8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 11:38

Après vous avoir un peu détaillé notre visite berlinoise, venons-en au point principal de notre venue ici, en ce 31 décembre : le réveillon de la Saint-Sylvestre. Berlin, ça sonnait déjà bien. Berlin, c'est une ville de fête, un peu la Barcelone du nord de l'Europe. Capitale alternative, capitale de l'électro, la ville ne souffre pas comme Paris ou Londres de prix exorbitants ou d'une ambiance plus bourgeoise que bohème. Berlin vit la nuit, et respire la fête.


Dès notre arrivée au matin du 30 décembre, nous pouvons entendre au loin des détonations. Berlin, comme dans toute l'Allemagne, les Pays-Bas ou l'Alsace, fête Nouvel An avec des feux d'artifice et des pétards (ceux-ci ne se fument pas). Et régulièrement, c'est un grand « BAM ! » qui résonne au loin (ou BOUM ! c'est vous qui voyez). De temps en temps, on entend un bruit de sifflement auparavant. C'est parti pour Berlin en état de siège.


Le 31 décembre, dans Berlin-Bagdad, les bombardements redoublent d’intensité. Les explosions sont de plus en plus fréquentes. Nous ne sommes pas encore sur le front, trop occupés à commencer la soirée dans notre hôtel, protégés que nous sommes. Mais après quelques billards et un burger, il faut nous préparer.Berlin (30) Minuit arrive, nous mettons nos treillis de soirée, et partons sur la ligne de front. Sur la route de l'Oberbaumbrücke, nous voyons les explosions au loin, nous entendons les sifflements. L'ami Lucas a un missile entre les mains, j'ai à peine le temps de lui crier « lâche-le ! ». Le missile s'écrase à quelques mètres de nous. Sur la ligne de front, c'est un carnage. On essaie de s'abriter dans le Matrix Club, mais l'entrée est bouchée. Il va falloir combattre.


Minuit, Oberbaumbrücke. 9 minutes de guerre.

 

 


 

Les bombardements sont incessants, les B-52 américains lâchent des bisons sans discernement de civils ou de militaires. Cam est touchée, elle perd un collant. J'évite de très peu un missile qui me passe au coin de l’œil et s'écrase juste devant moi, sur deux Allemandes en prenant feu. Une bagarre éclate au coin de la rue à cause d'une détonation. On essaie de s'abriter comme on peut derrière la foule. Dès qu'on entend un sifflement on regarde vers le ciel : on ne sait jamais où ça va tomber. Ça pète dans tous les sens et on prend la décision du repli. On longe les murs, évitant un bison pour quelques mètres. On traverse la rue, continuons vers le Matrix Club. L'entrée est toujours bouchée mais nous prenons notre mal en patience. 30 minutes plus tard, nous sommes à l'intérieur, enfin en sécurité. La soirée peut commencer.


Les pertes ont été lourdes. Un homme est mort à Strasbourg. Un Berlinois a perdu une main. Très honnêtement, je comprends pourquoi les feux d'artifice sont interdits en France pour les particuliers. C'est super-dangereux, surtout un 31 décembre. Des gens à moitié ivres visent le train qui passe, ou la voiture. Ça les fait rire. Nous sommes des milliers de personnes sur ce pont, et que c'était beau. Tout ce bruit, toutes ces lumières dans le ciel. J'ai adoré, et je pense bien que tout mon groupe a ressenti la même chose. Mais nous étions tous d'accord : super-dangereux.


La soirée au Matrix Club, c'était le plat du pied-sécurité. 7 salles, 8 DJ, des strip-teaseuses, des cages. On est loin de la soirée alternative berlinoise ! On se défoule sur la piste (ou sur les cubes). On évoque 2013 avec un brin de nostalgie au bar, on pense à 2014 avec beaucoup d'espoir. L'année sera belle, l'année sera folle. Elle commence d'une belle façon. Certaines souffrent avec leurs talons, décident de partir (ou pas). Nous revenons finalement ensemble dans un métro bondé. 


