9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 05:42

Comme je le dis (et l’écris) souvent, l’érudit sait ce que tout le monde ignore mais ignore ce que tout le monde sait. A force de voir les livres de Stieg Larsson dans le métro de New York ou de Paris, je me suis pris d’une certaine curiosité : qu’est-ce que Millénium ? Une trilogie. Le mot ne me plaît guère, tant je hais lire ou regarder une histoire sans fin. Mais avec 65 millions d’exemplaires vendus dans le monde (décembre 2011) et deux adaptations cinématographiques (celle de David Fincher sort en France cette semaine) il faut croire que ce livre est magique.

 

Cette trilogie est avant tout posthume. Stieg Larsson est décédé en 2004, il n’a pas eu la chance de voir son travail devenu phénomène mondial. Les livres ont leur propre fin. Difficile cependant de lire le livre 3 sans avoir lu le livre 2. Mais cela reste possible. Surtout ces livres sont policiers, mystérieux, avec des personnages attachants, en premier lieu Lisbeth Salander.

Millenium-Stieg-Larsson-pr-Milev.jpg"Knowledge is power". Salander dans Les hommes qui n’aimaient pas les femmes. Millenium, tome 1.

 

Le premier épisode m’a pris deux journées. The girl with the dragon tatoo (le titre anglais, pour une fois la traduction française est meilleure !).

Chaque année depuis 44 ans, un homme reçoit à son anniversaire une fleur séchée dans un cadre, un envoi anonyme ; tous ont été accrochés à un mur de son bureau. Et, chaque année, il essaie d’interpréter le message. Qui ? Pourquoi ? Pour lui faire du mal, pour lui rappeler que sa « fille adoptive » a été assassinée ?

Il engage Michael Kalle Blomkvist, journaliste en sursis, pour résoudre son énigme. Celui-ci fait très vite appelle à Lisbeth Salander.

 

Ce premier livre fut une drogue. Une chef d’œuvre.

 

Millénium, tome 2, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (The Girl who played with fire, cette fois c’est la traduction anglaise qui est la bonne !) est selon moi un peu en-dessous du premier… et du troisième ! (j’y reviens).

Dag et Mia, journaliste et thésarde, pense publier chez Millénium, magazine de Kalle Bastard Blomkwist, un livre et un article consacrés au commerce du sexe, accusant de nombreuses personnalités des médias ou de la justice. Ils sont retrouvés assassinés. Toutes les preuves accusent Lisbeth Salander. Celle-ci est introuvable. Blomkwist de son côté va tout faire pour prouver son innocence.

 

Selon moi le second est un peu plus lent à débuter et les récits de la vie sentimentale ou sexuelle des deux protagonistes principaux me lassèrent vite. Les dernières 300 pages sont cependant bien compilées.

 

La reine dans le palais des courants d’air (The Girl who kicked the Hornet’s Nest) est le dernier de la série (qui devait contenir jusqu’à dix volumes mais la mort prématurée de Larsson fait que la série s’est arrêté à 3 et ½ , le dernier volume n’étant pas publié).

Le livre revient sur le procès à venir de Salander et la recherche des vrais coupables, la firme, que Blomkvist va démasquer avec l’aide d’une grande équipe, allant jusqu’au premier ministre suédois !

 

J’ai beaucoup aimé ce troisième volet en raison des implications politiques, des nombreuses références à l’histoire suédoise récente (assassinat du premier ministre Olof Palme en 1986, ou de la ministre des affaires étrangères Anna Lindh en 2003 ; oui la vie politique suédoise n’a pas toujours été de tout repos). La toute fin du livre (les dernières 50 pages) manque un peu de piquant et l’escapade de Salander à Gibraltar par exemple est sans intérêt. Mais l’ensemble de la trilogie vaut le coup d’être découvert. En attendant de voir l’adaptation cinématographique.

 

PS : pourquoi la solution du théorème de Fermat n’est pas dans l’ouvrage ? Pour ça : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dernier_th%C3%A9or%C3%A8me_de_Fermat

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