1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 15:44

Un mois de Laos. Un mois formidable. Un pays qui nous a vraiment impressionnés, de par ses paysages, de par sa population. Toujours souriante, toujours « sabaidee » (bonjour en Laotien). Je n’hésite pas à le proclamer, le Laos est le plus beau pays d’Asie du Sud-Est (en comparaison avec le Viêt-Nam et le Cambodge). Plus typique. Plus nature. Moins touristique.

 

Le top 3 du Laos

3 – Don Det et ses dauphins du Mékong

2 – Luang Prabang et Kuang Si (pour la couleur de l’eau et les ours)

1 – Tha Khek et le loop (pour la rencontre de la population et Khong Lor)

 

Le Laos c’est aussi l’influence française la plus préservée des trois pays de l’ancienne Indochine. Rues, administrations, écoles et une partie de la population continue de pratiquer la langue de Molière.

 

Cependant évoquer le Laos sans évoquer la pauvreté serait un grand oubli de ma part. Le pays fait partie des 20 pays les plus pauvres de la planète. Les infrastructures s’en ressentent (les pires routes depuis la Mongolie), les habitations sont sommaires (surtout dans les campagnes) et les conditions de vie sont parfois très difficiles, notamment dans les zones les plus reculées (absence d’eau courante, parfois d’électricité). Le pays s’ouvre lentement. Les investissements étrangers n’ont été autorisés qu’à partir de 2000. Le Laos est un pays communiste depuis 1975 et le principal ami est maintenant la Chine qui, en échange de matières premières, construit les routes et les stades. Les relations avec les Etats-Unis n’ont été normalisées qu’en 2004. L’objectif à l’horizon 2020 est de sortir le pays des profondeurs des classements économiques. Mais cela passe aussi, sans doute, par une alternance politique.

 

Ce que je retiens aussi, c’est le temps, qui s’écoule à une différente vitesse que dans les autres pays. Même dans la capitale, il semble que les Laotiens aient le temps, prennent leur temps (l’absence de klaxon a été savourée à chaque instant). Cela peut parfois agacer lorsqu’au restaurant il faut 45 minutes pour obtenir un banana-shake mais on s’habitue très vite. Le temps, on le fait passer comme on peut. J’ai souvent l’impression que la population s’ennuie. Qu’elle ne sait pas quoi faire de tout ce temps. Je ne compte plus le nombre d’hommes que j’ai vus, assis sur leur mobylette, à regarder le trafic. Les familles se réunissent souvent, devant la télévision. Dans les campagnes on partage la boîte à images.

 

La place des femmes au Laos me laisse un goût bizarre. D’un côté, j’ai l’impression que celles-ci ont une place très importante dans la famille, ainsi que dans le travail. De l’autre, j’ai l’impression qu’elles ont une place presque trop importante ! Je m’explique : dans deux villages au moins nous avons vu les hommes regroupés à jouer et discuter alors que les femmes travaillaient dans les champs avoisinants.

 

Bref, si vous n’aviez qu’un pays à découvrir en Asie du Sud-Est, je vous conseillerais celui-là. Certes il n’y a pas la mer. Certes il n’y a pas Angkor. Et pourtant, ça reste mon coup de cœur.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 03:10

Tout d’abord, précision importante, nous avions prévu de rester 3 semaines au Laos et sommes finalement restés un mois complet (départ le dernier jour du visa, comme en Chine ou au Vietnam). D’apparence, le Laos est le pays le moins cher que nous ayons visité. Dans les faits, les résultats sont un peu plus mitigés mais il y a des explications :

-          L’absence totale de Couchsurfing. Peu de membres dans l’ensemble du pays et nous avons manqué le coche dans la capitale (surtout par manque de temps)

-          La volonté de se faire plaisir. Les hôtels ont souvent été choisis à l’avance, afin d'éviter les plans pourris (lit sale ou pas de douche, chose que nous avons eue plusieurs fois en Chine par exemple)

-          Le temps des cadeaux : anniversaire, Saint-Valentin et approche de Bangkok (d’où je vais envoyer un paquet pour la France)

 

Bilan financier :

Dépense pour se loger : 790 000 kips, soit 76€ (environ 2,5€ par jour)

Dépense pour manger : 1 724 000 kips, soit 166€ (environ 5,5€ par jour)

Dépense pour se déplacer : 720 000 kips, soit 69€ (environ 2,3€ par jour)

Dépense pour visiter : 659 500 kips, soit 63,3€ (environ 2,1€ par jour)

Autres dépenses : 964 500 kips, soit 92,7€ (3,1€ par jour)

 

Dans les autres dépenses, le visa (30€), les cadeaux en tous genres (30€) ou l’happy pizza et ses effets (un bus manqué, 15€) représentent la quasi-totalité.

