25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 09:28

Concernant les séries, je suis une girouette : je suis le sens du vent ! Alors on m’a parlé de Peaky Blinders et j’ai entendu encore plus d'éloges à propos de la Casa de Papel. Allez, petit bilan !

Série 2019 : Peaky Blinders vs. La Casa de Papel

La très british Peaky Blinders, de BBC2, évoque les aventures de la famille Shelby, Thomas étant le personnage principal. La première saison suit son retour de la première guerre mondiale et la montée progressive du gang dans le milieu des paris hippiques du côté de Birmingham (les Peaky Blinders ont vraiment existé à Birmingham !).

Sacrée saison ! La série m’a très rapidement plu, notamment grâce à une musique incroyable. Le traumatisme post-guerre des personnages est très bien interprété, l’inspecteur Campbell est l’anti-flic parfait, le rôle des femmes qui s’amplifie… bref, que du bonheur ! 6 épisodes simplement, assez pour entendre parler de l’IRA, de Churchill et des grèves communistes. Le scénario est très travaillé, on sent que ça a beaucoup bossé côté historique.

La seconde raison permet de retrouver nos personnages aux prises avec les gangs de l’italien Sabini et le juif Salomon, toujours sous fond de paris hippiques (en allant jusqu’à Londres cette fois). Je n’en dis pas plus, afin d’éviter les spoilers ! La troisième saison est consacrée à l’URSS (clairement pas ma préférée !), la quatrième à la mafia (sympa de voir Adrian Brody !) et la cinquième… hum mystère, je vais commencer !

L’ensemble est plutôt bon, mais j’avoue que j’ai l’impression d’un déclin. La première saison m’a tellement plu, elle était tellement riche, et j’ai depuis le sentiment que la musique est moins travaillée (j’en peux plus du thème sous toutes ses formes !) et le côté historique moins présent. Surtout, le très riche scénario de la saison 1 est plutôt une exception… la 3 part un peu dans tous les sens (très bizarre !) tandis que la 4 me semble trop facile pour la famille Shelby. Et rien n’est plus frustrant, surtout après Game of Thrones, que de voir les personnages principaux avec une chance incroyable (je déteste le pistolet sur la tempe du personnage principal, 5 minutes de bla-bla et puis rien ! ou alors un foutu miracle !).

Néanmoins un personnage me donne toujours envie de continuer : Arthur Shelby !

Série 2019 : Peaky Blinders vs. La Casa de Papel

Woh ! Paul Anderson est extraordinaire dans son interprétation, colérique, plein de sentiments, plein de vie en fait. J’avoue être toujours un peu dubitatif sur sa conversion religieuse.

Série 2019 : Peaky Blinders vs. La Casa de Papel

Pour la Casa de Papel ce fut un peu le harcèlement médiatique et Facebook qui m’ont convaincu (en plus du fait de vouloir me mettre à l’espagnol !). La série est diffusée originellement sur Antena 3, Netflix faisant ensuite le reste à l’international (comme pour Peaky Blinders d’ailleurs).

L’histoire nous permet de suivre un braquage dans la fabrique nationale de la monnaie. Le Professeur engage 8 malfaiteurs pour former une équipe complémentaire nécessaire à son rêve : récupérer plus de 2 milliards d’euros ! Deux saisons pour suivre Tokyo, Berlin, Denver, Stockholm etc.

L’idée de base est très intéressante et permet de la travailler deux saisons. J’aime beaucoup la tension qui s’installe crescendo dans la première, les erreurs malgré la planification, et rien que le fait des surnoms des personnages (en mode Reservoir Dogs !). Des acteurs sortent clairement du lot (coucou Berlin !), et l’approche de l’inspectrice est vraiment sympa !

Coucou je suis un pervers-narcissique !

Coucou je suis un pervers-narcissique !

En revanche, il y a des vrais problèmes de scénario !! [Attention spoiler saison 1 ! passez ce paragraphe si vous voulez regarder prochainement !] Comment, alors que des otages s’échappent après s’être rebellés et qu’il y a un trou béant dans un mur, comment, oui, comment trouvent-ils une plaque parfaitement adéquate et par balle pour colmater la brèche ?? C’est une imprimerie à la base, pas une usine d’armement ! Surtout, le pire, c’est vraiment le retour de Rio. Non les gars, vraiment, c’est pas possible ! De manière générale, chaque coïncidence ou miracle est en fait « un plan du Professeur » ! J’imagine bien les scénaristes se dire :

  • « Bon, comment on peut justifier ça ?
  • Bah, on dit que le professeur l’avait anticipé à la base !
  • Ah, oui, c’est bien ! »

L’idée de faire une saison 3 m’interpellait beaucoup (pour moi c’était déjà terminé ! et y’en a marre des séries qui ne savent pas s’arrêter !), je n’ai donc pas continué. Un jour, peut-être.

