11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 12:38

Assis dans un train TGV en provenance de Strasbourg et à destination de Lille, je suis à côté d'un Monsieur aux cheveux blancs, 75 ans, mais qui en fait 60. Lunettes sur le front, barbe couleur neige et yeux verts. Il va récupérer son petit-fils à l'aéroport Charles de Gaulle. Je débute la conversation, n'étant pas d'humeur à regarder un film en ce début d'après-midi. « D'où revient votre petit-fils ? »

« Il arrive de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. »

Il m'explique alors son histoire familiale. Il fut le premier à se rendre en Nouvelle-Calédonie, âgé de 20 ans. Il pensait être envoyé en Algérie et se retrouva finalement à Nouméa. Plutôt verni sur ce coup là. A l'époque, l'île c'est « un peu la brousse ». Il rencontre une femme, se marie et monte son petit business. Il perd sa femme relativement jeune, en retrouve une seconde à Cannes quelques années plus tard, avec qui il s'est remarié. Celle-ci est également décédée. Doublement veuf (moins verni sur ce coup-là), il a maintenant une copine sur Strasbourg.

Ce Monsieur a une vision de la société et des dénominations qui viennent de son époque. Il dit des choses que je qualifierais de politiquement incorrect. Ainsi, les Asiatiques sont des « jaunes ». Quant aux Mélanésiens, populations locales de Nouvelle-Calédonie, ce sont « des fainéants ». Très vite nous évoquons les possibilités d'indépendance et le référendum qui doit se tenir là-bas depuis plus de 15 ans. Il le dit très clairement, il est pro-français. Il me demande de citer un seul exemple d'indépendance de la France qui a réussi. Je sèche un peu. « C'est la misère partout où on était ». J'hésite à dire le Vietnam et puis je pense aux guerres, Cambodge la guerre civile. J'ai la Louisiane pour les États-Unis ou le Québec, mais je pense qu'il ne parlait pas de ces indépendances là.


Il tente de m'expliquer que l'erreur de la France a été de donner de l'instruction aux autochtones, tout en refusant tout partage du pouvoir et en ayant une attitude raciste. C'était l'époque. Du coup, les locaux, « qui sont parfois pas plus cons que vous ou moi » ont bien compris que le système n'était pas juste. Lucidité.


Ensuite il m'évoque ses impôts. Étant étudiant sans aucun revenu, je ne suis pas concerné par la question. Mais j'aime beaucoup écouter les gens se plaindre, dans la vraie vie ou sur Facebook, du fait qu'ils payent trop d'impôts. On les entendait moins quand ils avaient l'école gratuite. Il enchaîne sur l'assistanat. Là, je me dis que j'en tiens un. Puis l'immigration massive. Il cite un socialiste qu'il aimait bien, Rocard « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Je hoche la tête en signe d'approbation. Difficile de dire le contraire et je sais que si je me lance dans un débat nous risquons de passer un mauvais voyage. Je me plais à l'étudier, notamment son système de pensée. L'enchaînement impôt/assistanat me fit penser qu'il était de droite. En effet, « il était de droite ». Mais l'argument immigration me le rapproche de l'extrême-droite (bien qu'on commence de plus en plus à avoir des difficultés à les dissocier). « j'ai beaucoup de respect pour les Le Pen, d'ailleurs, la prochaine fois, je vote FN. Depuis 30 ans, c'est la droite, c'est la gauche, et ils font tous des conneries. Alors je ne vois pas comment le FN peut faire pire qu'eux ». J'ai des arguments - guerre civile, politique raciste qui nous ramène aux heures sombres de l'histoire, débâcle économique, renfermement sur soi... - mais je n'ai pas le temps de les développer. Il revient sur les Mélanésiens. Il a eu peur il y a quinze ans, lorsque le référendum devait se tenir, « peur de se retrouver comme les pieds-noirs ». Sans rien, quitter son pays, son île et se retrouver en métropole en attendant l’aumône des autorités. Alors il a choisi de quitter son île, après 40 ans passés sur place. Et il était de ce fait assis à côté de moi.


J'ai parfois peur de notre avenir politique.

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 06:33

Oui, là c'est le plus du pied sécurité. Qui n'aime pas Adèle ? C'est une question sans réponse tant elle semble faire l'unanimité autour de moi comme un peu partout dans le monde. Seulement deux albums et pourtant déjà le statut de star internationale.

