12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 12:17

Mondiano. Ce nom me disait vaguement quelques choses. Au milieu de la bibliothèque de Tampere, il me fallait faire un choix. Dumas, Zola, trop long pour moi. Camus, Hemingway c’est fait. Patrick Mondiano, pourquoi pas ?

Et c’est comme cela que je me suis retrouvé avec Une jeunesse et La ronde de nuit. Le titre de ce dernier me rappela un souvenir lointain, comme un appel à sa lecture.


La ronde de nuit est une histoire courte assez basique : un homme est engagé par la gestapo pour s’introduire dans un mouvement de résistance. Dans le même temps, ce mouvement de résistance l’engage pour s’introduire à la gestapo.

J’avoue que j’ai eu des difficultés à débuter le livre. Beaucoup de personnages, des changements de scènes, de lieux et de temps sans que l’auteur n’y fasse d’allusion. Je compris après le deuxième ouvrage que c’est l’une des récurrences du style Mondiano. Retour dans le passé, puis vers le présent, puis à un autre endroit. Difficile si je ne suis pas concentré. Et si je ne commence et finis pas le livre dans la même journée. L’idéal est donc de lire cet ouvrage pendant l’une de vos journées de vacances. Oh, ça ne prendra pas beaucoup de temps, quelques heures suffisent. Mais il faut également vous réserver un espace-temps pour la réflexion par rapport à cet ouvrage.

 

En effet, le choix du personnage principal m’a amené à m’interroger sur ce qu’aurait pu être ma décision. Et là, il ne faut pas forcément se croire plus fort qu’un autre. Se dire « bien sûr, pendant la seconde guerre mondiale, j’aurais été résistant ! J’aurais sauvé des Juifs ! ». C’est trop facile de le dire sans avoir connu cette période. Et sans prendre en compte plusieurs facteurs, comme sa propre famille, ses amis. Entre sauver un Juif inconnu ou protéger vos enfants, qu’est que vous auriez faits ? La résistance ne se décrète pas, elle n’est pas automatique. C’est un choix à faire, dans une période difficile, et cette décision peut entraîner votre fin, et celle de tous vos proches. Leur souffrance, leur torture. Torturer votre enfant pour sauver un inconnu… La dilemme, le choix cornélien. Faire ce qui est bon pour le monde ou faire ce qui est bon pour vous et vos proches ?

De même, si je suis né allemand et qu’on me demande de servir mon pays à assassiner un peuple. « Je résiste, je refuse ! » Ou alors je préfère sauver ma vie et j’exécute (les ordres) ?

 

La résistance est avant tout un sacrifice. Et peu d’entre nous sont des Abraham en herbe. La résistance française ne représentait qu’une minorité. Et parmi ceux-là, combien s’y sont retrouvés par hasard, pour sauver un proche, un ami, ou pour venger quelqu’un tombait dans ce combat ? Alors non, je n’affirme pas « j’aurais été un résistant ! ». J’aurais aimé l’être, mais peut-être en aurais-je été incapable. Incapable de passer à l’action, incapable de mettre en danger la vie de ceux que j’aime. Un lâche ? Je ne sais pas si c’est être lâche de penser d’abord à soi et à ceux qu’on aime. Egoïste, oui, c’est plutôt cela. Egoïste de penser que ma vie est plus importante qu’un inconnu, qu’elle vaut plus la peine d’être vécu. Egoïste de penser d’abord à ses enfants plutôt qu’à ceux des autres. Et des égoïstes, il y en a plusieurs milliards. Car on est tous égoïstes au fond de nous. Nous pensons tous à notre monde, à notre village, à notre région, à notre pays, à nos amis, à notre famille avant de penser à la famille des autres, aux amis des autres, à un autre pays, à une autre région, à un autre village.

 

Il y a quelques exceptions, l’abbé Pierre, Mère Thérésa… des personnages qui sont restés dans l’histoire pour être venu en aide aux plus démunis tout en y impliquant leur personne. Et puis les résistants, qui ont pensé aux autres avant de penser à eux, qui pour beaucoup sont morts en martyrs sans avoir pu réaliser ce pour quoi ils se battaient. Ceux qui ont donné leur vie et celle de leurs proches pour une cause qu’ils croyaient bonnes, qu’ils croyaient justes et nécessaires. Il y en a peu de cela. Et mon personnage principal, de la ronde de nuit ?

