17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 05:57

Je suis sûr que certains d’entre vous se disent : Howard Hawks ? C’est qui ce type ? Voici une occasion de parfaire votre culture cinématographique ! C’est tout d’abord le premier réalisateur de Scarface en 1932 ! (mais je n’ai pas le film sous la main).

 

Bringing up baby, l'impossible monsieur bébé cary grant kBringing up Baby (1938) : 15,5/20. Titre français : L’impossible Monsieur Bébé. Avec Katharine Hepburn et Cary Grant.

 

C’est pour moi le chef-d’œuvre de l’artiste ! Le couple Hepburn-Grant fonctionne à merveille et le scénario est vraiment très drôle. Film représentatif de la Screwball comedy, un sous-genre de la comédie américaine très en vogue dans les années 1940. David Luxey (Grant), paléontologue, se retrouve confronté à Susan Vance (Hepburn), alors en charge d’un bébé léopard. S’en suivent catastrophes et quiproquos en tout genre. Divin.

 

His Girl Friday (1940) : 14,5/20. Titre français : La dame du vendredi. Avec Cary Grant et Rosalind Russell.

His girl friday la dame du vendredi howard hawks cary grant

Cary Grant, le beau parleur, qui n’arrête pas pour prouver à son ex-femme et ancienne-employée qu’il l’aime toujours. Un scénario béton et beaucoup d’humour, notamment vis-à-vis du futur mari. Ce qui est impressionnant, c’est le débit des acteurs, ils n’arrêtent pas ! Beaucoup de peps. Un film sur le milieu du journalisme, qui pourrait faire réfléchir sur l’éthique du métier.

 

Sergent York (1941) : 14,5/20. Avec Gary Cooper.

 

Tiré d’une histoire vraie, celle d’Alvin York, un campagnard, objecteur de conscience, pacifique, qui s’engage dans l’armée américaine pendant la première guerre mondiale. Il deviendra un héros. Le film vaut le coup pour les réflexions nombreuses de Gary Cooper, sur la guerre, la religion, le bien et le mal en des temps difficiles. Il fut dans les salles peu après l’attaque de Pearl Harbor.

Neuf nominations aux Oscars de 1941. Oscar du meilleur acteur pour Cooper.

 

The big sleep (1946) : 13/20. Titre français : Le grand sommeil. Avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall.

 

Bogart en détective privé, à la recherche de photos compromettantes concernant la sœur de Vivian Sternwood (Bacall). Un scénario parfois très difficile à suivre, un rythme bizarre. Les rumeurs disent que même Howard Hawks était perdu concernant le scénario, ils ont fini par appeler l’écrivain pour savoir ce qui devait se passer.

 

red river la rivière rouge john wayne montgomery cliftRed River (1948) : 14,5/20. Titre français : La rivière rouge. Avec John Wayne et Montgomery Clift.

 

Un film sur une époque qui n’existe plus, sorte de fresque histoire dans la Midwest américain avec un mélange de western. Tom Dunson (Wayne) a réussi à établir un énorme bétail en partant de rien. Pour vendre son troupeau, il prend la route du nord mais se révèle bien trop tyrannique pour ses partenaires, et notamment son fils adoptif Matthew (Clift). Pour les amateurs du genre c’est un bon film, pour les autres passez votre chemin.

 

Gentlemen prefer blonds (1953) : 14/20. Titre français : Les hommes préfèrent les blondes. Avec Marylin Monroe et Jane Russell.

Gentlemen prefer blonds, les hommes préfèrent les blondes

Le titre est mythique. Une comédie musicale qui met en scène deux femmes amies que tout oppose. Lorelei Lee (Monroe) est naïve, cherche sans cesse des diamants. Dorothy Shaw cherche quant à elle l’amour, le vrai. L’une des phrases à la fin du film est culte : « Je ne veux pas marier votre fils pour son argent, je veux le marier pour votre argent – ne savez-vous pas qu’un homme riche est comme une fille jolie ? Vous n’épouseriez pas une fille parce qu’elle est jolie, mais cela n’aide-t-il pas ? » Beaucoup d’humour même si je ne suis pas un grand fan des parties chantées.

 

Rio Bravo (1959) : 14/20. Avec John Wayne et Dean Martin.

Rio bravo john wayne dean martin

Un western de légende. Joe Burdette assassine un type gratuitement. Arrêté par le shérif John Chance (Wayne), il compte maintenant sur son frère, riche propriétaire, pour le libérer. Mais Dude (Martin), ancien alcoolique, va tenter d’aider le shérif. Les problèmes d’alcool de Dean Martin donnent une profondeur à ce film bien emmené, rythmé malgré la longueur (2h20). Stumpy, le gardien, amène de l’humour. La réponse au train sifflera trois fois. Une préférence cependant pour le film de Zimmerman.

