28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 03:21

Mon cadeau de Noël semblait attractif : un massage du dos dans un institut voisin de notre hôtel. Moi qui n’ai jamais connu de massage professionnel (exception faite d’une copine d’une copine en Espagne), j’attendais cette nouvelle expérience avec une légère excitation.

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Nous entrons dans une pièce où deux lits se font face. Plusieurs fleurs sont posées sur le matelas. Je pense alors à des fleurs de bienvenue, loin de me douter que ce sont plutôt des fleurs pour mes funérailles !

Après avoir laissé le T-Shirt et le short sur le porte manteau, je m’allonge sur le ventre, la tête dans l’espace prévu pour. Je ne vois plus rien, si ce n’est le sol. Je suis confiant, serein, et presque impatient.

 

On enlève la serviette qui était posée le long de mon corps. C’est parti ! Mon masseur commence avec le dos : aïe aïE AIE ! Toutes les cinq secondes une de mes vertèbres fait « crick », ce qui ne ralentit pas la cadence de mon bourreau. A plusieurs reprises, lorsqu’il est dans le bas du dos, du côté des muscles obliques externes de l’abdomen, j’ai l’impression qu’il tente de passer à travers mon corps. Le masseur me monte littéralement dessus afin de donner un peu plus de puissance à ses mouvements. Quand il est dans le haut du dos ma tête s’élève légèrement afin d’éviter l’étranglement et pouvoir respirer un peu d’air frais. Je souffre. Il me frappe les dos à plusieurs reprises.

  

Sur le moment je n’attends qu’une chose, qu’il arrête. Je pense crier, hurler mes petites douleurs à ma partenaire, mais elle, qui subit les mêmes châtiments, ne remue pas les lèvres. Est-ce moi ? Est-ce le masseur ? Après enquête, elle m’avoue à la fin de la séance qu’elle souffrait également mais ne souhaitait pas gâcher mon moment de bonheur avec ce massage.

 

Cadeau empoisonné !  Le masseur continue avec les jambes et les pieds. Ah, enfin un peu de répit !

J’ai parlé trop vite. Au niveau des pieds, il me fait craquer à deux reprises chacun de mes orteils ! Je le regarde avec insistance, l’air de dire « est-ce que moi je te fais craquer les orteils ?? » Il sourit et rigole avec la masseuse de ma partenaire. Pas de pitié chez les bourreaux. Ils frappent nos pieds avec insistance. Nous nous regardons avec un léger sourire.

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Après une heure de torture (mais avec une musique douce), les deux Viêt-Congs quittent les lieux. Nous nous regardons et échangeons sur cette drôle d’expérience. A la sortie, le prix négocié au départ a brusquement doublé, ce qui amène une longue période de négociation, conclue par une Australienne d’origine vietnamienne ayant pris part au débat : « je vous paie la moitié ». Merci madame, mais il ne fallait pas.

 

Nous marchons pour rejoindre l’hôtel. Décontractés. Bien dans notre corps. Finalement, c’était sympa ce massage.

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