 

Total : 4 867 000 kips (+ 11€ de frais de banque locale, ainsi que 24,56 de frais de banque en France (bande d’enfoirés)), soit 503 €. Une dépense de 16,75€ par jour.

 

En résumé, mes comptes se portent bien et je devrais arriver en Australie sans demander l’aumône. Pour la Thaïlande, afin de faire quelques économies, Couchsurfing est déjà assuré dans le Nord.      

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 05:21

Nous avons longuement hésité. Une nouvelle chute d'eau ? Mwé, j'en serais presque blasé. Après Don Det, Pakse et Tha Khek…(rien que pour le Laos), les chutes d'eau n'étaient plus ma priorité. Ma partenaire a cependant insisté et nous étions trop courts pour aller un peu plus au nord, ma volonté initiale. Donc direction les chutes d'eau de Kuang Si, à une heure de Luang Prabang, à bord de notre tuk-tuk (40 000 kips aller-retour, 4 euros).

 

Attention les yeux !

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P1090463P1090446Oui Kuang Si fut l'apogée du Laos. Une énorme chute d'eau puis une multitude de petites avec, comme si ça ne suffisait pas, des piscines naturelles où l'eau bleu clair nous invitait à la baignade (eau très fraîche cependant). Vraiment magnifique ! P1090440P1090431

Kuang Si c'est également un parc naturel, avec quelques ours. N'est-ce pas mignon ? (de loin, parce que dans son salon...) P1090480

Sur la route du retour nous observons les montagnes, les rizières fleuries. Une sorte de dernier regard sur le Laos avant le départ. Un pays qui nous laissera des grands souvenirs, des paysages plein la tête et des photos de rêve. A découvrir par vous-même.P1090485

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 05:46

Nous attendons beaucoup de Luang Prabang, l’ancienne capitale du royaume laotien, seule ville à être classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour le pays. Tout le monde nous en dit du bien, une atmosphère tranquille, une ville qui vaut le coup d’œil. Et on ne se trompe pas !

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Luang Prabang c’est la deuxième plus grande ville du Laos, avec 103 000 habitants (sic !). Une petite ville donc (on compare toujours avec la Chine !), pleine de charme, une sorte de symbole du Laos. Calme, tranquille, personne ne klaxonne (après 4 mois d’Asie, c’est quelque chose de magique), les gens sont souriants, ont le temps, prennent leur temps. Luang Prabang c’est aussi une nouvelle ville où l’influence française se fait ressentir : les indications, les lieux, l’architecture, les écoles bilingues. La ville la plus française que j’ai vue depuis… Saint-Omer, veille de mon départ !

 

Que faire à Luang Prabang ? Du vélo ! La visite est facile, une petite montée mais ça fait travailler les cuisses. L’ancien palais royal s’est reconverti en musée, magnifique notamment pour ses mosaïques. La ville comporte de nombreux temples, et donc de nombreux moines, souvent jeunes. Chaque jour, à une heure très matinale, une cérémonie a lieu où les moines demandent l’aumône auprès de la population (les photos sont déconseillées mais les moines sont partout, à scruter l'horizon ou à bosser un peu).P1090343P1090549 Pour le coucher de soleil, le temple sur le mont Phusi est parfait (si vous aimez regarder un coucher de soleil à 200). Sinon aux abords du Mékong c’est un peu plus intimiste (et plus beau selon moi, mais les goûts et les couleurs…)

P1090364

Au-delà des deux cours d’eau (la rivière Nam Khane et bien sûr le Mékong, éternel en Asie du sud-Est) s’étendent les montagnes (la route depuis Vang Vieng fut d’ailleurs magnifique). Le marché de nuit s’installe peu avant le coucher du soleil, c’est l’occasion de faire de très bonnes affaires.

