13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 03:13

7 mois de trous crasseux, de sol poussiéreux, de douches froides et de cafards infâmes. Des chambres trop fraîches ou trop chaudes, des salles de bains trop petites ou inexistantes. Et puis, le luxe.

 

Chambre avec air climatisé, grand lit confortable, bureau, frigo, TV multi-chaînes, multi-langues. Salle de bains avec lumière dans le lavabo, produits de beauté intégrés et, comble de la richesse, une baignoire.

 

Un bain. Cela ne faisait pas simplement 7 mois que je n'en avais pas pris. Non, cela faisait 7 mois que je n'en avais pas vu. Je me suis demandé si mon cerveau ne me jouait pas un tour, peut-être était-ce là un mirage ? Pour être sûr, j'ai essayé.

 

Notre hôtel, le Traders, est cinq étoiles. Le second de mon existence (après un court passage en Egypte où je m'étais retrouvé dans la même résidence que Moubarak). Intégré : sauna, bain à vapeur, jacuzzi et piscine.

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Oui, la vue vaut le détour. Depuis la piscine du 33ème étage, les Twin Towers de Kuala Lumpur (encore debout). Peut-être l'immeuble le plus impressionnant que j'aie croisé depuis la drôle d'architecture de Shanghai.

Les Twin Towers de Kuala Lumpur, nom officiel Tours Petronas, furent un temps le plus haut gratte-ciel du monde (88 étages, 452 mètres. Construit par l'entreprise malaise Petronas (ah, le pétrole), elle représente bien le pouvoir et l'importance de l'entreprise dans le pays. 80ème plus grande entreprise du monde en 2009, elle représente environ 44% des revenus du pays ! (imaginez un peu Total faire de même, alors que le groupe n'a rien versé en 2009 à l'état français malgré 8,3 milliards de résultat net !)

 

Compris dans notre forfait, le petit-déjeuner. Non, je dirais plutôt le très grand-déjeuner. Une impression d'infini. Du pain, du vrai. Des petits pains au chocolat. Des Chocapic. Et même du camembert ! Ca vous ne semble pas très impressionnant, mais souvenez vous que je mange du riz ou des nuddles à chaque petit-déj depuis 6 mois !

Et puis des fruits de la passion, une pastèque jaune, des melons blancs, des pitayas (fruits du dragon)... je ne m'étale pas sur les jus. Enfin, des sushis. Oui, des sushis au petit-déjeuner. Il en faut pour tous les goûts.

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Cet hôtel fut, après 7 mois d'austérité, une sorte de paradis. Nous avons retrouvé le confort. Mieux, nous avons su l'apprécier. En nous souvenant de notre chambre de Hong Kong et de ses 7 mètres carrés pour 3. En nous remémorant certains plats chinois (sang de boeuf séché, cervelle de cochon). En nous rappelant les douches mongoles (absence, baignade dans une rivière descendant tout droit d'une montagne). Finalement, les parents d'Alba sont bien sympa !P1180642

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 10:33

Les-beaux-parents.JPGCa y est ! Ils sont arrivés, ils sont devant moi, ils voyagent même avec moi… ce sont les parents d’Alba ! Et ça en change des choses ! Tout d’abord, et pour la première fois depuis 6 mois, nous ne voyageons plus à 2. Nous qui avions l’habitude de passer les 24 heures de notre temps à nous parler pouvons maintenant discuter avec d’autres personnes sur du long terme ! De véritables conversations s’instaurent, avec 3 avis différents !

Le changement se situe aussi au niveau de la langue parlée. Alors que l’anglais était d’usage (l’allemand et le français étant réservés à nos leçons), nous sommes maintenant en mode bilingue anglais-allemand. Cours intensif au programme !

Non, le plus grand changement se situe dans le mode de voyage. Fini le style backpacker ou le style du voyageur. Les hôtels ont été réservés en Allemagne et ils sont loin de notre ancienne gamme de prix. Le taxi sera un mode de transport privilégié et les visites devront être discutées ensemble. Un peu plus d’organisation semble nécessaire.

 

Et ce fut comment la rencontre avec ses parents ?