 

Le bilan, c’est quoi ? Du bien, clairement. C’est travaillé, les scénarios sont intéressants (mais les saisons 1 sont comme souvent les meilleures, à croire que le vrai charme de la série est de découvrir son univers et ses personnages). La musique est bonne (mais bon Dieu, pourquoi tout le monde a repris Bella Ciao ensuite… ?!!? Maître Gims, Jean Roch et tous ces chasseurs de pognons reprendre une musique révolutionnaire communiste !! merde !).

Surtout, et ça me gène de plus en plus… on se voit contraindre de soutenir les méchants. On a envie qu’ils gagnent ! Les bandits sont les héros de notre temps, plus les policiers. Alors, je ne suis pas un fan de la police hein (police partout justice nulle part), mais je me demande quel est l’impact de ces séries (notamment sur les plus jeunes).

 

La suite ? Le bureau des légendes ! Et je cherche une bonne série comédie, si vous avez en stock je prends !

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 00:26

Il y a de nombreuses années, au cours de mon été d'après-brevet (ah, ça fait 17 ans...), sur France 2, je voyais la bande annonce d'une série : Frères d'Armes. A l'époque, je passais peu de temps devant la télévision (ah, Football Manager...), et j'étais passé à côté. Tout comme The Pacific, quoique ce soit plus récent (2011). Aujourd'hui, je suis devenu prof d'histoire, et j'enseigne notamment les deux guerres mondiales. Sans aucun doute parmi les cours qui intéressent le plus les élèves. Alors pourquoi ne pas jeter un œil à deux séries comportant une seule saison (y'en a marre des séries qui n'en finissent plus!), et produites par Steven Spielberg et Tom Hanks !

Frères d'Armes – The Pacific

La série retrace le parcours des soldats de la Easy Company, depuis leur entraînement très intense, jusqu'à leur parachutage manqué sur la France, leur avancée en Normandie, la prise d'Eindhoven, les Ardennes, la libération d'un camp et la prise du nid d'aigle d'Hitler.

Le premier épisode met dans le bain, avec un air de Full Metal Jacket (le méchant instructeur). Les épisodes 3 et 4 sont sanglants. Dans le 6 et le 7, les scènes de bombardement impressionnent. Mais c'est surtout l'épisode 9 que je trouve bouleversant, et qui vaut à lui seul de regarder la série. C'est une découverte dans la forêt, une surprise, une raison de se battre.

La série permet de s'attacher aux personnages que l'on suit dans leur avancée en Europe de l'Ouest. Je connaissais forcément un peu le débarquement, un peu moins la guerre aux Pays-Bas. Les paroles des vétérans à la fin du dernier épisode permettent de se souvenir que tout ceci n'est pas qu'une série...

Frères d'Armes – The Pacific

Quelques acteurs bien connus aujourd'hui explosent grâce à la série, comme Damian Lewis (le soldat de retour dans Homeland) ou Neal McDonough (le méchant de Arrow). Golden Globe et Emmy Award de la meilleure mini-série.

Frères d'Armes – The Pacific

3 soldats dans la guerre du Pacifique, avec des conditions de vie et des combats différents du front Atlantique.

La série est peut-être plus complète que Frères d'Armes, car elle aborde d'autres aspects que la guerre. Les permissions dans l'épisode 3, qui a lieu presque totalement à Melbourne. Le rôle de la propagande est illustré par le héros de Guadalcanal Basilone. Il y a les infirmiers et infirmières, la violence gratuite et le rôle des civils, et aussi le retour difficile après la guerre (épisode 10). Pourtant, il m'a manqué un petit quelque chose pour égaler Frères d'Armes, peut-être le suivi plus précis d'une compagnie. Ce n'est pas tant la faute du scénario que de celui de la guerre du Pacifique, que je connais moins, et qui passe d'île en île. La claque de l'épisode 9 de Frères d'Armes n'existe pas.

Frères d'Armes – The Pacific

Du côté des acteurs Rami Malek explose, c'est aujourd'hui le Freddie Mercury de Bohemian Rhapsody (également Mr Robot !) ou encore Joseph Mazzello (le bassiste de Queen, toujours dans Bohemian Rhapsody!). Emmy Award de la meilleure mini-série.

