Cette vidéo dit assez peu de chose de mon séjour sur le lac Baikal mais elle vous montre un des objectifs que je m'étais fixé : aller dans le lac ! De là à faire quelques longueurs, faut pas abuser non plus !
Dès mon arrivée à Irkoutsk j'ai senti que les choses se dérouleraient bien. Pour la premiére fois, on vient me chercher à la gare, pas de galère pour rejoindre mon hôte, Olga. Celle-ci m'offre, on ne peut plus vite, une douche et un brunch. Après plus de cinquante heures de train, ce sont des choses que l'on savoure.
Pas le temps de se reposer, il faut profiter du soleil. Direction le lac Baikal, une heure de bus (ça change du train...). Et là... et là... et là d'accord ! J'imagine mon planisphère. Et oui, j'y suis. Le plus profond lac du monde, le plus grand réservoir, qui concentre 20% des réserves mondiales d'eau douce. C'est ici, devant moi. L'étendue d'eau me fait surtout penser à la mer, Méditerranée pour la couleur, du Nord pour la température.
Le tourisme n'en est encore qu'à ses débuts, le site est très naturel. Les arbres qui nous entourent respirent bon l'automne, et nous offrent une farandole de couleurs.
Oui, c'est ce que j'ai vu de plus beau en Russie.
L'endroit est connu pour sa diversité. Faune et flore, il y a des choses que vous ne pouvez trouver qu'ici. Rien de tel qu'un musée pour en savoir un peu plus. Olga est une véritable experte, elle guide des touristes le week-end. Ses explications sont précises et d'une grande utilité. J'apprécie d'en savoir toujours plus.
Pour me combler définitivement, j'ai le droit à un poisson frais, chaud, seulement présent ici. Fumé. Fameux.
Dimanche, soleil. Oui, il y a du monde. Et les places dans le bus sont limitées. Comment repartir ? Je regarde mon pouce. Il me répond : "oui, oui ! moi aussi je veux participer au lac Baikal !" D'accord petit pouce, lève-toi.
Et c'est ainsi que je fais du stop devant le lac Baikal. 10 minutes plus tard, quelqu'un s'arrête. Un Iranien. Originaire du Tadjikistan. Mais qui connaît bien l'Afghanistan.
Pour ceux aui connaissent un peu la politique du coin, vous le voyez peut-être arriver. J'ai le droit à deux heures (merci les bouchons) de formation religieuse sur l'Islam. Avec ses deux femmes et ses sept enfants, il vit de religion, il est la religion. Scène assez surréealiste quand il me dit qu'il sait tout ce qu'il va se passer demain, grâce à Dieu. J'apprécie l'expérience.
Ah, oui, le stop est payant ici (le méme prix que le bus au final !)
A Irkoutsk, j'ai vécu avec la mère et la grand-mère d'Olga. Ne pas tomber entre les mains de la seconde. Elle vous colle à table et vous fait manger sans arrêt jusqu'à impossibilité de se relever ! Un peu à la facon du père d'Oleg, faut pas broncher ! Je ne comprends rien de ce qu'il se passe mais c'est familial.
Le lendemain, énorme quiproquo avec mes Germanophones. Je me retrouve du coup avec deux Anglais et un autre Allemand (ils envahissent toujours le monde ceux-là !), que des mecs. Je repars pour Baikal. Oui, hier, c'était génial mais je n'avais pas de serviette ! Le mal est réparé, j'y vais.
Sans soleil, Baikal fait un peu lac écossais, surtout qu'aujourd'hui le village de pêcheurs est désert. On voit quelques corbeaux de temps à autre. Une impression d'être dans les Oiseaux d'Hitchcock. Autant la veille je me plaisais à m'imaginer vivre ici, autant aujourd'hui je me rends compte du contraire.
La guigne, je l'ai un peu plus chaque jour. La faute aux Allemandes. Pas de ticket de train le jour prévu (demain), je dois avancer mon départ. A peine le temps de visiter Irkoutsk ! Bon, ça ne vaut pas le Baikal, mais un coup d'oeil sur les maisons de bois n'est pas désagréable !
Surtout, j'ai passé l'ensemble de la journée avec mes Germains, et je les retrouve en Mongolie...
Oui, car la suite c'est maintenant ! Deux jours de train pour rejoindre Oulan-Bator !