 

Howard Hawks dirige donc de bon films, notamment des comédies, mais il a eu du mal à passer à la postérité. Il prend d’ailleurs la dernière place du classement des réalisateurs (totalement subjectif)

 

Classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1.      Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

2.      Clint Eastwood : 15,17 (9 films)

3.      Frank Capra : 15,07 (7 films)

        Quentin Tarantino : 15,07 (7 films)

5.     Les frères Coen : 14,88 (13 films)

6.     Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

7.     Sofia Coppola : 14,5 (4 films)

       Audrey Hepburn : 14,5 (8 films)

9.    Alfred Hitchcock : 14,32 (11 films)

10.  Howard Hawks : 14,29 (7 films)

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 06:42

C’est parti pour la quatrième grande partie de ce voyage. Le première était le transsibérien jusque Pékin, la seconde la Chine, la troisième l’Asie du Sud-Est au fil du Mékong. Bienvenue maintenant dans l’Asie du Sud-Est et ses îles. Le sud de la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, autant de pays où nous longerons le littoral, vivrons au rythme de la mer, des plages, des cocotiers, de l’eau à 28°C. Un endroit où on risque fort de cramer (j’ai encore pris un coup de soleil hier sur le nez, et pourtant je ne suis pas blanc-blanc) et de profiter.

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Se reposer. L’idée de base en Thaïlande tant la santé de ma partenaire est fragile. Ça tombe plutôt bien puisque l’endroit est réputé mondialement pour ses plages de sable fin et ses cocotiers. Koh Lanta serait un endroit parfait pour cela, Koh Phi Phi est un peu plus fêtard (on pense y passer une journée) avant de rejoindre Koh Pha Ngan et ses Full Moon Partys. Une île un peu plus déserte est en option, mais ça dépendra de l'évolution de la santé de la demoiselle.

Enfin nous rejoindrons la Malaisie où un très grand changement est annoncé (mais j’y reviens en temps voulu).

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 05:30

Après 9 filmographies consécutives concernant des réalisateurs et une actrice, il serait temps de revenir sur des films très oscarisés que j’ai pu découvrir ces derniers mois. Tous nominés à l’Oscar du meilleur film, ils ont cependant des effets très différents sur ma personne (et d’une personne à l’autre…).

 

All about Eve. 13,5/20. Titre français : Eve. Réalisé par Joseph L. Mankievitz. Avec Bette Davis et Anne Baxter. Gagnant en 1951.

 

Le monde du théâtre. Margo Channing, la star de la scène, reçoit dans sa loge Eve, une grande admiratrice qui a assisté à toutes les représentations. Elle la prend sous son aile, un peu par pitié. Mais très vite Eve se révèle être une immanquable calculatrice, calquant l’ensemble de sa personnalité sur son modèle, au point de rêver à une carrière. Le film joue énormément sur la prestation de Bette Davis, sa jalousie, parfois sa folie. Le petit monde du théâtre est dépeint de manière très sombre, entre les stars ayant la grosse tête et ceux qui cherchent à arriver en haut de l’affiche.all about eve bette davis marylin monroe

En 1951, il y avait également Sunset Boulevard dans les nominés et j’ai clairement une préférence pour celui-ci (mais c’est très dur de départager Bette Davis et Gloria Swanson pour la meilleure actrice, les Oscars ayant tranché pour… Judy Holliday !).

14 nominations (record), 6 récompenses.

 

A place in the sun. 13/20. Titre français : Une place au soleil, Réalisé par George Stevens. Avec Elizabeth Taylor et Montgomery Clift. Nominé en 1952 (gagnant : Un Américain à Paris).

 

George Eastman (Clift) a la chance d’avoir un oncle à la tête d’une grande industrie, ce qui va lui permettre de sortir de son statut de pauvre. Commençant en bas de l’échelle, il va bientôt gravir les échelons dans l’usine comme dans sa vie sentimentale. Seul problème : sa première liaison avec une employée de l’usine.

Le film est sombre, porté par la performance de Montgomery Clift, ses pensées, ses actes et par la scène finale. Cela peut paraître parfois assez lent, mais cela permet à l’atmosphère de se dégager.  

9 nominations, 6 récompenses.

 

To kill a Mockinbird. 14/20. Titre français : Du silence et des ombres. Réalisé par Robert Mulligan. Avec Gregory Peck. Nominé en 1963 (gagnant : Lawrence d’Arabie).

 

Le film bourré de bons sentiments mais qu’il faut replacer dans son contexte. Atticus Finch, avocat, est chargé de défendre un homme noir accusé de viol dans les Etats-Unis des années 1930. La performance de Gregory Peck fut reconnue de tous, l’exemple de l’homme idéal, pensif au grand cœur, toujours présent pour donner un conseil et une éducation à ses enfants. Un bon film donc, mais très empreint de leçons, ce qui peut en agacer certains.

8 nominations, 3 récompenses.

 

Who’s afraid of Virginia Woolf ? 18/20. Titre français : Qui a peur de Virginia Woolf ?. Réalisé par Mike Nichols. Avec Elizabeth Taylor et Richard Burton. Nominé en 1967 (gagnant : Un homme pour l’éternité).

Who's Afraid of Virginia Woolf Taylor, Elizabeth richard bu

LA claque cinématographique du voyage. Avec une Elizabeth Taylor sensationnelle, qui remporta l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation. La descente aux enfers d’un couple, le temps d’une soirée un peu trop arrosée. Le film est basé sur la pièce éponyme de Edward Albee, mais on a souvent l’impression que le couple Taylor-Burton joue devant la caméra ce qui se passe chez eux (ils sont mariés depuis 1964). Parfois sadique, souvent vulgaire, bourré d’humour noir, ce chef d’œuvre m’a laissé atone pendant une soirée.