 

Allez, j'enchaîne avec du français : Au Service de la France et Guyane !

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23 décembre 2018 7 23 /12 /décembre /2018 18:15

Découvrir un pays, ce n'est pas seulement se gaver de paysages et les prendre en photos. Ça passe aussi par la nourriture que l'on trouve parfois au coin des rues, par la musique qu'on oublie trop souvent dans le fond d'un bus. C'est l'odeur d'une randonnée que l'on ne peut retranscrire, c'est l'atmosphère d'une ville coloniale. Et c'est aussi un peu de littérature. Quand je voyage, j'aime lire sur le pays, son histoire, ses coutumes. Pour la Colombie, ça passe par quelques pages d'un guide de voyage bien connu amené par ma partenaire. Mais c'est aussi Cent ans de solitude. Quel titre ! Ce livre me plaisait depuis plusieurs années, j'attendais simplement l'occasion de pouvoir le dévorer. Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982, né en Colombie. Il paraît que ce livre est une histoire du pays, de ses conflits qui l'ont ravagé. Bref, il avait tout pour me satisfaire...

Souvenirs de Colombie : Narcos et Cent ans de solitude

Et puis, un détail : le réalisme magique. Un genre littéraire (mais pas seulement), où des éléments surnaturels apparaissent dans un environnement réaliste. Moi, l'extrémiste cartésien, me voilà aux prises avec du fantastique. Bon, je ne pars pas défaitiste pour autant, Game of Thrones a bien réussi à me conquérir avec une recette similaire. La première phrase est détonante : « Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace ».

 

Le livre est l'histoire d'une famille, les Buendia, et d'un village, Macondo. Les Rougon-Macquart et Plassans en quelque sorte, mais avec un seul tome. Un couple, ses enfants, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants, confrontés à leur histoire, mais aussi à l'Histoire. Pour les côtés sympas, je retiens le contexte historique, notamment les guerres civiles colombiennes qui ont marqué ce pays, les libéraux et les conservateurs, mais aussi l'arrivée des technologies dans un village reculé.

Néanmoins, et c'est un gros mais, je ne suis pas convaincu par le rythme du livre (et ça joue beaucoup). Le temps ralentit et s'accélère, passant trop vite sur des choses que j'aurais aimé lire et s'arrêtant trop longuement sur des choses qui ne m'intéressaient pas : les relations incestueuses, les désirs du corps, les prostituées, les écarts d'âges (quand quelqu'un a 145 ans...) et la magie. Les personnages sont nombreux, Garcia Marquez les travaille, puis les abandonne, puis revient sur eux (notamment dans les derniers chapitres), mais ils manquent parfois de personnalité. Le colonel Aureliano Buendia est celui que je retiens le plus, avec ses parents, parce qu'ils ont été travaillés pendant de longues pages, de nombreux chapitres. Le reste de la descendance passe trop vite à mon goût (ou alors pas assez, il y a 7 générations !). Bref, je suis resté sur ma faim, et Dostoïevski reste tout en haut, intouchable.

 

Trois citations que j'en retiens :

 

« Actuellement, la seule différence entre libéraux et conservateurs, c’est que les libéraux vont à la messe de cinq heures et les conservateurs à celle de huit heures. »

 

« Le secret d'une bonne vieillesse n'est rien d'autre que la conclusion d'un pacte honorable avec le solitude »

 

« L'amour le plus fou, le plus persistant, n'est de toute manière qu'une vérité de passade »

Souvenirs de Colombie : Narcos et Cent ans de solitude

Narcos. Là, je me demande si j'ai besoin de vous raconter, tant les séries deviennent le dénominateur commun de la culture générale. Narcos, c'est l'histoire de Pablo Escobar, le criminel colombien le plus connu de l'histoire récente. Un trafiquant de drogue, spécialisé dans la cocaïne, et qui a tenu le cartel de Medellin. Il était l'un des dix hommes les plus riches du monde, il ne savait plus quoi faire de son argent, au point où il en enterrait un peu partout, sans toujours se souvenir de ses cachettes. Elu suppléant à la chambre des députés, il est finalement poursuivi par l'Etat colombien puis par les Etats-Unis. Après des années de chaos et de tueries... enfin, bref, vous connaissez un peu l'histoire.