Le 1er janvier, c'est le chant du cygne pour les filles, qui reprennent la route. Avec l'ami Lucas, nous avons un peu de chance, avec une journée en rab. Pas fatigué, on repart à l'assaut de la belle berlinoise, marchant depuis l'hôtel vers Alexanderplatz, où la tour de la télévision domine le ciel, empruntant l'Unter den Linden (la plus belle avenue de la capitale, en gros travaux en ce moment pour prolonger le métro). Berlin (26)

On observe aussi l'imposant Dom de la ville.Berlin (27) On respire cette atmosphère tellement particulière. La ville alterne le beau et le laid, avec parfois un mélange des deux. Ici, les conduites de gaz à l'extérieur, avec des bâtiments classiques au second plan.Berlin (28)

Nous traversons le plus grand jardin de la ville, le Grosser Tiergarten (la traduction : le grand jardin des animaux), qui porte bien son nom. On y retrouve des animaux sauvages, notamment des sangliers ! On avance  vers le jardin zoologique, découvrant enfin l'église du souvenir. Celle-ci garde son aspect de 1945, après les bombardements. On terminera notre journée chez Florian, à galérer un peu plus encore pour retrouver le numéro de notre chauffeur du lendemain (qui, en fait, s'est fait voler son téléphone dans la nuit du  31).Berlin (29)

Le bilan ? Allez-y. Foncez. Berlin est une ville que j'adore. Berlin est une grande ville où j'imagine même pouvoir vivre. Une personnalité hors-norme, et une atmosphère exceptionnelle. Berlin ville de fête, ville d'histoire. Dernière ville de 2013. Première ville de 2014. Le pied.Berlin (18)

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 17:43

Ce nouvel an berlinois a failli s'arrêter dès le 29 décembre. En cause, une organisation collective défaillante, avec pour résultat une voiture pour sept personnes. Pas besoin d'avoir fait Maths sup pour comprendre que ça ne fonctionnera pas. Avec l'ami Lucas, nous partons à la recherche d'une solution. Les bus sont trop chers. Les avions on n'en parle même pas. Le stop, c'est risqué, long, et il fait froid. Le vélo ? Et puis vint le covoiturage. Il faut un peu de réussite pour trouver un chauffeur qui part de Dunkerque et va directement à Berlin. Une réussite que l'on a un peu plus encore, quand on voit que ce même chauffeur fait le même voyage dans le sens du retour le 2 janvier. On hésite un peu, et puis on prend la décision. Il est 20h, on part à minuit.
 

C'est donc sur le parking de l'éléphant bleu d'Eperlecques qu'aura commencé notre périple berlinois. Notre chauffeur ne trouve pas, se retrouve devant la Pyramide (« un triangle »), et arrive enfin devant nous. Momo et trois de ses potes dans un Peugeot Partner. Je suis le chanceux qui prend la place du fond, à côté des valises. Chanceux en effet, car je pourrai m'appuyer tout au long de la route sur celles-ci pour dormir. Mon voyage se résume d'ailleurs à : Dunkerque, Eindhoven, Berlin. Entre ces trois villes, un sommeil profond.
 

Arrivé à Berlin, je suis chaud patate. On se pose dans notre auberge de jeunesse (Singer109, que je recommande vivement) et on part à l'assaut de l'est de la ville. Les filles ne sont pas encore là, et on se voit mal faire les classiques sans elles. Du coup, on déambule côté soviétique. Berlin est une ville très bizarre. Ou originale. En tout cas, elle fait preuve d'une vraie personnalité. On s'en rend très vite compte côté est : de nombreux bâtiments et usines sont abandonnés, il y a des immenses terrains vagues (alors qu'on est quand même dans le centre-ville de la capitale du pays le plus peuplé d'Europe) et les graffitis sont omniprésents.Berlin (20) 

On atteint notre destination, l'Oberbaumbrücke, un pont recommandé par ma sœur (qui fit Erasmus ici), sorte de petit London bridge. Après quelques photos, on déambule le long de la Spree, la rivière berlinoise, afin de trouver à manger. Une heure plus tard, on est toujours bredouille. On finira par craquer dans un magasin, où on achète pain et fromage pour se faire des sandwichs. Esprit tour d'Europe.Berlin (19)

Les filles arrivent en fin d'après-midi. Elles sont donc cinq, pour deux garçons (oui, nous sommes chanceux) : Olivette, Titi, Meumeu, Cam et Pompon (ce sont des noms de code). Un pote d'Erasmus de Lucas, Florian, qui habite Berlin, nous rejoint également et sera notre guide ce soir. 

