12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 15:07

Nous avons tous des rêves dans la vie, moi le premier. Mais parfois, la vie nous réserve de grandes surprises. Parfois, elle nous permet de vivre des choses tellement belles que même les rêves se sont arrêtés avant. Cela m'était déjà arrivé à deux reprises. J'ai rencontré une fille géniale dans le transsibérien. J'ai pris un bain avec un éléphant. Aujourd'hui, la vie a repoussé une nouvelle fois les limites de mon imagination : j'ai nagé avec des dauphins.

Je pense vous avoir déjà bien vendu la Tanzanie, entre la rencontre avec les Massai, le safari, les plages de Zanzibar... Mais j'ai donc gardé le meilleur pour la fin.
On me propose de nager avec des dauphins ! Difficile de refuser (bon, en réalité, l'histoire est un peu différente, j'ai dit oui pour aller voir des dauphins, sans savoir que l'on pouvait nager avec eux... une sacrée belle surprise !).
A 6h du matin, on prend la direction du sud de l'île de Zanzibar. Si le nord est connu pour ses tortues, le sud l'est pour ses dauphins. On se prend déjà un paysage à couper le souffle à peine arrivé : la mer à l'aube. Les couleurs sont splendides. Les vagues sont encore endormies.

Et... j'ai nagé avec des dauphins

Et puis c'est parti. Un aileron. Puis une deuxième. Notre petit guide sur la barque crie : sauter !! ni une, ni deux, on est dans l'eau, avec notre masque, notre tuba et nos palmes. Et sur la gauche de moi, que vois-je ? Deux dauphins...

Et... j'ai nagé avec des dauphins
Et... j'ai nagé avec des dauphins

En vérité ils sont tout un groupe. Entre 5 et 10 je dirais. Ils foncent à une telle vitesse autour de nous qu'on ne sait plus où donner de la tête. Tête que je manque de perdre quand le bateau me rentre dedans (oui, c'est un peu dangereux !). J'essaie de nager aussi vite que je peux (à savoir très lentement) pour les rattraper, mais c'est peine perdue. On remonte dans le bateau, on remet le moteur en route, et on refait la même deux minutes plus tard !

Et... j'ai nagé avec des dauphins

Après 3 ou 4 fois comme ça, je n'en peux plus. Sauter, nager (avec pas mal d'apnée), remonter dans le bateau... et sans petit-dej' (oui, je trouve quand même moyen de me plaindre dans cet article !). J'arrête donc le mode plongeur, et je passe au mode observateur. Et c'est un régal (on remercie Anaïs pour l'appareil aquaproof et les photos !)

 

Et... j'ai nagé avec des dauphins
Et... j'ai nagé avec des dauphins
Et... j'ai nagé avec des dauphins

Ce qui me fascine, c'est ce sourire constant des dauphins. Et aussi les ultrasons qu'ils font dans l'eau. C'est perceptible pour nous, et c'est très étrange.

Bref, une matinée géniale. Un moment grandiose, qui me marquera toute la vie. J'ai nagé avec des dauphins. J'ai une vie dont je n'osais même pas rêver. Je me demande bien parfois ce que j'ai fait pour mériter ça. Peu importe, dans tous les cas, je profite. Pour moi. Et pour tous ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir le faire. A 200%. Ma vie de rêve.

Et... j'ai nagé avec des dauphins
Et... j'ai nagé avec des dauphins
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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 13:46

Parfois, il faut savoir se taire. Et simplement admirer la beauté du lieu.

Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
Zanzibar, les plages de rêve
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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 10:26

Zanzibar, l'île où l'Afrique, l'Inde et le monde Arabe se rencontrent. Difficile de mieux résumer l'île des épices. Zanzibar est un carrefour, le lieu de rencontre des religions, des cultures, des marchandises (et des esclaves...). C'est une île à l'histoire mouvementée, passant successivement entre les mains des Portugais, des Anglais et même du sultanat d'Oman, avant de se retrouver au sein de la Fédération Tanzanienne. Mais n'allez surtout pas leur dire qu'ils sont Tanzaniens ! Non, ils sont de Zanzibar. L'esprit d'indépendance perdure, l'esprit insulaire est partout. Ils ont leur drapeau, leurs expressions. Et ils sont fiers d'appartenir à l'île aux épices.

Le bateau depuis Dar es Salaam est plutôt tranquille. La mer est calme, l'île apparaît au loin. Elle se découvre peu à peu à nous, laissant entrevoir une architecture. De l'architecture en Afrique, enfin ! Et c'est là un choc. Depuis un mois et demi, je vois des villes un peu dégueulasses. Des villes à l'africaine, sans grande logique, sans véritable histoire, sans réelle continuité. Et je me retrouve devant ça.

Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes

Dans la capitale qu'est Stone Town, il y a des bâtiments à découvrir ! Ça change aussi. D'ordinaire, il n'y a vraiment rien à voir dans les villes que je visite en Afrique. Ici, vous avez le fort, une foule de bâtiments coloniaux. La ville fait d'ailleurs très coloniale en certains endroits. Des jardins se sont glissés en centre-ville, des petits squares. On lève beaucoup les yeux. On déambule dans les petites rues du centre. Et on atteint l'objectif fixé : être perdu !

Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes
Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes

Se perdre dans Stone Town, c'est une nécessité. On se retrouve devant les échoppes où l'on vend pêle-mêle des tissus, des souvenirs en tous genres, et bien sûr des épices. Le marché nous remplit les narines d'odeurs de poissons et de viandes. Le mélange pique les yeux. On s'échappe à nouveau dans une petite rue, évitant les scooters lancés à vive allure. La circulation reste importante, de façon assez étrange puisqu'il y a rarement de la place pour que deux voitures se croisent. Les klaxons nous énervent un peu, on souhaiterait tellement se retrouver seul ici, tranquille. Avoir la ville pour nous, les piétons. Les touristes.


Il y a beaucoup de touristes à Zanzibar. C'est un peu un choc pour moi de voir autant de blancs dans le centre-ville. Stone Town est très touristique, l'économie de l'île dépend beaucoup de ça, les hôtels sont pleins et les restaurateurs parlent quasiment tous anglais. Je me retrouve pour la première fois en face d'une assiette de pieuvre !

Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes

La nourriture est délicieuse. Les épices, mon Dieu, les épices ! J'ai mangé mon meilleur riz ici. Moi qui ne suit pas très riz, parce que d'ordinaire assez ennuyeux, je redécouvre sa cuisine. Les saveurs emplissent mes narines. C'est épicé, mais sans détruire mon palais.
Mais le sens qui apprécie le plus Stone Town, c'est ma vue. Mes yeux profitent de chaque corner de rues, de chaque ouverture sur la mer. La plage est devant nous, on en profite pour mettre les pieds dans l'Océan Indien. 

Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes

Des petits bateaux flottent au loin, des pêcheurs reviennent du large. Certains ont un moteur, d'autres une voile. Et puis sinon, il reste les bras, et ça rame sec.

Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes

Stone Town est une obligation si vous passez dans le coin. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est un petite merveille d'architecture et de mélange. Un endroit où la voix du Muezzin rencontre le son des cloches. Un exemple de cohabitation pacifique. Un exemple à montrer. C'est beau un monde de mélange.

Zanzibar, Stone Town, carrefour des mondes
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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 17:04

Depuis presque deux mois, je pose toujours la même question aux gens que je rencontre : que dois-je visiter dans la région ? Une réponse revient invariablement : Zanzibar ! De ce fait, direction l'île aux épices !
Sur la carte, ça semble assez proche. Prendre un bus jusque Dar Es Salaam, puis le bateau vers Zanzibar. C'est possible de le faire en une journée.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Stop, on s'arrête deux secondes. Ce n'est pas possible de le faire en une journée. Ca semble possible sur une carte, avec des routes européennes, des chauffeurs européens. Ce n'est pas possible en Tanzanie. La route est une succession de dos d'ânes, et les bouchons ont eu raison de nous. Le fameux 30 minutes pour 3 mètres est à mettre dans les annales (sur la photo, on peut même observer que c'est l'ensemble des bus qui s'est vidé après 20 minutes, chauffeur compris !).
Bref, 11 heures plus tard (au lieu de 8 heures, ce qui en soi nous paraissait déjà beaucoup !), nous voici dans Dar Es Salaam. La ville que tout le monde m'a dit de fuir ! (sauf une exception, ce qui confirma la règle). Pas manqué on se retrouve dans la circulation locale. C'est folklore, c'est sale, ça ne sent pas bon. Bref, une ville que j'apprécie très vite (ironie).

L'hôtel n'est pas top, la douche semble un peu moisie... oui, ceci est un article pour contrebalancer les Maasai et le safari. Vous pouvez le voir, les vacances, l'aventure, c'est bien joli parfois. Mais il y a aussi l'envers du décor.