13 nominations, 5 récompenses.

 

The Graduate. 14,5/20. Titre français : Le Lauréat. Réalisé par Mike Nichols. Avec Dustin Hoffman et Anne Bancroft. Nominé en 1968 (gagnant : Dans la chaleur de la nuit).

 

Mrs Robinson. La chanson de Simon et Garfunkel. Ecrite spécialement pour le film, elle reste le plus grand succès du duo folk américain. Mrs Robinson. Et sa relation très spéciale avec Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), qui vient de terminer ses études. Plusieurs scènes sont géniales (les plans subliminaux du ventre et des seins de Mrs Robinson, la scène finale et le bus) et contribuent à élever le film au rang de spécial. « Plastics ».

7 nominations, 4 récompenses.

 

The Sting. 12,5/20. Titre français : L’arnaque. Réalisé par George Roy Hill. Avec Robert Redford et Paul Newman. Gagnant en 1974.

 

J’ignore comment ce film a pu remporter l’Oscar, surtout entre les deux années du parrain ! Le film est une arnaque, celle d’un petit bandit qui cherche à venger la mort de son ami. Ils mettent au point une combine avec des faux bookmakers et des courses de chevaux.

J’ai apprécié l’idée de l’arnaque mais le scénario est assez léger, sans grande profondeur selon moi. Mais avec un budget de 5,5 M de $, et un box-office de 160 M de $, il semble que les goûts et les couleurs diffèrent beaucoup d’une personne à l’autre !

10 nominations, 7 récompenses.

 

The Conversation. 13,5/20. Titre français : Conversation secrète. Réalisé par Francis Ford Coppola. Avec Gene Kackman. Nominé en 1975 (gagnant, Le Parrain, II).

 

Coppola qui place 2 films sur les cinq nominés cette année-là, la grande classe. Mais bon, il n’y a pas photo entre les deux ! The Conversation est un film assez lent, portant uniquement sur la personne de Harry Caul, engagé pour écouter une conversation. Seul problème, celle-ci est codée. Le personnage est sombre, un peu perdu, toujours effrayé à l'idée qu’il puisse être suivi ou écouté, quasiment parano (notamment lorsqu’il détruit l’ensemble de sa maison). La fin du film est cependant un beau chef d’œuvre.

3 nominations (Palme d’or à Cannes).

 

The Artist. 15/20. Réalisé par Michel Hazanavicius. Avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo. Gagnant en 2012.

The Artist Dujardin Bejo

Oui, je l’ai vu. Et j’ai même bien aimé. Je sortais d’une période Charlie Chaplin, autant dire que le cinéma muet ne me faisait plus peur. Au contraire j’aime le jeu des acteurs du muet. Et oui, Dujardin, à des années lumière des « Nous C nous », est vraiment bon dans le rôle de George Valentin. Le film m’a rappelé Les lumières de la ville de Chaplin ou Sunset Boulevard (je n’ai pas encore vu A Star is Born, mais ça va venir). Tendre, amusante, émouvante, l’histoire de cette star du muet qui ne franchit pas la barrière du cinéma parlant, n’y croyant pas, se croyant trop bon pour ça. J’aurais aimé un oscar animalier pour le chien (il a obtenu la Palme Dog à Cannes).

10 nominations, 5 récompenses.

 

Il y a aussi…

 

The Third Man. 13/20. Titre français : Le troisième homme. Réalisé par Carol Reed. Avec Orson Welles et Joseph Cotten. Gagnant… de l’Oscar de la meilleure photographie !

 The third man orson welles

Pas nominé à l’Oscar mais considéré depuis comme l’un des meilleurs films sombres. Le British Film Institute le classe d’ailleurs comme le meilleur film britannique de l’histoire (devant les David Lean ou Alfred Hitchcock s’il vous plaît !). Le scénario est pour moi un peu léger, Holly Martins menant l’enquête dans le Vienne d’après-guerre sur le prétendu meurtre de son ami. Mais le film vaut le coup pour la manière de filmer (notamment les gros plans sur le visage d’Orson Welles), ainsi que pour une phrase : « en Italie, pendant 30 ans sous les Borgia, ils ont eu la guerre, la terreur, les meurtres, le sang, mais ils ont produit Michel-Ange, Leonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse, ils ont vécu d’amour, ils ont eu 500 ans de démocratie et de paix – et qu’est-ce que ça a donné ? La pendule à coucou. »

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 13:25

Il s’en passe des choses en 6 mois. Chez vous comme chez moi. Déjà physiquement : 3 kilos de perdus ! Je ne comprends pas. J’ai laissé pousser la moustache. Plus par fainéantise que par effet de mode. Et puis intérieurement.

 

Ma vision du voyage s’est transformée. Je partais avec l’idée d’un tour du monde sur 1 an, peut-être un peu plus. Je pensais fêter ces six mois de voyage en Australie. J’imaginais aussi voyager seul.

