15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:59

C'est l'avantage de la fin des cours, combiné à l'achat d'un vidéoprojecteur : j'enchaîne les films en ce moment, comme à la grande époque. Et voici mon premier réalisateur mexicain, attention les chefs d'oeuvre !

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

Amours chiennes (2000) : 17/20.

 

Un tragique accident de la circulation dans la capitale mexicaine met en relation les trois héros de cette histoire bien mouvementée : Octavio, le jeune, Valéria, mannequin célèbre, et El Chivo, vieux révolutionnaire clochardisé, tous trois punis par la fatalité.

 

Trois histoires parallèles, trois histoires d'amour vouées à l'échec : amour d'Octavio pour sa belle-sœur, amour de Valéria pour Daniel, amour d'El Chivo pour sa fille. Et l'unité du film repose sur la présence des chiens ! Ils reflètent les tensions que vivent les personnages ou les mènent à leur perte.

Quelle claque d'Inarritu ! Une histoire de chien, d'amour et de haine. Un régal, bouleversant.

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

21 grammes (2003) : 14/20. Avec Sean Penn, Charlotte Gainsbourg, Naomi Watts et Benicio Del Toro.

 

Vivant un mariage sans amour avec Mary (Charlotte Gainsbourg), Paul (Sean Penn), professeur de mathématiques, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Christina (Naomi Watts), ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack (Benicio Del Toro), gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Ils vont s'affronter, se haïr et s'aimer.

 

Le titre du film fait référence à la théorie développée par le médecin américain Duncan MacDougall, selon laquelle l'être humain perdrait 21 grammes au moment de sa mort, ceci correspondant au poids de l'âme. Film assez psychologique, et à nouveau un accident qui rassemble les personnages. La trilogie du réalisateur, deuxième épisode !

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

Babel (2006) : 16/20. Avec Brad Pitt et Kate Blanchett.

 

Un seul objet, un fusil, bouleverse les destins de personnages qui ne se connaissent pas et ne parlent pas la même langue, sur trois continents différents. Ahmed et Youssef, deux enfants marocains, jouent avec le fusil que leur père vient d'acquérir contre une chèvre. Ils veulent tester la distance de frappe des balles et l'un d'eux vise, tire et touche un bus de touristes. Parmi eux, Susan (Cate Banchett) et Richard (Brad Pitt), un couple à la dérive. Susan est blessée. A des milliers de kilomètres de là, aux États-Unis, Amelia, une nounou mexicaine, veille sur les deux enfants de ce même couple. Ses employeurs ont un empêchement. Amelia, qui avait prévu de retourner au Mexique pour le mariage de son fils, décide de les emmener avec elle. Son neveu, Santiago, vient les chercher. Au Japon, Chieko, une adolescente perturbée par sa surdité, peine à se faire des amis. Ses relations avec son père, Yasujiro, s'en ressentent.

 

7 fois nominé aux Oscars. Bon scénario, film qui va relier tant de personnages, avec au départ, un petit détail. Une nouvelle fois Brad Pitt dans un très bon film. Et fin de la trilogie de l'accident.

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

Biutiful (2010) : 16,5/20. Avec Javier Bardem, Maricel Alvarez.

 

Uxbal et les bas-fonds de Barcelone. La maladie, un travail exploitant migrants illégaux chinois et africains, corruption de policiers, et une famille en explosion. Uxbal veut sauver ses enfants, Uxbal veut se sauver, avant de partir.

 

Une bonne claque à l'accent espagnol. La misère des grandes villes (cette scène où Bardem regarde un clochard se faisant marcher dessus par un pigeon), et, surtout, la mort qui approche, rodant dans chaque scène. Film sombre, lugubre, et un peu fantastique par petites touches (les visions d'Uxbal). Javier Bardem est excellent (prix d'interprétation à Cannes), Maricel Alvarez ferait craquer, au sens propre et figuré, la plupart des garçons (quelle folie!).

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

Birdman (2014) : 17,5/20. Avec Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton.

 

Riggan Thomson était un acteur mondialement connu pour son rôle de super-héros : Birdman! Mais ce temps-là est révolu, et il espère monter une scène sur Broadway. Sérieuse et dramatique. Le monde du théâtre est contre lui, les journalistes, ses proches... et surtout son passé, qui le hante.

 

Film très centré sur le monde du cinéma et du théâtre, on sent beaucoup de vérités acerbes lancées. L'acteur imprégné par son rôle, à la manière du cygne de Black Swan, est convaincant, tout comme l'interprétation de Michael Keaton. Film très rythmé (Inarritu utilise un seul plan séquence tout au long du film !!!), récompensé par l'oscar du meilleur film.

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

The revenant (2015) : 14,5/20. Avec Leonardo Di Caprio et Tom Hardy.

 

Au début du XIXème siècle, un groupe de trappeurs se retrouve attaqué par des Indiens. Ils fuient la zone. Glass, le plus expérimenté d’entre-eux et le seul connaissant le chemin du retour, est alors attaqué par un grizzly. Il survit mais devient un handicap pour le groupe. Seuls 3 trappeurs restent avec lui, le temps qu’il décède. Son fils, conçu avec une indienne, fait partie du groupe. Fitzgerald aussi. Et il est plutôt pressé d’abandonner Glass…

 

Une grande fresque, avec un gros scénario et un bon jeu d’acteurs (notamment Di Caprio). Le côté historique m’intéresse beaucoup (c’est une zone indienne et française à la base, et les francophones jouent un rôle dans le film). Côté réalisme, il y a quelques détails qui clochent un peu (le froid notamment, l’eau gelée, les vêtements qui sèchent comme par miracle, la nourriture etc.).

Nommé 12 fois aux Oscars !

Alejandro González Iñárritu, la filmographie

Le bilan : que des bons films ! C'est assez rare pour être souligné ! Inarritu choisit ses scénarios avec talent, et les surprises jalonnent ses films (j'aime le fait de ne pas savoir où le film m'emmène). Il entre directement sur mon podium d'un classement de plus en plus relevé !

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)

-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)

5. Frank Capra : 15,50 (7 films)

6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

9. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

10. Quentin Tarantino : 14,89 (9 films)

11. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

12. Henri Verneuil : 14,80 (10 films)

11. Les frères Coen : 14,63 (15 films)

14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

15. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

16. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

17. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

18. George Cukor : 13,95 (10 films)

19. Steven Spielberg : 13,90 (15 films)

20. Dany Boon : 13,88 (4 films)

21. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

23. Woody Allen : 13,55 (19 films)

24. Tim Burton : 13,25 (12 films)

25. Wes Anderson : 13 (7 films)

26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

27. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

 

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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 07:17

Oui, j'ai un peu de retard au niveau cinéma (quelle idée de voyager !), mais je m'y remets tranquillement. En 2016, il y a du Leonardo Di Caprio, du Woody Allen, Brad Pitt ou Steven Spielberg ! Beau plateau !

Et, chose très rare pour moi, c'est un film de science-fiction qui remporte la mise ! Enfin, j'utiliserais plutôt le terme d'anticipation. Une bonne cuvée, hormis pour Mad Max.
 

Ridley Scott, Seul sur Mars (2015) : 16,5/20. Avec Matt Damon.

 

Une équipe de la NASA effectue des recherches sur la planète rouge. Une grande tempête éclate, et l'équipage doit quitter Mars. Mais l'un des astronautes est emporté avant le décollage. Il est déclaré mort. Cependant, Mark a survécu. Et il tente de survivre.

Film de science-fiction. Et pourtant, j'ai été passionné ! Du suspense, de la réflexion, et beaucoup de talent de la part de Ridley Scott et de Matt Damon, très convaincant. Un film qui fait rêver à des grands voyages !

 

Tom McCarthy, Spotlight (2015) : 16/20. Avec Mark Ruffalo, Michael Keaton, Stanley Tucci et Rachel Schreiber.

L’équipe d’investigation du plus grand journal de Boston, le Boston Globe, débute une enquête sur un prêtre soupçonné de pédophilie. A-t-il été protégé par sa hiérarchie ? Peu à peu, les journalistes se retrouvent confrontés à un vrai réseau…

L’histoire est basée sur une histoire vraie… Nul doute que ça donne envie de soutenir l’église, en tant qu’institution…

Oscar du meilleur film.