L'envers du décor ce matin, c'est ma fenêtre. Je surplombe de plusieurs étages la rue, et son animation quotidienne. Je vais décrire ici ce que je fais trop rarement : la vie des habitants au quotidien.
Pourtant, rien ne me laissait présager de l'animation. Le lieu devant moi ressemble à un terrain vague, sale. Et puis lentement, le lieu prend vie. Une photo globale avant de zoomer.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Ca ne donne pas envie, hein ? Et pourtant, c'est une espèce de cantine de rue. Un type cuit je ne sais quoi, entre quelques sacs plastique et du métal. Un autre est là à attendre sa commande. Les mains sont sales, il va d'ailleurs les nettoyer à l'instant.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Surgit dans la rue adjacente un homme avec son vélo, chargé comme une mule.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Il a l'air serein, mais il aura les pires difficultés pour rentrer dans la « cantine ». Deux jeunes qui vagabondaient non loin de là se retrouvent à jouer des muscles pour faire entrer le charbonnier et sa marchandise.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Il dépose le tout à la vendeuse de chapati. Celle-ci est habillée de milles couleurs. Le voile sur la tête, les mains dans la farine. Son enfant est derrière elle, c'est le seul qui me voit. Il m'observe, puis me fait signe. Je lui fais signe. Il me refait signe. Ca dure cinq minutes.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne
Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Tiens, un nouveau vendeur ! Lui, je le reconnais, il est là à chacun de mes arrêts de bus. Des boissons et des dizaines de biscuits sur la tête. Je l'ai entendu arriver au bruit des pièces de monnaies qu'il fait cliqueter. Il propose ses produits, et repart sans le sou.

A Dar Es Salaam, j'ai ressenti l'atmosphère du Caire. Une ville très arabo-musulmane, beaucoup d'immeubles, beaucoup d'architectures n'importe quoi (les fameux immeubles où on commence à faire un étage, et puis on s'arrête au milieu). Grosse circulation, 2,5 M d'habitants. Et puis la mer. Notre bateau. Notre départ. Dar Es Salaam vue du littoral. Une toute autre vue, une toute autre impression. Je pense bien que c'est joli ! (c'est subjectif !)

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne
Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Le port me fascine. Je suis de plus en plus fasciné par les ports (merci Hambourg). Les grandes grues me rappellent les girafes de la veille. Toute l'économie de la région passe par ici. Je sais que les porte- containers seront bientôt à quai, que le container finira sur un camion, que celui-ci traversera la Tanzanie d'est en ouest pour s'en aller finalement rejoindre Bujumbura ou Kigali.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne

Mais arrêtons de regarder derrière nous. Devant, tout devant, il y a Zanzibar. J'en vois les premières traces. Ça s'annonce fantastique.

Dar Es Salaam, jolie vilaine quotidienne
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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 17:00

Oui, j'ai craqué. Un safari, un vrai. Pas celui que j'avais fait en vélo pour une somme modique au Kenya. Cette fois, ce fut avec une voiture, ce fut 120€ pour la journée, et ce fut... des centaines d'animaux. On en a toujours pour son argent aimait répéter mon grand-père.

La présence d'Anaïs a beaucoup joué. Elle était motivée pour le faire, et moi je ne voulais pas vraiment la laisser seule. Et puis c'était l'occasion. On n'est pas en Tanzanie tous les jours. Deux Slovaques sont avec nous, notre chauffeur-guide, et la savane... sans être un fan d'animaux, c'est toujours impressionnant. Le parc national de Tarangire n'est pas le plus connu des parcs, mais il a notamment la plus grande densité d'éléphants des parcs tanzaniens. Et puis des gnous, zèbres, girafes, autruches, gazelles... et même deux lions ! Bref, pas besoin d'en dire plus, les photos parleront d'elles-mêmes !

Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
Le safari : Babar, Simba & tous les autres
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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 04:35

C'est l'histoire d'un coup de chance. Oui, je sais, j'ai pas mal de chance dans ma vie. Et ça continue ici. Un verre dans un bar avec le gardien de mon hôtel. Internet ne fonctionnait pas, et je n'avais que ça à faire. On se retrouve donc dans le troquet, en compagnie de deux Anglaises et de deux Belges. On discute de tout et de rien. Le garde parle peu. Mais à la fin, il nous raconte son histoire. C'est un Maasai. Un Maasai éduqué. Ils ne sont pas très nombreux. Il nous fascine un peu avec sa famille. Au point où on se dit que ça serait cool d'aller dans son village. Deux heures plus tard, c'était organisé. Direction un village Maasai !


D'entrée on se fait accueillir par un troupeau. Les Maasai sont un peuple d'éleveurs semi-nomades.

Chez les Maasai

Après l'accueil animal, l'accueil des Maasai. Un chant, et toutes les femmes et les enfants en habits traditionnels. Des frissons. On ne réalise pas vraiment ce que l'on est en train de vivre. La steppe nous entoure, on est au milieu de nulle part. Et ils sont là, devant nous. Ces nomades dont je ne connaissais pas l'existence il y a quelques années. Ces gens que j'ai découverts sur Internet, puis dans ma télévision. Et ils sont là, plus besoin de petit écran. On peut les toucher, on peut leur parler. On peut danser avec eux.