 

Enfin, et là ce fut une nouveauté, une curiosité, le théâtre de la ville. Une pièce, appelée Le cerf d’or et l’enlèvement de Sida, pour la modique somme de 10€. Tout d’abord nous avons eu le droit à une danse traditionnelle, aux inspirations chinoises, qui nous a mis en appétit. Et puis la pièce…P1090371

Un désastre. Je pense que le théâtre de Tilques était de meilleure qualité. Je rappelle tout d’abord que mes précédents théâtraux étaient Les chiens à Bruay, un spectacle à Canterbury, et puis Paris, Saint-Pétersbourg et New York. Oui, il y avait déjà une certaine qualité.

Mais pour le théâtre au Laos il faut imaginer : un scénario limité, une absence de parole, des chants interprétés par quelqu’un de l’orchestre (après un blanc), une absence de rythme, des costumes de kermesse de village, aucune coordination (notamment pour les danses où quand celui du fond lève la jambe, celui de devant lève le bras) et même des micros défectueux. Heureusement que c’est le deuxième plus grand théâtre du pays ! Bon, ça nous aura permis de rigoler un peu. Si des profs de théâtre passent ici, allez les entraîner, ils sont tout de même très motivés.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 05:17

P1090309Ma partenaire a quelques soucis de santé depuis plusieurs jours, ce qui restreint considérablement nos visites touristiques, mais ce qui nous permet de visiter un endroit jusque-là inconnu : un cabinet de médecin au Laos (Luang Prabang)

 

Nous avons longtemps hésité avec l’hôpital, ne sachant que penser du niveau de la médecine généraliste dans ce pays plutôt pauvre. Mais un couple d’Allemands résidant sur place nous a conseillé une dame pas trop loin de chez nous qui, en plus de travailler à l’hôpital, reçoit des patients en fin d’après-midi. Attention cependant, « elle parle mieux français qu’anglais ».

 

Oui, première information importante, la médecine au Laos, tout comme au Cambodge, est enseignée en français. La langue de Molière est implantée dans les administrations, dans les écoles (en recul) et donc chez les médecins. Le docteur qui nous reçoit a d’ailleurs effectué au moins un semestre à Bordeaux II (elle a le diplôme bien en évidence).

 

Premier enseignement : la salle d’attente du médecin est universelle. Différence avec la France, nous devons prendre un numéro à l’entrée (tu sais au moins combien de personnes sont devant toi). Nous avons le numéro 13 (chance ou malchance), le numéro 9 doit être devant madame le docteur (doctoresse serait à bannir et la docteure n’est pas reconnue par la langue française, langage compliqué).

 

Pour patienter, il y a les fameux magazines de salles d’attente, vous savez, ceux qui en France datent d’il y a plusieurs années (avec parfois des numéros collectors datant des années 90). Rassurez-vous c’est pareil au Laos. J’ai opté pour un magazine de janvier 2006 (6 ans déjà) sur les voyages au Laos.

 

Je décide de me peser pour passer le temps et j’ai presqu’une attaque quand je vois écrit 57 (bon madame le docteur me dit qu’il peut y avoir un kilo d’erreur, j’espère qu’il y en au moins 2 ou 3, puisque c’est la même chose pour ma partenaire (qui ne mange pas régulièrement depuis 3 jours, ceci explique sans doute cela)).

 

Chose intéressante, madame le docteur n’a pas à proprement parler un cabinet. Tout ce qu’elle exécute est visible depuis la salle d’attente. Heureusement qu’elle ne demande pas au patient de se déshabiller ! (bon l’ensemble de la salle d’attente doit être plongé dans le journal du 3 mai 2007 et n’y prêterait sans doute pas attention)

 

Finalement, - nous donnons notre carte vitale (non je déconne, elle ne fonctionne pas non plus ici) - ça a coûté 30€, une somme rondelette pour ce pays, mais madame le docteur fait aussi pharmacienne (y’a pas loin à aller) et offre un traitement sur 3 jours à ma partenaire qui se sent déjà mieux en sortant. Fort ces médecins ! Même au Laos.