A lire…

Partager cet article
Repost0
24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 12:02

Me retrouver avec Camus c’est avant tout de la fainéantise. A la bibliothèque de Tampere, je partais à la recherche d’ouvrages en français après une expérience difficile en compagnie d’Hemingway (le vieil homme et la mer, avec une multitude de vocabulaire marin qui m’était jusque là inconnu). Je me suis trouvé face à Victor Hugo, mais Notre-Dame-de-Paris équivalait à un sac de pommes de terres de 10kg niveau poids. Je poursuivi dans les rayons et j’ai vu Camus, Albert de son prénom.

Camus, je me souvenais avoir lu l’envie de notre actuel président de la République de transférer ses cendres au Panthéon. Comme le monsieur n’est pas à un très grand fan de littérature française et notamment de la Princesse de Clèves, j’ai pensé qu’il devait y avoir une raison à cet attrait pour le Prix Nobel 1957. De plus le livre était court, alors pourquoi résister ?

 albert-camus.gif

J’ai commencé par l’étranger et j’ai très vite apprécié le style d’écriture. Je ne suis pas un grand fan des descriptions à la Madame Bovary, je préfère un peu plus d’actions. L’étranger c’est l’histoire d’un mec comme vous, comme moi, qui s’ennuie parfois dans sa vie. Il fait plusieurs rencontres intéressantes, des nouveaux amis et tout d’un coup il déconne totalement. Le livre m’a laissé perplexe, j’avoue ne pas toujours comprendre la réaction de cet homme qui se transforme en quelques dizaines de pages en assassin. Cependant, après avoir apprécié le style, je pouvais passer au livre le plus connu de l’auteur : la peste.

 

La Peste m’a charmé, impressionné, touché, troublé, ému, affecté et tant d’autres synonymes d’enchanté. L’histoire est au départ très basique, une épidémie de peste se déclare à Oran, en pleine Algérie française. La suite est juste un délice de description des réactions et des sentiments de ses habitants. Camus passe tout en revue : la fermeture des portes de la ville, les couples brisés, la peur de la mort, la peur de l’autre, le temps de l’action, de l’inaction, l’amour, l’amitié, le plaisir. Tout a changé avec la peste qui ne fait pas de distinctions sociales. Les enfants meurent autant que les adultes, les femmes, les animaux, rien n’est épargné. Camus évoque également la religion avec ses espoirs et ses désespoirs. Le temps aussi, qui passe au rythme de la peste, s’accélère, ralentit et emporte tout sur son passage.

En résumé, c’est un livre à lire. Un livre que j’ai directement classé sur le podium de mes livres préférés.

 

Enfin, j’ai fini ma période Camus avec la Chute. J’ai rigolé pendant trois chapitres et j’ai beaucoup réfléchi les deux derniers. Encore un livre court au style aisé. Un humour sarcastique, parfois noir. Et un façon de pensée la vie très différente du reste de mes contemporaines.

 

Je finirai avec quelques citations de ces ouvrages :

La bêtise insiste toujours. [La peste]

Le charme : une manière de s’entendre répondre « oui » sans avoir posé aucune question claire [La chute]

Nul homme n’est hypocrite dans ses plaisirs [La chute]

Et surtout : Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser [La Peste]

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 12:53

 

Shakespeare-in-love.jpgMolière est moins connu internationalement parce qu'il y a Roméo et Juliette.
Après Roméo + Juliette, un deuxième chef d'oeuvre, oscar du meilleur film 1999.

Dans ma période Shakespeare, j'ai également lu Hamlet, pièce de théâtre, un genre dont je ne suis pas un fan absolu. Et pourtant je me suis pris au jeu de l'histoire, au jeu d'une vengeance, au jeu d'un amour impossible, au jeu du pouvoir. Alors que les Molière m'ont laissé un goût d'indifférence, Hamlet m'a attiré un peu plus encore du côté de Shakespeare. Certains diront que je n'ai pas le droit de quitter la langue de Molière pour celle de Shakespeare, mais j'avoue me laissé attirer par les sirènes londoniennes.


Que le roi seulement soupire et tout le royaume gémit.
Fragilité, ton nom est femme.
Prête l'oreille à tous, mais tes paroles au petit nombre.


Et puis le fameux, to be or not to be, that is the question. Une question que je n'ai pas encore résolu, malgré l'attachement que je lui porte. Je reste pour le moment sur le "to be", et je ne pense pas encore au "not to be".
Mais quel être veux-je être ? Quelle Personne ou personne ? L'avenir reste une incertitude, et seul le temps va l'effacer, sous le doux nom de passé, gravé quelque part dans ma mémoire, sur quelques photos et quelques lignes au stylo. To be or not to be.