Chez les Maasai

Leur village est très épuré. Leur maison encore plus. Un toit de paille, des maisons en torchis ou boue séchée (et même de la bouse de vache). Pas de toilettes, pas de salle de bain. Une mini-cuisine, un endroit où dormir. Le feu au milieu de la pièce. C'est tout. On réalise à quel point nous sommes matérialistes chez nous. Un panneau solaire semble surgir tout droit du futur. Il sert à recharger les téléphones. C'est la seule marque de modernité que j'ai pu retrouver ici.

Chez les Maasai
Chez les Maasai

C'est forcément difficile de communiquer. Notre garde nous traduit régulièrement, mais il ne peut pas être partout à la fois. Les Maasai parlent Maa. Ils sont environ 300 000 en Tanzanie, 800 000 au Kenya. Ils font pâturer leurs troupeaux des deux côtés de la frontière. C'est un peuple de nomades donc, mais c'était aussi un peuple de guerriers ! Les hommes peuvent avoir plusieurs femmes, et les femmes... un seul homme (surprise !).
J'apprends qu'ils sont fans de bijoux. Les femmes, et les hommes ! Ils portent notamment de lourdes boucles d'oreilles qui ont formé, au fur et à mesure des années, des trous immenses. Je fascine d'ailleurs les enfants avec mon collier religieux. Ils vérifient tous qu'il fait du bruit. Et ça les fait rire ! (il en faut peu parfois) Je me retrouve quelques minutes plus tard avec un collier de perles, le souvenir typique d'une journée avec eux.

Chez les Maasai
Chez les Maasai

On pensait être au bout de nos surprises lorsque le Kilimandjaro est apparu... là, je pense qu'on avait atteint le paradis terrestre. Je résume : la steppe, le village Maasai, et le Kilimandjaro derrière. What else ?

Chez les Maasai

La santé. Oui, c'est important. Aujourd'hui je suis un peu au fond du trou. Du coup, j'ai lâché mes camarades de visite pour aller faire la sieste. Je n'ai pas participé à la séance de tatouage (des brûlures ! Un peu fous ces Maasai !) ou à la séance en habit traditionnel. Mais je m'en fous. J'ai eu une sacré belle journée. Et j'ai partagé ces moments avec Anaïs, qui vient de me rejoindre ici (après 24 heures de retard d'avion et un bus en panne !). Deux Audomarois au pays des Maasai. Classe.

Chez les Maasai
Chez les Maasai
Chez les Maasai
Chez les Maasai

Le soir, nous nous retrouvons dans l'auberge, pas encore vraiment remis de cette journée. Et là s'engage une discussion assez surréaliste. On explique à notre garde Maasai que les homosexuels ont le droit de se marier dans des pays européens. Inconcevable pour lui. C'est d'ailleurs la première fois qu'il entend parler des homosexuels ! Il ne savait pas que ça existe, il n'en a jamais vu. Il nous demande comment deux filles peuvent avoir une relation sexuelle. Gros blanc, suivi d'un gros fou rire. Vous auriez dû voir sa tête lorsque les Anglaises lui ont parlé des mariages religieux pour les homosexuels en Angleterre.

Une différence dans la culture. Une différence énorme. Pour lui, c'est normal de tuer un homme si celui-ci couche avec sa femme. Il est d'ailleurs persuadé qu'un homosexuel Maasai serait tué. Pour nous, la polygamie n'est pas vraiment normale. Pour lui, si le Maasai a suffisamment de vaches, c'est tout à fait logique.

 

On a pu voir à cette occasion à quel point les Maasai sont restés en dehors de la mondialisation. Jusqu'à il y a peu, ils refusaient tout mariage avec les autres ethnies. Tes parents choisissaient ta femme ou ton mari. Tu pouvais être marié à 12 ans. Tu n'allais pas à l'école. Progressivement, les choses changent. Au contact de la société, les Maasai évoluent. On aura été une petite pierre de l'édifice.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 05:53

Bujumbura, j'ai eu un petit coup de foudre. C'est bizarre, je ne l'ai pas vu arriver. Je ne m'y attendais d'ailleurs pas du tout. Je pensais avoir déjà eu ma dose en coup de foudre. Et voilà que tu étais là. Tu m'attendais. Tu étais faite pour moi, à ce moment là, ces jours là. Et tu m'as enchanté.