Je vous vois venir. Vous aviez la question prête pour notre prochaine conversation Skype. Et bien ce fut sans difficulté. Je peux discuter avec eux (ce qui me change un peu d’une autre relation) et cela facilite grandement les choses. Nos deux Munichois sont musiciens et bénéficient d’une culture générale intéressante, notamment artistiquement parlant. Il semblerait aussi que j’aie fait bonne impression (ils ne m’ont toujours pas séparé de leur fille, ce qui semble être un bon indice), et j’ai déjà été invité à Munich quand je le souhaite.

 

Reste le voyage. Ils restent avec nous 2 semaines, jusqu’au 19 avril. Ils rembarquent Alba avec eux. 2 semaines de voyage à 4. Un peu d’appréhension peut-être. Nous nous sommes accordés avec ma partenaire pour bénéficier d’une certaine liberté pour les visites ou les soirées. Va falloir maintenant leur expliquer (!).

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 03:43

Le top de la Malaisie est, selon notre Lonely Planet, les îles Perhentian. Nager, se reposer, profiter. En trois mots, ils ont bien résumé. Car si les deux précédentes îles visitées nous avaient un peu laissés sur notre faim, notamment vis-à-vis de la qualité de baignade, nous fûmes cette fois comblés.

 

Tout d’abord nous avions notre propre chalet au bord de la plage. Et chaque matin, au moment d’ouvrir les fenêtres, nous avions ceci…Perhentian-Islands--1-.JPGDe plus près cette eau est transparente. Chaude. Propre. Trois qualités essentielles pour le snorkeling. Direction la location de masque et de tuba.

 

Quelques minutes plus tard, à force de longer la côte, nous avons fini par trouver des coraux. Jeunes. Et pleins de vie. Notre appareil photo avec son dernier bâton de batterie nous régala.Perhentian-Islands--2-.JPG

Nous prolongeons notre visite vers le large, et rejoignons deux snorkelers venus ici en bateau. S’ils sont là, c’est qu’il doit y avoir du poisson. Pas exactement.

 

Je nage tranquillement en observant les fonds marins. Une multitude de poissons colorés se déplace et…. et…. HÉ !!!! Mon sang n’a fait qu’un tour quand je vis l’animal. Un poisson de deux gros mètres, ça change de 5 centimètres. Forcément on le remarque. Et on l’observe. Deux secondes ! Je nage très vite dans la direction opposée.

Et puis je me rappelle : non ce requin est inoffensif, n’aie pas peur. J’y repars. Les requins ???. 4 se baladent autour de nous. Un animal magnifique, mais fort timide. Impossible de prendre une photo (de toute façon la batterie était morte) tant à la nage il me prend 5 secondes au mètre (j’ai mis cependant une photo trouvée sur ce cher Google afin que vous puissiez mieux imaginer la bête).

requin-perhentian-islands.jpg

Après 2h30 de snorkeling je me rends tout d’un coup compte que je suis fatigué. Très fatigué. Ma partenaire m’aide à arriver sur la plage. Et là, impossible de me mettre sur mes jambes. Rien ne répond. La fatigue ? L’émotion ? Sans doute un mélange des deux. Mais j’ai mis deux-trois minutes à m’en remettre. Le retour vers notre plage fut long et difficile. On a même hésité à appeler un taxi (il n’y a pas de route sur l’ile et tous les taxis sont… flottants !).

 

Remis de nos émotions, nous savourons finalement notre repas bien mérité. Du poisson.

 

Réflexion du jour : au cours de ce voyage j’ai donc nagé avec des éléphants et des requins. Ouf.

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 03:54

C’est le brouhaha des stands de nourriture qui me fascine. Nous marchons lentement dans leur direction, humant seconde après seconde les différentes épices utilisées. Des épices qui vous prennent le nez, des épices qui, après quelques bouchées, vous prennent la langue, la fonction « goût » et ne vous la rendent qu’après quelques dizaines de minutes (ou plusieurs gorgées d’un liquide, c’est selon). Ce sont des Chinois qui tiennent la principale portion de la rue. Et comme tout Chinois qui se respecte, ils travaillent vite, très vite, et pour pas grand-chose. Nous nous asseyons au milieu des locaux, pensons patienter quelque peu au vu des 20 personnes devant le stand. Après 7 minutes nous sommes servis, et les 20 personnes du début ont été remplacées par 20 nouvelles têtes. Le prix est aux alentours d’un euro pour une assiette complète. Du riz, des pâtes, un mélange de légumes, de la viande, et bien sûr les épices dont nous avons signalé la non-nécessité. Un jus de fruits pressés devant nous, 50 centimes de frais bonheur. On a presqu’envie de revenir une heure plus tard pour profiter d’un tel festin.