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 14:17

Par quoi commencer ? Une semaine passée ici et difficile de démêler exactement tout ce qui s’est déroulé, comment on en est arrivé là, pourquoi.

 

Pourquoi Vang Vieng ? La ville nous a été présentée comme le lieu pour faire la fête au Laos. Ce qui est reconnu ici, c’est le tubing. Qu’est-ce que le tubing à Vang Vieng ? Tu es dans une bouée gonflable, tu descends au fil de l’eau. Piège : tous les 10 mètres il y a un bar. Logiquement, c’est possible de faire la descente en 3 heures, sans s’arrêter. En comptant nos arrêts, nous avons fait 3 bars. Les 3 premiers. Oui côté tubing on a peu pratiqué !P1090271P1090272

Qui est là ? Jeunes Australiens après leur graduation, Européens en manque de sensations, qui s’offrent quelques mois de périple et décident de s’accorder deux jours de fête. Des Canadiens aussi, surtout, en voyage organisé. 30 Canadiens aux alentours de 25 ans, tous en rouge. La red army, que nous allons accompagner pendant ces quelques heures.

P1090268 L’idée du tubing est sympa, une journée c’est à faire. Bon, une semaine c’est compliqué. Boire et danser, avec des inconnus, c’est sympa une journée. Bon, une semaine, ça l’est moins.

 

Comment on s’est retrouvé bloqué ici ? La faute à une pizza.

 

P1090289

Happy pizza. Une pizza heureuse, ou qui doit vous rendre heureux. Une pizza aux effets non escomptés.

Je ne craignais pas vraiment la marijuana, à la différence des champignons ou de l’opium (bienvenue dans le triangle d’or !). J’ai fait une erreur. Enfin, non, nous avons fait une erreur.

 

Quels sont les effets d’une happy pizza ? Ma partenaire s’est transformée en canard. De mon côté, après un petit fou rire et avoir parlé comme un robot, j’ai dormi. Près de 35 heures.

Je me souviens m’être levé (avec la plus grande difficulté) pour aller dans la salle de bain, de m’y être réveillé, et d’avoir mangé, avec douleur, une crêpe que ma partenaire a eu le courage d’aller chercher. Je me souviens donc de deux minutes sur les 1440 que comptait ma journée. Triste. Une putain de drogue.

 

Au départ nous avions notre bus prévu le lendemain matin de l’happy pizza. Nous l’avons donc manqué, ainsi que le bus du lendemain. Aujourd’hui les effets sont minuscules de mon côté (bon, on est 72 heures après la pizza) mais ma partenaire est encore malade.

 

Résolution n°7 : plus de marijuana en 2012.

Résolution n°8 : plus d’happy pizza en 2012-99

P1090295

Bon sinon Vang Vieng c’est aussi :

-          L’endroit où tu peux regarder la série Friends H-24 (quasiment sur tous les écrans des restaurants)

-          Le seul endroit sur terre où les gens bourrés peuvent jouer avec le feu (et avec leur vie)P1090291

-          L’endroit où lorsqu’on te propose des champignons sur ta crêpe, il faut dire non

-          La seule ville du Laos où les filles se trimballent en bikini dans la rue

-          La seule ville du Laos où nous avons vu un Anglais nu souhaitant se battre

-          40 vendeurs de crêpes dans la même rue

-          Des paysages magnifiquesP1090300

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 11:25

Fin du Laos à moto, début du Laos à vélo ! Et pas n’importe où, puisque nous sommes dans la capitale du pays.

 

La première chose qui étonne à Vientiane, c’est la hauteur de la ville. Ou plus exactement l’absence de hauteur. Les plus hauts immeubles ont 3, 4 étages maximum. Beaucoup de maisons ressemblent à ce que nous avons vu dans les autres villes du pays. Le premier supermarché est en construction. L’impression était que nous n’étions pas dans une capitale. Vientiane héberge 700 000 habitants (la plus petite capitale d’Asie du Sud-Est), pour vous donner une idée c’est moins que l’agglomération lilloise.