Berlin by night commence. On est dans les classiques. L'Alexanderplatz, le bâtiment du Reichtag (qui accueille aujourd’hui le Bundestag), puis la porte de Brandebourg. Celle-ci est à peine visible, car cachée par de nombreux camions télé et par une estrade. Demain, ici, se déroulera un concert qui pourra rassembler jusqu'à un million de personnes. On se fait également un restaurant... asiatique. Le verre d'eau à deux euros fait plaisir à mes compagnons de route.Berlin (1)Berlin (21)

Le lendemain, 31 décembre, nous partons à l'assaut du mur ! Bon, plus besoin de l'escalader, puisqu'il est tombé le 9 novembre 1989. Le 9 novembre n'est pourtant pas le jour de la fête nationale, puisque Hitler a fait sa journée de Cristal le même jour. En parlant de nazi, un type dans le métro, un peu bizarre, fait le salut nazi à notre groupe. Étrange sensation.

Revenons à notre mur. C'est pour moi l'attraction phare de la ville. Le mur est encore visible à de nombreux endroits. Nous sommes allés à East Side Gallery. C'est le plus long morceau conservé (1,3 kilomètre). Et c'est aussi le plus joli, car le mur sert de support pour des œuvres d'art de rue. En image, ça donne ça :Berlin (2)Berlin (15)Berlin (5)Berlin (7)Berlin (3)

[Plus de photos ici]
On continue ensuite vers le centre. Checkpoint Charlie, l'un des postes frontières de la ville, qui permettait de passer à l'est ou à l'ouest. Il y en avait 3 jusque 1989, Checkpoint A, B et C. Charlie est donc le Checkpoint C. Aujourd'hui, c'est clairement un repère à touristes, également surnommés pigeons, puisque vous pouvez vous faire tamponner votre passeport en ce lieu mythique, pour une somme très rondelette (20 tampons, 50 euros!!!). Berlin (22)

Puis c'est le mémorial aux Juifs assassinés d'Europe, inauguré en 2005, véritable champ de cubes de béton. Lieu étrange.Berlin (17)Berlin (24) Nous repassons ensuite par la porte de Brandebourg et le bâtiment du Reichtag pour quelques photos de jour avant de terminer notre journée visite par le château de Charlottenburg, au nord-ouest de la ville.Berlin (25)

Demain, je vous emmène dans Bagdad assiégé.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 14:57

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 10:22

Alors que ma première visiteuse est repartie, voici treize bonnes raisons pour lui succéder :

1 – J'y suis ! Oui, c'est la raison principale de ta venue ici ! Je suis là, j'ai une chambre et un lit pour toi, je connais la ville, je connais un peu la langue. Je serai ton guide. Ca serait con de venir quand je ne suis pas là !

2 – La demoiselle. Oui, c'est l'occasion pour toi de connaître un peu mieux ma partenaire. Et de comprendre pourquoi j'ai déjà passé deux ans en sa compagnie.

3 – Les collines boisées. C'est peut-être l'élément le plus frappant lorsque l'on visite Fribourg. A chaque instant, on peut se tourner vers l'horizon et voir une colline boisée. Il y en a une à 100 mètres de la cathédrale, qui surplombe la ville. Il y en a beaucoup d'autres autour. Une impression de nature dans une vie citadine.Freibourg (9)

4 – Le vélo. Fribourg est une ville de vélo. Chance pour toi, j'en ai un de disponible pour mieux visiter la ville ou les alentours ! Ça pourra donc être une visite un peu sportive, ou au moins relaxante !

5 – Les pistes de ski. C'est une Breaking News ! Il y a des pistes de ski à quelques minutes de chez moi ! Alors Fribourg en hiver, c'est bien aussi !

6 – Fribourg en été, c'est aussi quelque chose de cool ! Car à Fribourg, il y a des lacs ! Des rivières ! Une bonne baignade sous la chaleur allemande, why not ?Freibourg (12)

7 – Une randonnée ! Fribourg c'est la porte d'entrée de la Forêt Noire. Alors Fribourg peut être une visite nature. Quitte la ville, et viens respirer l'air pur de la forêt !

