Ce film m'a une nouvelle fois fait prendre conscience que le temps défile à toute vitesse. Que les souvenirs d'enfance restent des souvenirs et que l'enfance est bel et bien terminé. Depuis la fin du lycée, depuis l'obtention de l'appartement, bienvenue dans le monde des jeunes adultes.
Les jeunes adultes sont constamment tiraillés entre regarder le passé et avancer vers le futur. On se demande souvent si c'était mieux avant ou comment se sera après ? Ah la belle époque ou vivement demain ?
Retrouver des photos de seconde m'a fait un choc. Nous revoir tous ensemble, rigoler, faire la fête sans se soucier du temps qui passe...ah la belle époque ! J'ai emprunté une petite machine à remonter le temps et chaque photo m'a permis une escale dans le monde de mes souvenirs. Ici la fête de Benjamin, la mienne, celle d'Aurore, de Seb, le foot, le lycée. Cela m'a paru tellement proche que j'en aurais oublié que cela a maintenant 5 ans...
Il y a 6 ans je rentrais au lycée. Et aujourd'hui j'ai une licence. Entre les deux, une immense accélération qui pourrait presque accélérer Schumacher. Demain, samedi en réalité, je pars en Angleterre. Vivement demain ? Comment cela va se passer ? Vite, très vite, trop vite. Parce que la vie c'est comme ça. Des secondes qui défilent et rien ne les empêchent de s'écouler. Pour elles, pas de feu rouge, pas de radar automatique, pas de limitation de vitesse. La vie défile alors à 250 km/h sur une autoroute et on peine parfois à voir où l'on va. Le pire c'est que rien ne l'a fait ralentir. Chaque nouvelle décision est un appui de plus sur l'accélérateur...
Hier j'ai été voir Dali. Cet homme me ressemble un peu, obnubilé par la fuite du temps. Et ses horloges molles ne sont qu'une illusion d'optiques. L'aiguille des secondes parcoure une boucle à la même vitesse que sur ma montre. Trop vite.