 
 

J'ai découvert Adèle par son album 21, mais pour des raisons pratiques, commençons par l'album 19, vendu à 6,5 millions d'exemplaires dans le monde.

L'ensemble me plaît beaucoup, avec une préférence pour Chasing Pavements, en live (bonus de l'édition américaine).

Et puis il y a 21, vendu à plus de 24 millions d'exemplaires dans le monde, et qui finit premier aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Australie, en Allemagne, en Pologne, au Canada....

Que dire, si ce n'est que l'on a presque atteint la perfection. Alors plutôt que de parler, on va savourer, en écoutant cinq chansons.


 

Adèle, 24 ans, 2 albums, 48 prix pour 99 nominations. C'est tout.

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 06:19

Oui, comme vous pouvez le constater, je fonctionne à coup de séries ! Après la série sur la télévision, voici un peu de musique. Mais cette fois-ci, j'ai une raison bien particulière, car je me suis remis à l'écoute. Pendant quelques années, j'avoue avoir arrêté les découvertes. Je me laissais bercer par ma bibliothèque musicale, plutôt développée, sans aller à la recherche de nouveautés. Mais mon amie germanique m'a remis un peu au goût du jour en me faisant partager ses goûts. A moi-même d'en faire autant avec vous.

Aujourd'hui je commence par mon très gros coup de cœur. Antony and the Johnsons.

Antony-and-the-Johnsons.jpg

Le groupe est porté par la voix d'Antony Hegarty, qui arracherait des larmes à un geôlier. Quelle voix ! Je l'écoute autant pour le plaisir de l'écouter qu'en fond sonore quand je travaille. J'ai la chance d'avoir en ma possession deux albums : Antony and the Johnsons datant de 2000 et I am a Bird now datant de 2005.
Dans le premier album, je retiens la chanson Hitler in my heart, qui rien que pour son titre mérite un éloge. J'adore le rythme.


 

J'ai clairement une préférence pour le second album. Fisfull of love est sans doute l'une des chansons les plus connues dans l'Hexagone à la suite de sa présence dans la bande originale du film Les petits mouchoirs.


 

Mais j'aime énormément deux autres chansons : Hope there's someone et For today I'm a boy.

Il me reste deux albums à découvrir, en plus des live : The crying light (datant de 2009) et Swanlights (datant de 2010). Si quelqu'un les a sous la main...

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 07:53

 

Steven-Spielberg.jpgQui n'a jamais vu un film de Steven Spielberg ? Je ne vois pas beaucoup de mains levées ! Sans aucun doute le réalisateur actuel le plus connu, le plus attendu et l'un des plus respectés. 30 films en 40 ans, et je vais m'en choisir une quinzaine, en allant par ordre chronologique.

 

Duel (1971) : 14/20. Avec Dennis Weaver.

 

C'est un téléfilm. Celui qui a fait connaître Spielberg au public américain. Une longue course-poursuite à travers la Californie, avec un camion qui souhaite tuer David Mann. Pendant l'ensemble du film, on ne voit pas la tête du chauffeur et on ignore le pourquoi de ses intentions. Très original.

 

Les aventuriers de l’arche perdue (1981) : 12/20. Avec Harrison Ford.

Indiana-Jones-Les-aventuriers-de-l-arche-perdue-Steven-Spie.jpg

Le premier épisode d'Indiana Jones, mais pas de grande surprise. Harrison Ford est bien dans son rôle mais je n’ai pas ressenti l’aventure de l’épisode. 5 Oscars. George Lucas en est producteur. 5 Oscars pour 9 nominations.

 

E.T. L'extraterrestre (1982) : 14,5/20. Avec Dee Wallace.

E.T.-l-extraterrestre-Steven-Spielberg.jpg

L'un des films de mon enfance. Qui n'a jamais vu ou au moins entendu parler de ce petit extraterrestre. E.T téléphone maison. Mythique, record du film le plus vu jusque... Jurrassic Park. 9 nominations, 4 oscars.

 

La couleur pourpre (1985) : 17/20. Avec Whoopi Goldberg, Danny Glover.