Bujumbura a un charme certain. La découverte de la ville au rythme de mes pas. Se poser devant le lac Tanganyika au cercle nautique. Un hippopotame nage devant moi. Le café gourmand, avec ses saveurs françaises qu'on apprécie encore plus, une fois à l'étranger.
Voilà, c'est ça. Le plaisir de retrouver la France et ses saveurs. Cette culture. Cette gentillesse. L'humour français. Francophone plutôt, parce que ce n'est pas vraiment la France. Jé né sé pas comme ils disent.

Bujumbura ce fut une surprise. Une espèce d'incompréhension aussi. Se demander ce qu'on fout là, en plein milieu de l'Afrique. Comment on en est arrivé là. L'ensemble des décisions prises depuis plusieurs années qui vous font arriver à cet instant T dans Bujumbura.

Bref, c'est difficile d'expliquer ce sentiment. Je vais entrer dans les détails un peu plus tard. Venons-en au fait.

Bujumbura c'est un rythme très africain. Ça se sent dans le rythme des pas. C'est lent. Même en s'efforçant, ça reste difficile de marcher aussi lentement, avec une telle nonchalance (et pourtant je suis quelqu'un de nonchalant !). J'ai rarement vu autant de gens assis sur le bord de la route. Leur occupation ? Regarder les voitures qui passent. Dans un autre genre, il y a l'institut national des statistiques du pays. Je rentre dans un bureau : les deux employés sont affalés sur leur bureau, à faire la sieste. Il est 14h30.
Clairement, il y a des choses qui ne tournent pas rond dans la ville. Les coupures d'électricité et d'eau sont quasi-quotidienne. La police est partout, et pourtant, tu ne te sens pas vraiment en sécurité quand tu croises un policier. J'ai assisté à une arrestation à l'ancienne, avec un motard coursant un autre motard à travers la ville. La scène finale s'est déroulée devant moi . Le flic rattrape la moto, le motard tente de réaccélérer, puis de ralentir, puis de réaccélérer... il tombe au sol. Le flic l'attrape, le motard le pousse... Bon, cette scène se déroule à 40 mètres de la Présidence... (mauvaise idée pour le motard). Surgissent deux militaires avec leur fusil. Forcément, à un contre trois, c'est plus difficile, surtout quand on sait que les militaires ont la gâchette facile ici.

 

La ville n'est pas très jolie. Les villes en Afrique subsaharienne ne sont jamais très jolies. Bujumbura ne fait pas exception. Mais il y a un petit quelque chose qui se dégage des rues du centre, dans ce mélange de chaleur et de poussière. On y croise des artisans faisant de la fonderie. Des bouchers tranchant à même la rue. Vous avez parfois des drôles de mix, comme ce bar qui nettoie aussi les voitures, ou le vendeur de DVD et de glaçons. Ça semble étrange, mais tout vous semble tellement logique ici.


Je ne suis pas tellement sorti, mais j'ai l'impression d'en avoir beaucoup vécu. Le réveil du muezzin à 4h30 chaque matin. Cette odeur. Bujumbura a un charme fou. Voilà, c'est l'expression pour la décrire. Un endroit où je me suis senti bien. Que j'étais triste de quitter. Les jours ont défilé très vite. J'aurais même voulu rester plus. Une autre fois. Dans une autre vie.

Les charmes de Buju
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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 08:57

Le trajet Bujumbura-Arusha est une expédition. Par les airs, c'est toujours deux escales minimum, voire trois. Et puis vous me connaissez, je suis un peu radin. J'aime voir du pays. Alors ce sera par la route. Là, on m'a prévenu : ce sera deux jours de voyage. Motivé, je ne résiste pas.
Réveil 5h, le bus part à 6h. C'est un bus énorme pour la région, du genre de ceux que l'on prenait pour aller au collège, sièges confortables en prime. De surprise en surprise, je vois que je ne suis pas le seul muzungu du bus. Il y a trois Allemandes, et la plus jolie est assise à côté de moi.