On se trompe toujours lorsqu’on imagine un voyage. On pense savoir ce qui nous attend et c’est très souvent bien loin de la vérité. J’imaginais l’Asie un peu plus différente encore de l’Europe. Notamment l’Asie du Sud-Est. J’ai compris que la mondialisation a déjà emporté beaucoup de la culture locale. Que c’est le moment d’y aller car l’Asie est éveillée, est réveillée. Le grand sommeil du dragon chinois est fini depuis 20 ans et le pays change à un rythme effréné, entraînant dans son sillage l’ensemble de ses voisins, parfois à marche contrainte et forcée.

Les touristes sont partout, y compris au plus fin fond du Laos. Seules la Mongolie et la Chine intérieure     peuvent encore donner l’impression d’être un grand explorateur, rencontrant très souvent la barrière de la langue malgré la prédominance de plus en plus forte de l’anglais.

 

Ce qui a particulièrement changé, c’est l’idée même du voyage. Et du temps qu’il faut. Il est loin le tour d’Europe en 41 jours, en traversant 25 pays. Cette fois, je prends mon temps, je profite de la chance qui m’est donnée de ne pas avoir de date retour, de ne pas avoir d’obligation estudiantine ou professionnelle, et d’avoir un peu de finances sur le compte en banque. J’ai été au bout de la majorité de mes visas et je ne regrette cette décision en rien. J’ai compris que le temps est la plus importante des richesses. Pour tenter de connaître un pays, pour le visiter de bout en bout, il faut se donner du temps. Si vous avez un mois devant vous, ne vous efforcez pas de faire l’ensemble des pays d’Asie du Sud-Est, privilégiez un pays, découvrez sa population, ses coutumes, sa nourriture et l’ensemble de ses richesses invisibles au premier abord. Car parfois, à trop vouloir en voir, on n’y voit plus rien.

 

Ce voyage me laisse beaucoup de temps pour réfléchir, à ce que je souhaite dans le futur, proche ou lointain. Je n’ai pas grandement évolué de ce côté-là. Je dirais même que les idées avec lesquelles je suis parti se sont renforcées. Oui, je pense qu’une thèse sur les génocides ou sur la situation politique de l’Afrique Centrale valent le coup. Oui, je pense sérieusement à m’étaler un peu plus sur du papier, à le griffonner, à le chiffonner, à le déchirer, et recommencer, encore et encore, jusqu’à ce que je sois satisfait du résultat. Non je ne crois pas au bonheur de l’argent et de la consommation, ou si peu. Oui, je crois que la culture est la chance du XXIème siècle, que nous avons tout à portée de main, à condition de s’y intéresser un peu. Oui, je pense que la politique est l’une des meilleures façons de faire changer les choses, de les faire évoluer dans la bonne direction, et encore plus d’empêcher qu’elles aillent dans la mauvaise. Comment s’engager ? Quand ? C’est une autre histoire. Oui, enfin, je pense la paix, je crois la paix, je mangerai la paix.

 

Ce voyage me laisse beaucoup de temps pour me découvrir. Intérieurement. Et quand je pense la paix, extérieure, avec les autres, quand je l’imaginais entre les pays, entre les populations, j’en oubliais que la paix commence avec soi-même. C’est là mon plus bel accomplissement. D’avoir trouvé des mots, peut-être pas les bons, mais de les avoir écrits. De les avoir partagés. Car la paix avec soi-même est aussi une paix avec l’autre.

 

Enfin, quand je regarderai ces 6 premiers mois, je les regarderai avec quelqu’un. Je les regarderai avec vous, qui, d’un pays qui me paraît bien lointain, me suivez régulièrement par mes écrits ou mes photos. Vous qui, j’espère, voyagez en même temps que moi à chaque nouveau pays traversé, à chaque nouvelle culture rencontrée, à chaque nouveau paysage découvert. Et puis je les regarderai avec Elle. Ma partenaire, ma fidèle équipière, avec qui j’ai partagé près de 6 mois de vie commune sans que l’on puisse s’en rendre compte. Mais j’y reviendrai, sur ces 6 mois…

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 16:03

Ce périple pourrait ressembler à la visite d’une grande maison, le monde. Une succession de pièces. On y entre par une porte, visite le lieu, les décors, regarde le paysage depuis la fenêtre et on y fait quelques rencontres. Et lorsque je quitte la pièce, je referme la porte à clef, à simple ou double tour. L’impression de ne pas devoir y revenir. L’impression que les pièces Transsibérien, Vietnam, Cambodge ou Laos n’ont plus de secret, qu’elles ont déjà tout dévoilé.

Bangkok, je t’ai quittée en laissant la porte ouverte.

 

Notre temps de visite a été réduit de par la santé de ma partenaire. Nous sommes restés près d’une semaine dans la capitale thaïlandaise mais avons réellement découvert la ville sur deux journées. Bangkok (1)

Tout d’abord il y a Bangkok l’Américaine. Le quartier de Sukhumvit, où nous logions. Un air de New York, sa skyline. Ses costards-cravates, ses grands immeubles faits de verre, et ses SDF. Les premiers SDF que nous voyons depuis un bon bout de temps. La circulation est intense, mais c’est le cas un peu partout dans la ville. Le métro en est à ses débuts, mais il n’a rien à envier à la France. Le skytrain permet de se déplacer dans ce « Lower Manhattan », pour rejoindre les grands Mall où la jeunesse thaïe dépense sans compter pour des marques de luxe françaises ou des fast-food américains. Un peu plus loin, le Lumphini Park est une sorte de copie de Central Park, tant la vue me paraît similaire.

