Pedro Almodovar, Talons aiguilles (1991) : 14.
Après des années d'absence, Becky Del Paramo, célèbre chanteuse pop des années 1960, rentre à Madrid. C'est pour trouver sa fille, Rebecca (Victoria Abril), mariée à un de ses anciens amants, Manuel. Becky comprend vite que le mariage de Rebecca est un naufrage surtout quand Manuel lui propose de reprendre leur ancienne relation. Une nuit, Manuel est assassiné…
L'intrigue tourne évidemment autour de l'identité de l'assassin, traitée de manière tragi-comique. On y rit et on y pleure, au milieu des travestis et de l'univers carcéral. Le juge tient trois identités, pas toujours – ou toujours complètement – pour les besoins du service.
Les relations fille-mère sont évoquées de manière forte, par l'absence et l'amour qui finit par les réunir malgré les épreuves, jusqu'à la scène finale, très émouvante. Le titre original qui signifie talons lointains, illustre ce rapport. Il fait référence à cette scène où Rebecca raconte qu'enfant, elle entendait le bruit des pas de sa mère quand celle-ci rentrait tard le soir, le seul souvenir qu'elle en avait gardé.
César du meilleur film étranger 1993.