de l'Est. C'est là une grande partie de mon sujet de thèse, et il se trouve que la capitale de cette communauté est Arusha. Je pars donc à l'assaut des députés et du personnel administratif qui la composent. Bon, les députés ayant décidé de s'échapper en Ouganda, il me restera du petit administratif, et il faut reconnaître que les deux rendez-vous que j'ai eus se révèlent être un peu décevants.En plus de la CAE (EAC selon son nom anglais), il y a quelque chose que je voulais voir de mes propres yeux : le tribunal pénal international pour le Rwanda. Pour quelqu'un comme moi qui a fait deux mémoires de recherche en lien avec le génocide rwandais, c'est forcément un petit aboutissement (avec le grand qui arrivera dans quelques semaines, un déplacement au Rwanda).Demain direction LA montagne d'Afrique.