Bangkok (7)

La nuit cependant, les costards-cravates laissent leur place aux porte-jarretelles et décolletés plongeants. Bangkok la nuit, c’est un autre monde. Une autre vie. Les prostitués t’abordent d’autant plus facilement que tu te balades seul, que tu es un garçon et que tu es blanc. « Non, promis, je ne suis pas intéressé. » D’autres le sont. Bangkok est la capitale du tourisme sexuel, le lieu où des filles, des garçons, et un mélange des deux (les ladyboys) offrent leurs services à des riches occidentaux prêts à tout pour obtenir une relation. Notre hôtel s’est fait le chantre du refus d’un système. On s’y sent bien.

Les couples homme blanc-fille thaïe font mal au cœur. Parce que le blanc a 40 ans de plus que la fille. Croire à l’amour dans ces moments-là ? Nous essayons parfois, tant bien que mal, en nous disant qu’une sur cent est peut-être amoureuse du type. Pour le reste ce sont des regards de compassion.

 

Le centre-ville est un musée à ciel ouvert. Nous avons visité le Wat Pho de nuit, un peu par hasard. Il y a des travaux et les ouvriers n’ont pas fermé la porte. Du coup nous sommes entrés. Pas de touriste, une atmosphère très religieuse, très mystérieuse. Et les éclats de l’or qui rejaillissent dans la sombritude (hommage à Ségolène Royal).Bangkok (15)

Au marché tout s’achète. Les lunettes de soleil, 1€, c’est fait. L’Ipad à 110€, l’Iphone à 22€. Vrai, faux ? Qui sait ? Mais à l’utilisation ils n’y a pas de différences. Du côté de Khaosan Road, l’avenue archi-touristifiée, c’est la carte d’identité française, le passeport US, le TOEFL ou même un diplôme d’Harvard qu’on souhaite te vendre. Y boire, faire la fête, recevoir un massage à côté de 30 autres touristes. Pas notre coin favori.

 

Entre les deux, j'erre du côté de la gare et de ses petites ruelles. Les puanteurs des canaux, le bruit des quais, le travail des ferrailleurs. Bangkok l’odorante, celle que les touristes évitent, à raison. Un tour du côté du stade mais l’information que l’on m’a donnée se révèle erronée. Alors je repars vers l’hôtel Atlanta, prendre soin de ma partenaire. Depuis 50 ans, il en a vu passer des voyageurs de mon espèce. Au bord de la piscine, je cogite sur mon avenir. Bangkok y est inscrite quelque part.Bangkok (3)

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 05:25

La santé de ma partenaire continue d’être fragile. De ce fait, nous avons visité deux hôpitaux thaïlandais. Et pour passer le temps après avoir feuilleté les magazines de 1812, je me suis amusé à décrire ce que je voyais.

 

Chiang Rai. D’aspect extérieur l’hôpital ressemble à un hôpital de France. En un peu plus neuf. Le soleil brille, la lumière blanche rejaillit. Les portes s’ouvrent, la fraîcheur de la climatisation nous prend. Devant nous l’hôpital, et l’ensemble de ses services. A gauche la pédiatrie, puis la neurologie… Devant moi la pharmacie, et la caisse ! A droite le service d’informations, celui qui te dirige vers le service cherché. Un test au préalable, directions les soins généraux.

Je m’assois, observe les multiples télévisions qui font patienter le patient (sic !) thaïlandais. Derrière moi, un immense portrait du roi observe les services. Le nombre de personnes dans l’hôpital me semble limité. J’ignore si les Thaïlandais bénéficient d’une SECU. Ça pourrait expliquer.

Les tests pratiqués sur ma partenaire sont les mêmes que chez Madame la médecin. Ca valait bien la peine que l’on se déplace. Seule la prise de sang fait la différence. Bilan : manque de potassium. Cure de bananes en vue. Un peu plus de médocs, et nous passons à la caisse (que l’assurance va rembourser) et repartons, pas forcément plus avancés que la veille. Ma partenaire est un peu déçue du traitement qui lui fut réservé, les médecins faisant les questions et les réponses, le premier utilisant son Iphone pendant qu’elle parlait !

 

Bangkok. Bumrungrad Hospital. La deuxième destination du tourisme médical au monde. 430 000 patients internationaux chaque année, provenant de 190 pays différents, surtout du Moyen-Orient (j’ai cru pendant un long moment que les Qataris avaient racheté l’hôpital, mais non). Classé parmi le top 10 des meilleurs hôpitaux de la planète, avec 33 centres de spécialités (sur les allergies, sur le diabète, sur la fertilité…)

D’entrée nous sommes choqués. Au rez-de-chaussée un Starbucks, au 1er étage un Mc Donalds. Bumrungrad c’est beaucoup de business : nombre de conférences très important, librairie, service pour les visas. C’est bien simple, on ne se croit absolument pas dans un hôpital tant cela ressemble à un hôtel de luxe (mais quand un brancard passe devant nous on se rend compte). 18 étages.P1180535 Au 15ème c’est la neurologie. Ma partenaire obtient un rendez-vous pour passer une IRM. Pour patienter je me rafraîchis au bar. Les jus de fruits sont gratuits. Bon, d’un autre côté la prise de sang coûte 200€ !