Deux sœurs noires, Célie et Nettie, sont séparés. La première, abusée par son père, se retrouve mariée de force à Monsieur Johnson. Celui-ci la malmène et l'insulte. Elle devient une bonniche, objet sexuel, alors que son compagnon est amoureux de Shug Avery, sa maîtresse, danceuse et chanteuse reconnue.

Un film de Spielberg que je ne connaissais pas ! Comment j'ai fait pour passer à côté jusque là ??!Woh. Enorme performance de Whoopi Goldberg dans un film qui traite d'énormément de maux de la société américaine du début du XXème siècle (les abus, la place des femmes, la place des Noirs, la religion...). Une énorme fresque et des scènes incroyables (la scène du sourire devant le miroir est magnifique). Grosse production, Quincy Jones à la musique, Oprah Winfrey dans les actrices secondaires. 11 fois nominés aux Oscars... et une seule statuette !

 

Jurrasic Park (1993) : 12,5/20. Avec Sam Neill.

Jurassic-Park-Steven-Spielberg.jpg

Pardon d'avance à tous les fans du film pour ma note sévère, mais la science-fiction et moi, vous savez... Les dinosaures du parc qui s'échappent et attaquent les humains. Intéressant sujet qui suscite des questions éthiques sur le travail de l'ADN et ses modifications (Spielberg est précurseur en la matière). Film d'aventure, d'horreur, d'action, qui ne laisse pas indifférent. 3 Oscars.

 

La Liste de Schindler (1993) : 18,5/20.Avec Liam Neeson et Ralph Fiennes.

La-liste-de-Schindler-Steven-Spielberg.jpg

Mon préféré, de loin. Tiré de l'histoire vraie d'Oskar Schindler, industriel allemand, membre du parti nazi, profiteur de guerre et de la main d’œuvre juive bon marché. Mais la liquidation du ghetto de Varsovie va le transformer, il se donne pour but d'en sauver un maximum.
Spielberg ne demande aucun salaire pour ce film. 7 Oscars dont celui du meilleur film.


Il faut sauver le soldat Ryan (1998) : 17/20. Avec Tom Hanks et Matt Damon.

Il-faut-sauver-le-soldat-ryan-saving-private-ryan-Steven-Sp.jpg

Le reconstitution du débarquement à Omaha Beach dès le début du film vous plonge dans l'ambiance. Ca saigne, ça meurt et ça avance à un rythme lent. Une boucherie qui m'a choqué à l'époque, quand j'étais allé le voir au cinéma (11 ans, mais Sophie en avait 8!)
S'en suit l'histoire principale du film, la recherche par John Miller (Tom Hanks) et son équipe du soldat Ryan (Matt Damon), qui a déjà perdu ses 3 frères au combat. L'idée provient de l'histoire vraie des frères Niland. Un grand film de guerre, récompensé par 5 Oscars. Les fans de Medal of Honor en première ligne y retrouvent leur univers (le jeu a été créé par Spielberg).


Minority Report (2002) : 9/20. Avec Tom Cruise et Colin Farrell.

 

Un film de science-fiction. Avec Tom Cruise. Ça partait mal. Mais comme c'est de Spielberg, j'ai fait l'effort. Bilan : une idée politiquement incorrecte (des mutants peuvent prédire les crimes et les « assassins » sont arrêtés avant leur passage à l'acte) et une fin sympa. Le reste, ça reste quand même quelque chose que je n’apprécie guère.

 

Arrête moi si tu peux (2002). 16/20. Avec Léonardo Di Caprio, Tom Hanks et Christopher Walken.

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Comédie très sympa, et vraiment rythmée, avec Frank Abagnale qui produit des faux billets de banque (Léonardo Di Caprio), poursuivi par Carl Hanratty (Tom Hanks). Belle prestation de Christopher Walken dans le rôle du père. Tiré d’une histoire réelle et d’un livre.

 

Le terminal (2004) : 13/20. Avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones.

 

Viktor Navorski (Tom Hanks) est un touriste comme un autre. Seulement, au moment de s'enregistrer sur le territoire américain, il est bloqué car son pays d'origine, la Krakozie, vient de voir son gouvernement renversé par un soulèvement de l'intérieur. Devenu indésirable, il va errer dans l'aéroport John-Fitzgerald-Kennedy (JFK), en faisant des petits boulots pour gagner sa vie.