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 11:56

Ovide est essentiellement connu de nos jours pour ses métamorphoses, qu'une majorité de littéraire a du lire au cours du cursus. Mais lorsque j'ai vu le titre de cette œuvre je ne pouvais qu'être tenté : l'Art d'aimer.

 

Ce livre est parue autour de l’an 1, c’est pour vous dire les vieilles recettes ! Mais dans les faits, les choses ont peu évolué malgré l’explosion des technologies et de la modernité. Dès le début de l'ouvrage je me suis accroché aux leçons d'Ovide qui s'autoproclame maître et qui explique que l'amour est un enfant rebelle et difficile à dompter. Au fur et à mesure de ma lecture j’ai retenu les conseils donnés, parfois des bons, parfois des mauvais. Et je me suis mis à réfléchir de plus en plus à ce qu’est l’amour.

 

De nos jours, qui ne parle pas d’amour, qui ne cherche pas l’amour ? C’est le but recherché de beaucoup d’entre-nous, c’est la principale passerelle d’accès au bonheur. Ovide découpe l’amour en trois étapes : la recherche de la bonne personne, la séduction de cette personne et l’amour dans la longue durée avec cette personne. La dernière épreuve est pour lui la plus difficile : Car s’il est glorieux de faire des conquêtes, il ne l’est pas moins de les conserver : l’un est souvent l’ouvrage du hasard, l’autre est le comble de l’art.

 

ovide.jpg

Ce livre n’est pas à la portée de tous. Histoire de Rome, mythologie, il faut parfois s’accrocher dans les récits épiques que nous faits l’auteur d’une bataille contre les Parthes ou des récits d’Hercule. Mais l’historien que je suis a sans doute apprécié un peu plus encore.

 

Ovide est loin d’être modeste, il conclut son premier ouvrage de cette façon : Et qu’à chacune de vos douces victoires, vous inscriviez sur vos trophées : OVIDE FUT MON MAITRE. Oui, un peu mégalomane ce Monsieur.

 

Après avoir donné des conseils aux hommes, il en donne aux filles pendant un chapitre. Puis son dernier ouvrage est « L’art de ne plus aimer ». Je ne l’ai pas lu et j’espère ne jamais avoir à le lire. Néanmoins si des amis sont intéressés, lisez les conseils de notre vieil Ovide sur le sujet !

 

Les rumeurs expliquent qu’à la suite de cette ouvrage, Ovide fut exilé en raison des propos trop libertin que contient le livre. Bref, un livre sans conteste des plus intéressants que j’ai lu récemment, et qui reste toujours d’une très grande actualité.

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 11:21

Et voici ton chef d'oeuvre. Dévoré en une journée par une passion sans fin, ce livre m'a clairement transporté de Saint-Malo à Paris en compagnie de ton Huron l'Ingénu. Dès la première page je t'ai reconnu, avec une attaque sans vergogne sur le monde ecclésiastique buveur et coureur de jupon ("le prieur, (...) aimé de ses voisins, après l'avoir été autrefois de ses voisines"). Ensuite c'est la politique de Versailles à l'encontre des Huguenots et la dénonciation de l'édit de Fontainebleau. Puis tu attaques les fastes de la cour, la politique du canapé. Jésuites, jansénistes, tu n'en manques pas un. Je sens bien là ton dernier grand ouvrage, le meilleur de tes contes à mon avis (j'ai fais l'impasse sur Micromégas par faute de possession).

Voltaire.jpgSurtout, contrairement à Candide et dans une moindre mesure Zadig, j'ai me suis totalement identifié à ton personnage principal. J'ai adoré sa quête de savoir, notamment le moment dans la prison, dont j'ai déjà rêvé à plusieurs reprises. Et puis il y a des phrases qui m'ont touché personnellement : "L'ingénu n'était pas comme la bonne compagnie, qui languit dans un lit oiseux jusqu'à ce que le soleil ait fait la moitié de son tour, qui ne peut ni dormir, ni se lever, qui perd tant d'heures précieuses dans cet état mitoyen entre la vie et la mort, et qui se plaint encore que la vie est trop courte."

La conclusion m'embète un peu plus, c'est peut-être la faute de ne pas l'avoir vraiment comprise. Alors "malheur est bon à quelque chose" ou "malheur n'est bon à rien" ?