3 jours plus tard, c’est l’IRM. Avant cela, il faut passer à la caisse, et laisser un dépôt de 500€. Toute une galère pour joindre l’assurance, mais finalement ils se chargeront des frais. C’est déjà ça. Je patiente en essayant le Wi-Fi de l’hôpital (qui s’avère payant). P1180536

Les résultats arrivent deux heures plus tard, tous rassurants. Ma partenaire ignore toujours la raison de ses symptômes (vision floue, impression que ça tourne, et cela depuis 3 semaines), mais elle semble déjà aller mieux. En cadeau, un cd avec des photos de l’IRM, et donc de son cerveau.

La bonne nouvelle du jour : on peut maintenant visiter Bangkok un peu plus rassurés !

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 05:57

Chaque livre est un voyage. Et chaque voyage mériterait un livre.

J’ai commencé par Amélie Nothomb et Antéchrista (13,5/20). Sympa mais sans plus. L’histoire d’une drôle d’amitié-inimitié entre deux adolescentes que tout oppose.

 

Puis j’ai découvert Marie Nimier, et Les inséparables (16/20). J’ai grandement apprécié. Une amitié sincère. Autobiographique, deux amies que la vie a finalement opposées. Beaucoup d’humour, un peu de larmes, beaucoup d’amour. Petit extrait : « Si tu n’es pas communiste à vingt ans, c’est que tu n’as pas de cœur. Si tu l’es encore à quarante, c’est que tu es con. »

 

Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique (11/20). Peut-être ma déception. J’imaginais voyager à travers le temps, retrouver les paysages de l’Indochine du temps de la colonisation. J’ai trouvé l’ensemble un peu faible, manquant d’envolée, pas d’humour, un rythme lent. J’y ai retrouvé quelques villes traversées, quelques sentiments sur la population, son ennui. Mais j’attendais tellement plus…

 

Daniel Pennac, Aux fruits de la passion (14/20). Mon premier Pennac, et sa fameuse famille Malaussène. Une sorte d’enquête de famille sur la sœur de Benjamin, le boss de la famille, qui décide de se marier. Beaucoup d’humour, du langage cru, et un scénario qui vaut le coup.

 

L’usage du monde, Nicolas Bouvier (17/20). Sur la route de Jack Kerouac. Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne. Et maintenant Nicolas Bouvier. Dans la série les livres qui donnent envie de voyager, celui-ci vaut son pesant d’or. Bouvier quitte la Suisse en voiture en 1953 et souhaite se diriger vers l' Inde. A travers les Balkans, la Turquie, la Perse et l’Afghanistan, une série de détails croustillants, de paysages magnifiques, d’histoires abracadabrantesques que seul le voyageur peut vivre. Je recommande à tous les voyageurs en herbe. Il présente les bons et les mauvais côtés, les grands moments et les grandes galères. Une bible du voyageur.Nicolas Bouvier, l'usage du monde

 

Quelques extraits

 

I shall be gone and live or stay and die. Shakespeare (phrase d’ouverture)

 

Nous avions deux ans devant nous et de l’argent pour quatre mois. Le programme était vague, mais dans de pareilles affaires, l’essentiel est de partir.

 

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne envie de tout planter là.

 

Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.

 

Je pensais aux neufs vies proverbiales du chat, j’avais bien l’impression d’entrer dans la deuxième.

 

Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations.

 

La France peut bien être le cerveau de l’Europe, mais les Balkans en sont le cœur.

 

Le silence, l’espace, peu d’objets et qui nous tenaient tous à cœur. La vertu d’un voyage, c’est de purger la vie avant de la garnir.

 

Si je n’étais pas parvenu à y écrire grand-chose, c’est qu’être heureux prenait tout mon temps.

 

A mon retour, il s’est trouvé beaucoup de gens qui n’étaient pas partis, pour me dire qu’avec un peu de fantaisie et de concentration ils voyagent tout aussi bien le cul sur leur chaise. Je les crois volontiers. Ce sont des forts. Pas moi. J’ai trop besoin de cet appoint concret qu’est le déplacement dans l’espace.

 

Baise la main que tu ne peux mordre et prie qu’elle soit brisée. (proverbe)

 

C’est moi qui conduit mais Dieu est responsable (proverbe, Travvak ‘kalto al Allah)

 

C’est une question d’échelle, dans un paysage pareil, même un cavalier lancé à fond de train aurait l’air d’un fainéant.

 

La santé est comme la richesse, il faut l’avoir dépensé pour l’apercevoir.

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:32

J'ignorais cette dénomination jusqu'il y a peu. Bucket List, film de 2007, avec Morgan Freeman et Jack Nicholson. Pas forcément le film de l'année non plus. Bref, toujours est-il qu'au lycée m'est venue l'idée d'écrire sur mon vieux Windows 1998 (qui n'était pas si vieux à l'époque) l'ensemble des choses que je souhaite faire avant de mourir. Et depuis j’en ai rayé quelques-unes.