Le film s'inspire d'une histoire vraie, celle de Mehran Karimi Nasseri. Viktor Navorski, originaire d'un pays imaginaire d'Europe de l'Est, parle en fait le bulgare.

Pas le meilleur Spielberg même si le scénario est sympa.

 

Munich (2005) : 13/20. Avec Eric Bana, Daniel Graig et Matthieu Kassovitz.

 

Les J.O. de Munich en 1972. Des Palestiniennes prennent en otage une partie de la délégation israélienne. Le film se concentre sur l'après, l'opération Colère de Dieu, avec des agents du Mossad chargés d'éliminer les responsables de cette opération. Le film aborde des questions sensibles, et il pâtit un peu de sa longueur, hésitant souvent entre l'action et la réflexion. 5 nominations aux Oscars.

 

La guerre des mondes (2005) : 7/20. Avec Tom Cruise.

A la suite d'une attaque extraterrestre à l'aide d'éclair électro-magnétique, un père de famille essaie de survivre avec ses deux enfants.

Non, Steven, pas toi, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait... Oui, la science-fiction, ce n'est vraiment pas mon fort, surtout ce type. Au-delà d'un scénario improbable, il y a les réactions des gens tellement bêtes, les réactions politiques, la chance de Cruise qui évite tout par miracle. Je ne crois pas au miracle. Adaptation du livre de H. G. Wells. Non, vraiment pas.

 

Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne (2011) : 14/20.

Tintin-les-aventures-le-secret-de-la-licorne-Steven-Spielbe.jpg

Un condensé de plusieurs histoires de Tintin (Le Crabe aux Pinces d'Or, le Trésor de Rackham le Rouge), avec comme fil conducteur le secret de la Licorne. On y croise les Dupont, la Castafiore, Tintin au milieu dudésert and Cie... Le format du film d'animation me convient bien, le rythme est soutenu et l'apparence de Tintin me plaît beaucoup. Produit par Peter Jackson.

Le temple du soleil est prévu pour 2014.

 

Cheval de guerre (2011) : 12/20. avec Emily Watson, Niels Arestrup.

 

Pas de surprise, c'est bien l'histoire d'un cheval en temps de guerre ! Un peu léger cependant, peut-être que les fans de bidet y trouveront leur compte. Le contexte de la guerre, l'histoire extraordinaire d'un cheval qui survit à tout et retrouve son maître. Mwé.

 

Lincoln (2013) : 15/20. Avec Daniel D. Lewis.


Encore une immense performance de Daniel D. Lewis, récompensé à juste titre de son troisième oscar, record du genre chez les hommes. Une partie de la grande histoire de Lincoln, juste après sa deuxième élection et peu avant la fin de la guerre. La publication de la loi pour l'abolition de l'esclavage, malgré le peu de change qu'il a de réussir. Et sa mort. Un film très historique, qui peut paraître lent mais que j'ai su apprécier. J'attends maintenant de voir le Napoléon de Spielberg !

 

Le pont des espions (2015) : 14/20. Avec Tom Hanks.

James Donovan est un brillant avocat d'affaire, spécialisé dans les assurances. Il a participé aux procès de Nuremberg. Il décide de défendre Rudolf Abel, un espion russe. L'opinion publique est contre lui et réclame sa mort. Pourtant, il va se révéler utile.

Bon film d'espionnage, sans accroc. Il manque peut-être une prise de risque, une folie, pour que ce film devienne légendaire. Spielberg est impeccable, mais c'est tellement carré que ça ne s'envole pas totalement.

Les frères Coen au scénario, classe.

 

Pentagon Papers (2017) : 14/20. Avec Meryl Streep, Tom Hanks.

Alors que la guerre du Vietnam fait rage, et que l'opinion américaine s'interroge sur le but et l'issue de ce conflit, deux journaux américains obtiennent des documents secret défense. Le New York Times les publie, avant d'en être empêcher par un tribunal. Comment va réagir le Washington Post, alors en pleine mutation économique ?

Trois grands noms réunis autour d'une affaire politiquo-journaliste américaine. Ca ne pouvait pas être mauvais ! Le film pose la question de l'indépendance des médias vis-à-vis des marchés, en plus de la politique. Efficace, sobre, sans prise de risque (ce n'est pas la première fois que je fais ce reproche). Meryl Streep dans son rôle de propriétaire du Post est efficace, quoi que je l'ai déjà trouvée meilleure.