Neuf heures de bus. Autant vous le dire tout de suite, la fenêtre est ma meilleure amie. Elle permet de m'évader des secousses, des coups de klaxon et du dvd de karaoké des années 90 qui tourne en boucle sur la télévision. Au rythme des 90's, j'observe les collines abimées du Burundi, les champs de bananiers, les habitants sur leur vélo. Ils emportent toujours mille choses sur celui-ci, et je me demande vraiment comment ils font pour garder l'équilibre. Dans les descentes, leur monture dévale à toute vitesse. Ils avalent la colline en deux temps, trois mouvements (de pédales), doublant les camions, faisant fi du danger et de l'état de la route. Je me demande bien à ce moment là quel est le taux de mortalité sur les routes burundaises. En contrebas, nous nous arrêtons parfois dans les villages. Là, c'est la course. Les vendeurs arrivent au sprint, et nous crient « soda, biscuit ! » à nos fenêtres. Je rêve de fruits, le pays est un producteur d'à peu près tout, et je me retrouve avec des biscuits chinois exécrables. Putain de mondialisation tout de même.
Le bus essaie tant bien que mal de remonter la colline. Le moteur gronde, Céline Dion chante à toute voix devant moi. Bref, un bon mix. De me fenêtre, je retrouve les cyclistes qui nous ont doublés il y a quelques minutes. Le poids des kilos de bananes se fait encore plus ressentir dans la montée, et c'est pied à terre que mon ami burundais remonte la colline. Parfois, quelques enfants qui traînent là se retrouvent embarqués dans la galère.


Les enfants vous marquent toujours en Afrique. Les enfants qui travaillent. Les enfants qui mendient. Les enfants souriants. Les enfants qui jouent. Depuis le bus, on les entend nous crier « muzungu, muzungu ! » ou « money, money ». Régulièrement, l'un de mes voisins jette des bouteilles en plastique dehors. Les enfants courent, se jettent dessus, se battent pour l'avoir. Si vous voulez voir un peu la misère, venez dans ce monde où une bouteille en plastique vide devient un trésor source de conflit.
Depuis ma fenêtre, je vois aussi les premiers paysages tanzaniens. On a perdu les collines, je retrouve la savane. J'espère toujours voir un lion au pied d'un acacia parasol. Les maisons de briques avec toit de tôles me semblent presque devenues un signe extérieur de richesse. A côté, la maison en bois ou pierre séchée, avec toit de paille me semble sortie toute droit de la comptine des 3 petits cochons.
Les animaux sont nombreux. Des ânes mangent les détritus du village. Deux bœufs tirent une charrette. Des chiens sauvages déambulent. Un éleveur tire sur la corde de sa chèvre pour éviter qu'elle ne se jette sous le bus. Beaucoup de bœufs arborent des cornes immenses me faisant penser à des défenses d'éléphants.

Finalement, ces neufs heures sont passées vite. Entre un regard à gauche et un regard à droite, une chanson de Des'Ree et un tube du roi de la pop', une sieste et une discussion avec ma voisine. Mais je suis loin d'être arrivé. Nous sommes à Kahama. Autant dire au milieu de rien, si ce n'est de la Tanzanie. C'est notre escale, le bus repart demain. Il est 16 heures, nous devons changer nos tickets de bus et trouver un hôtel. Je suis bien content de ne pas être seul. Je me retrouve avec mes 3 Allemandes à attendre un taxi. Celui-ci nous emmène à la station toute proche. Cet endroit est une certaine idée de l'enfer. Le bruit est infernal, entre cris locaux, coq hurlant la mort et moteur vrombissant. C'est une certaine idée de la pollution, entre gaz d'échappement, poussière et détritus en tout genre autour de nous. Nous sommes les seuls muzungus du coin, j'ai même l'impression que ça doit faire pas mal de temps qu'ils n'en ont pas vus. J'ai l'avantage d'être un garçon, et d'avoir 3 blondes avec moi. Les regards insistants sont portés sur elles, les discussions s'engagent avec elles. Pour un peu j'aurais l'impression d'être devenu noir. A un rythme très local (40 minutes) on obtient nos tickets.