Lenny Abrahamson, Room (2015) : 16/20. Avec Brie Larson et Jacob Tremblay

Joy et son fils Jack sont dans une pièce. C’est leur chambre. C’est leur cuisine. C’est leur salon. Mais c’est aussi leur salle de sport, leur lieu de détente, et même le lieu de leur rêve (notamment grâce à ce velux au plafond). Pourquoi sont-ils là ? Qui est cet individu qui vient parfois la nuit ? Peuvent-ils sortir ? Et, si c’est le cas, comment le vivront-ils ?

Une claque. Pas seulement parce qu’il y a du suspense, et que la trame est très sombre. J’ai beaucoup apprécié la deuxième partie du film, qui n’est pas facile à traiter. Les deux acteurs sont fantastiques.

Oscar de la meilleure actrice pour Brie Larson. Le cinéma canadien se porte bien.

 

Alejandro González Iñárritu, The revenant (2015) : 14,5/20. Avec Leonardo Di Caprio et Tom Hardy.

Au début du XIXème siècle, un groupe de trappeurs se retrouve attaqué par des Indiens. Ils fuient la zone. Glass, le plus expérimenté d’entre-eux et le seul connaissant le chemin du retour, est alors attaqué par un grizzly. Il survit mais devient un handicap pour le groupe. Seuls 3 trappeurs restent avec lui, le temps qu’il décède. Son fils, conçu avec une indienne, fait partie du groupe. Fitzgerald aussi. Et il est plutôt pressé d’abandonner Glass…

Une grande fresque, avec un gros scénario et un bon jeu d’acteurs (notamment Di Caprio). Le côté historique m’intéresse beaucoup (c’est une zone indienne et française à la base, et les francophones jouent un rôle dans le film). Côté réalisme, il y a quelques détails qui clochent un peu (le froid notamment, l’eau gelée, les vêtements qui sèchent comme par miracle, la nourriture etc.).

Nommé 12 fois aux Oscars ! Mon cinquième film d’Inarritu, et le cinquième bon film !

 

Adam McKay, The Big Short : le casse du siècle (2015) : 14/20. Avec Brad Pitt, Christian Bale, Ryan Gosling, Steve Carell.

Plusieurs banquiers et courtiers découvrent par avance la spéculation intense sur le marché immobilier américain. Ils anticipent parfois dès 2005 l’éclatement de la bulle. Une position intenable alors que les profits explosent à cette époque.

Film basé sur des faits réels, ce qui donne encore plus de poids. Sensation étrange, pendant le film j’ai envie que la crise arrive, pour confirmer les calculs de Michael Burry. Inquiétant quand on pense au fonctionnement des marchés financiers.

Steven Spielberg, Le pont des espions (2015) : 14/20. Avec Tom Hanks.

James Donovan est un brillant avocat d'affaires, spécialisé dans les assurances. Il a participé aux procès de Nuremberg. Il décide de défendre Rudolf Abel, un espion russe. L'opinion publique est contre lui et réclame sa mort. Pourtant, il va se révéler utile.

Bon film d'espionnage, sans accroc. Il manque peut-être une prise de risque, une folie, pour que ce film devienne légendaire. Spielberg est impeccable, mais c'est tellement carré que ça ne s'envole pas totalement.

Les frères Coen au scénario, classe.

 

 

John Crowley, Brooklyn (2015) : 13/20. Avec Saoirse Ronan.

Eilis, irlandaise, décide de quitter son pays au début des années 1950 pour rejoindre les Etats-Unis. Effrayée avant le départ, malheureuse à son arrivée, elle tombe rapidement amoureuse d'un immigré italien. Mais alors qu'elle effectue un retour en Irlande, elle hésite à rentrer.

Cruel est le sort des migrants, partagés entre deux pays, deux cultures, deux vies. Impossible de les raccorder, entre deux océans. C'est ça que le film montre, c'est là où il me touche. Sinon peu de surprises.

 

Woody Allen, Cafe Society (2016) : 12,5/20. Avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart et Steve Carell.

Bobby, jeune juif de New York, décide de rejoindre son oncle, grand agent d’Hollywood. Il y rencontre la société mondaine du lieu, mais aussi Vonnie, son premier grand amour.

Un film à la Woody Allen, mélange de sentiments contrariés et de petites phrases rigolotes. Mis bout à bout, l’ensemble se révèle toutefois un peu léger et prévisible. Certes, l’esprit des années 1930 est bien représenté, mais le scénario manque de peps.

Mon 18ème Woody Allen, mais pas le meilleur !

 

George Miller, Mad Max : Fury Road (2015) : 9/20. Avec Tom Hardy, Charlize Theron.

Dans un monde post-apocalypse, les humains sont rassemblés sur un minuscule territoire gouverné par un dictateur, plutôt messianique. Il contrôle l'eau. Max, dépressif veuf, se retrouve arrêté par un gang fidèle au dictateur. Il donne son sang à l'un des soldats.
Furiosa trahit le dictateur en emportant ses femmes, devenues esclaves-pondeuses. Elle roule à toute allure afin de les emmener sur un territoire vert. Max les poursuit à son insu.

Hum. Science-fiction déjà. Scénario écrit sur un timbre-poste. Vroum Vroum. Boum Boum. Un air de déjà vu. Le premier Mad Max est meilleur, sur de nombreux points.
Salué par la critique. 6 oscars, really ?

Et mon oscar 2016 est attribué à...
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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 16:19

J'ai découvert Dolan avec Mommy. On en a fait tout un pataquès en France (j'ai toujours rêvé d'écrire « pataquès »), et c'était mérité. J'ai pris une petite claque au cinéma bordelais, et j'en redemandais. Ca tombe plutôt bien, puisqu'on m'a rapidement dit que je devais continuer, que les films de Dolan valent le coup d'être vus. Et c'est bien vrai !

Xavier Dolan, la filmographie

J'ai tué ma mère (2009) : 15/20. Avec Xavier Dolan et Anne Dorval.

 

Hubert, adolescent, déteste sa mère. Homosexuel, il cherche des conseils auprès de son petit copain, ou auprès d'une enseignante ayant elle-même des problèmes avec son père.

 

Dolan réinvente les relations parents-enfants. Dur, sombre, et parfois drôle. Il jongle entre les moments, et le résultat est vraiment bon. J'aime beaucoup la réalisation, la musique, les couleurs. 20 ans à peine pour le réalisateur. Classe.

Xavier Dolan, la filmographie

Les amours imaginaires (2010) : 13/20. Avec Xavier Dolan, Monia Chokri et Niels Schneider.

 

Francis et Marie sont deux amis proches. Mais ils tombent tous deux amoureux de Nicolas. Celui-ci semble jouer avec eux, laissant de l'espoir aux deux.

 

Drôle d'ambiance dans ce film, avec ce couple à trois. Moins fort que les autres films de Dolan, mais qui laisse un drôle de malaise. La dernière réaction de Dolan est énorme. Et la B.O., comme toujours, vaut le coup.

Xavier Dolan, la filmographie

Laurence Anyways (2012) : 17,5/20. Avec Melvil Poupaud et Suzanne Clément.

 

Une femme aime un homme. Mais cet homme ne se sent pas homme, mais femme. Il va décider de changer de sexe.

Bam ! Boum ! Claque ! Woh, gros film, assez long, et du coup bien détaillé. La B.O. est géniale, les deux acteurs principaux sont très bons. J'aime beaucoup la façon de filmer.

Xavier Dolan, la filmographie

Tom à la ferme (2013) : 13,5/20. Avec Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal et Lise Roy.

 

Tom assiste à l'enterrement de son cheum en plein milieu de la campagne québecoise. La mère de défunt est persuadée qu'il est juste un copain, tandis que le frère, homophobe, le violente. Une drôle de relation surgit.

Un thriller de Dolan. Ambiance très Hitchcock dans ce film, notamment avec la musique, la course dans le champ etc.. Syndrome de Stockholm aussi, avec la fascination pour le frère.

Xavier Dolan, la filmographie

Mommy (2014) : 17/20. Avec Anne Dorval, Antone-Xavier Pilon et Suzanne Clément.