Pulau Pinang (19)

Devant moi une Occidentale marche, un paquet de chips occidentaux à la main.

 

L’île est un parfait exemple de ce qu’est la Malaisie. Un immense melting-pot. Nous avons traversé Chinatown, rempli de magasins vendant je ne sais quoi, mais le vendant quand même car on ne sait jamais, ça peut toujours intéresser quelqu’un. Une poupée qui semble dater des années 70, de la ferraille utilisée trois fois, un jeu de cartes recouvert par une poussière épaisse portant un slogan européen. Ici aussi il y a du melting-pot.Pulau Pinang (1)

Little India. Les robes dans les devantures attirent notre regard, fascinés que nous sommes par un monde que nous ne connaissons pas encore. La couleur des visages s’est brunie, les fronts arborent un petit tilak coloré.Pulau Pinang (10)

Les Malaisiens occupent le reste de la ville. L’écriture des devantures passe du chinois à l’arabe, puis l’inverse, mais toujours surplombée par l’écriture latine.

 

Georgestown, premièr arrêt des Britanniques en Asie du Sud-Est au début de la colonisation. Un endroit stratégique, une porte ouverte sur l’Asie du Sud-Est, un lieu déjà découvert depuis longtemps par les marchands chinois et indiens.

 

La rencontre de ces personnes signifie également la rencontre de leur religion. Un temple bouddhiste où l’encens se consume, un temple confucianiste où le sage est représenté sur les murs, une église catholique, un temple protestant. Et puis les mosquées.

 Pulau Pinang (13)

L’appel de la prière est quotidien. Plus besoin d’arborer une montre, nous savons toujours plus ou moins l’heure qu’il est en fin d’après-midi. Les muezzins chantent, leurs voix montent dans le ciel et s’entrechoquent. Des 3 mosquées qui sont dans le quartier, c’est à celui qui chantera de la façon la plus jolie, ou la plus forte. Celui qu’on entendra le plus, que l’on remarquera le plus.

La Malaisie est notre premier pays musulman du voyage. Peut-être même le dernier. Alors nous en profitons. Nous recevons un cour sur l’Islam et le Coran lorsque nous visitons la plus grande mosquée de l’île. Ne pas croire en Dieu (ou Allah peu importe), un sacrilège. Pécheurs que nous sommes nous recevons notre pénitence. J’ai toujours été intéressé par les religions et les cultures qu’elles ont engendrées. L’Islam un peu plus encore du fait de son rôle dans la vie du croyant, pas seulement spirituelle mais aussi économique ou politique.

La question du voile, de la polygamie, du chiisme et du sunnisme… nous recevons nos réponses, sans doute déjà répétées 100 fois. Ma partenaire apprécie peu l’explication sur le voile (c’est écrit dans le testament, Marie est représentée voilée…) et encore moins sur la polygamie (un homme est capable d’aimer plusieurs femmes, mais pas l’inverse ! Allez, circulez !). Mais nous apprécions la conversation. L’impression d’entrer pleinement dans le pays. Malaisie, terre de rencontre. Où deux agnostiques et un fidèle échangent sur le monde qui nous entoure.Pulau Pinang (15)

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 10:46

Guilin (4)6 mois, déjà, avec ce petit bout de femme à mes côtés,

Cette jolie fille aux cheveux dorés,

Cette Bavaroise aux yeux d’azur,

Avec qui je partage mes aventures.

 

Du notre rencontre dans le Transsibérien

Aux jardins d’été de Pékin

Des plaines de Mongolie

Au fin fond de l’Asie

 

Nous en avons traversé,

Des villes, des pays, un continent entier

Des moments de joie et de peine

Des instants qui remplissent notre vingtaine.

 

Je souhaiterais la remercier

Lui dire tant elle m’a comblé

Trouver des mots justes et pieux

Dans la langue de Goethe.