 

J'avais un peu peur avant de débuter cette série : je ne voulais pas voir quelqu'un que j'aurais aimé être. Je peux le dire aujourd'hui, je ne veux pas de la vie de Pablo Escobar telle qu'elle est racontée. En plus du sang sur ses mains (et pas qu'un peu, le type a été jusqu'à faire exploser des avions pour obliger le gouvernement à négocier), on voit très bien dans cette série la chute sans fin d'un baron de la drogue, de cachette en cachette, jusqu'à devoir abandonner sa propre famille et vivre reclus (comme Elisée).

 

Des choses sont assez incroyables dans cette vie : le type arrive à construire sa propre prison où il se fait enfermer, avec la bénédiction du gouvernement ! Aussi, et ça c'est toujours le cas, les Etats-Unis sont partout, ils poussent le gouvernement colombien à être intransigeant (alors que c'est ce pays qui souffre des attentats et d'une quasi guerre civile) tandis que la poudre blanche part... aux Etats-Unis ! Au lieu de balayer devant leur porte, les Américains exportent un conflit qu'ils provoquent eux-même de par leur consommation.

La série ouvre un peu le débat de la légalisation des drogues, sans trop s'y risquer non plus. Dommage, car c'est un vrai sujet. Toujours est-il que c'est une bonne série, et que je la recommande, surtout si vous partez en Colombie prochainement (évitez néanmoins de parler de Pablo en bien, ça les énerve, évoquez plutôt Gabriel Garcia Marquez!).

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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 12:42

Ce matin, à 9h30, dans mon canapé, j'ai regardé le premier épisode de la saison 7 de Game of Thrones. Plus d'un an que j'attendais ça ! Enfin, que nous attendions ça, tant la série est suivie par les gens autour de moi. C'est d'ailleurs une chose de plus en plus rare, d'avoir cette culture commune au même moment. Cela me rappelle mon enfance, lorsque dans la cour de récré, nous nous faisions toutes les répliques des trois frères ou d'Un indien dans la ville, passé la veille sur TF1. A l'époque, il n'y avait que 6 chaînes. Et encore, moi j'en avais 4 ! (et je m'estimais très chanceux de pouvoir regarder la coupe des coupes sur canal chaque jeudi !). Las. Aujourd'hui, il y a bien 200 chaînes, et la plupart ne regardent même plus la télé (ou en VoD). Game of Thrones me rappelle cette époque, car je peux discuter de ce que j'ai vu avec mes amis, presque instantanément, en ayant l'épisode bien en mémoire. C'est une chose de plus en plus rare pour les films. Et c'est aussi le cas pour les séries, car peu font l'unanimité. GoT n'en est pas très loin.

 

Bref, je voulais simplement faire une petite introduction, et me voilà à parler de GoT ! Non ! Il n'y a pas que Game of Thrones ! La preuve : j'ai découvert 3 excellentes séries en 2017 (après deux ans de rationnement en raison d'une thèse...).

Commençons par la France ! Oui, il y a des bonnes séries françaises. Non, ce n'est pas Plus belle la vie. Canal, malgré sa chute du nombre d'abonnés (merci Bolloré), produit pas mal de séries intéressantes (j'avais commencé Platane, dans le genre série loufoque c'est pas très loin de la palme). Et voilà Baron Noir. La thématique me plait forcément : de la politique ! Et ça se passe à Dunkerque. Bref, ça se présentait plutôt bien. 

Il n'y a pas que GoT : Baron Noir, Mr. Robot et Black Mirror

Les acteurs principaux sont Kad Merad et Niels Arestrup. Celui-ci est extraordinaire dans Un prophète, Quais d'Orsay ou De battre mon coeur s'est arrêté (trois fois le César du meilleur acteur dans un second rôle), j'étais plutôt confiant. Pour Kad Merad, j'étais plus mitigé : je ne le connaissais que pour des rôles comiques. Grande erreur ! Il est bluffant et tout à fait crédible dans son rôle de Philippe Rickwaert, député PS-maire de Dunkerque, alias Philippe les grosses magouilles (financement de campagne, tactique politicienne, trahison etc...). Une scène que j'ai adorée : lorsqu'il vient en bleu de travail dans l'assemblée nationale, afin de représenter les ouvriers. Bilan : les médias ne parlent que de ça, quand ses collègues se moquent. Tout lien avec les députés Insoumis venus sans cravate ne seraient que pure coïncidence...  [à noter que cette scène a existé dans les années 1990 avec un député communiste]

Il n'y a pas que GoT : Baron Noir, Mr. Robot et Black Mirror

Le scénario est assez crédible, notamment concernant le côté sombre de la politique : offices HLM pour financer une campagne, lobby important d'un groupe de grands patrons, utilisation des mouvements lycéens pour affaiblir un camp, parcours d'une manif pensé pour qu'il y ait des débordements, mélange d'affaires de toutes sortes.... bref, ça pue, et c'est bon ! Beaucoup de retournements de situations et une vraie différence avec House of Cards : tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes pour Kad Merad. 