8 – Les Bächle. Ce sont des petits cours d'eau qui traversent la ville. Ils en font le charme. On peut entendre l'eau circuler, y mettre les pieds en cas de fortes chaleurs. A découvrir.

9 – Le charme de la langue. Venir à Fribourg, c'est pouvoir bénéficier des joies de la langue allemande, de son datif et de son accusatif. L'occasion d'apprendre quelques mots qui feront de toi un véritable germanophone à ton départ !

10 – La gastronomie locale ! La région est connue pour ses Straussi, des jardins ouverts où l'on a l'habitude de déguster du vin. Dans cees brasseries, tu pourras aussi goûter à la bière allemande de ton choix, ou manger quelques Würste avec des Pommel.
11 – Europa Park. Plus de 100 attractions, 11 montagnes russes, 13 quartiers d'Europe, près de 5 millions de visiteurs, ce qui en fait le parc saisonnier le plus visité d'Europe. Et une ligne de bus qui nous relie à Fribourg en 45 minutes.

12 – Aller voir un match de Bundesliga. Des frappes de 30 mètres cadrés, des défenseurs d'1m90 et un odeur de saucisse à la mi-temps. Fribourg a fait une bonne saison l'année dernière, ils sont d'ailleurs en Europa League cette année. Ils sont aussi relégables. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Jonathan Schmid et Francis Coquelin seront présents !Freibourg (14)

 

13 – Les vitraux de la cathédrale. L'édifice en soi est impressionnant, un mélange d'art roman et d'art gothique. L'entrée est splendide. Mais les vitraux... Si la lumière est avec vous (et avec votre esprit), ils resplendiront.Freibourg (1)
Elle semble avoir apprécié ! Alors, pourquoi pas toi ?
Anais-a-Fribourg.JPG 

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 16:55
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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 12:14

Pour les Français, l’Allemagne n'est pas sexy. Les Allemands non plus. La langue encore pire. On n'imagine pas forcément partir en vacances en Allemagne. Italie, Espagne, bien sûr. Mais notre voisin du Rhin, on n'y a jamais pensé.

 

Le but de mon année allemande sera donc de vous donner envie de venir. Au moins à Fribourg, pour me rendre visite. Et plus si affinités. Je veux vous vendre une Allemagne sexy, une Allemagne chaleureuse, une Allemagne à découvrir. Et je commence par l'un des plus jolis coins : la Bavière.

Quand on pense Bavière, on pense Munich. La fête de la Bière, Franck Ribéry, les châteaux. Mais il n'y a pas que ça.

 

La Bavière est une région de lacs : plus de 150 lacs naturels et des dizaines d'artificiels. Il est donc très facile quand un rayon de soleil pointe à l'horizon de prendre sa voiture, ou le métro, direction un lac. Cette année, j'en ai découvert quatre. Tout d'abord Lußsee, quinze kilomètres à l'ouest de Munich. Le lac en soi est plutôt petit, mais il bénéficie d'un avantage : tout autour il y a une immense pelouse. Certains font du sport (terrain de foot, de volley), d'autres font un barbecue. Ambiance relax et bon enfant.

 

Puis ce fut Wörthsee. Là on commence à s'éloigner de la capitale bavaroise, 35 kilomètres séparant le lac de Munich. Nous y sommes allés un dimanche, et c'était bondé. Wörthsee est le lieu où se rassemble une partie de la bourgeoisie munichoise, laissant Lußsee aux prolos. Du fait de l'affluence, clairement pas mon lac préféré. Nous sommes entassés sur un espace très réduit, et la plage est minuscule.

 

Notre dernier périple fut le meilleur : direction Kochelsee et Walchensee. On s'éloigne à 85 kilomètres de Munich et on se rapproche de la frontière. Innsbruck et les Alpes ne sont plus très loin.

Walchensee

 On peut même déjà se considérer à la montagne : les routes forment des lacets et l'eau provient des rivières abreuvées par la fonte des glaces. On se décide à faire du camping. Je ressors mon sleeping-bed. Nous sommes devant Kochelsee, et une montagne nous sépare de Walchensee.

Bavière (1)

On mange local : les schnitzels sont mes amis. On découvre un drôle de distributeur, avec écrit « ouvrez-moi ». A l'intérieur, des œufs et du miel ! De l'autre côté du distributeur, c'est une ferme. Le commerce, directement du producteur au consommateur. Les églises locales ont des oignons très orthodoxes. On continue notre chemin.