 

Ready Player One (2018) : 15,5/20. Avec Tye Sheridan et Olivia Cooke.

Dans un monde apocalyptique (inégalités, changement climatique), la réalité virtuelle semble être devenu le havre de paix de la population. Sauf que ce jeu virtuel est au prise avec un gros groupe industriels, prêt à tout pour récupérer les richesses du jeu...

Film avant gardiste, sans doute un peu flippant sur le devenir du réel et du virtuel. Film qui fait un peu adolescent parfois (l'histoire d'amour, le côté geek etc), mais qui se regarde facilement. Belle image, comme toujours avec Steven.

 

Steven Spielberg se retrouve donc dans les profondeurs de mon classement, tout en gardant cependant une bonne note (le classement est relevé!). Il est un peu puni par ses projets de science-fiction, qui ne me correspondent guère. Et je garde à l'esprit que je n'ai pas vu les suites de Jurassic Park ou Indiana Jones, qui l'auraient sans aucun doute pénalisé un peu plus encore. De même pour Rencontre du troisième type ou A.I : Intelligence artificielle.

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)

-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)

5. Frank Capra : 15,50 (7 films)

6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

9. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

10. Quentin Tarantino : 14,89 (9 films)

11. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

12. Henri Verneuil : 14,80 (10 films)

11. Les frères Coen : 14,63 (15 films)

14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

15. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

16. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

17. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

18. George Cukor : 13,95 (10 films)

19. Dany Boon : 13,88 (4 films)

20. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

21. Steven Spielberg : 13,78 (18 films)

22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

23. Woody Allen : 13,55 (19 films)

24. Tim Burton : 13,25 (12 films)

25. Wes Anderson : 13 (7 films)

26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

27. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

 

 

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 06:49

Cope-fillon-ump-rump.jpgJ'ai deux sentiments qui me traversent, comme beaucoup d'entre-nous. D'un côté, il y a un certain plaisir à voir la politique sous son vrai visage. De les voir se déchirer, devant les caméras. Des hommes et des femmes qui finissent par se détester alors qu'ils appartiennent officiellement au même parti politique. Et puis j'ai de la peine. De la colère. Car si ce n'est pas aux extrêmes, à qui profite le crime ?

 

Depuis des dizaines d'années les extrêmes crient sur tous les toits qu'ils sont tous pourris. Qui « ils » ? Les hommes politiques bien sûr. Ils déclarent qu'ils ne pensent qu'à leur personne, et à leur propre carrière. Qu'ils se foutent bien de l'intérêt général ou des électeurs.
Et qu'avons-nous depuis maintenant 3 semaines ? Une querelle d'hommes, qui supplante la querelle d'idées. Des élections que l'on accuse d'avoir été truquées. Un candidat qui se déclare vainqueur avant la proclamation des résultats. Puis on s'aperçoit qu'on a oublié de compter des bulletins. Et dire que ça a dirigé le France pendant ces cinq dernières années ! Qui s'étonne maintenant que nos comptes étaient déficitaires ?! On fait des recours, on se divise. Et le bilan ? La majorité des Français commence déjà à détester les deux candidats. « Fillon ou Copé ? Les deux sont pourris ! »

 

Il y a quatre ans, le congrès de Reims et les socialistes avaient fait rire les militants de droite. Rira bien celui qui rira le dernier. A force de perdre des élections nationales (régionales, présidentielles, législatives), l'UMP a réussi à perdre sa propre élection, en étant la seule à avoir des candidats.

 

Mais ce qui m'inquiète un peu plus encore que cette querelle de personnes et d'ego, c'est la querelle des idées. D'un côté, il y avait pour moi la droite sociale, gaulliste, chiraquienne, la droite qui pense à l'alliance avec le centre et qui refuse de pointer du doigt certaines minorités. Et de l'autre, il y avait la droite dure, la droite forte comme ils l'appellent, celle qui voit le Front National comme un possible partenaire, celle qui est justement téléguidée par un transfuge du parti d'extrême-droite. Celle qui parle de pain au chocolat, désigne les Roms ou les musulmans. Celle du discours de Grenoble et des centres de rétention. Celle de la politique du chiffre et du refus de l'homosexualité. Celle qui a voté pour la peine de mort alors que François Fillon a voté contre. Celle qui croit parler au nom des « vrais Français » et du « vrai travail » comme si certains étaient faux. Celle qui joue sur les peurs. Celle qui me fait peur.