 

Parc des Princes

Voir les Pyramides

Grimper sur la Tour Eiffel

Visiter Amsterdam

Faire du stop

Tour d’Europe

Istanbul

Voir l’Océan Arctique

Statue de la liberté

Prendre le transsibérien

Marcher sur la Grande Muraille

Faire un tour du monde (en cours)

Rio de Janeiro

Road 66

Traverser le Pacifique en bateau

Marcher en Antarctique

Visiter l’Inde

Voir Rome

Aller à Jérusalem tout en ayant lu la Bible

Aller à la Mecque tout en ayant lu le Coran

Avoir des enfants

Faire un doctorat

Voir la politique d’un peu plus près

Me marier en rythme avec Pachelbel

Ecrire un livre

Etre quadrilingue

Colombey-les-Deux-Églises avec l’ami Lucas

Courir un marathon

Escalader le Kilimandjaro

Mettre un pied dans l’ensemble des pays du monde

Sauter en parachute

Sauter à l’élastique

Emprunter la route de la soie

Regarder l’ensemble des nominés et gagnants à l’Oscar du meilleur film

Assiter à une finale de coupe du monde

Etre capable de jouer mon aria préféré de Bach au piano

Réaliser mon autoportrait avec un style de Rembrant ou Courbet

 

Comme vous le constatez, cette liste n’a pas de limite. Elle grandit chaque année (alors qu’elle devrait se réduire). N’hésitez à faire la vôtre, à me l’envoyer, que je puisse avoir de nouvelles idées. Et pas de limite dans l’espoir (un ami à moi a mis marcher sur la lune dans sa liste tandis qu’un autre veut traverser la Manche à la nage !)

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 05:23

Conversation avec mon futur fils : « Papa, papa, comment le cinéma a débuté ?

Ecoute mon fils, au début du cinéma il n’y avait pas de 3D, pas d’effets spéciaux, pas de paroles, juste Charlie Chaplin. »

Charlot, le vagabond, la star du cinéma muet, celui qui a longtemps refusé le parlant, l’homme qui a dénoncé le totalitarisme européen au début de la décennie 1940, une silhouette inoubliable, des films entrés dans la légende. En voici une filmographie partielle, avec les films que j’ai sous la main.

 

Les muets

 

Charlot soldat (1918) : 13,5/20.

Charlot se retrouve engagé dans la première guerre mondiale, il commence sa formation de soldat.

Film un peu plus sérieux que d’habitude, avec moins de gags. Les conditions de la guerre sont dénoncées habilement (l’eau, la boue, les bombardements incessants). Le tout début du film est amusant, j’en espérais autant ensuite (mais je deviens difficile !). C’est son plus vieux film que je vois (de 10 ans!), ça se sent un peu (le scénario est moins travaillé que les suivants). L’ensemble est un peu inégal, c’est loufoque comme Chaplin sait le faire, sans pour autant décoller à me rendre hilare.

 

The Circus (1928) : 16,5/20. Titre français : Le cirque.

The circus, le cirque, charlie chaplin

C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé devant "Le cirque", projeté dans un bus en plein milieu de la Chine. Charlot, poursuivi par un policier, se réfugie dans un cirque. Il déclenche l’hilarité en perturbant les numéros et finit par se retrouver embauché.

Les scènes dans le cirque sont franchement désopilantes. Ce fut mon coup de cœur, un film un peu moins connu que les autres actuellement alors qu’il fut le huitième plus grand succès de l’histoire des films muets. La fin du film est assez typique du film avec Charlot. A noter que le tournage du film a été un calvaire pour le réalisateur (incendie, mort de sa mère, divorce, intervention des services financiers du gouvernement pour des taxes impayées…)

 

The Kid (1921), avec Jackie Coogan : 15/20. Titre français : Le Kid.

 

Comédie dramatique qui met en scène une mère désespérée, abandonnant son fils. Celui-ci se retrouve un peu par hasard dans les mains de Charlot qui, après avoir un temps voulu l’abandonner à son tour, en prend la charge.

Le Kid est l’un des « must » de Chaplin. Comédie dramatique, elle annonce d’entrée que vous pourrez rire, et peut-être même verser une petite larme. Chaplin avait perdu son enfant l’année précédente. La pauvreté des acteurs rappelle sans doute l’enfance de l’acteur dans les rues de Londres. La scène de la bagarre du fils est hilarante. La photo est mythique.The Kid, le Kid, charlie chaplin pr Milev

 

Citylight (1931) : 16/20. Titre français : Les lumières de la ville.

 

citylight les lumières de la ville charlie chaplinUn film extrêmement touchant de Charlot, venant en aide à une jeune aveugle et à un mari déçu. C’est l’un de mes favoris, avec la scène du sifflet, ou du combat de boxe.

Les films muets avaient disparu en 1929, mais Chaplin choisit de résister encore et toujours à l’envahisseur parlant. A noter que la scène où l’aveugle comprend que Charlot est riche a nécessité 342 prises de vue ! Un record.

 

 

Modern Time (1936) : 16/20. Titre français : Les temps modernes.