 

Vientiane c’est la ville la plus française que nous avons rencontrée depuis Hanoï. La colonisation française a toujours de nombreuses traces visibles. Premièrement, l’ensemble des panneaux de rues sont traduits en français. L’esthétique et l’architecture sont françaises. Les ministères, les écoles, toutes les institutions publiques en général sont indiquées en français (ça tombe bien parce que le laotien est tout simplement impossible à déchiffrer !)

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Même les monuments que l’on visite ! Le Patouxai par exemple.

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Un air d’Arc de Triomphe n’est-ce pas ? (ok, le toit fait plus chinois !) Le monument est situé à l’extrémité de ce que les Laotiens appellent leurs Champs-Elysées (tout ce que nous avons visité était situé dans cette zone). C’est en hommage aux victimes des guerres au Laos (le pays détient le record de bombes tombées sur son sol par habitant). Anecdote, le Patouxai a été terminé avec du ciment que les Américains avaient donné pour la construction de l’aéroport ! Vu d’en haut, on peut vraiment apprécier la ville à 360°.

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Vientiane c’est aussi une foule de monuments religieux (cette fois, pas d’influence française). Le Vat Sisakhet, Tham Dam (un stupa), et surtout Phat That Luang, symbole du pays et du bouddhisme. On le retrouve notamment sur les armoiries ou les billets de banque. La couleur, entièrement dorée, donne l’impression d’être dans la caverne d’Ali Baba.

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Après un petit détour par le marché (où les Ray Ban ou autres sacs Chanel se négocient à 2€), ce fut le retour vers le Mékong. Sur la route on croise quelqu’un à moto qui nous fait des grands signes. Un mec de Muiné, Vietnam. Le monde est voyageur et finalement assez petit en Asie du Sud-Est (maudit Lonely Planet ! mais j’y reviendrai)

Le coucher du soleil est le moment idéal. De l’autre côté du Mékong, un nouveau drapeau : celui de la Thaïlande, que nous rencontrerons bientôt. Beaucoup de Laotiens sont présents, certains se baignent (tout habillés, comme à l’accoutumée), puis ont très froid (comme à l’accoutumée !)

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Ce que je retiens surtout de Vientiane, c’est une atmosphère. Loin des très grandes capitales européennes ou asiatiques que nous avons visitées jusque maintenant. Calme, tranquille, sereine. A la manière du Laos et des Laotiens dans leur ensemble.

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 06:00

Jour 3/4

 

La deuxième partie du loop est renommée pour la tranche Laksao-Tha Lang (le terme tranchée correspond mieux). Une route. Non, c’est une insulte au mot route. Chemin non plus, voie pavée à moitié. Un truc. Oui, voilà, un truc où les motos et voitures sont censées rouler. Des pierres il y en a. Mais s’il n’y avait que ça… Des trous, il y en a. Mais s’il n’y avait que ça… Du sable il y en a…. Oui, le mélange de tout ça et vous obtenez la pire route que j’ai rencontrée dans ma vie. 60 kilomètres, 3 bonnes heures. Imaginez un peu que l’on vous fesse avec une pelle pendant 3 heures, tout en vous demandant de rester concentré, sinon il y a risque de chute (et chute il y a eu, sans grande conséquence heureusement puisque la vitesse lente et les fougères qui nous ont gentiment accueillies ont permis d’éviter un drame).P1180348.JPG

Un cauchemar pour le conducteur (moi), je n’ai pas levé la tête pendant le périple et parler du paysage serait un récit automobile (tourne à gauche, gros trou à droite, voie de droite bouchée par le sable, gauche, droite, plus vite, moins vite, attention, cailloux, gros cailloux, trous… et ainsi de suite)

 

Bon, heureusement nous avons fait quelques poses. Le temps d’apprécier un bus dans le fossé (5 minutes avant et c’était pour nous). Le temps d’apprécier une forêt d’arbres morts sur plusieurs kilomètres (la nature est bizarre parfois). Le temps pour ma partenaire de voir le coucher du soleil.

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Après une telle journée, c’est une joie d’arriver à l’hôtel Sabaidee (bonjour en laotien, on nous le répète à tous les coins de rue). Problème, il n’y a plus de bungalow disponible.

Pas grave nous dit le patron, aimez-vous le camping ?

Personnellement, après une journée de fessée, j’apprécierais beaucoup un lit.

Pas d’inquiétude, ce sera gratuit !