L'hôtel mériterait un blog en soi. Les chambres sont impeccables (très Hello Kitty tout de même) pour un prix dérisoire. L'histoire commence vraiment au restaurant de l'hôtel. Voyez-vous, les Tanzaniens vous expliquent qu'ils parlent anglais. Un peu comme si votre bon oncle proclame qu'il parle italien après sa semaine à Capri. Les Tanzaniens parlent swahili et certains, dans les grandes villes, parlent anglais. Les autres font semblant. Ils répondent « oui, oui » à chacune de vos demandes, sans vraiment savoir exactement ce que l'on souhaite obtenir. C'est toujours une surprise. Je me retrouve en mode Chine. Les gestes ont repris la place des mots. Manger, boire, payer, c'est plutôt facile. Ça s'explique. On bruite les animaux. On montre sur la carte. Régulièrement en Afrique, j'ai eu le droit à des menus formidables. Énormément de choix, pas cher. Bon, il y a juste au moment de la commande un petit problème : je vais vous prendre ça. « On n'a pas ». Ah. Bon. Je vais vous prendre ça. « On n'a pas ». Au final, tu t'aperçois que le menu est comme un mirage en plein désert, et tu te retrouves sans trop savoir comment avec les seules choses qui ne te faisaient pas trop envie : des brochettes et un fanta.
La patience est une vertu. En Europe. La patience est une nécessité en Afrique. Nous sommes les 4 seuls clients du restaurant, mais il faudra presqu'une heure pour voir arriver notre commande. Du riz, des frites, des légumes. Et ils sont 4 dans la cuisine. Les frites et le riz arrivent presque froids, mon chapati est brûlant. Ne surtout pas réclamer qu'ils réchauffent ton plat, sinon il repart pour 30 minutes supplémentaires ! A la fin du repas, on vient nous débarrasser. La jeune fille rit à chacun des mots qu'on prononce. Notamment au Thank you. Elle prend un fou rire à chaque fois. Pour communiquer à propos de la note, ça se fait avec les pouces. Oui, les prix sont différents de ceux du menu. Notre taxi traduit comme il peut à chaque fois qu'on a besoin de lui. La moitié du temps ce n'est pas ce que l'on a demandé. Mes trois blondes rient beaucoup. C'est leur première fois en Afrique. Ça se sent. Elles stressent beaucoup alors que j'ai depuis longtemps rejoint le camp du Hakuna Matata. Elles sont trois amies de l'université. Elles ont rendu visite à une de leurs copines qui travaille depuis deux ans au Burundi. C'était facile, elles avaient quelqu'un sur place. Aujourd'hui, c'est le premier jour où elles se retrouvent seules, au milieu de l'Afrique. Alors elles vont expliquer chacune leur tour au chauffeur de taxi qu'il doit être là demain, à 5h15, et pas plus tard, pour qu'on récupère nos bus.

Vous vous doutez bien de la suite. A 5h15, le chauffeur n'est pas encore là. 5H25 non plus. Je reste dans mon mode Hakuna Matata, persuadé que les 8 000 shillings convenus hier soir vont le faire rappliquer à un moment. Les filles mettent tous les moyens qu' elles ont à disposition pour essayer de le contacter, utilisant le téléphone du garde (qui, lui, était persuadé qu'il devait arrêter les taxis sur la route). 5H35, il débarque enfin, au grand soulagement de mes Allemandes. Le bus partira de toute façon avec 30 minutes de retard. Hakuna Matata.

Notre doux bus de la veille est remplacé par un vieux de la vieille. On est compressé comme rarement. Surtout, on se retrouve sur une route vraiment dégueulasse, avec des secousses qui nous font bondir de notre siège (il devait y avoir sans mentir 250 dos d'ânes sur le trajet !). Free African Massage qu'ils appellent ça. Alors que les filles étaient persuadées que le trajet allait durer 4 heures, on apprend un peu plus tard que ce sera en fait 9 heures minimum. On pensait avoir touché le fond, mais un vendeur ambulant s'est installé dans le bus. Il répète inlassablement les mêmes phrases pour vendre une bouteille d'eau ou une brosse à dent. On pensait avoir touché le fond pour la deuxième fois, lorsque le bébé devant nous s'est mis à pleurer. Mais le fond, réel, était l'odeur du vomi arrivant dans nos narines. Là, vraiment, on était au fond du fond.

Reste ma fenêtre. Reste le paysage. C'est plat comme rarement en Afrique, le soleil de plomb n'empêche pas les enfants de se chamailler aux portes des maisons. Le linge sèche, les femmes portent de l'eau sur leurs têtes. Des poules picorent. La vie semble suivre son cours. Ma voisine est plongée dans un Lonely Planet. Et moi, devant cet écran, en train d'écrire ces quelques lignes. Malgré les secousses du bus, malgré les secousses de la vie. C'est chouette tout de même.

 

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 11:22

Je suis arrivé il y a tout juste une semaine à Bujumbura. J'ai d'abord eu la chance d'être dans un hôtel appartenant à une église pentecôtiste : messe chaque matin et chaque après-midi ! Je n'étais pas obligé de participer, mais je restais contraint de l'entendre ! La chambre était le minimum syndical : un lit. Et c'est tout ! Je n'étais pas gêné par le mobilier, c'est déjà ca. Le vrai problème, c'était l'eau. Une fois sur deux, il n'y en avait pas.


Bref, pas fâché au moment de retrouver ma Couchsurfer ! Mieke est belge, elle travaille ici depuis près de deux ans (la coopération bilatérale belge). Elle habite une maison typique muzungu. Je retrouve certains avantages laissés à Kigali : un garde, un cuisinier, qui fait aussi le ménage et la lessive ! C'est un détail important pour moi, puisque je traîne les mêmes fringues depuis quelques jours et que je n'en peux plus sans douche régulière !

