Depuis quelques semaines, je pense à réaliser quelques articles sur des réalisateurs que j'apprécie. Commençons par le réalisateur qui est peut-être le plus "à la mode", celui qui ne laisse pas grand monde indifférent, celui dont chaque film est un évènement, et Django en est la preuve.
J'ai découvert Quentin Tarantino avec Kill Bill. Le 1 et le 2. Le premier, daté de 2003, évoque l'histoire de la mariée (Uma Thurman), blessée, qui sombre dans le coma après l'assassinat de son mari et la perte de son enfant par la Deadly Viper Assassination Squad. C'est l'histoire d'une vengeance. L'action y est intense. La B.O. est bonne, comme souvent avec Tarantino. Mais ce n'est pas mon film préféré, loin de là. (13,5/20).
Kill Bill 2 (2004) reste dans l'esprit du premier, sauf que la surprise laisse place à une petite déception. Le scénario reste la vengeance, les flash-back sont plus nombreux et permettent de comprendre un peu mieux l'histoire dans son ensemble. La fin me déçoit un peu. La B.O reste de grande qualité. (13,5/20).
Dans la série des films d'actions et de combat, j'annonce Boulevard de la mort (2007). Une histoire de voiture, de course-poursuite, de tueur psychopathe... Il faut clairement aimer le style de Tarantino pour apprécier ce film. La B.O. reste une valeur sûre. (13/20).
Passons à un autre niveau !
Jackie Brownnnnn ! (1997)
Jackie Brown (Pam Grier) est une hôtesse de l'air. Pour arrondir ses fins de mois, elle sert de passeur à un trafiquant d'armes, Ordell Robbie (Samuel L. Jackson). Elle emporte dans ses bagages de l'argent liquide pour le compte de ce truand. Robert de Niro, Chris Tucker ou Michael Keaton complètent l’affiche.
Un Tarantino un peu différent, plus réel, assez créatif. Je retiens notamment la scène de l'échange, observé de trois différents points de vue. Comme toujours, la B.O. est très bonne ! (14,5)
Réservoir Dogs (1992). Le premier grand film de Tarantino, qui démarre avec une énorme discussion de truands, avant un hold-up. Une bande de truands, avant et après un hold-up, totalement raté. Un blessé, une taupe et un très bon scénario. Une B.O à la Tarantino Harvey Keitel, Michael Madsen, Tim Roth, Steve Buscemi et .. Tarantino jouent les couleurs. Laquelle est la bonne ? Laquelle est la mauvaise ? Bien sympa ! Mais en VO c’est dur au départ !(14,5)
Les mythiques
Pulp Fiction (1994).
Pulp Fiction c’est un genre nouveau de cinéma. En effet, Quentin Tarantino y narre l'odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Los Angeles à travers trois histoires qui s'entremêlent. Le film est d’un grand réalisme, avec des scènes violentes et les déboires de plusieurs toxicomanes.
Palme d’or à Cannes et pluie de récompenses. La B.O. est extraordinaire. John Travolta, Samuel L. Jackson et surtout Uma Thurman (magnifique) ! Bruce Willis complète l’affiche. Juste la scène sur la piste de danse vaut le visionnage. (17/20)
Inglorious Basterd (2009).
Pour moi c'est le meilleur, l'aboutissement de l'ensemble de ces films, le meilleur de chacun d'entre eux. Scénario, action, acteurs...
Un Tarantino, le véritable pour moi. C’est violent, c’est historique, c’est un bon scénario, Brad Pitt est encore dans un bon film, Christoph Waltz mérite son oscar. Bingo ! (19/20)
Quentin Tarantino, Django unchained (2012) : 16,5/20. Avec Jamie Foxx, Christopher Waltz, Leonardo Di Caprio et Samuel L. Jackson.
C'est amusant, puisque je mets la note de 16,5 alors que j'ai l'impression que j'ai presque préféré Django à Pulp Fiction. Je pense que c'est la conséquence de mon attente vis-à-vis des films, qui a grandement augmenté en quelques années. Dans tous les cas, c'est du très haut niveau.
1858, Sud des Etats-Unis, le Dr King Schultz, chasseur de primes, libère Django, un esclave noir. Celui-ci doit l'aider à retrouver 3 de ces cibles. S'en suit une belle histoire d'amitié qui transcende la relation blanc-noir qui prévaut à l'époque.