François Marie, ton entrée au Panthéon en deuxième place (jute après Mirabeau) ne me laisse pas perplexe. Certes, j'ai encore beaucoup de lacunes sur ton oeuvre, notamment ton traité sur la tolérance mais promis, je me rattraperai dès que les conditions le permettront.

Pour finir deux citations : "Il n'y a aucun pays de la terre où l'amour n'ait rendu les amants poètes" et "le temps adoucit tout".

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 10:19

Onze ans plus tard, j'ai pu sentir une très nette évolution chez toi : Candide.Candide-et-la-guerre.jpg

 

Dans ce conte philosophique tu m'as d'abord fait voyager. Tu as compris que quiconque reste dans son château ne connaît pas le monde et que la théorie de Pangloss ne tient que dans un lieu comme celui-ci. Alors Candide parcoure l'Allemagne, le Portugal, rencontre les Bulgares, les Turcs ou les Péruviens. Rien ne l'arrête, pas même les frontières ou les distances.
Peu à peu sa pensée évolue. Le tremblement de terre lui fait comprendre très vite que tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes. Au fur et à mesure des épisodes, il constate que la religion n'est pas le remède de tous les maux. Il découvre l'El Dorado mais il ne reste pas, trop préoccupé par son coeur et cette belle Cunégonde. Finalement, il l'a retrouvera à la fin, laide, et il n'aura même plus l'envie de l'épouser.

Candide devient riche, mais plus il est riche et plus il est malheureux. J'avoue apprécier cette vision des choses. Tu m'expliques enfin cher François Marie que l'important c'est de cultiver son jardin. J'étais déjà en désaccord avec toi lors de ma première lecture et je le suis un peu plus encore aujourd'hui.

En effet, si Candide peut maintenant cultiver son jardin, c'est qu'il a énormément voyagé précédemment cette décision. Je le conçois ainsi : seul la découverte du monde lui a permis de découvrir quelle était la meilleur situation possible, quelle était SA meilleure situation. Alors si ta morale est belle, elle ne peut se concevoir à mon humble avis qu'après une série d'aventure qui auront permis à Candide de trouver sa voie. Et je crains que certains de tes lecteurs n'est lu ta morale sans prendre en compte l'histoire qui précède, comme je l'avais fait lors de ma première lecture.

Cependant, dans ce livre, tu as réalisé quelques attaques remarquées sur la religion, sur les intellectuels, sur la société, sur l'Etat. Je t'ai reconnu peu à peu comme l'homme éclairé, qui allait éclairer les autres sous le doux nom de Lumière. Surtout j'ai adoré ta vision de la guerre, avec l'épisode des arabes et des bulgares :
" Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six milles hommes de chaque côté; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix milles coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes (...) Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. (...) Il passa pardessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups qui regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes; là des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros (...). Candide fuit au plus vite dans un autre village: il appartenait à des Bulgares, et les héros abares l'avaient traité de même."

Enfin, et pour la route, une petite critique pour les médecins que je respecte beaucoup : "il fut attaqué par une maladie légère (...) Cependant à force de médecine et de saignées, la maladie de Candide devint sérieuse".

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 10:15

J'avoue que le titre de votre ouvrage m'a laissé perplexe et m'a poussé à l'explorer. Zadig. Non plutôt son autre titre, La Destinée. Vous, digne représentant des Lumières, libéral avant l'heure, humaniste, croyez-vous donc à la destinée ?zadig.jpg

 

L'ouvrage dans son ensemble est intéressant. Cela reste un conte mais l'historien que je suis a apprécié la place que vous faîtes à l'Orient tout au long de votre récit. De plus, je me suis reconnu dans Zadig. Que voulez-vous, j'ai souvent pensé que j'étais gentil, très gentil, trop gentil. Vous m'expliquez donc que les gentils ont vocation à être malheureux. Et que les méchants gagnent presque toujours. Heureusement que la fin de l'histoire m'apporte un espoir ! Il faut donc que je m'impose et que je crois en ma destinée. Car, selon vous, tout est déjà écrit. Vous faîtes même intervenir une sorte d'ange qui en sait beaucoup plus que Zadig. Un ange qui tue un innocent. Mais c'était un futur coupable explique-t-il alors.