 

Un enfant est expulsé d'un centre de rééducation. Sa mère décide de le reprendre à la maison. La relation passe alors de l'amour à la haine, avec une violence mentale et parfois physique qui pousse les deux à bout. Et pourtant, on jure voir de l'amour chaque minute.

 

Une bonne claque. Xavier Dolan a une grosse réputation qui le précède, ce film aussi, et pourtant j'ai apprécié. Bonne B.O. Un des films de l'année, encensé par la critique.

Xavier Dolan, la filmographie

Xavier Dolan, Juste la fin du monde (2016) : 16/20. Avec Nathalie Baye, Vincent Cassel, Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Marion Cotillard.

Louis est écrivain. Il revient dans son village natal pour la première fois depuis un sacré nombre d’années (12 ans). Sa famille, à qui il envoie une carte postale à chaque anniversaire, a beaucoup de choses à lui dire. Lui aussi, puisqu’il va mourir.

Casting 5 étoiles dans un huit-clos tendu. Gaspard Ulliel est tout dans le non-dit, tandis que Cassel amène l’agressivité nécessaire. Je me suis reconnu dans le personnage de Louis, terriblement incompris et déserteur familial. On sent les drames, sans jamais les aborder.

Grand prix du jury, meilleur acteur au César pour Ulliel.

Xavier Dolan, la filmographie

Des sujets tendances, très bien dirigés. Une façon de filmer que j'aime beaucoup, de très bonnes B.O.... Un petit génie. Est en train de se faire une belle réputation dans le milieu du cinéma, et pas forcément des amis chez les journalistes. Qu'importe, je serai présent pour son prochain film ! Et vive le québecois !


Bienvenue dans mon top 10 !

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 16,1/20 (5 films)

4. Frank Capra : 15,50 (7 films)

5. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

6. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

9. Quentin Tarantino : 15,19 (8 films)

10. Les frères Coen : 14,96 (14 films)

11. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

12. Henri Verneuil : 14,69 (8 films)

13. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

14. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

15. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

16. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

17. George Cukor : 13,95 (10 films)

18. Dany Boon : 13,88 (4 films)

19. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

20. Steven Spielberg : 13,79 (12 films)

21. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

22. Woody Allen : 13,59 (17 films)

23. Tim Burton : 13,25 (12 films)

24. Wes Anderson : 13 (7 films)

25. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

26. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

 

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 12:16

Enfin ! Enfin la filmographie d'Albert Dupontel !

Albert est entré dans mon estime avec Bernie. Le jour où j'ai vu Bernie, ma vie a changé. Ma vision du cinéma, et de la comédie française. Du burlesque et de l'humour noir. Voilà donc ce qui me fait rire ! La suite fut également du grand bonheur !

Albert Dupontel, la filmographie

Bernie (1996) : 19/20

Bernie, c’est une comédie émouvante. Un homme un peu différent de nous, qui vit dans son monde et dans ses rêves. Et même si je rigolais, j’avais toujours un petit bout de mon cerveau qui me disait non, ne te moque pas. Et à la fin j’ai arrêté de rire, je souriais simplement. Du très grand jeu d’acteur de la part de Dupontel. On fait moins le malin maintenant, hein ! On fait moins le malin !

 

Nominé aux César pour la meilleure première œuvre

Albert Dupontel, la filmographie

Le créateur (1999) : 15/20.

 

Darius, auteur de théâtre, rencontre un succès sans limite avec sa nouvelle pièce. Totalement ivre, il tombe dans le coma et suit une cure. Il apprend la sortie de sa nouvelle pièce à Paris, alors qu'il ne l'a pas encore écrite. S'en suit une lutte pour trouver l'inspiration.

Burlesque et humour noir. J'adore. Dupontel repousse les limites du politiquement correct et se lâche. Sans doute moins que dans Bernie, mais ça reste une très bonne comédie.

Albert Dupontel, la filmographie

Enfermé dehors (2006) : 15,5/20. Avec Claude Perron et Albert Dupontel.

Un SDF voit un homme sur un pont, prêt à se suicider. Après avoir plus ou moins tenté de le retenir, il se retrouve avec ses habits : un uniforme de police. De quoi lui permettre de manger à la cantine du poste et... de retrouver un bébé disparu.

Très amusante comédie, très burlesque (sans aucun doute le terme qui correspond le mieux aux comédies de Dupontel). Alors c'est soit on entre dans le film et on passe un bon moment, soit on voit ce long-métrage comme un navet. Mais c'est vraiment de l'humour assez bête qui me correspond bien. Les scènes avec les SDF sont toujours amusantes, notamment avec Yolande Moreau.

Albert Dupontel, la filmographie

Le vilain (2009) : 16,5/20. Avec Albert Dupontel, Catherine Frot et Bouli Lanners.

Un braqueur de banque revient chez sa mère pour se cacher. Cela fait 20 ans qu'il est parti. Sa mère est si heureuse de revoir son petit ange... jusqu'à ce qu'elle se rende compte que c'est un vilain ! S'en suit un duel déjanté.

Loufoque, fou, burlesque, cocasse, saugrenu, farfelu... ce film est un ensemble de ces termes. Les scènes de « batailles » entre la mère et son fils sont amusantes, encore plus quand le médecin arrive. Les deux acteurs sont énormes. Et cette tortue... Dupontel s'installera assez vite dans mon top 5 des réalisateurs !

Albert Dupontel, la filmographie

Neuf mois ferme (2013) : 14,5/20. Avec Sandrine Kiberlain et Albert Dupontel.

Ariane Felder est une juge française préoccupée par sa carrière. Pas d'homme, pas de sortie. Mais lors du réveillon de fin d'année, elle est obligée de participer à la fête. Le problème : 6 mois plus tard, elle est enceinte. Sans souvenir de qui est le père...

Encore un bon film avec Dupontel, que j'apprécie beaucoup dans le genre de la comédie (ode à Bernie). Du burlesque, mais sans doute moins que dans les précédents, ce qui explique aussi le succès critique et commercial du film. Kiberlain César de la meilleure actrice pour ce rôle.

Albert Dupontel, la filmographie

Au revoir là-haut (2017) : 14,5/20. Avec Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Nahuel Perez Biscayart et Niels Arestrup.

 

Albert et Edouard sont deux copains de guerre. Le second est totalement défiguré par le conflit. Pour s'enrichir, il embarque Albert dans une histoire de faux-monuments aux morts.

 

Dupontel je suis fan. Arestrup je suis fan. Film historique, tiré du livre éponyme, gagnant du prix Goncourt. Bref, ce film avait tout pour me plaire. Et il m'a plu, notamment pour les masques, costumes et le côté artistique du personnage d'Edouard. Laurent Lafitte donne envie de mettre des claques. Mais il me manque un je ne sais quoi pour en faire un très grand film (sans doute la fin, que je trouve rapide et un peu facile).

 

12 fois nominés aux Césars !

Albert Dupontel, la filmographie

Dupontel deuxième de mon top 25, ça, c'est la classe ! Toujours des comédies, et toujours le rire assuré. Mais attention, c'est soi on aime (comme moi), soit on déteste !
Dupontel est également un acteur que j'apprécie beaucoup. Président, Deux jours à tuer, Le bruit des glaçons... des rôles très différents de ce qu'il fait d'ordinaire (pas de comédie ici), et souvent des bons films.

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)

-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)

5. Frank Capra : 15,50 (7 films)

6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

9. Xavier Dolan : 15,2 (5 films)

10. Quentin Tarantino : 15,19 (8 films)

11. Les frères Coen : 14,96 (14 films)

12. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

13. Henri Verneuil : 14,69 (8 films)

14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

15. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

16. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

17. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

18. George Cukor : 13,95 (10 films)

19. Dany Boon : 13,88 (4 films)

20. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

21. Steven Spielberg : 13,79 (12 films)

22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

23. Woody Allen : 13,59 (17 films)

24. Tim Burton : 13,25 (12 films)

25. Wes Anderson : 13 (7 films)

26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

27. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 10:38

Will Hunting, Forrester, Elephant, Harvey Milk... vous avez déjà peut-être vu un film de Gus Van Sant. Parfois, c'est sympa. Et parfois, c'est très bizarre.... moi j'ai commencé avec Paranoid Park (en Suède!), puis Elephant. Et au niveau de la réalisation j'ai été un peu choqué. C'est très original, et pour être tout à fait franc, je n'avais pas envie de voir d'autres films du même genre. Et puis Harvey Milk m'a réconcilié avec Gus Van Sant. Au point que je me suis lancé dans sa filmographie. Il y a du bon... et il y a du mauvais !