 

Reste l’avenir incertain

Celui qui en effraie plus d’un

Un futur à construire

Afin de ne pas perdre ton sourire

 

Alors on s’est promis d’essayer

De lutter contre vents et marées

D’ignorer la peur

Du loin des yeux, loin du cœur.

 

Reste ce difficile moment

Qui tous deux nous effraie tant

L’au revoir d’aéroport

L’envol de ton cœur d’or.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 16:01

Depuis Koh Lanta nous avons choisi la solution « facile » pour rejoindre la Malaisie. Une voiture. Puis un minibus. Puis un bateau. Puis un mini-van. Puis un minibus. Puis un nouveau minibus. Et enfin un bateau. 10 heures plus tard, nous voici à la frontière malaise pour un nouveau tampon. Bonne nouvelle : pas besoin de visa quand vous êtes Français. Deuxième bonne nouvelle : nous pouvons rester 90 jours sur la péninsule ! Ce ne sera pas nécessaire (départ programmé le 19 avril). A noter que l’île, située à la limite entre les deux pays, est duty-free ! (sans taxe)

 

Nous avons jusque-là évité les tours organisés, privilégiant les solutions personnelles. Mais depuis le Sud de la Thaïlande les choses ont évolué. La faute aux îles. Car si sur la terre ferme il est facile et économique de louer un vélo ou une moto, cela reste compliqué et très cher de louer son propre bateau ! Or Langkawi possède 99 îles à marée haute et 104 îles à marée basse (seules 4 sont habitées). Difficile dans ces conditions de ne pas passer par un tour organisé.

Langkawi (2)

Nous sommes 8 dans le bateau, 4 Indiens, deux British et nous autres. Scène amusante : les Européens n’enfilent pas leur gilet de sauvetage (sûrs de leur capacité de nage) alors que les Indiens s’en défont avec difficulté arrivés sur la terre ferme.

Sur la première île les singes passent à l’attaque. Ils volent une bouteille de jus d’orange, tentent d’arracher les plastiques d’autres visiteurs et se retrouvent avec une casquette entre les mains (il suit la mode le singe). Bref, un singe c’est sympa, mais de loin.

Langkawi (3)

Un lac intérieur est la principale attraction du lieu, et si la scène est magnifique vue du ciel, elle déçoit un peu sur la terre. Puis nous voyageons d’ile en île. Nous nourrissons des aigles et nous étalons sur la plage, un peu hantés par une méduse que nous avons vu passer et qui reste dans nos mémoires au moment d’aller nager (d’accord mais pas trop loin du bord alors !).

Langkawi (8)

Les paysages restent magiques. Et pourtant…

 

Et pourtant j’ai l’impression que nous sommes un peu blasés. Les comparaisons font mal. Plus nous avançons et plus il nous faut des montagnes de plus en plus hautes, une eau de plus en plus bleue, des histoires de plus en plus extraordinaires. Après 7 mois de voyage, quelques effets négatifs se font ressentir. J’ai surtout l’impression que l’on n’apprécie plus à leur juste valeur les lieux que nous visitons. Des endroits que j’honorerais sans aucun doute s’ils étaient placés au début du voyage. Un peu moins maintenant.

 

Nous avons loué une moto et nous avons été un peu déçus par les paysages de l’île. L’effet Thaïlande. A signaler cependant, la montée en téléphérique vers le plus haut point de l’île. De là une vue plongeante assez sympa et un pont suspendu qui a un peu effrayé ma partenaire. L’architecture du pont est intéressante.

Langkawi (11)

Bon, je ne vais pas me plaindre non plus. Une plage fut magnifique (notamment les rochers) et quand je regarde les photos (colonne de droite) j’ai un sourire aux lèvres. C’est peut-être de ça que je suis blasé. (?) Peut-on être blasé du bonheur ? Ne serait-ce pas honteux ?Langkawi (12)

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 14:08

 

Non, ceci ne sera pas la filmographie complète de Clint Eastwood. Et pour cause, avec 78 films où il est impliqué, il me faudrait plusieurs semaines ne serait-ce que pour trouver l’ensemble de ses films. Non, je vais me concentrer sur les films qu’il a réalisés. 31. Oui, je vais faire une sélection !