La destinée. C'est une notion très étrange que l'homme a inventé : sa vie est écrit quelque part. Où ? C'est une autre question ! Apparemment certains imaginent un monsieur blanc barbu assez âgé avec une bibliothèque de la taille d'une planète. A l'intérieur ma vie, la tienne, la sienne... Pourquoi ce n'est pas une femme noire éternellement jeune qui tient la bibliothèque au fait ? A croire que notre imaginaire reste bloqué sur des préjugés grecs. Bref, ce n'est pas le débat.
Personnellement je ne crois pas à la destinée. J'en suis sûr ! Je suis sûr que je vais être heureux. Que voulez-vous, cela m'est tombé dessus tout petit et depuis je ne peux y résister. Le bonheur me touche, me poursuit et m'imprègne. Et cela durera jusqu'à ma mort. Un bonheur éternel, c'est ma destinée. Ou plutôt c'est la destinée que je souhaite.

Et oui, je contrôle ma destinée en partie ! Je ne contrôle pas tout néanmoins. Attendez que je vous explique.
Je n'ai pas contrôlé mon lieu de naissance, un pays civilisé, riche, en bonne santé avec un système éducatif performant. Je n'ai pas contrôlé ma famille de naissance, plutôt joyeuse, intelligente et en bonne santé financière. Non, cela, je ne l'ai pas choisi.
Par contre, j'ai choisi le reste. Mes études. Ma vie actuelle. Mes vacances. Mon futur job. Elle.

La destinée m'a aidé diront les mauvaises langues. Je n'étais pas prédisposé à me balader une année à Canterbury. Quant on me voit en terminale ça n'est pas faux. Mais cela est le fruit d'une évolution personnelle, non pas de choix extérieures. Quelque chose d'intérieure.
La destinée, c'est le destin particulier d'un homme. Cela me correspond. J'ai un destin particulier, le mien. Et celui-ci est unique. C'est cela l'avantage de la définition de destinée, elle est toujours vraie.

Mais pour toi cher François Marie, la destinée amène une puissance suprême, qui règle le cours des choses. C'est ton ange dans Zadig. Pour toi on ne contrôle pas ses actes. Le jeune innocent serait un vieux coupable, c'était écrit. C'est là que je suis en désaccord avec toi. Je crois au changement. Je crois à l'évolution. Je crois à mon caractère, même si je suis un gentil. Et je crois de moins en moins à l'horloger qui contrôlerait tout ce petit monde avec un regard plus ou moins attentif. Athée ? Non, croyant de ma destinée.


PS : les phrases du livre à retenir : Toujours du plaisir n'est pas du plaisir et surtout Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.

Partager cet article
Repost0
9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 23:12

P1030590-copie-1.jpgInstrument anglais de base ! Le parapluie !
Depuis quelques jours il me protège de la pluie fine, bien typique de nos amis anglo-saxons.

Mais ce parapluie provoque la jalousie.

Pensez à ceux qui en sont démunies.
Trempés, de la tête au pied, l'air bien con.
Ceux-ci rêveraient d'en prendre possession

Mais je tiens à les informer que le sujet de leur désir
Est bien souvent mon objet de martyr
Notamment quand le vent devient tempête
et que celui-ci se secoue telle une girouette.

Et puis que faire d'un parapluie
Arrivé à la library ?

Le laisser ouvert, tel un blessé de guerre,
Afin qu'il puisse relâcher toute l'eau accumulée ?
Ou ne pas vouloir déranger, le refermer

et le récupérer trempé…

Alors, ceux qui possèdent un parapluie,
Observent parfois avec envie
Ceux qui ont l'air cruche
Avec leur capuche !
Partager cet article
Repost0
28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 10:51

Ce n'est pas parce que je ne suis plus en France que je manque un épisode !

Merci Canal pour le SAV, les Guignols, Le petit journal, Le zapping...

sav.jpg

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 10:43

le-voleur-de-l-automne.jpgChaque année, il refait le coup.

Le fameux "coup des feuilles".

Chaque année il pille les arbres

Et embarque son butin avec lui

Sous la terre de notre beau pays.

Chaque année, il fait cela en toute impunité.

L'automne.

 

L'hiver est son complice.

Il tente de cacher l'affaire

Sous un épais manteau neigeux.

Chaque année, il empêche les enquêteurs d'avancer

Avec son arme : la terre gelée.

 

La population s'inquiète de ce duo infernal.

Les JT lui sont souvent consacrés.

Mais le printemps veille au grain.

Chaque année il arrête les bandits

Et récupère le butin.

 

Nous, au fil des saisons

On n'y fait plus vraiment attention.

Nous attendons l'été

Et son souffle doré

Et ses arbres en bonne santé.

 

Le temps fait son oeuvre.

Parfois bandit ou assassin

Les saisons suivent leur destin.

Pour que la vie reste chef d'oeuvre.

Partager cet article
Repost0