 

Avant le vote, j'étais contrarié. D'un côté, une victoire de Fillon permettait un gros boulevard à sa droite, et donc au Front National. De l'autre, une victoire de Copé amenait déjà à une victoire des idées du Front National et des sujets qu'il souhaite traiter. Bref, ce vote sentait déjà la défaite à plein nez. Mais je crois qu'ils ont fait pire encore. C'est la République qu'ils risquent d'assassiner.

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 15:03

Vous l'avez souvent cette envie de tout lâcher. D'envoyer valser l'ordinateur par la fenêtre et de dire merde à tous ceux que vous croisez. D'écraser votre téléphone et de partir à l'aéroport. Au revoir France, au revoir Europe, au revoir monde occidental, tu me fais chier. Tu m'ennuies. Tu m'obliges à cette saloperie de routine. Et dire que je ne travaille pas encore... Et dire que je reviens d'un énorme voyage. Et pourtant ça me reprend, parfois.


Je pensais que ce voyage me permettrait de perdre cette sensation. Celle qui vous fait penser plus que tout au monde que cette vie là pue la merde. Qu'elle tend au plaisir matériel à défaut du bonheur spirituel. Qu'elle vous donne des réponses au lieu de nous pousser à nous poser les bonnes questions. Numéro 1 : Pourquoi suis-je ici ? Numéro 2 : Où vais-je ? Numéro 3 : Quel est l'intérêt de tout ça ?


Je n'en sais foutrement rien. On ne peut pas dire que j'ai trouvé la réponse en Asie. Mais j'avais l'impression de m'en rapprocher. Et depuis mon retour je tends à m'en éloigner.
Il y a des jours comme aujourd'hui où vous détestez votre vie. Ou vous rêvez d'être ailleurs, de l'autre côté du globe. Au revoir petite chambre minable et vie bien rangée. Bonjour l'aventure.

Le bonheur est dans la découverte.

 

 

Et puis il y a le manque. J'ai de la mélancolie, mêlant famille et ami(e)s. L'impression d'avoir déjà passé trop de temps loin d'eux. Je repense à ma vie d'avant, celle où je n'avais pas besoin de passer mon temps entre différents pays, entre différents continents. Et je me dis que j'étais bien, aussi... parfois. Je rêve d'un repas posé en compagnie des gens que je côtoyais au jour le jour. Une soirée à la maison, à l'appartement, quelques jeux de société, même un football manager. Ou un football, tout court. Donnez moi un bar audomarois ou lillois. Que dis-je, un pub anglais ou irlandais ! Donnez moi mes ami(e)s, rendez les moi.

Le bonheur, c'est les autres.


 

J'entends ses pas dans l'escalier. Je ferme les yeux, sûr que ce sont eux. Marche après marche, tel un compte à rebours. 4, 3, 2, 1. La clef entre dans la serrure, mes lèvres se soulèvent sur chaque extrémité. Elle pose son manteau dans l'entrée, et pousse la poignée. Ma tête pivote à 150°, et son sourire m’apparaît.


Je le savais. Le bonheur est une femme.

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 06:41

Pour en finir avec ma semaine des séries, j'en viens à mon coup de cœur : Rome. Elle a été créée en 2005 et diffusée par HBO aux Etats-Unis et BBC2 en Grande-Bretagne (Canal + en France).

Un scénario passionnant, qui vous replonge dans la Rome Antique. Pendant deux saisons, vous suivez les aventures du légionnaire Titus Pullo et du centurion Lucius Vorenus à travers les dernières années de la République romaine. La saison 1 se concentre sur la fin de la guerre des Gaules, la lutte entre César et Pompée, l'avènement du premier et sa mort au sein même du Sénat. La saison 2 revient sur la lutte entre Octave (futur Auguste) et Marc-Antoine. Vous y retrouvez des grands personnages de l'histoire, Cicéron, Caton, Brutus, Cléopâtre et tant d'autres.