Bavière (2)Bavière (3)


 

 

Bavière (4)Walchensee est clairement le plus beau lac bavarois que j'aie pu voir jusqu'à maintenant. L'eau est d'un bleu fantastique, et le site est entouré d'une forêt et d'une montagne. Toute une partie du lac est classée parc national, ce qui a permis d'éviter les constructions. Le lac est resté propriété de la nature. S'y baigner reste une performance, l'eau étant glaciale. Mais les Allemands ne s'arrêtent pas à si peu. Une Allemande se déshabille devant moi, et part nue dans l'eau. Ce n'est pas la première fois que je suis surpris par l'excès exhibitionniste de nos voisins. A titre d'exemple, alors que le Français se change sous une serviette, enlève un sous-vêtement, met le maillot de bain, tout en tenant comme il peut la serviette, l'Allemand, lui, ne s'embête pas : les fesses à l'air, il se change rapidement. Je suis choqué, mais pas eux. Une autre culture.

Bavière (5)Bavière (6)

Après avoir longé le lac en voiture (c'est également possible de le faire à vélo), nous sommes partis en randonnée. Avec un ami papillon (qui nous suit pendant 30 minutes), nous entrons dans la forêt bavaroise. Nous, la nature, la verdure : un grand bol d'air pur.

Bavière (7)Bavière (8)Bavière (9)Bavière (10)Bavière (11)

Ça donne envie, non ?

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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 17:22

C'est maintenant officiel, je suis l'heureux locataire d'une chambre de 9m² à Fribourg, dans le sud-ouest de l'Allemagne. Pourtant on m'avait prédit les pires difficultés pour trouver une bonne colocation. Certains en recherchent une ici depuis des mois, sans succès. Et moi, avec ma chance légendaire, la fleur au fusil, j'obtiens un oui après une journée de recherche.

 

A quoi ressemble mon appartement ? Nous sommes au deuxième étage d'un immeuble qui en compte six ou sept. J'ai trois colocataires allemands, Mia, Jasmina et Ombeni. Deux filles, un garçon. Le même âge ou à peine plus vieux que moi, tous étudiants ici. D'entrée j'ai senti qu'ils allaient me plaire : une carte du monde et une carte de l'Europe dans la pièce commune. Hum, mon nez ne me trompe pas, ce sont des voyageurs en puissance. L'Amérique du Sud pour les filles, la Nouvelle-Zélande pour le garçon. Et celui-ci est né... en Tanzanie, à Moshi, la ville du Kilimandjaro. Le monde est finalement très petit, j'y étais il y a un mois !

 Ma chambre est plutôt petite, mais bien agencée. J'ai un balcon à partager avec ma coloc. Et j'ai une pièce de 2m² qui me servira de débarras. Le reste de l'appartement est classique, hormis un très grand balcon. 

Là, une question qui vient peut-être à votre esprit : qu'est-ce qu'il va foutre en Allemagne ? Les cinq raisons essentielles :

1 - J'en ai marre de bouger. J'en ai marre de voyager. J'en ai marre de faire mon sac tous les mois. Je veux rester 6 mois au même endroit. Cela fait 3 ans que je n'ai pas eu d'appartement. Cela fait donc 3 ans que je bouge, à gauche, à droite. Et ça fait 6 ans que je change chaque année de pays. Je veux me poser. Jusqu'à en avoir marre d'être posé !

 2 - Je veux me rapprocher de la demoiselle. Pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre. Je veux une relation normale, où nous habitons dans la même ville. La relation à distance, c'est sympa cinq minutes (cf. un an), mais c'est encore plus sympa quand elle n'est pas à distance.

3 - Je veux apprendre l'allemand. Et c'est plus facile en Allemagne.

4 - Je veux créer ma communauté. Je m'explique : comment peut-on se faire des ami(e)s en bougeant tous les deux mois ? Réponse : on ne s'en fait pas. Pas des vrais en tout cas. Hormis mon fief nordiste et la folie Erasmus, je n'ai pas créé de vraie amitié. Rennes : 0. USA : 0. Tour d'Asie : 0. Alors je veux aussi me poser pour pouvoir recréer tout ça. Pour passer une soirée normale, avec des ami(e)s. Et pas seulement pour une soirée de retrouvailles/départ. J'ai l'impression de n'avoir fait que ça depuis des mois.