Une saison de 8 épisodes. La saison 2 est en tournage (annoncée pour février).

 

La deuxième, dans mon ordre chronologique, ce fut Mr. Robot.

Il n'y a pas que GoT : Baron Noir, Mr. Robot et Black Mirror

Eliot est un geek. Un vrai geek. Et un névrosé. Non, ce n'est pas Sheldon Cooper. Lui est hackeur, et est très engagé politiquement, et autour de lui. C'est un justicier du XXIème siècle. Il travaille pour une entreprise de cybersécurité, et il tente de hacker la plus grosse entreprise cliente... une corporation (E. Corp.) régnant dans les banques et les assurances, qui ressemble fort à la pire entreprise qui puisse exister (qui a dit Goldman Sachs ?).

La grande originalité tient dans l'état mental du personnage principal : il est toxicomane. Le mélange réalité/rêve/mirage est de ce fait parfois difficile à décrypter : c'est ça qui laisse une bonne part de mystère. Au  niveau du scénario et du personnage, la série m'a plusieurs fois fait penser au film V. pour Vendetta. Je suis loin de croire au "grand soir" révolutionnaire, mais l'idée d'une plus grande justice sociale fait toujours recette auprès de moi.

Je n'ai vu que la saison 1, la saison 2 est prête à être visionnée, la saison 3 est commandée. 

Il n'y a pas que GoT : Baron Noir, Mr. Robot et Black Mirror

La dernière est ma préférée. Black Mirror. C'est un autre format, puisque chaque épisode est unique, à savoir qu'il n'a aucun rapport avec le précédent : nouveaux acteurs, nouveau scénario. Il n'y a que 3 saisons pour l'instant, pour un total de 12 épisodes (3 épisodes pour la saison 1 et 2, 6 épisodes pour la saison 3). C'est la chaîne britannique Channel 4 qui produit les deux premières saisons, avant que Netflix ne récupère la série pour la troisième. 

Par où commencer, tant les épisodes sont différents ? Hum, d'abord par le fait que les épisodes sont très inégaux. Ainsi, je n'ai pas aimé l'épisode 1 de la saison 1 (une histoire de cochon). Mais j'ai continué. L'épisode 2 est moyen (une usine d'humains accumulant des points). L'épisode 3 est fantastique. Une puce est implantée dans chacun de nous, et celle-ci enregistre chaque moment de notre vie. Il est ainsi possible de tout revisionner, tout le temps. Incroyablement réaliste et flippant. 

C'est d'ailleurs ça le grand mérite de cette série : je crois à plusieurs épisodes. En tout cas, je les imagine assez bien. De la science-fiction, mais d'anticipation. L'omniprésence des écrans qui donne le titre à la série est de plus en plus réel. Notre comportement vis-à-vis de ceux-ci se rapproche du comportement des acteurs.

L'épisode 1 de la saison 2 est génial : Que feriez-vous si vous pouviez faire revivre, au moins virtuellement, une personne décédée ? Le principe est assez proche du film Her, même si la série va plus loin (la présence physique, et une fin terrible). L'épisode 2 "La chasse" est horrible (dans le bon sens du terme, car oui, il y a un bon sens au terme horrible !) : une justice très particulière (je n'en dis pas plus, sinon je vais spoiler). L'épisode 3 évoque l'idée d'un bouffon politique qui se présente (Beppe Grillo ?), sauf que celui-ci est... un ours en peluche ! Vous pensez que c'est fou ? Eh bien vous n'avez pas suivi les élections en Serbie ! Un personnage fictif, nommé "Beli", celui qui "change de camp comme de chemise" s'est retrouvé candidat à l'élection présidentielle. Il s'engageait notamment à "voler pour lui-même". Et il a terminé.... 3ème, avec près de 10% des suffrages exprimés ! (je vous mets son clip de campagne)

La saison 3 démarre sur les chapeaux de roues avec un système de notation pour tout, humain compris (et selon ta note, tu peux avoir accès à des fonctionnalités). Un épisode qui me touche, moi qui apprécie noter (notamment les films, en plus des élèves !). L'épisode 2 est consacré à un jeu vidéo en réalité augmenté, tandis que l'épisode 3 est celui des hackeurs. L'épisode 4 alterne les époques, avec de la réalité virtuelle, tandis que l'épisode 5 crée des super-soldats, grâce à un implant. Je ne développe pas trop, mais sachez que si les saisons 1 et 2 vous ont plu, ça devrait être le cas de la 3ème. Le dernier épisode, je vais l'intituler "vive les abeilles" (c'est un nom de code).