 

La série présente également de nombreuses qualités historiques. Réussir à faire tenir plus de vingt années d'histoire en l'espace de deux saisons, c'est prodigieux ! Et ça permet d'avoir un rythme très soutenu à chaque épisode. Les concepteurs ont également essayé, à travers les personnages principaux, de décrire la vie des habitants de Rome (religion, argent, mœurs, conflits). Les spécialistes d'histoire romaine risquent parfois de s'étrangler un peu mais même ma prof d'histoire romaine de l'université déclara apprécier la série.


Enfin, Rome me plaît car elle a une fin. 22 épisodes (de 50 minutes) répartis sur deux saisons, et c'est tout. Au départ, les réalisateurs avaient prévu 5 saisons mais les coûts exorbitants de chaque épisode les ont obligés à raccourcir leur scénario. Peut-être un mal pour un bien. J'aurais tout de même beaucoup apprécié voir leur idée d'une saison centrée sur la Palestine et l'arrivée d'un Messie.

Rome-serie.jpg

Voilà donc pour ma petite semaine des séries. Je ne suis définitivement pas un spécialiste de la télévision, au contraire. Mais j'essaie de m'y mettre, petit à petit. Je sais que certaines séries peuvent être de véritables drogues et je n'ai actuellement pas le temps de me droguer ! Cependant, l'année 2013 pourrait être une année de séries. Twin Peaks, Homeland, Dexter, Borgia, Game of Thrones, The Wire, Breaking Bad, The Walking Dead... il me faudra cependant faire des choix, car le genre est plus que développé ! Des conseils avisés ?

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 06:44

How-I-Met-your-Mother.jpg

Lengen.... wait for it...

Cette fois, ce fut un véritable harcèlement. Tout autour de moi, on n'avait d'yeux que pour elle. Et pour Barney Stinson. Mais bon Dieu, qui est ce Barney Stinson ?

Il se trouve qu'il est le bon Dieu. Ou alors Neil Amstrong. Ça dépend de l'épisode.
How I Met Your Mother tourne autour de Ted Mosby, architecte. Il y a Robin, la fille qu'il aime dès le premier épisode, dès la première rencontre...et il lui dit en plus ! Oui, il n'est pas très doué avec les filles. Malchanceux aussi, parfois. Il se fait quitter le jour de son mariage and Cie. Mais il va bien finir par la trouver la mère des enfants que nous voyons dans la saison 1 ! (c'est maintenant la saison 8, et je présume que les enfants qui jouaient au départ sont maintenant mariés!)

Et puis il y a Marshall et Lily, le couple modèle. Le premier veut devenir avocat au service de l'environnement (il paraîtrait qu'un ami suit maintenant cette voie) tandis que Lily est institutrice.

Enfin, ou plutôt surtout. Il y a Barney Stinson. Suit up ! Il rythme la série, lui permet de s'envoler. Awesome ! Dragueur invétéré, il trouve mille et une façons de rentrer avec une fille à la maison. Dad is home. Alors que dans la vraie vie, il est... homosexuel ! Et en couple avec Scooter, l'ex-ami de Lily dans la série ! C'est lui qui m'oblige à suivre chaque épisode (merci le streaming) et de continuer. Challenge accepted.


La série perd un peu de sa valeur avec le temps. J'ai eu la chance de commencer tard, j'ai donc pu faire 4 saisons consécutives (quel bonheur ! et merci streaming) mais j'ai l'impression que les intrigues et les gags somnolent un peu. C'est surtout l'histoire générale qui commence sérieusement à ralentir. On nous parle d'un mariage depuis le début de la saison 7, et au milieu de la saison 8 on en est au même point ! C'est excessivement énervant ! J'espère quand même que Ted va trouver la mère avant la saison 18 !

Le problème est également que Barney est en couple, ou amoureux. Alors forcément, ça change beaucoup l'esprit de la série. Il ne suit plus le Bro Code.


Cela n'empêche. Je garde des grands souvenirs. Le Blitz (Aw Men!), Slapsgiving, But um et surtout les 500 techniques de drague de Barney (j'ai lu le Bro Code) ou sa façon d'imiter 10 suicides (que j'utilise très souvent). Have you met... Me ? Ou encore la True Story. Et même le … DARY !
Barney-Stinson-How-I-met-Your-Mother.jpg

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 14:46

Sur la route de la capitale, je me suis arrêté en terre alsacienne. Oui, en venant d'Allemagne, c'est logique (mais d'autres préféraient passer par les Ardennes). Et j'ai pu visiter Colmar (charmant) et découvrir rapidement Mulhouse (niveau charme, cela a l'air un peu plus limité, pas d'offense Marie!). Et je me suis arrêté devant un drôle de magasin.