 

Gus Van Sant, la filmographie

Les films tout public

 

Will Hunting (1997) : 16/20. Avec Robin Williams, Matt Damon et Ben Affleck

 

Scénario écrit par Ben Affleck et Matt Damon, qui domine le film avec Robin Williams (dans un rôle assez proche du cercle des poètes disparus), vainqueur d’un oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

La vie d’un surdoué des maths (Matt Damon), manquant de confiance en lui, hésitant entre son professeur et son psy, entre deux idées de vie.

Nommé neuf fois aux Oscar en 1998.

Gus Van Sant, la filmographie

A la rencontre de Forrester (2000) : 15,5/20. Avec Sean Connery et Rob Brown.

Jamal Wallace, jeune noir du Bronx, est un espoir du basket. Mais ce que ses potes ignorent, c'est qu'il cache également un talent d'écrivain. A tel point qu'un vieil homme bizarre va l'aider, William Forrester.

Bon film, sur un sujet qui me plaît beaucoup (l'écriture). Quelques passages m'ont rappelé ma modeste personne, en face de la feuille blanche. Le côté discrimination n’apparaît jamais clairement, mais il est régulièrement susurré. Forrester est en fait J. D. Salinger, l'auteur de L'attrape-coeurs.

Gus Van Sant, la filmographie

Harvey Milk (2008) : 17/20. Avec Sean Penn.

 

Un film des plus militants sur la condition des homosexuels dans les 70’s aux Etats-Unis. Avec un Sean Penn qui remporte un oscar pour son très très bon jeu d’acteur.

Gus Van Sant, la filmographie

Promised Land (2013) : 14,5/20. Avec Matt Damon, John Krasinski et Frances McDormand

 

Steve Butler arrive avec une collègue dans une région sinistrée de Pennsylvanie. Il représente une très grande compagnie pétrolière, prête à tout pour exploiter le gaz de schiste présent sous les pieds des habitants. Mais un ancien ingénieur de chez Boeing habite ici, et il convainc le reste de la population d'organiser un vote sur le sujet.

 

Film militant, peu original dans la façon d'être filmé (ce qui est rare pour Gus Van Sant). Limite facile. Mais le sujet vaut la peine d'être traité, surtout aux Etats-Unis.

 

Les films bizarres, mais ça va, c'est pas mal

 

Drugstore Cowboy (1989) : 14,5/20. Avec Matt Dillon et Kelly Lynch.

Un groupe de jeunes toxicomanes attaquent des pharmacies pour mieux trouver leur drogue. Ils écument la côte ouest, échappent aux shérifs, et tentent de rester éloigner du mauvais oeil. Ou du mauvais chapeau...

Un bon film sur la drogue et les drogués (un de plus !). Bonne réalisation, les scènes de drogues sont assez limitées (et semblent moins réelles que dans Requiem for a dream) mais le côté psychologique est un peu plus présent. Film d'action, une sorte de longue cavale, qui ne peut s'achever qu'ainsi.
Le personnage du prêtre sort vraiment de nulle part.

 

My own private Idaho (1991) : 13/20. Avec Keanu Reeves et River Phoenix.

 

Deux potes toxicomanes décident de se prostituer.
Scénario très original, dans la ville de Portland. Reeves et Phoenix sont très bons. L'histoire avec la mère de Mike est étrange. Film qui laisse un drôle de goût dans la bouche, entre l'inachevé et le trop-fait.

 

Elephant (2003) : 16/20

 

Le drame de Columbine vu sous l’angle (très) différent de Gus Van Sant qui m’avait déjà plu dans Harvey Milk. Une histoire dont on connaît la fin mais le film a l’art de susurrer les raisons du drame et de nous laisser maître des conclusions à tirer. A voir peut-être en complément de Bowling for Columbine.

Palme d’or au festival de Cannes en 2003 ainsi que le prix de la mise en scène (beaucoup de come-back, vue dune même scène sous l’œil de différent spectateurs…)

Gus Van Sant, la filmographie

Paranoid Park (2007) : 12,5/20. Avec Gabe Nevins.

Alex est un fan de skateboard. Il décide un jour d'aller avec son meilleur ami à Paranoid Park, le skate-park mythique de la ville de Portland. Il est subjugué par l'atmosphère, au point qu'il y retourne seul un soir. Une rencontre, une envie de voyager dans un train clandestinement, et un réflexe. Sa vie bascule.

Film original, que ce soit dans la réalisation ou dans le son, Paranoid Park ne déçoit pas. Le rythme peut parfois laisser à désirer, mais le scénario ou l'interprétation de Gabe Nevins sont raccord. Film intéressant, salué par la critique (meilleur film de l'année pour les Cahiers du Cinéma, prix du 60ème anniversaire au Festival de Cannes).

 

Restless (2011) : 14/20. Avec Mia Wasikowska et Henry Hopper.

Enoch est un enfant perdu. Orphelin depuis un accident de voiture, il se retrouve pris de passion pour les enterrements. Dans l'un d'eux, il se lie d'amitié avec Annabel, une jolie fille en phase terminale de cancer.

Film assez poignant, bizarre forcément (ça reste Van Sant), notamment les passages sur le fantôme japonais. Humour noir qui m'a plu plusieurs fois. Et l'amour, toujours. Mia Wasikowska est magnifique.

Gus Van Sant, la filmographie

Les films bizarres, et non, ce n'est vraiment pas bon

 

Gerry (2002) : 4,5/20. Avec Matt Damon et Casey Affleck.

Deux potes partent en randonnée. Ils ne veulent pas rencontrer trop de touristes, et décident de s'éloigner du chemin prévu. Très vite ils se perdent. Peu à peu, la peur, la faim et la soif tendent leur relation.

Gus Van Sant est capable de faire de très bons films. Et, parfois, de très mauvais. Celui-là se classe dans la seconde catégorie. Le rythme est bien trop lent, les discussions sont trop plates. Il se passe un tout petit peu plus de trucs que dans Last Days, mais c'est dans le même esprit. Que font Matt Damon et Casey Affleck ici ? A éviter. [après lecture sur Internet, toute l'histoire ne serait qu'une métaphore, avec un seul personnage... je suis sans doute trop bête pour avoir compris]

 

Last Days (2005) : 3,5/20. Avec Michael Pitt.

La solitude d'un chanteur jusqu'à son suicide.

L'histoire veut être celle des derniers jours de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana. Le problème, c'est le néant. Le néant d'un scénario. Vous suivez Blake, qui bredouille des mots incompréhensibles. Pendant une heure trente. C'est mauvais. C'est très mauvais. Sélectionné à Cannes, détruit par la critique. Un film à éviter.

 

 

Comme vous le voyez, il y a de tout. Gus Van Sant est un des réalisateurs préférés de la critique, vainqueur d'une palme d'or (3 fois sélectionné, 4 fois pour l'Oscar du meilleur réalisateur). Si vous aimez Matt Damon, n'hésitez pas (ils ont tourné 5 fois ensemble!).

 

Dans mon classement, il est plombé par les deux abominations précédemment citées et se retrouve lanterne rouge. Mais il en faut bien une !

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 15,94 (8 films)

3. Jacques Audiard : 15,83/20 (6 films)

4. Frank Capra : 15,50 (7 films)

5. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

6. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

7. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

8. Quentin Tarantino : 15,19 (8 films)

9. Les frères Coen : 14,96 (14 films)

10. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

11. Henri Verneuil : 14,69 (8 films)

11. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

12. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

13. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

14. Woody Allen : 13,97 (16 films)

15. George Cukor : 13,95 (10 films)

16. Dany Boon : 13,88 (4 films)

17. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

18. Steven Spielberg : 13,79 (12 films)

19. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

20. Tim Burton : 13,25 (12 films)

21. Wes Anderson : 12,92 (6 films)

22. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

23. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

 

Prochaine filmographie : Albert Dupontel ! Et ça va aller chercher haut !