Le radin qui est en moi dit banco avant que le matérialiste n’ait le temps de réagir.

Et c’est ainsi que l’équipe de l’hôtel Sabaidee nous transforme une hutte. Moustiquaire, deux couvertures (il fait près de 20°C la nuit, pas de soucis de ce côté-là). Pour la douche, on peut prendre celle dans la chambre du patron ! Si vous le dites !

Du côté du service ce fut le top. J’apprends un peu plus tard que le patron parle français, et qu’il y a un terrain de pétanque derrière le restaurant. Et c’est ainsi que le lendemain, pendant le petit-déjeuner, je me retrouve à jouer à la pétanque au milieu de nulle part avec deux Laotiens ! (introduction pendant la colonisation française, 3ème sport du pays !)

 

Jour 4/4

 

Après 20 kilomètres de poudreuse jusque Nakai, on retrouve enfin le goudron, à notre plus grande joie. La vie à moto paraît tellement facile sur du goudron !

Du coup, je relève un peu la tête pour apprécier les paysages. Les karsts sont splendides, la nature laotienne bat à pleine couture le Cambodge et le Vietnam. P1180345.JPG

On décide de prendre une route sur la droite. On se retrouve dans un village totalement isolé. Les enfants se rassemblent autour de nous, nous poursuivent. Les adultes nous regardent d’un air surpris. Si nous n’étions pas les premiers touristes qu’ils ont vu dans leur vie, nous n’en étions pas loin !

 

La route n°12 offre les plus belles vues. Il y a des caves à visiter, des cascades à découvrir. Ayant déjà fait les deux récemment, nous optons pour la baignade en rivière, toujours aussi agréable.

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Le bilan du loop autour de Tha Khek ? La meilleure façon de découvrir les campagnes du Laos. La moto offre la liberté, les paysages, les populations. Et même si la route fut parfois éprouvante, nous avons maintenant le sourire. L’impression d’avoir été pleinement dans le pays, de l’avoir déjà découvert en grande partie. Et l’impression d’apprécier à sa juste valeur le Laos et les Laotiens.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 16:23

A Tha Khek, en plein milieu du Laos, c’est le loop ! Qu’est-ce que le loop ? Un circuit de 400 kilomètres qui vous fait découvrir l’ensemble du centre du Laos. Possibilité de faire ce tour en 3 jours (mais difficile), 4 ou 7, c’est selon le temps disponible. Comment faire le loop ? A moto bien sûr ! (oui, je vais bientôt être prêt à faire les Fraggles ! / blague audomaroise).

 

On bénéficiait de la même carte que l’ensemble des routards.carte-loop-tah-khek-map.JPG

La moto nous a coûté 65 000 kips par jours (6,5€), c’est sans doute possible d’en avoir à 60 000. Une moto manuelle, encore, et surtout sans compteur (l’aiguille ne bougeait plus). Pas trop de souci pour la vitesse (on suit plus ou moins le trafic), mais c’est problématique pour l’essence (réservoir de 3 litres, un plein tous les 100 kilomètres environ, 3,3 €).

 

Jour 1/4

 

Le début du loop est un peu ennuyeux (grosse route n°13, pas grand-chose à voir), mais après Vieng Kham, sur la 8A, les yeux sont grands ouverts. Le centre du Laos, c’est des paysages extraordinaires. En plus de Tham Kong Lo Cave (article précédent), ce sont des karsts, des collines verdoyantes, des montagnes. Un paysage qui nous a plusieurs fois rappelé Guilin. Les cours d’eau se frayent un chemin... des scènes de carte postale. Le coucher de soleil juste avant Kuon Kham vaut son pesant d’or. J’ignorais que cette zone était autant accidentée, une belle surprise.P1180220.JPG

 

Jour 2/4

 

Après une nuit à Kuon Kham, ce fut le départ vers la cave. De l’autre côté, nous rejoignons le village de Natane pour dormir chez l’habitant (homestay). Le village fut isolé jusqu’il y a peu (l’électricité est arrivée en 2010) et ce fut clairement une expérience enrichissante, à défaut d’être agréable.