SAM 0325

Cela m'a fait directement penser au concordat, toujours en vigueur en Alsace-Lorraine. Ainsi, l’Église et l’État n'offre pas une séparation complète dans ces deux régions. Contrairement à une idée reçue, ce régime particulier ne provient pas de l'Allemagne, mais bel et bien de la France napoléonienne (signé en 1801). Et lors de la loi de séparation de l’Église et de l’État, datant de 1905, l'Alsace-Lorraine était partie intégrante de l’État allemand. La conseil d’État a statué en 1925 et a confirmé ce particularisme régionale.

Dans les faits, cela se traduit par une plus grande influence de la religion. Celle-ci est enseigné à l'école primaire (possibilité de dispense). C'est l’État qui paye les prêtres, pasteurs, évêques. Ceux-ci sont alignés sur les fonctionnaires de catégorie A et ils peuvent bénéficier des indemnités chômages (un curé est payé entre 1736 et 3112 euros par mois (valeur du point d'indice au 1er janvier 2011). C'est même le président de la République qui nomme les évêques de Metz et de Strasbourg !

Dans les universités de ces deux villes, il est possible d'étudier la théologie, et c'est le Saint-Siège lui-même qui délivre les diplômes de théologie catholique (ils sont alors canoniques!)

 

Il y a d'autres particularismes propres à l'Alsace-Lorraine. La loi relative au droit local des associations par exemple (celles-ci sont plus encadrées). Et surtout la sécurité sociale. Le salarié alsacien et mosellan est couvert plus largement : les taux de remboursement sont plus favorables, avec des médicaments vignette bleue remboursés à 80% (contre 35% ailleurs en France), des frais d'appareillage à 90% (contre 60%) et 100% des frais hospitaliers, même pour une hospitalisation d'une durée supérieure à un mois.

En échange, une cotisation supplémentaire est demandée au salarié, fixée à 1,8% du salaire brut. Ainsi, en 2007, les alsaciens/mosellans dépensaient 275€ de plus en moyenne. Mais ça reste moins cher qu'une assurance complémentaire privée (454,8€ en moyenne). La caisse de ces deux régions est cependant moins déficitaires que le reste de la France ! (elle est même positive en Alsace).

D'autres particularités sont aussi en vigueur, comme un régime spécial pour l'artisanat ou une indemnité de non-concurrence versée aux salariés après leur départ de l'entreprise.

Le dimanche matin, n'espérait pas trouver un magasin ouvert, le droit local empêchant l'application de la loi nationale ! Ainsi, l’État s'adapte et a exclue les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin dans sa réforme de 2009 !


Enfin, surtout, quelque chose que les Français envient à cette région, les deux jours fériés supplémentaires : le Vendredi Saint et le 26 septembre !

 

On ne s'étonnera plus donc de cette carte de France des élections régionales en 2004 et en 2010. Conservateurs les Alsaciens ? On les comprend ! A quand le même droit pour tous ?

carte-elections-regionales-2010carte-elections-regionales-2004

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 07:18

Californication.jpgBonjour Streaming ! Oui, je n'ai jamais vu cette série à la télévision (elle est diffusée sur M6) et je l'ai débutée... il y a quelques semaines. Débutée... et terminée ! Je m'explique.

L'histoire est centrée sur Hank Moody, grand écrivain, grand amateur de femmes et de drogues en tous genres. J'ai regardé la saison 1 et le début de la saison 2. Les premiers épisodes sont très sympas, on monte parfois dans le haut de gamme (même si le mélange sexe-vomi peut choquer beaucoup).

Sympa, mais sans plus, selon moi. L'histoire tourne déjà un peu en rond en fin de saison 1 et nous qui recherchions une comédie trouvons de plus en plus une série érotique ! Si vous voulez voir des seins, la série est faite pour vous. Si vous voulez quelque chose à regarder avec votre petite amie, passez votre chemin !

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