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 21:46

Bon là, pas vraiment besoin de présenter le personnage. C'est ma première filmographie consacrée à un spécialiste français des comédies. Je suis fan de ses one-man show, voyons voir pour ses quatre films.

 

Dany Boon, la filmographie

La maison du bonheur (2006) : 14,5/20. Avec Dany Boon, Michèle Laroque et Daniel Prévost.

 

Un homme un peu radin veut montrer à sa femme qu'il peut aussi dépenser de l'argent : il décide de lui faire une surprise et d'acheter une maison. Mais il souhaite quand même réaliser quelques économies.... la surprise va vite devenir le gros cauchemar.

 

Assez bête, et pourtant amusant. Premier film de Dany Boon, la maison du bonheur est l'adaptation de sa pièce de théâtre (La vie de chantier), remake d'un vieux film américain. Beaucoup de bons gags, des idées sympas, un bon Prévost (comme souvent).

Dany Boon, la filmographie

Bienvenue chez les Ch'tis (2008) : 17/20. Avec Dany Boon et Kad Merad.

 

Philippe Abrams est un employé modèle de la Poste. Après avoir à nouveau échoué pour obtenir une mutation, et mis sous pression par sa femme, il décide de se faire passer pour un handicapé afin de maximiser ses chances. Malheureusement pour lui, les choses ne se passent pas comme prévu, et, puni, il est envoyé dans le Nord.

 

Devenu mythique. Idée de base très amusante, réalisation presque parfaite. Galabru est génial sur sa scène. Des sacrés fous rires, et une histoire d'amour un peu caricaturale. Mais vraiment un bon moment.

Dany Boon, la filmographie

Rien à déclarer (2011) : 11/20. Avec Dany Boon et Benoît Poelvoorde.

 

Alors que les frontières vont officiellement disparaître avec l'Europe, un douanier belge francophobe doit travailler avec son collègue venu de l'Hexagone. Celui-ci s'est porté volontaire pour enfin lui avouer la relation qu'il entretient avec sa sœur...

 

Petite déception. Les blagues sur les Belges sentent un peu le réchauffé, et il n'y a pas beaucoup de surprises. Et puis la voiture de douane en mode taxi, c'est non !

Dany Boon, la filmographie

 

Supercondriaque (2014) : 13/20. Avec Dany Boon, Kad Merad et Alice Pol.

 

Un homme souffrant d'hypocondrie est devenu un cauchemar pour son médecin qui essaie un tant soit peu de l'aider. Sans grand succès...

Assez burlesque au départ, quelques surprises sympas (la rébellion d'un pays d'Asie centrale arrive un peu de nulle part, et amène un bel humour de situation), mais on retombe dans la comédie romantique typiquement française (et assez énervante). Il y avait peut-être le potentiel pour mieux faire sur le sujet de l'hypocondrie.

Dany Boon, la filmographie

Raid Dingue (2016) : 12/20. Avec Alice Pol, Dany Boon et Michel Blanc.

Johanna Pasquali, jeune femme maladroite, rêve d’intégrer le Raid. Mais sa carrière de policière est déjà faite de tellement d’erreurs. Fille de ministre, elle réussit tout de même à être la première femme de l’unité d’élite, après un bon coup de piston/pression. Son formateur, Eugène, est le chat noir du moment…

Une comédie tout publique et bon enfant. Quelques scènes sympas mais l’ensemble reste trop prévisible.

Dany Boon, la filmographie

Le bilan est loin d'être mauvais, au contraire. Bienvenue chez les ch'tis le porte, mais les autres films valent aussi le coup d’œil. J'ai toujours un peu cette sensation d'en attendre beaucoup plus avec lui qu'avec un autre, du fait de ses précédents sur les planches (je regarde ses sketchs toujours de temps en temps, pour me remonter le moral et rire un peu). J'aimerais bien le voir essayer un drame, un peu en mode Tchao Pantin pour Coluche (surtout qu'il a déjà fait ses preuves dans Joyeux Noël). Bon, et bien sûr que je regarde les films dans lequel il joue aussi (sans être le réalisateur). Le volcan par exemple m'a fait plusieurs fois rire, alors que De l'autre côté du lit beaucoup moins. Attention à ne pas trop faire de la comédie romantique en mode cliché, ça se retrouve un peu trop souvent à mon goût dans ses films.

Acteur et réalisateur très populaire, la preuve : sur ses 14 derniers films, 13 ont dépassé le million d'entrées. Peu d'acteurs peuvent en dire autant !

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 16,1/20 (5 films)

4. Frank Capra : 15,50 (7 films)

5. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

6. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Clint Eastwood : 15,05 (11 films)

9. Quentin Tarantino : 14,89 (9 films)

10. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

11. Henri Verneuil : 14,69 (8 films)

12. Les frères Coen : 14,63 (15 films)

13. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

14. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

15. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

16. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

17. George Cukor : 13,95 (10 films)

18. Steven Spielberg : 13,89 (14 films)

19. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

20. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

21. Woody Allen : 13,53 (18 films)

22. Dany Boon : 13,5 (5 films)

23. Tim Burton : 13,25 (12 films)

24. Wes Anderson : 13 (7 films)

25. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

26. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 18:03

Oui, je suis toujours vivant à Bordeaux ! Et aujourd'hui, séance cinéma. Je m'attaque au mythe espagnol, gagnant de deux oscars, à la filmographie très dense (20 longs-métrages). J'en ai sélectionné onze, dans les plus récents, mais pas que.

Pedro Almodovar, la filmographie

La loi du désir (1987) : 13/20. Avec Eusebio Poncela, Carmen Maura et Antonio Banderas.

Pablo, écrivain de renom, est amoureux de Juan. Mais celui-ci est fatigué par le mode de vie de l'écrivain, et décide de le quitter. Pablo se laisse alors tenter par Antonio, jeune illuminé, complètement intéressé par l'écrivain, et qui tombe très vite amoureux. Mais le jeune homme, possessif, devient rapidement une gêne pour Pablo, toujours amoureux de Juan.

 

Antonio Baderas est très convaincant dans son rôle. Le scénario n'est pas énorme, mais le jeu des acteurs fait le reste. On est dans les thématiques préférées du réalisateur.

Pedro Almodovar, la filmographie

Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) : 12,5/20. Avec Carmen Maura et Antonio Banderas.

Pepa voit Ivan la quitter. Celui-ci part en voyage, avec son ancienne femme pense-t-elle. Mais la vérité est tout autre.

Un grand mélange de portrait et d'histoire (de terroristes chiites à un taxi punk) , de la comédie et du drame, le tout sur un ton assez léger. Je n'ai pas été convaincu, sans pour autant ne pas avoir aimé. Le rythme du début du film est un peu lent à mon goût (le film a 25 ans), mais la suite accélère, ce qui ne fut pas pour me déplaire.

 

Talons aiguilles (1991) : 14/20. Avec Victoria Abril.

Après des années d'absence, Becky Del Paramo, célèbre chanteuse pop des années 1960, rentre à Madrid. C'est pour trouver sa fille, Rebecca (Victoria Abril), mariée à un de ses anciens amants, Manuel. Becky comprend vite que le mariage de Rebecca est un naufrage surtout quand Manuel lui propose de reprendre leur ancienne relation. Une nuit, Manuel est assassiné… L'intrigue tourne évidemment autour de l'identité de l'assassin, traitée de manière tragi-comique, au milieu des travestis et de l'univers carcéral.

César du meilleur film étranger 1993.

 

En chair et en os (1997) : 14,5/20. Avec Javier Bardem et Francesca Neri.

Victor, jeune Espagnol né dans un bus, est tombé facilement amoureux d'Helena. Mais celle-ci le rejette. Alors qu'il insiste, un coup de feu est tiré. L'arrivée des policiers et le coup de feu supplémentaire vont changer durablement la vie des protagonistes présents sur place.

Bon film, un mélange de thriller et de drame. La rythme est très rapide. Comme toujours avec Almodovar les relations et l'amour ne sont pas un long fleuve tranquille. Javier Bardem handicapé vaut le coup d’œil.