 

N'hésitez donc pas si vous avez regardé l'une de ces séries, je serai heureux de pouvoir en discuter : ça me rappellera la cour de l'école primaire ! Et si vous avez des conseils, je suis preneur ! (j'hésite entre Marco Polo et Peaky Blinders en ce moment)

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 22:21

Ça fait plusieurs mois que je ne vous ai pas présenté une série. Bon, pour le coup j'en ai regardé quelques unes, mais j'en ai continué assez peu. Une seule m'a vraiment emballé, et c'est House of Cards.

L'histoire est celle de Frank Underwood, élu démocrate, déçu par le peu de considération du président américain qu'il a contribué à faire élire. Il va devenir prêt à tout pour le pouvoir.

La série est très très très politique. C'est sans aucun doute pour cela qu'elle me plaît autant, et c'est aussi le cas pour des amis intéressés par ce sujet (et même Obama, qui a demandé à recevoir la saison 2 en avant première!).

A la direction, on a un certain David Fincher qui a lancé la série (et qui est un producteur). Et l'acteur principal est Kevin Spacey, assez fantastique dans son rôle de manipulateur prêt à tout pour un poste.

Les plus : de la politique très sale, des épisodes fous (la premier épisode de la saison 2 est assez traumatisant), de très bons acteurs et actrices et un scénario bien développé.
Le moins : Frank Underwood intouchable. On a tous envie qu'à un moment ou à un autre il se fasse avoir !

Deux saisons pour l'instant. La troisième devrait arriver en février 2015. Assez impatient puisque je pense bien que c'est devenu l'une de mes séries préférées ! 

La série du jour, House of Cards
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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:02

J'arrête de vous embêter avec mes résumés de films pour vous présenter... une série ! Britannique. J'aime bien les British, ils font des bons films, et des bonnes séries (It Crowds, Luther, et je ne parle même pas de Mister Bean!).

Sherlock, c'est sans surprise une série sur Sherlock Holmes. Jusque là, c'est logique. Mais il y a une grosse différence : les aventures de Sherlock Holmes se déroulent aujourd'hui ! Ainsi, Sherlock utilise les sciences actuelles pour la recherche des criminels. Mais que les puristes se rassurent, son sens de la déduction est sa plus grande arme (et parfois son défaut le plus gênant, tant cela peut énerver ses concitoyens). Les connaisseurs apprécieront les nombreuses références faites aux livres.

Je parle d'une série, mais c'est un format très différent : 3 saisons avec 3 épisodes, d'1h30 en moyenne.
Concernant les acteurs, Benedict Cumberbatch est parfait dans le rôle, avec un flegme britannique typiquement londonien. Le docteur Watson interprété par Martin Freeman avait un peu de mal à trouver son rôle au départ, mais le duo fonctionne bien après la première saison.

C'est d'ailleurs mon impression générale : celle d'une montée en puissance. Si j'ai observé quelques incohérences dans la première saison (notamment le second épisode, lors de la scène où Watson et Sherlock abandonnent leur intermédiaire chinoise comme des vulgaires enfants dans un film d'horreur de série B), la suite est meilleure. Les deux derniers épisodes de la saison 3 sont par exemple d'une très grande qualité.
Sherlock-serie-BBC.jpg
J'arrête un peu avec les nouvelles séries en ce moment (période film si vous n'avez pas encore remarqué). Breaking Bad n'a pas tenu le coup (nous ne sommes pas allés plus loin que la première saison), It's always sunny in Philadelphia nous a déçus après la saison 1. On a fini la saison 1 de Weeds, mais on n'est pas encore convaincu. Il nous reste cependant the Big Bang Theory, toujours aussi géniale, How I met pour la dernière saison (il est long ce mariage, non?) et Modern Family. Si vous avez une série à me proposer, n'hésitez pas ! (surtout si c'est une comédie, on risque d'être bientôt à court!)

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 07:13

Visage d'ange, mais vrai démon. Hello, Dexter Morgan. La septième série de l'année. Pas mal pour quelqu'un qui s'en était fixé cinq en janvier.