 

Impitoyable-pr-Milev.jpg

Les westerns tardifs

 

Impitoyable (1992) : 13,5  

 

Western de et avec Clint Eastwood et Morgan Freeman, histoire d'une vengeance de prostituées peu satisfaites par la justice, qui mettent à prix un criminel. Clint le repenti venge Morgan mort pour l'exemple. Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur, même si pour moi c’est un western tardif d’une qualité moyenne.

 

 

 

L'homme des hautes plaines (1973) : 12 

L-homme-des-hautes-plaines-pr-Milev.jpg

 

Western de et avec Clint Eastwood, pas le meilleur que j'ai vu (c’est son deuxième film), un peu déçu, notamment par la fin. Je pense que le doublage français peut expliquer en partie cet échec.

 

 

Mettre en scène l’histoire

 

Lettres-d-Iwo-Jima-pr-Milev.jpg

Lettres d'Iwo Jima (2006) : 13.

 

L'histoire de l'Histoire. Seconde guerre mondiale, les Américains reprennent les îles du Pacifique une par une. Mais ce film nous montre l'envers du décor, ou plutôt le récit du côté japonais. Quelques soldats nippons qui doivent défendre une île indéfendable, sur laquelle rien ne pousse. Et ils la défendront jusqu'à la mort. Film de guerre, âmes sensibles s'abstenir. Mais film intéressant. A voir avec « Mémoire de nos pères », sorte de diptyque.

 

Invictus-pr-Milev.jpgInvictus (2009) : 15. 

 

Film de Clint Eastwood, avec Morgan Freeman dans le rôle de Mandela, très convaincant. C’est clairement lui qui porte le film, qui se révèle, il est vrai, sans grande surprise. Afrique du Sud au lendemain de l'Apartheid, coupe du monde de rugby, victoire, image parfaite de la réconciliation, avec Matt Damon en capitaine de l'équipe. Mais il manque un petit quelque chose.

 

Clint au grand cœur

 

Grand-torino-pr-Milev.jpgGran Torino (2008) : 16.

 

Le film nous raconte l'histoire de Walt Kowalski (Clint Eastwood), un vétéran de la guerre de Corée, bougon, raciste, et irascible, qui vient de perdre sa femme. Une nuit, il surprend Thao (Bee Vang), un de ses jeunes voisins, en train d'essayer de voler sa Ford Gran Torino de 1972, dans le cadre d'une épreuve imposée par le gang qui veut le recruter. Cet événement fera évoluer les rapports du jeune homme et sa famille avec M. Kowalski.

La voiture du film est une Ford Gran Torino de 1972. Cette voiture a été popularisée par la télévision : Starsky et Hutch conduisaient une Ford Gran Torino Sport de 1975. César du meilleur film étranger. Grand symbole de tolérance.

 

Million Dollar Baby (2005) : 19.

Million-dollar-baby-pr-Milev.jpgUn monument. Une histoire magnifique, légitimement récompensée par l’Oscar du meilleur film.

Autrefois entraîneur de boxe réputé, Frankie (Clint Eastwood) dirige une petite salle de boxe régionale avec son meilleur ami, un ancien boxeur nommé Scrap (Morgan Freeman). Leur quotidien est bouleversé par l'arrivée d'une jeune boxeuse appelée Maggie Fitzgerald (Hilary Swank, Boys don’t cry). Oscar de la meilleure actrice, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur dans un second rôle (Morgan Freeman).

Plus qu’un film de boxe, il aborde de nombreux thèmes de société (place homme/femme, la foi, les relations de famille, les clivages sociaux, la maladie, la mort, la vieillesse, l’euthanasie). Toute personne ne l’ayant pas vu se doit de le faire !

 

La romance

 

Sur la route de Madison (The bridge of Madison Country, 1992) : 16.

J’ai été surpris. Clint Eastwood dans un genre tout autre que celui qu’on lui connaît. Une belle romance, romantique, très bien interprétée par lui-même et Meryl Streep (nominée comme toujours pour l’Oscar de la meilleure actrice). Une mère laisse un récit sur une aventure qu’elle a eu le temps d’un week-end avec un photographe de passage. Ses enfants, d’abord inspirés par le dégoût, lisent et finissent par comprendre un peu mieux leur maman et l'amour, en général.