Pedro Almodovar, la filmographie

Tout sur ma mère (1999) : 17/20. Avec Cécilia Roth et Marisa Peredes

Manuela est une mère entièrement dévouée à son fils, elle travaille comme infirmière dans un hôpital de Madrid. Son fils écrit un scénario nommé Tout sur ma mère, qui reflète ses pensées à propos de son père, qu'il ne connaît toujours pas. Le jour de son anniversaire, sa mère l'emmène voir la pièce de théâtre Un tramway nommé Désir et, à la fin de la pièce, en cherchant à obtenir un autographe de l'actrice principale, il est blessé mortellement par une voiture. Manuela part à Barcelone pour trouver le père afin de lui révéler que, lorsqu'elle est partie il y a des années, elle était enceinte de lui. Mais la recherche ne va pas être facile et pendant qu'elle le cherche, Manuela fait de nombreuses rencontres.

Beaucoup d’émotion au travers de ce film. Pénélope Cruz est splendide. Oscar du meilleur film étranger 1999. Tout sur ma mère est dédié à Bette Davis, Gena Rowlands et Romy Schneider.

Pedro Almodovar, la filmographie

Parle avec elle (2002) : 16,5/20. Avec Javier Camara.

Une danseuse, Alicia, est dans le coma depuis 4 années. Son infirmier, Begigno, lui accorde un soin tout particulier, et lui parle chaque jour depuis son entrée dans le service.
Dans le même temps, Marco, journaliste, rend visite à Lydia, tombé dans le coma après une accident de corrida. Les deux hommes vont développer une amitié, avec un espoir commun d'une sortie de coma.


Film étrange, sombre, à l'atmosphère pesante. Javier Camara est vraiment bon. La fin est dure.
Golden Globe du meilleur film étranger, Oscar du meilleur scénario original.

La chanson Cucurrucucu Paloma est magnifique.

Pedro Almodovar, la filmographie

La mauvaise éducation (2004) : 15/20. Avec Gael Garcia Bernal et Fele Martinez

Il y a quelques récurrences chez Almodovar. Je pense que l’homosexualité, la prostitution et les transsexuels en font partie. Des sujets forts en émotion sont abordés dans ce film, qui retrace la vie d’Ignacio et Enrique qui se retrouvent dans les années 1980. Ensemble ils ont grandi vingt ans auparavant dans une école religieuse et ont tous les deux subi l'omniprésence, les émois sexuels, ainsi que les mauvais traitements du père Manolo, un professeur de littérature et prêtre pédophile passionnément épris d'Ignacio. L’histoire se forme autour d’un récit qu’Ignacio a écrit sur ce sujet. La vérité apparaît, froide et triste à la fois.

A voir notamment pour Gael Garcia Bernal (Amours chiennes, Babel, Che)

 

Volver (2006) : 16/20. Avec Pénélope Cruz et Carmen Maura

Raimunda vit à Madrid avec son compagnon Paco, et sa fille de 14 ans, Paula. Par un jour de grand vent, elle se rend dans son village natal avec sa sœur Sole pour entretenir la tombe de ses parents, morts trois ans auparavant dans un incendie. Elle en profite pour rendre visite à sa tante Paula qui perd un peu la tête. Quelques jours plus tard, Sole appelle : la tante Paula est morte. Au même moment à Madrid, Paula, la fille de Raimunda, tue d'un coup de couteau Paco qui tente d'abuser d'elle. À la suite de ces deux morts, la vérité sur le passé va peu à peu se faire jour.

Très bon film, notamment Pénélope Cruz. Carmen Maura joue sa mère. Prix d’interprétation féminine au festival de Cannes (prix collectif !)

Pedro Almodovar, la filmographie

Pedro Almodovar, Étreintes brisées (2009) : 14,5/20. Avec Penélope Cruz, Lluis Homar.

Harry Caine, scénariste aveugle de renom, se retrouve confronté à son passé après le passage de Ray-X chez lui. Il revoit tout d'un coup l'amour de sa vie, et ce passé qu'il a préféré oublier.

Bon film d'Almodovar, une belle histoire, des rebondissements. Un peu déçu par la fin trop rapide (notamment le personnage de Ray-X, totalement sous-exploité au temps présent). J'ai beaucoup aimé les clins d'œil à Femmes au bord de la crise de nerfs, que j'ai vu récemment. Penélope reste magnifique.

 

La piel que habito (2011) : 15/20. Avec Antonio Banderas et Elena Anaya.

Robert Ledgard est un chirurgien esthétique qui passe au-dessus des règles de l'éthique : à la suite de la mort de sa femme, il décide de mener des tests sur une cobaye qu'il garde enfermée chez lui, la belle Vera. Mais l'histoire n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît.

Gros scénario, beau boulot là-dessus, y'a rien à dire. Un vrai thriller, avec des histoires qui s'entremêlent pour se rejoindre. Le film gagne en rythme au fur et à mesure, une belle montée en puissance. Difficile de juger le personnage de Banderas, auquel on serait parfois tenter de s'attacher, mais qui est repoussant à souhait. Quelques scènes très Almodavor (scènes de relations sexuelles nombreuses et bizarres). Grosse interrogation en fond sur les questions bio-éthiques.

Pedro Almodovar, la filmographie

Les amants passagers (2013) : 5/20.

Un avion en direction du Mexique a un problème avec le train d'atterrissage. Il fait demi-tour, mais aucun aéroport ne peut l'accueillir. Il tourne en rond autour de l'Espagne alors que les stewards et pilotes s'adonnent à leur fantasme.

Vulgaire, pas fin du tout, pas drôle non plus. Un vrai bide pour le retour à la comédie d'Almodovar. N'hésite pas à repartir sur les drames !

 

Julieta (2016) : 16,5/20. Avec Emma Suarez, Adriana Ugarte.

Julieta va quitter Madrid pour accompagner son compagnon au Portugal. Mais, la veille du départ, elle rencontre une amie de sa fille dont elle n'a plus de nouvelles depuis plus d'une décennie.

Almodovar me plaît essentiellement dans les drames et c'est clairement le cas là ! Film très bien construit, revenant sur une histoire d'amour, la mort, le sentiment de culpabilité, les rapports à sa fille, la religion, la distance. Des grands classiques, finalement, chez le réalisateur, mais tout en se renouvelant, avec beaucoup de sobriété, pour un film très fort. Ça donne envie de prendre la mer.


Le bilan

C'est con, jusqu'à son dernier film, j'ai espéré voir Almodovar dans mon top 10 des réalisateurs ! Il a notamment une sacré belle période au cours des années 2000. Mais malheureusement, Les amants passagers font tache. Ça n'en reste que c'est l'un des seuls réalisateurs espagnols à être connu à l'étranger. Il a fait connaître avec ses films Pénélope Cruz (5 films ensemble), Javier Bardem ou Antonio Banderas (7 films ensemble)... quand même de sacrés noms aujourd'hui !
Des acteurs fétiches donc (Carmen Maura, Marisa Paredes, Cécilia Roth ont toutes joué dans 7 films), mais aussi des thèmes fétiches (les relations entre humains de façon générale, le couple de façon particulière, l'homosexualité, la souffrance, les travestis...).

 

 

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)

-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)

5. Frank Capra : 15,50 (7 films)

6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

7. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)

8. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

9. Charlie Chaplin : 15,06 (8 films)

10. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

11. Henri Verneuil : 14,80 (10 films)

12. Quentin Tarantino : 14,65 (10 films)

13. Les frères Coen : 14,63 (15 films)

14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

15. Alfred Hitchcock : 14,35 (13 films)

16. Jacques Audiard : 14,31 (8 films)

17. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

18. Pedro Almodovar : 14,12 (12 films)

19. George Cukor : 13,95 (10 films)

20. Dany Boon : 13,88 (4 films)

21. Steven Spielberg : 13,78 (18 films)

22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

23. Woody Allen : 13,55 (19 films)

24. Tim Burton : 13,25 (12 films)

25. Wes Anderson : 13 (7 films)

26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

27. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 16:26

Avant deux grosses filmographies à venir très prochainement (Pedro Almodovar et Gus van Sant), voici une filmographie express, celle de Stephen Daldry. Le réalisateur britannique n'a réalisé que 4 films (Trash est annoncé cette année). Mais certains ont déjà laissé une empreinte.


Billy Elliot (2000) : 15/20. Avec Jamie Bell.