 

Le dernier muet de Chaplin, le plus connu, celui qui met fin à la carrière cinématographique du personnage de Charlot. D’entrée, la première scène me fascine. On y voit des moutons allant tous dans la même direction puis d’un coup des humains sortant du métro à la même vitesse. Le film dénonce en partie l’esclavage moderne, la vie dans les usines, sur les chaînes de production. La période est celle de la Grande Dépression, d’un chômage de masse, le film est politiquement incorrect. Une satire mais aussi un drame d’époque.

C’est la première fois que l’on entend la voix de Charlot, lorsqu’il se met à chanter la chanson sans sens, un mélange de français et d’italien. Chanson qui est d’ailleurs revenue dans les charts au début des années 2000 (avec un remix).

A noter le journal « Les Temps Modernes » de Sartre, de Beauvoir et Merlau-Ponty en hommage au film.Modern-times-les-temps-moderne-charlie-chaplin-copie-1.jpg

 

Les parlants

 

The Great Dictator (1940) : 14/20. Titre français : Le dictateur.

 

Forcément. Le classique parmi les classiques. Adenoid Hynkel, dictateur de Tomanie (satire d’Adolf Hitler) et Benzino Napaloni, dictateur de Bactérie (Mussolini) se rencontrent et tentent de s’impressionner (la scène avec les chaises qui montent, montent, montent…). Dans le même temps, un barbier juif sortant d’un an d’hôpital, sosie parfait d’Hynkel, tente de comprendre ce qui se passe dans le monde.

Dénonciation du régime nazi, de la politique à l’égard des juifs, "Le dictateur" précède l’entrée en guerre des Etats-Unis. Le film contribue à mobiliser l’opinion publique américaine sur ce qui se passe en Europe. La scène des saluts entre les deux dictateurs est tordante. Les discours d’Hynkel, hurlant, vociférant, dans un langage qui se veut proche phonétiquement de l’allemand ont fait grand plaisir à ma partenaire (non, l’allemand ne ressemble pas à ça ? si, si, je te promets !). Nommé à l’Oscar du meilleur film. Le film est sorti en Allemagne en 1958 (et en 1975 en Espagne !).the great dictator le dictateur charlie chaplin

 

Gold Rush (1942) : 13,5/20. Titre français : La ruée vers l’or.

 

J’ai eu accès à la version parlante de "La ruée vers l’or", celle de 1942, sonorisée par Chaplin lui-même. Il existe une version muette datant de 1925, mais je fais avec ce que j’ai sous la main.

L’histoire des chercheurs d’or du Canada à la fin du XIXème siècle, Charlot et Big Jim, qui se retrouvent     dans une cabane isolée, privés de tout. La danse des petits pains est mythique. J’ai cependant été un peu gêné par le son.

 

Limelight les feux de la rampe charlie chaplinLimelight (1952), 16/20. Titre français : Les feux de la rampe.

 

Le dernier film américain de Chaplin. Calvero, ancienne icône du music-hall, devenu has been, tente d’aider une danseuse de ballet qui a voulu mettre fin à ses jours. C’est l’un de mes films préférés de Chaplin, touchant, émouvant, qui peut paraître autobiographique. L’apparition de Buster Keaton, l’autre star du muet, rend hommage à une période révolue. On pourrait établir quelques parallèles avec "The Artist".

 

Le Chaplin sans Chaplin

 

L’opinion publique (1923) : 10/20. Titre original : A woman of Paris. Avec Edna Purviance et Adolphe Menjou

Deux jeunes amants décident de quitter leur province pour enfin vivre leur amour librement. Mais Jean Millet ne parvient pas à prendre le train et Marie Saint-Clair part seule à Paris. Elle y trouve sa liberté.

Chaplin sans Chaplin. Chaplin sérieux. Chaplin qui a, du coup, vieilli. Le film hésite entre la romance et le drame (en témoigne la scène finale), et manque de rythme.

 

Comme vous pouvez le constater je préfère les muets de Charlie Chaplin. Non pas que les parlants soient de mauvaise qualité, au contraire. Mais je suis un grand fan de l’humour simple, de geste, de regard, de répétition. Les quiproquos, l’incompréhension du personnage de Charlot m’ont emporté. Pas besoin de parole pour faire rire (une pensée pour Mister Bean).

Je remarque aussi que Charlie Chaplin n’a jamais gagné l’Oscar du meilleur film (alors que Démineur l’a gagné !), une injustice flagrante. Mais cela ne l’empêche pas d’être devenu une icône du cinéma pour l’éternité.

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)

-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)

5. Frank Capra : 15,50 (7 films)

6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

7. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

8. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

9. Charlie Chaplin : 15,06 (8 films)

10. Quentin Tarantino : 14,89 (9 films)

11. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

12. Henri Verneuil : 14,80 (10 films)

11. Les frères Coen : 14,63 (15 films)

14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

15. Jacques Audiard : 14,31/20 (8 films)

16. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

17. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

18. George Cukor : 13,95 (10 films)

19. Dany Boon : 13,88 (4 films)

20. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

21. Steven Spielberg : 13,78 (18 films)

22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

23. Woody Allen : 13,55 (19 films)

24. Tim Burton : 13,25 (12 films)

25. Wes Anderson : 13 (7 films)

26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 08:08

 


 

 

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