 

Explication. Des touristes dorment fréquemment sur place. Les habitants sont déjà un peu trop habitués     aux Occidentaux en recherche de sensations fortes et de vie locale. Habitués à l’argent facile, ils ne font plus vraiment l’effort de bien les accueillir. On s’est longtemps demandé si on ne dérangeait pas, tant les habitants ne se battaient pas pour nous accueillir (ce fut finalement la 3ème maison où nous fumes amenés qui fut la bonne). La vie des locaux est différente de la nôtre : plusieurs générations cohabitent sous le même toit, nous dormons dans le salon, on nous sert la nourriture avec les doigts (j’ai eu le droit à ma première soupe de nuddle en sachet, après avoir réussi à éviter cette plaie chimique tout au long de la Chine et du Vietnam…).

Ce soir c’est un festival bouddhiste, on fête la naissance du nouveau Bouddha (j’ai cherché le berceau en vain). Nous étions les seuls Occidentaux sur place, l’occasion de voir comment se déroule un festival bouddhiste… C’est long, très long ! Toute la nuit en fait. Les hommes boivent et prient, les femmes prient et chantent, les enfants jouent.P1180261.JPG

 

On peut mettre un billet et un Bouddha électronique tente de lire dans votre avenir (bizarre cette croyance !)P1180262.JPG

Une seule personne parle anglais dans le village, ça ne facilite pas nos conversations ! Le lendemain matin il sera toutefois le bienvenu pour nous expliquer le rituel du petit-déjeuner, rituel bouddhiste bien sûr (réalisé par le père de famille totalement éméché !)

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Sinon, à mon réveil, après une nuit placée sous le signe de « tu ne vas pas dormir car maintenant qu’ils ont l’électricité ça va gueuler toute la nuit », je descends admirer le lever du soleil. Un homme attire mon attention, sans doute son fusil sur l’épaule. Il revient en moto avec un espèce d’objet devant lui, on dirait une fourrure… ah oui, c’est bien un singe. Je m’approche un peu mais le braconnier est méfiant. Il regarde à gauche, à droite. Pas sûr que ce soit légal au Laos. Je me demande si je dois prendre une photo, tout au moins pour dénoncer le braconnage dans un article… Dans la vie, il y a ceux qui ont un fusil, et ceux qui n’en n’ont pas. J’ai donc rangé mon appareil photo.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 08:46

Imaginez être dans un endroit ressemblant au paradis terrestre. Une colline boisée, des roches, une rivière bleu azur. La végétation resplendit, le soleil brûle mon cou. Possibilité de se baigner pour se rafraîchir. Et puis tout quitter pour se diriger vers les entrailles de la terre, le cœur des ténèbres.

 

Imaginez louer un bateau. Louer des torches. Deux chauffeurs. Elle. Moi. La grotte.

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Une rivière souterraine de 7 kilomètres de long, dans l’obscurité la plus totale. Votre regard suit la lumière des torches, s’enfonçant parfois avec inquiétude vers le côté sombre. Un regard en arrière, vers l’entrée de la caverne. La lumière disparaît peu à peu. L’imagination vous entraîne parfois dans des histoires extraordinaires.

 

Une halte, des stalagmites, des stalactites. Une marche de deux cent mètres. Quelques lumières projettent votre ombre sur les parois de la grotte. Vous êtes immenses, puis minuscules.

 

C’est reparti. Au retour nous n’avions qu’un chauffeur. Plus de lampe. Il faut parfois sortir du bateau, car le niveau de la rivière est trop bas. Notre chauffeur nous abandonne un temps, pousse l’embarcation un peu plus loin. Nous restons là, au centre de la terre, à scruter chaque bruit. Une chauve-souris peut vous effrayer, un bateau de l’autre côté vous rassurer. Les lumières apparaissent, se dirigent vers vous. Qui êtes-vous, drôle de chercheur, à se faire peur.

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Et puis c’est la sortie. Le retour vers le paradis. La lumière du jour, le soleil qui brille, les oiseaux qui chantent, la nature qui réapparaît, les couleurs qui s’entrechoquent. De l’ombre à la lumière, des ténèbres au paradis, il n’y a que quelques mètres. Un simple bateau de l’angoisse. Une simple grotte, une rivière souterraine. Tham Kong Lo Cave.

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