Ce week-end, les deux Belges de l'habitation ne sont pas là, mais une Française me tiendra compagnie, Carole. Elle travaille depuis deux semaines pour un organisme des Nations-Unies consacré aux femmes. Toute nouvelle, elle est donc motivée pour m'accompagner à la découverte de Bujumbura.
Le matin, nous montons vers Kiriri. C'est une marche d'une heure trente, sous un soleil de plomb, avec un bon dénivelé positif. L'objectif, promis par tous : une vue sur tout Bujumbura et au fond, le lac Tanganyika. Bon, vous pouvez le voir, la chaleur est telle qu'une brume semble recouvrir la ville. Mais nous n'avons pas tout perdu puisque nous repartons avec des beaux coups de soleil.

Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames

Le lac Tanganyika sera notre destination de l'après-midi. C'est le deuxième plus grand lac d'Afrique (après le lac Victoria). Il présente la particularité d'être tout en long (677km !), ce qui en fait d'ailleurs le plus long lac du monde. C'est aussi le deuxième plus profond lac du monde (après le lac Baïkal). Vous pouvez donc le constater, c'est un très grand lac ! En face, on doit normalement apercevoir la République Démocratique du Congo, mais la brume n'aide pas.
Cependant, notre petite visite au Cercle Nautique nous permet de voir... des hippopotames !!! Je suis un hippopotameeeeee un hippopotameeeeeee.... (chanson de merde dans ma tête à l'instant !) Ils sont 5, cela semble être une petite famille puisque deux très gros hippopotames sont accompagnés par 3 plus petits. L'un des petits est d'ailleurs très joueur, ce qui nous permet de les observer se chamaillant un peu. La gueule d'un hippopotame est impressionnante. Le bruit qu'ils font est très bizarre (la première fois, je pensais que quelqu'un essayait de démarrer sa moto !). J'apprends que le gros animal est herbivore.

Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames

Ca a l'air mignon tout plein, mais il faut savoir que l'hippopotame est l'animal sauvage qui cause le plus de décès en Afrique ! Il charge à une vitesse assez folle, et à ce moment-là, vaut mieux ne pas être dans ses pattes (c'est un peu comme prendre un gros camion sur-soi). Bref, mignon, mais de loin !

Dans le Tanganyika, il y a également des... crocodiles. L'un d'entre eux, surnommé Gustave, est d'ailleurs devenu un mythe, il serait énorme et mangerait régulièrement des petits Burundais (200 à 300 disparitions !). Au point que le National Geographic a lancé une expédition à sa recherche il y a quelques années, sans succès. Mais ça n'empêche pas les Burundais d'avoir l'expression « être un Gustave », c'est à dire manger énormément !

Le dimanche, direction Bora Bora ! Non, pas d'avion, mais une plage un peu privée de Bujumbura, avec piscine et repas de muzungu. Les prix aussi, sont très muzungu. L'avantage est de pouvoir être installé tranquillement sur un transat sans avoir une armée de Burundais autour de soi à nous observer (dans le meilleur des cas). Malheureusement, la météo ne suit pas, le temps se couvre, et on se demande même si on ne va pas devoir déguerpir à toute vitesse. Ça se maintient finalement, mais pas de risque de coup de soleil.

Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames

Petit week-end relax donc, après une semaine de boulot intensif. J'ai déjà eu les interviews essentielles que je souhaitais avoir sur mes premiers jours. Reste une grosse semaine ici avant de partir pour la Tanzanie. La suite au prochain épisode !

Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
Bujumbura : le lac Tanganyika et ses hippopotames
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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 07:22

Nevers en France.

Oublier les yeux. Oublier la voix. Oublier les moments. Oublier la peur. Oublier l'angoisse. Oublier les souvenirs. Oublier l'amour. Oublier la vie.

On oublie tout, lentement. Les moments du passé s'effacent toujours, à un rythme continu. On dit se souvenir, mais on ne se souvient pas. On ne revoit pas les moments, on revoit les photos, revues 100 fois. Le moment est parti. On a capturé l'instant. On a capturé une image. Mais on a oublié le bruit. On a oublié le vent. On a oublié l'odeur, la couleur, la ferveur. La photo ne retient rien qu'une image. C'est triste.

L'oubli est triste. Mais l'oubli est réparateur. L'oubli du malheur. L'oubli sert et dessert. L'oubli permet d'oublier. L'oubli permet de ne plus pleurer. L'oubli efface la plaie. L'oubli permet de cicatriser.

Reste les écrits. Reste aujourd'hui. Cette sensation. Ce lit. Oublier le passé. Vivre au présent. Penser le futur. Le fabriquer. Mais essayer de garder cela en tête. Toujours.

 

Hiroshima mon amour

 

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