Sur-la-route-de-Madison.jpg 

Le sombre

 

Bird (1988) : 16/20. Avec Forest Whitaker.

 Bird-clint-eastwood-forest-whitacker.jpg

Quelle fresque ! Presque 20 ans avant Ray, Clint Eastwood nous offre sur un plateau la vie de Charlie Parker, la star du saxophone, avec en dessert une B.O. extraordinaire. La vie d’un artiste, les hauts et les bas, les femmes et la drogue, l’alcool, la mort, la reconnaissance. Parker, décédé à 35 ans, est une légende. C’est également un drame de la vie. La façon dont le film est construit, avec beaucoup de flashbacks, me fait penser à La Môme. La prestation de Whitaker est extraordinaire tant je l’ai vu devenir Charlie Parker au fur et à mesure que les minutes défilaient. Il remporte le prix d’interprétation à Cannes.

 

L-echange-pr-Milev.jpgL’échange (2008) : 15.

 

Inspirée d’une histoire vraie, l’enlèvement du fils de Christine Collins (Angelina Jolie). Quelques mois plus tard, l’inspecteur annonce que Walter a été retrouvé. Mais la mère ne reconnaît pas son fils. S’en suit une longue lutte avec l’inspecteur en charge de l’enquête, qui finira par la faire interner. Dans le même temps un détective se lance dans l’enquête. Le film est sombre malgré la fin. L’interprétation d’Angelina Jolie et de son impuissance la nomineront à l’Oscar de la meilleure actrice.

 

 

 

mystic river pr MilevMystic River (2003) : 17.

 

Film très sombre. Jimmy, Sean et Dave sont trois amis d'enfance. Un jour Dave est enlevé par deux hommes sous les yeux de ses deux amis impuissants. Les ravisseurs abusent sexuellement de Dave pendant quatre jours, jusqu'à ce que ce dernier réussisse à leur échapper. Une trentaine d'années plus tard, alors que les trois amis ont suivi des voies différentes, leurs chemins vont à nouveau se croiser lors d'un autre événement tragique : le meurtre de Katie, la fille de Jimmy.

Sean Penn (oscar du meilleur acteur), Tim Robbins (l’accusé des évadés, oscar du meilleur second rôle pour Mystic River) et Kévin Bacon forment un très bon trio. César du meilleur film étranger. La fin laisse songeur… Film extrêmement sombre.

 

Le dernier

 

American Sniper (2015) : 13/20. Avec Bradley Cooper et Sienna Miller.

 

Tiré d'une histoire vraie, celle de Chris Kyle, fan de rodéo, devenu Sniper Américain après les attentats de Nairobi. Héros militaire en Irak, il a de plus en plus de difficulté à rentrer chez lui, et sa relation avec sa femme se détériore.

Très patriote, le film est très intéressant pour les passages aux Etats-Unis et les difficultés du retour. L'Irak ne fait pas rêver.

 

Clint Eastwood est pour moi LE monument du cinéma. Acteur, il a participé aux plus grands westerns de Sergio Leone (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand…), il a incarné l’inspecteur Harry… et surtout, il a su se renouveler. 81 ans cette année, et toujours dans le coup !

 

Bon, il me reste encore quelques films que je souhaite voir, et dont on dit le plus grand bien. Breezy serait une excellente romance, tandis qu’Un monde parfait serait un grand policier. La suite au prochain épisode.

 

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 16,1/20 (5 films)

4. Frank Capra : 15,50 (7 films)

5. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

6. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Clint Eastwood : 15,05 (11 films)

9. Quentin Tarantino : 14,89 (9 films)

10. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

11. Henri Verneuil : 14,69 (8 films)

12. Les frères Coen : 14,63 (15 films)

13. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

14. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

15. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

16. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

17. George Cukor : 13,95 (10 films)

18. Dany Boon : 13,88 (4 films)

19. Steven Spielberg : 13,89 (14 films)

20. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

21. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

22. Woody Allen : 13,59 (17 films)

23. Tim Burton : 13,25 (12 films)

24. Wes Anderson : 13 (7 films)

25. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

26. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 11:51

Pour bien comprendre la Malaisie il faut se placer au-devant d’une carte. Le pays est coupé en deux : la péninsule malaise, intercalée entre la Thaïlande et Singapour. Et la partie nord de Bornéo, avec Brunei en son sein et l’Indonésie au sud.