 

L'histoire de Billy Elliot, un jeune garçon inscrit à la boxe et qui préfère la danse... la réaction de sa famille, son frère, son père... Le tout avec un fond de grève minière en période tatcherienne. Un grand film, une belle fresque historique. Déjà culte.

Stephen Daldry, la filmographie

The hours (2002) : 12/20. Avec Nicole Kidman, Mery Streep et Julianne Moore.

3 femmes, 3 époques différentes, et un livre en commun : Mrs Dalloway. L'ouvrage est écrit au début du XXème siècle par Virginia Woolf, puis lu dans les années 1950 par Laura Brown, mère au foyer attendant son deuxième enfant. Enfin, il y a Clarissa, à notre époque, qui essaie de soutenir tant bien que mal son ami homosexuel.
Les trois femmes vont vivre une même journée, entre mélancolie et envie d'en finir.

Film porté par un très beau casting féminin (Nicole Kidman est méconnaissable, récompensée par l'oscar de la meilleure actrice), mais plombé par un scénario compliqué. Les passages réguliers d'une époque à une autre peuvent énerver, tout comme la petite musique de fond. Malgré l'émotion, il manque quelque chose pour en faire un film inoubliable.

7 fois nommé aux Oscars.

The Reader (2008) : 15,5/20. Avec Kate Winslet et Ralph Fiennes.

Woh ! Kate Winslet est fantastique dans ce film un peu tabou, pour l'amour d'une femme de 35 ans envers un garçon de 15 ans. La trame historique, le procès des S.S et la honte de l'illettrisme...

Oscar de la meilleure actrice mérité.

Stephen Daldry, la filmographie

Extrêmement fort et incroyablement près (2011) : 12,5/20. Avec Tom Hanks et Sarah Bullock.

Tout ceux qui ont lu le livre risquent d'être déçus par l'adaptation (comme souvent...). Un enfant qui a perdu son père dans l'attentat du 11 septembre. Mais il se raccroche à un possible secret que son père lui a laissé... Un peu déçu, il faut le reconnaître, notamment lorsqu'on voit le casting.

Le bilan, c'est un réalisateur qui obtient de beaux succès critiques, avec une belle propension à amener ses actrices principales vers les Oscars. Mais il est dans le bas de mon top 20. A voir ce que son prochain film va donner.

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 15,94 (8 films)

3. Jacques Audiard : 15,83/20 (6 films)

4. Frank Capra : 15,50 (7 films)

5. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

6. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

7. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

8. Quentin Tarantino : 15,19 (8 films)

9. Les frères Coen : 14,96 (14 films)

10. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

11. Henri Verneuil : 14,69 (8 films)

11. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

12. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

13. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

14. Woody Allen : 13,97 (16 films)

15. George Cukor : 13,95 (10 films)

16. Steven Spielberg : 13,79 (12 films)

17. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

18. Tim Burton : 13,25 (12 films)

19. Wes Anderson : 12,92 (6 films)

20. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 10:23

C'est seulement ma seconde filmographie française, après celle de Jacques Audiard. A croire que je me suis spécialisé dans le cinéma US ! Mais je vais essayer de rattraper ça ces prochaines semaines/mois.

Henri Verneuil. Pour être honnête, je ne connaissais pas ce type il y a quatre ans. Et pourtant... il a tourné avec les plus grands : Fernandel, Gabin, Belmondo, Delon, Montand... et Michel Audiard aux dialogues !

Henri Verneuil, la filmographie

Le boulanger de Valorgue (1953) : 13,5/20. Avec Fernandel.

 

Un boulanger d'un petit village du sud-est de la France, au caractère bien trempé. Son fils part faire son service militaire en Algérie. Quelques mois plus tard, la fille de la voisine débarque d'Italie avec un enfant sous le bras. Elle dit qu'il est de Justin, le fils du boulanger. Mais le boulanger ne l'accepte pas, quitte à refuser de servir tous ceux qui sont contre lui. Une « guerre » éclate dans le village.

 

Film d'époque, que j'ai plus apprécié pour son côté historique que pour son scénario. La question de l'immigration italienne, du couple, du mariage, de la religion... mais aussi l'isolement d'un petit village, sa vie, la dépendance à ces commerces. On est bien avant la démocratisation de la voiture, ou du téléviseur. Alors le rythme de vie a bien changé. Fernandel est très bon dans son rôle de têtu.

 

L'un des premiers grands films de Verneuil.

La vache et le prisonnier (1959) : 15/20. Avec Fernandel

En 1943, Charles Bailly (Fernandel), prisonnier de guerre en Allemagne, décide de s'évader de la ferme où il est employé. Sa ruse, grossière et folle en apparence, consiste à traverser le pays, la vache Marguerite en laisse et un seau de lait dans l'autre main. Ainsi va commencer la plus extraordinaire des odyssées pour l'homme et la bête, paisible image de paix dans un pays déchiré par les haines et la violence. Après s'être séparé de l'animal, non sans lui avoir promis de ne plus jamais "manger de veau"... dissimulé sous un train, il franchit la frontière germano-française et se retrouve à la gare de Lunéville où, prenant la fuite devant deux policiers français, il sautera dans un train en partance pour... l'Allemagne. Ce n'est que deux ans plus tard que cet héroïque anti-héros reviendra, "comme tout le monde", de captivité.

Fernandel est d’un touchant impressionnant. Une pensée pour la scène finale. Près de 9 millions de spectateurs.

Henri Verneuil, la filmographie

Le président (1961) : 14/20. Avec Jean Gabin et Bernard Blier.

Emile Beauford était un président du conseil. Aujourd'hui à la retraite, il passe ses journées à écrire ses mémoires. Il se souvient alors de l'épisode de la dévaluation du franc et du jour de son renvoi. Avec un personnage en commun : Philippe Chalamont, qu'on annonce aujourd'hui comme président du conseil.

Film politique, porté par Gabin. C'est fou comme le film est d'actualité (le passage sur l'Europe est fantastique). Corruption, petits arrangements entre amis, servir les intérêts des puissants plutôt que ceux de la nation... un film qui n'a pas pris une ride.

Quelques citations (les dialogues sont de Michel Audiard...alors forcément!) :

C'est toujours les mêmes qu'on cite, pas étonnant qu'ils soient connus.
Je suis un mélange d'anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer.

Le repos, c'est fait pour les jeunes : ils ont toute la vie devant eux. Moi pas.
C'est une habitude bien française que de confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d'en user.

Il faut prendre la démocratie comme elle est, cette démocratie dont un grand homme a dit qu'elle était le pire des régimes, à l'exception bien entendu de tous les autres.

On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui seraient seulement pas foutus de faire pousser des radis.

« Il y a des patrons de gauche ! Je tiens à vous l'apprendre !

Oui, et y'a aussi des poissons volants mais qui ne constituent pas la majorité du genre ! »

 

Un singe en hiver (1962) : 18/20. Avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo

Tiré du livre éponyme d’Antoine Blondin, ce film met en scène juin 1944, Albert Quentin (Jean Gabin), ancien fusilier-marin en Chine, tient, avec sa femme Suzanne, rencontrée à La Bourboule, l’hôtel Stella dans le village de Tigreville, sur la côte normande aux environs de Deauville.

Il se laisse souvent aller à trop boire, ce qui le porte à la nostalgie de son service militaire en Chine. Lors d’un bombardement en juin 1944, il promet à Suzanne de ne plus boire si l’hôtel échappe à la destruction ; promesse tenue.

Quinze ans plus tard, débarque Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo), publicitaire. Il boit pour effacer l’échec de sa vie sentimentale avec Claire qui vit à Madrid. Il vient voir sa fille Marie pensionnaire à Tigreville, dont Mme Victoria, la directrice pourtant française ne parle qu'en anglais. Les deux hommes vont connaître deux jours d’évasion grâce à l’ivresse, l’un en Espagne et l’autre en Chine ; l’apothéose étant un feu d’artifice « dantesque » sur la plage. Puis chacun retournera à sa vie d’avant.

Le jeu des deux acteurs est très bon, star du cinéma français et vedette de la Nouvelle Vague.

Citations (bonjour Audiard) :

Ah ! Nous y voilà ! Ma bonne Suzanne, tu viens de commettre ton premier faux pas ! Y a des femmes qui révèlent à leur mari toute une vie d'infidélité, mais toi, tu viens de m'avouer 15 années de soupçon. C'est pire ! Eh bien que t'as peut-être raison : qui a bu boira ! Ça faut reconnaître qu'on a le proverbe contre nous.