Tiré d'un livre, la série présente un scénario qui peut paraître étrange : on suit un sérial killer. Enfin, un sérial killer de sérial killers. Il s'appelle Dexter, il travaille comme expert médico-légal en analyse de projection de sang au sein de la police de Miami.

 

Il y a huit saisons, avec 96 épisodes de 52 minutes. Un peu plus de 83 heures. Rien que ça !

 

Les saisons ne sont pas toutes du même niveau. J'ai une grande préférence pour la première, la deuxième et la quatrième saison (alors que la troisième, notamment, m'a laissé sur ma faim). 

Dexter, c'est un grand débat. Peut-on tuer quelqu'un car c'est un sérial killer. Au-delà du show, extrêmement divertissant (il faut le reconnaître), il y a toujours cette question en fil rouge. Surtout quand Dexter Morgan ne suit pas le code. Ou alors lorsqu'il le suit mais que cela va à l'encontre d'une enquête de police. J'ai eu quelques débats enflammés avec la demoiselle (sans elle, je ne regarde pas de série) sur cette question. Nous sommes tous deux opposés au principe de la peine de mort. Or, cette série se déroule en Floride, état où la peine de mort est en vigueur. Ainsi, lorsque Dexter tue un sérial killer, on peut toutefois penser que celui-ci aurait de toute façon fini sur une chaise électrique. Dexter permet ainsi de ménager les finances publiques de l'état américain. Et surtout il évite que cette personne recommence.

Deux problèmes. La peine de mort en Floride. Si il y a 395 détenus actuellement condamnés à la peine de mort, celle-ci est assez peu appliquée : 7 personnes ont été tuées entre 2007 et 2011. Or, Dexter assassine plus de personnes en une seule saison. A chaque épisode, en moyenne, quelqu'un finit sur la table de Dexter Morgan.

Second problème : la possibilité de rédemption. Car si je suis quelqu'un opposé à la peine de mort, c'est que je crois aux possibilités de changement. Je crois qu'un être mauvais peut devenir bon avec le temps (et avec beaucoup de suivis et de travail). Or, Dexter n'y croit pas. Et lorsque la religion le pousse à y croire en partie, le scénario fait que cette croyance est exterminée par les mauvaises actions de l'homme. Seul l'amour, à la fin, lui permet d'épargner une victime.

Alors lorsque je regardais Dexter, j'espérais qu'il se fasse prendre. C'était là ma grande différence avec la demoiselle, qui lui demandait de se dépêcher et de tuer très vite cette mauvaise personne. 

La huitième saison était de trop pour moi. J'en avais un peu marre de voir Dexter survivre à tout, et contre tout, sans être jamais véritablement inquiété. Ca m'énervait même. Alors je suis content que la série soit terminée. Et je comprends pourquoi la télévision publique suisse romande a refusé de diffuser la série car « contraire à ses principes ». Car les valeurs diffusées, prises au pied de la lettre, sont dangereuses.


Ainsi, aux Etats-Unis, un gamin de l'Ohio a dit avoir été inspiré par le show lorsqu'il a étranglé son frère de 10 ans. En Suède, une femme de 21 ans a poignardé en plein cœur son père. Surnommé la Dexter Killer, elle s'est comparée au héros de la série, et une photo de Dexter apparaissait sur son téléphone à chaque fois que son père l'appelait. En Norvège, un type a déclaré être inspiré par Dexter lorsqu'il en a tué un autre pour « arrêter le diable ». Et encore aux Etats-Unis, Mark Twitchell a commencé une seconde vie. Là encore, il était Dexter Morgan, et a tué un homme infidèle, avant de planifier un autre crime.

Trois fois nommé aux Golden Globes de la meilleure série. Michael C. Hall récompensé par la statuette de meilleur acteur dans une série dramatique en 2009. John Lithgow meilleur acteur dans un second rôle (le Trinity Killer).Dexter-saison-4-Trinity-Killer.jpg

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 15:08

The-IT-Crowd.jpgHumour britannique bonjour ! C'est mon coup de cœur du moment, la série que je regarde avec la demoiselle avant de dormir, afin d'avoir le sourire pendant mon sommeil.

3 personnages principaux : Roy, Moss, Jen. Les deux premiers sont des nerds, travaillant au service informatique d'une grande entreprise londonienne. Jen, une femme, arrive dans leur bureau pour les diriger (mais elle n'y connaît rien en informatique).
Quand on m'a vendu la série, j'ai directement pensé à The Big Bang Theory. En fait, non. Ici c'est un humour très différent, assez souvent proche de l'absurde. Style Monty Python.