Nous allons nous focaliser sur la péninsule, pour des raisons financières, pratiques et de temps.carte péninsule malaisie map malaysia peninsula itinérair D’entrée ce sera la vie dans les îles du nord-ouest (Langkawi et Penang) avant de faire le parc naturel de Taman Negara. Ensuite une nouvelle petite île de l’est Pulau Perhentian, avant de se rendre à Kuala Lumpur pour la seconde partie du voyage (qui sera très différente, j’y reviendrai en temps voulu). De Kuala Lumpur direction Melaka, la ville historique. Enfin les derniers jours d’Asie seront sur l’île de de Tioman pour finir la boucle à Kuala Lumpur.

 

Et puis, et puis… c’est l’Australie.

 

J’attends peu de choses de la Malaisie, je connais peu, je n’ai pas vraiment d’images en tête. La nourriture en fait sa renommée dans les guides de voyage, on va goûter un peu tout ça. Et puis ce sera les dernières semaines avec ma partenaires après 6 mois de voyage ensemble. Un sentiment particulier sans aucun doute.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 13:01

La Thaïlande restera un des grands mystères de ce voyage. J’ai l’impression de ne pas avoir pu totalement la conquérir, qu’il reste beaucoup de choses inconnues, des paysages à découvrir, des personnes à rencontrer.

Côté lieux, ne pas avoir fait Sukhothai ou le pont de la rivière Kwai sont des regrets. Nous sommes passés à côté des full moon partys de Koh Pha Ngan, un peu par malchance (nous étions dans le nord lors de la full moon), beaucoup en raison de la santé précaire de ma partenaire.

Bangkok reste ma grande porte ouverte d’Asie du Sud-Est, et c’est un peu le cas de la Thaïlande dans son ensemble.

Côté culture, pas de boxe thaï, ni de football. Côté Couchsurfing pas de locaux… oui il reste  beaucoup à faire.

 

Cependant la Thaïlande sera loin d’être une déception.

 

Le top 3 de ma Thaïlande

 

3 Le temple blanc de Chiang Rai

2 Snorkeling du côté de Koh Phi Phi

1 Nager avec des éléphants à Chiang Mai

Eléphant (2)

Paradoxalement, la Thaïlande restera le pays où nous avons fait le plus d’activités extraordinaires. La nage aux côtés de poissons ou d’éléphants fut sans aucun doute l’un des hits du voyage tout entier. Nous avons apprécié l’arrivée dans les îles, la vie insulaire, la nourriture. Les Thaïlandais, très habitués aux touristes, n’en profitent pas trop cependant. Ils sont toujours là pour vous guider, pour vous aviser. On sent l’expérience en la matière, tant les activités ou les transports sont réglés au millimètre lorsque vous avez choisi un tour organisé.

 

Oui, ce que je retiens surtout de la Thaïlande, c’est son aspect très touristique. Et d’avoir compris pourquoi. Pourquoi les occidentaux préfèrent Bangkok ? Parce que la ville est des plus vivantes. Pourquoi les occidentaux préfèrent les plages thaïlandaises ? Parce qu’elles sont superbes. Pour un voyage en famille en plein cœur de l’hiver européen, je pense que je privilégierais la Thaïlande. Plus facile, plus reposante, plus de possibilités, la mer, la terre, la culture, et un coût limité.

 

Enfin j’ai aussi aperçu l’amour pour un roi. Rama IX, il règne depuis… 1946. C’est le père de la nation, le grand-père de chaque Thaïlandais. Les portraits sont partout, dans les rues, dans les maisons, à la télévision. Le jour de son décès ce sera une deuil national de plusieurs semaines.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 04:35

P1180639.JPGAnnoncé le 23 janvier : apprendre à coudre. Merci à ma partenaire pour ses précieux conseils ainsi que pour son matériel, aux pays traversés pour l’idée, au marché de Hanoï pour les drapeaux à 10 centimes. Et merci à ma main gauche, ma main droite, et à ma patience. Surtout, ma patience.

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