Les gastronomes disent que c'est une maison de passe et les vicelards un restaurant chinois.

Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l'ivresse !

Monsieur Esnault, si la connerie n'est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille !

Je ne vous apprendrai rien en vous rappelant que Huang Ho veut dire fleuve jaune et Yang-tsé-Kiang fleuve bleu. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'aspect grandiose du mélange. Un fleuve vert ! Vert comme les forêts, comme l'espérance. Matelot Esnault, nous allons repeindre l'Asie, lui donner une couleur tendre. Nous allons installer le printemps dans ce pays de merde.

Suzanne : Albert, j'ai peur !

Albert : Bois !

Suzanne : Avoue que c'est quand même une drôle d'heure pour arriver, surtout de ce temps-là !
Albert : Ah ! Les voyageurs c'est fait pour voyager, le temps n'a rien à voir là-dedans !

Albert : Pourquoi buvez-vous ?
Gabriel : La question m'a déjà été posée Monsieur le Proviseur !
Albert : Probablement par des gens qui vous aiment bien !
Gabriel : Probablement… Claire me la posait trois fois par semaine. Elle devait m'adorer.

Albert : Écoute, ma bonne Suzanne, t'es une épouse modèle.
Suzanne : Mof !
Albert : Mais si, t'as que des qualités. Et physiquement, t'es restée comme je pouvais l'espérer. C'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c'était à refaire, eh bien je crois que je t'épouserais de nouveau. Mais tu m'emmerdes.
Suzanne : Albert !
Albert : Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour ! Mais tu m'emmerdes !

Henri Verneuil, la filmographie

Mélodie en sous-sol (1963) : 14/20. Avec Jean Gabin et Alain Delon

Dialogue d'Audiard.

Charles (Jean Gabin), la soixantaine, tout juste sorti de prison, ne se fait plus tout jeune. Il retrouve difficilement son pavillon à Sarcelles.

Son épouse Ginette lui propose de déménager dans le Sud, de prendre un commerce et de couler des jours heureux, mais Charles ne conçoit qu'un seul genre de retraite : dorée et au soleil, en Australie. Pour cela, il doit faire un autre coup, le dernier, celui « d'une vie » et cette fois ce sera la bonne : le casino de Cannes. Tout est prêt. Il contacte alors un jeune malfrat rencontré en prison, Francis Verlot (Alain Delon).

La scène de la fin, avec l’argent dans la piscine et le regard de Gabin, est grandiose.

 

Week-end à Zuydcoote (1964) : 17/20. Avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, François Perier et Pierre Mondy, Chaterine Spaak.

Dunkerque, 1940. La plage, le bout du front. Les hommes sont prisonniers de cet enfer. Les avions allemands passent et repassent. Les soldats anglais se font évacués. Les Français essaient. Surtout Julien, qui veut aller de l’autre côté.

 

Très bon film de par son côté réaliste. Il n’y a pas de héros. Il n’y a pas de grande action. Enfin, il y en a une, mais elle est rapidement ternie. Le reste, c’est une routine de guerre, de survivance. Belmondo est très sobre, ce qui n’est pas toujours le cas. Un excellent film sur l’opération dynamo, vue par les Français.

 

Le clan des Siciliens (1969) : 14/20. Avec Jean Gabin, Alain Delon et Lino Ventura.

Pas le meilleur Verneuil mais un bon film d’action. Porté par des grands acteurs.

Roger Sartet (Alain Delon), un truand, s'évade avec la complicité d'une famille mafieuse, les Manalese, dirigée par le patriarche Vittorio (Jean Gabin). Malgré une traque menée par le commissaire Le Goff (Lino Ventura), Sartet lui échappe. Avec ses complices le truand propose un projet démentiel : voler une collection de bijoux qui doit être transférée de Rome vers New York par avion. Vittorio fait appel à son vieil ami italien installé aux États-Unis pour l'aider dans le coup...

Henri Verneuil, la filmographie

Peur sur la ville (1975) : 13,5/20. Avec Jean-Paul Belmondo et Charles Denner.

Le commissaire Letellier a vu sa carrière brisée par le truand Marcucci, à l'issue d'un braquage qui a mal tourné. Muté dans un commissariat terne, il continue à chercher la trace de son ennemi. Au moment où Letellier apprend enfin le retour du braqueur à Paris, un mystérieux tueur terrorise la capitale. Letellier doit alors choisir entre assouvir sa vengeance ou faire son métier de policier et neutraliser un redoutable tueur en série.

Pas le meilleur Verneuil, sans grande surprise. Merli dans le rôle de Minos tient bien son personnage.

 

I comme Icare (1979) : 16/20. Avec Yves Montand

Un très bon film français, thriller politique. Yves Montand est très bon. Une préférence pour la scène de l'expérience médicale.

Un peu de Kennedy en arrière-fond, je ne sais pas pourquoi mais ça revenait en filigrane.

À la suite de l'assassinat du Président Marc Jarry récemment réélu, une commission d'enquête dirigée par le président de la Haute Cour de Justice, Frédéric Heiniger, est instituée afin d'élucider les circonstances de l'attentat. Le rapport final de cette commission précise qu'il n'y a eu qu'un seul tireur, Karl-Erich Daslow, ayant agi seul, par folie et avec préméditation. Ces conclusions ne satisfont pas le procureur Henri Volney, à qui sont remis les pleins pouvoirs afin de continuer l'enquête.

Le film s'appuie sur l'allégorie d'Icare : à vouloir trop s'approcher de la vérité, on se brûle les ailes.

Henri Verneuil, la filmographie

Mille millards de dollars (1982) : 13/20. Avec Patrick Dewaere, Charles Denner.

Paul Kerjean, journaliste, reçoit un coup de fil anonyme lui recommandant d'enquêter sur Jacques Benoit-Lambert, riche industriel et homme politique à l'avenir radieux. Très vite, il voit le scandale. Mais après son article, les événements s'enchaînent, et il se rend compte qu'il a été piégé.

Film assez surprenant, très anti-capitaliste, anti-libéraliste. Un film dans l'air du temps, qui pourrait avoir été tourné cette année. Patrick Dewaere est assez bon, mais le rythme du film ne l'aide pas. Les flash-back ralentissent un peu. Il manque un truc, une ferveur, quelque chose. Dommage car le scénario est costaud.

 

Ce brave Verneuil m'aura bien plu.

Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)

1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)

2. David Fincher : 16,28 (9 films)

3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)

-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)

5. Frank Capra : 15,50 (7 films)

6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)

7. Charlie Chaplin : 15,29 (7 films)

8. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)

9. Xavier Dolan : 15,2 (5 films)

10. Quentin Tarantino : 15,19 (8 films)

11. Les frères Coen : 14,96 (14 films)

12. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)

13. Henri Verneuil : 14,80 (10 films)

14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)

15. Jacques Audiard : 14,5/20 (7 films)

16. Howard Hawks : 14,29 (7 films)

17. Alfred Hitchcock : 14,21 (12 films)

18. George Cukor : 13,95 (10 films)

19. Dany Boon : 13,88 (4 films)

20. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)

21. Steven Spielberg : 13,79 (12 films)

22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)

23. Woody Allen : 13,55 (19 films)

24. Tim Burton : 13,25 (12 films)

25. Wes Anderson : 13 (7 films)

26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)

27. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)

 

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 19:21

Mon aventure avec le cinéma est assez récente. Quelques années, tout au plus. Mais l'aventure du cinéma, elle, est très ancienne. Il y a quelques semaines de cela, j'ai eu la chance de regarder un documentaire sur "Le voyage dans la lune", film de Georges Méliès, datant de 1902. C'était tout simplement fascinant ! Et c'est pour ça que je vous conseille ce film. Plusieurs avantages : ça dure 14 minutes, c'est en couleur (un exploit pour l'époque), c'est disponible sur Youtube (les droits d'auteurs ont expiré depuis quelque temps) et ça nous montre un tout autre cinéma. Et puis cette vision de la lune, la nature imaginée, ses habitants... Une autre époque, un voyage dans le passé. Mythique.

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