Tous les épisodes ne sont pas au même niveau. Mais il y a des perles, un par saison. L'épisode 5 de la saison 1, l'épisode 1 de la saison 2, l'épisode 4 de la saison 3.

Il n'y a que quatre saisons, et six épisodes par saison (21 à 26 minutes). Ça va donc très vite. Mais n'hésitez pas si vous souhaitez rire un peu.

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 16:51

Game-of-Thrones-le-trone-de-fer-serie.jpgUn harcèlement. J'ai d'abord vu des articles. Puis j'en ai entendu parler par des ami(e)s. Et enfin, il y a l'épisode 9 de la saison 3 qui a déclenché il y a quelques semaines des réactions dithyrambiques sur la toile. Alors je me suis laissé convaincre. J'ai regardé les trois saisons actuellement disponibles.

Game of Thrones, dont j'apprends à l'instant que le nom français est le trône de fer (merci wikipédia!), est une série américaine, plutôt fantastique. 

Un point sur le genre fantastique : c'est un fantastique mesuré. Plutôt limité au départ, il augmente au fur et à mesure des saisons. Des marcheurs blancs, des résurrections, des dragons, oui ça peut être gênant pour moi, homme sans imagination, ayant parfois un peu trop les pieds sur terre. Mais j'ai réussi à passer dessus, malgré quelques réticences lors de certains épisodes.


Le point fort de la série est clairement le scénario. C'est très très développé, les personnages sont nombreux et variés, entre le jeune roi pervers qu'on rêverait tous de voir mourir et la jeune fille en cavale qu'on souhaiterait aider à chaque épisode. Le jeu du pouvoir donne vraiment envie de s'engager en politique (non, c'est une blague). Plusieurs fois j'ai l'impression de voir des événements historiques, notamment en rapport avec les pays anglo-saxons. Les Écossais du Nord, surtout. Les paysages irlandais n'y sont pas étrangers. Et parfois je vois aussi la Perse, les États Grecs, ou l'Empire Romain. Du fait des armes utilisées, de la façon dont les villes sont gérées.

Attention, à ne pas mettre entre toutes les mains : il y a du sexe à volonté (trop parfois selon les médias US!) et de la violence et du sang à gogo (il faut aimer voir des gorges tranchées).

 

Un petit bémol : j'ai l'impression parfois que le pays est à l'image d'un terrain de foot d'Olive et Tom. Pour ceux qui ne connaissent pas la série sportive, le terrain a tendance à s'agrandir et à faire plusieurs kilomètres sur certaines actions, et 10 mètres sur d'autres. J'ai cette sensation surtout depuis le retour express sur un épisode du père Lancaster, juste au bon moment, alors que d'autres ont marché une saison pour faire la même distance.

 

Parfois je suis aussi en manque d'action. Des épisodes comme l'avant dernier de la saison 3, ça me plairait d'en voir plus souvent – je conçois cependant que trois épisodes ainsi et il ne resterait plus beaucoup de personnages –. Mais dans l'ensemble c'est une série à découvrir. Produite par HBO (Rome). Prochaine saison en 2014. D'ici là, vous pouvez toujours vous consoler avec les livres.

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 11:31

Pour la série du jour on change complètement de genre. Bienvenue dans du sombre, du noir, du très noir. Non, je ne fais pas référence à la couleur de peau de John Luther, policier londonien, mais plutôt à sa vie de tous les jours. Son boulot, son mal-être.

Là vous vous dîtes : «  des séries policières, c'est bon, y'en a assez comme ça ! ». Je vous rejoins, ça en devient lassant. Cependant celle-ci prend le contre-pied de beaucoup d'autres : Luther n'hésite pas plusieurs fois à aller à l'encontre de la loi pour parvenir à ses fins. Et parfois ça ne suffit pas.
Luther-John.jpg
Le format est très différent, nous sommes ici dans une série BBC, avec 6 épisodes pour la première saison, et seulement 4 pour la seconde. Attention ce sont des épisodes de près d'une heure. La troisième saison est quant à elle annoncée pour 2013 (4 épisodes aussi).

Pour ma part, une grande préférence pour les deux derniers épisodes de la saison une. Pour le côté sombre, ça sera difficile de faire pire.

A noter la magnifique musique de Massive Attack à chaque début d'épisode (Paradise Circus).

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