Comme toujours avec Tarantino, il y a énormément d'action et une grande B.O. (même si une chanson de rap/R'N'B' US nous a un peu gênés avec la demoiselle, considérant qu'elle ne suivait guère l'ambiance de la scène). Bon, il y a du sang, beaucoup ; de la violence, dans les gestes comme dans les paroles. Ce n'est pas un film familial. Mais c'est un bel hommage au western spaghetti (rythmé très souvent pour Morricone), genre délaissé depuis 30 ans et qui revient peu à peu à la mode (True Grit, 3h10 pour Yuma)
Et Christopher Waltz reste magique.
Nominé à 5 oscars, dont celui du meilleur film (et je le préfère à Argo).
Les huit Salopards (2015) : 12,5/20. Avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Tim Roth.
Dans un contexte de post-guerre de sécession, deux chasseurs de prime se retrouvent au même endroit, au même moment, sur la route de Red Rock. Puis c'est le nouveau shérif de la ville. Et c'est dans une auberge que les choses vont déraper.
Film intéressant par son contexte, et par les rencontres sudistes/nordistes, mais qui se perd dans quelques longueurs. Surtout, le scénario est un peu faiblard, contraint par l'espace ultra-confiné (une seule pièce). L'usage de la violence semble plus gratuit que dans les films précédents. La fin est par contre trop rapide, notamment l'épisode du frère, sorti de nul part et pas assez traité. Une petite déception, parce que les deux derniers films m'avaient vraiment beaucoup plu.
Once upon a time... in Hollywood (2019) : 12,5/20. Avec Brad Pitt, Leonardo Di Caprio, Margot Robbie.
Hollywood, 1969. L'ambiance hippie traverse sans vraiment toucher Rick Dalton (Di Caprio) et son cascadeur attitré Cliff (Pitt), les deux étant à la recherche de rôles après une période bien plus faste pour eux. Il habite une colline à côté du réalisateur Roman Polanski et de femme enceinte Sharon Tate. La famille de Charles Manson, elle, compte bien faire parler d'elle.
Film très américain, au sens où c'est de la culture populaire américaine dont on parle, pas facile à suivre si on ne connaît pas le contexte (surtout pour Manson), car bourré de références. L'ensemble est inégal, parfois lent, on ne sait pas toujours où l'on va (notamment avec Di Caprio). Final très Tarantinesque ! L'histoire de Polanski peut expliquer deux-trois choses sur le personnage (sans l'excuser).
10 fois nominés aux Oscars.
Reste Four Rooms qu'il a coréalisé avec trois autres réalisateurs, mais je ne le classe pas dans cette filmographie, puisqu'il ne prend part qu'à 1/4 du film. Pas forcément le meilleur d'ailleurs.
Tarantino c'est pour moi de l'action à tout va, avec une musique qui accompagne chaque mouvement. La B.O. joue un rôle central dans chacun de ses films. Il a su s'entourer de très bons acteurs et insérer quelques scènes qui se révèlent maintenant mythiques.
Mon classement des réalisateurs (totalement subjectif)
1. Emir Kusturica : 17,08/20 (7 films)
2. David Fincher : 16,28 (9 films)
3. Albert Dupontel : 15,83/20 (6 films)
-. Alejandro González Iñárritu : 15,83 (6 films)
5. Frank Capra : 15,50 (7 films)
6. Billy Wilder : 15,46 (12 films)
7. Xavier Dolan : 15,33 (6 films)
8. Clint Eastwood : 15,25 (10 films)
9. Charlie Chaplin : 15,06 (8 films)
10. Stanley Kubrick : 14,82 (11 films)
11. Henri Verneuil : 14,80 (10 films)
12. Quentin Tarantino : 14,65 (10 films)
13. Les frères Coen : 14,63 (15 films)
14. Sergio Leone : 14,58 (6 films)
15. Alfred Hitchcock : 14,35 (13 films)
16. Jacques Audiard : 14,31 (8 films)
17. Howard Hawks : 14,29 (7 films)
18. George Cukor : 13,95 (10 films)
19. Dany Boon : 13,88 (4 films)
20. Pedro Almodovar : 13,86 (11 films)
21. Steven Spielberg : 13,78 (18 films)
22. Stephen Daldry : 13,75 (4 films)
23. Woody Allen : 13,55 (19 films)
24. Tim Burton : 13,25 (12 films)
25. Wes Anderson : 13 (7 films)
26. Sofia Coppola : 12,9 (5 films)
27. Gus Van Sant : 11,5 (11 films)