Le vrai rêveur est celui qui rêve de l'impossible.
Par Phileas Frog
Là un cheval. Là deux bœufs. Là, des ânes. La route Santa Martha-Carthagène offre, en plus des paysages spectaculaires dus à sa localisation - longeant la mer des Caraïbes -, des scènes de vie étonnantes. Car, en France, ça fait longtemps que je n'ai pas vu quelqu'un se balader à dos de mule (à la rigueur le jour d'une ducasse!).
Direction Carthagène donc, ville au nom mythique, qui me fait penser à Attila traversant les Alpes à dos d'éléphant, au film Gladiator, à notre exposé sur les guerres puniques ou à Scipion l'Africain.
Et si nous devions n'en retenir qu'une, ce serait elle.
Des façades colorées à n'en plus finir. Des graffitis extraordinaires.
Des fortifications centenaires, témoignant des luttes de pouvoir dans les Caraïbes (les Anglais avec le corsaire Drake (aucun rapport avec le rappeur), les Français, les Néerlandais...).
Les petites places où il fait bon manger ou boire un verre en regardant d'autres touristes se faire alpaguer par des vendeurs de perche à selfie. Carthagène de India, ses églises, ses statues de Botero tout en rondeur, son atmosphère. Clairement cette ville a du style. Le style colonial, l'un des plus beaux exemples dans ce monde.
Un peu plus loin, il y a aussi la Carthagena en mode Miami Beach, qui nous fait sans doute moins rêver, mais qui reste toujours photogénique (certains parlent aujourd'hui de lieux au « potentiel Instagram »...).
Enfin, à l'extérieur de ses fortifications, un peu plus éloignée de la mer, il y a la « vraie » Carthagène, celle des rues bondées et crasseuses où la marmaille court et les adultes s'affairent. Celle qui vit dans le présent, quand nous visitions son passé.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog