13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 12:44

Je vous ai déjà parlé de Frédéric Beigbeder (ici) mais je n'avais à l'époque pas lu L'amour dure trois ans. A Emmaüs Paris, il n'y avait que peu de choix. Et puis ce titre, que ma sœur me rabâche depuis plusieurs mois : « mais tu sais Jérémy, l'amour dure trois ans ». Je ne suis évidemment pas d'accord, bien que n'ayant jamais passé ce cap.

 

Les livres sont magiques quand vous arrivez à vous glisser dans la peau du personnage. Quand vous vous reconnaissez au fur et à mesure des phrases. Quand vous auriez pu, vous-même, les écrire. Et c'est ce qui m'est arrivé. Frédéric Beigbeder a une femme, il divorce après trois années. Et il le déclare haut et fort, à qui veut l'entendre, et encore plus à ceux qui ne veulent pas l'entendre : « l'amour dure trois ans ». Et de ligne en ligne, je me suis laissé berner. Et pour cause, je m'y retrouvais.


Cependant, l'écrivain lui-même s'est berné. Et il finit son livre sur une belle touche d'optimisme pour tous les romantiques que nous sommes (enfin, presque). 195 pages que je vous recommande chaudement.

 

Extraits (pour vous donner envie) :

 

« Au début, tout est beau, même vous ».

«  Il vient d'avoir trente ans : l'âge bâtard où l'on est trop vieux pour être jeune, et trop jeune pour être vieux ».

«  Les garçons comme moi, qui se sont trouvés moches dans leur enfance, sont en général tellement étonnés d'arriver à séduire une jolie fille qu'ils les demandent en mariage un peu vite ».

« On s'apitoie sur ceux qui souffrent mais pas sur ceux qui font du mal ».

« Car c'est soi-même qu'on abîme le plus, quand on fait souffrir quelqu'un ».

« Au revoir sera le dernier mensonge ».

«  La polygamie est entièrement légale en France : il suffit d'être doué pour le mensonge »

« Aimer quelqu'un qui vous aime aussi, c'est du narcissisme. Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas, ça, c'est de l'amour ».

« Le plus dur ne serait pas de quitter Anne, mais de renoncer à la beauté de notre histoire ».

« Pourquoi tout le monde fuit-il la solitude ? Parce qu'elle oblige à penser. De nos jours, Descartes n'écrirait plus : « Je pense donc je suis ». Il dirait « Je suis seul donc je pense ». Personne ne veut la solitude, car elle laisse trop de temps pour réfléchir. Or plus on pense, plus on est intelligent, donc plus on est triste. »

« Surtout, j'ai appris que pour être heureux, il faut avoir été très malheureux ».

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