5- Parce que j'aime Fribourg. Oui, c'est un peu tôt pour déclarer mon amour à une ville où je n'ai vécu que par intermittence. Mais il y a des choses qui ne trompent pas. Pas de métro. Pas de bouchons. Peu de voitures. Des milliers de vélos. Un tram. C'est vert. Je cours sur la colline à 500 mètres de ma maison. C'est le début de la Forêt Noire. Ça me plaît.

 

 

Maintenant place à 5 fausses raisons de ma venue ici

1- Parce que la nourriture est meilleure en Allemagne

2- Pour ne plus entendre parler du retour de Sarkozy

3- Parce que la langue est sexy

4- Parce qu'Angela Merkel est sexy

5- Parce que Fribourg est qualifié pour l'Europa League l'année prochaine

Freibourg (9)

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 14:38

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 07:09

Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Et j'ai comme l'impression que je suis quelqu'un de différent depuis mon arrivée en Allemagne. Et pour cause, ma nourriture varie totalement par rapport au Nord de la France. Bien sûr cela se fait sous l'influence de la demoiselle à mes côtés.

 

L'Allemagne est le leader européen de la consommation de produits bio. Avec 5,8 milliards d'euro en 2009, le marché bio allemand est l'équivalent de deux fois le marché français. Et les surfaces consacrées au bio ont passé le milliard d'hectares. Alors quand je vais faire mes courses au petit supermarché du coin de la rue, j'achète bio. Pas tout, mais le lait, les bananes, les oranges, les tomates, les poivrons, la crème, les œufs...et même le ketchup !

manger-bio-2.jpg
Le contre-argument souvent développé est celui du prix. C'est vrai que pour les étudiants que nous sommes, manger bio revient à manger plus cher. Cependant, pour les produits précédemment cités, la différence se révèle parfois minime. Les bananes bio sont à 1,99€/kg, contre 1,79€/kg pour le non-bio. Pour le lait, la différence est de 10 centimes par bouteille de 75 centilitres. Au final, sur le ticket de caisse, c'est 2 à 4€ de plus.

 

Parfois, cependant, nous ne privilégions pas le bio. Ainsi nous choisissons les pommes régionales plutôt que les pommes bio venues d'un autre pays. Question de logique.

manger-bio.jpgReste la viande. Là, la différence au niveau du prix est très importante (x3 pour le bœuf). Et surtout, ma demoiselle n'est pas très viande. Ses deux parents sont végétariens, et elle ne mange de la viande que très rarement. Elle m'a poussé à la réflexion sur ma (sur?)consommation, notamment de viande bovine. Et j'imagine de plus en plus ma résolution de l'année 2014 : une année végétarienne !

 

Après avoir arrêté le Mc Donalds voici deux ans, et le coca depuis le1er janvier, pourquoi pas passer un cap. Mais il va falloir lire sur le sujet et sur comment bien cuisiner sans viande avant ça. J'aime l'impression que je suis dans le bon pays pour ça : on estime le nombre de végétariens à 8 millions en Allemagne, contre 1 million en France ! (source wikipédia!).logo-vegetarien.jpg

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 11:15

Instant détente, instant relaxation. Après les thermes de Budapest, de Suisse ou d'Aix-la-Chapelle, je continue ma tournée des thermes européens avec Bad Krozingen, situés à quelques minutes de Fribourg.

Vita-classica--therme-bad-krozingen-2.jpgAutant vous dire tout de suite que ce fut une soirée agréable (ça ferme à 23h), à flâner dans des piscines ou jacuzzi extérieurs alors que la température était en-dessous de 0°C. Une préférence pour la piscine musicale, où quand vous avez la tête sous l'eau, vous pouvez entendre une musique relaxante. Cependant, impossible de jouer aux échecs dans les piscines (à la mode Budapest).Vita-classica--therme-bad-krozingen-3.jpg

A noter la majorité de Français présents sur place (la frontière est à 3 kilomètres). Et pas de mec en string (à la mode Aix-la-Chapelle).

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