21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 00:15

On me pose régulièrement une question toute simple : que fais-tu ? Et souvent, j'ai beaucoup de mal à formuler une réponse. Officiellement, après le séjour new yorkais, je suis revenu dans le Nord pour suivre une année de licence à Lille 3. J'y ai passé les examens. Mais je ne suis pas les cours. Je cherche des stages. Dont j'attends les réponses (au plus tard mi-mars). Et je réfléchis à mon avenir. Tout en profitant du présent.

 

J'ai coupé cette dernière phrase en deux, car ce sont bel et bien deux choses qui s'affrontent régulièrement dans mon esprit, dans mes pensées. D'un côté, il y a les personnes qui réfléchissent sur le long terme. J'en étais, et j'en suis certainement toujours un peu. Et de l'autre, il y a les fans du Carpe Diem, ce qui vivent au jour le jour, sans penser au lendemain. J'ai toujours voulu en faire parti. Et j'en suis depuis mon retour.

 

Il y a des avantages au Carpe Diem. Aujourd'hui, je veux me faire une journée cinéma. Regarder 5 films gagnants au Oscar. Je le fais. Pas d'obligation, pas d'emploi, pas de copine. Je veux jouer au foot, allons-y. Je ne veux pas, tant pis. Je veux sortir, c'est parti, il y a toujours quelqu'un pour m'accompagner. Je veux embrasser cette fille, pourquoi pas, je suis libre après tout.

 

Le souci du Carpe Diem, c'est quand cela devient du long terme. Regarder des films à longueur de journée, cela est moins plaisant qu'au départ. Sortir tous les soirs c'est usant. Et embrasser des filles sans se soucier des conséquences c'est être égoïste.

 

Egoïste. Oui c'est cela. Depuis quelques mois, je pense à ma poire. Certaines mauvais langues diront que ça a été toujours le cas ! Pas faux, mais ce n'était pas dans la même mesure. Aujourd'hui je suis égoïste de façon littérale, je me soucis peu du qu'en dira-t-on ou des mauvaises appréciations de mes contemporains. Au point d'en recevoir.Et c'est à partir de ce moment là que je me remets en question.

 

Carpe Diem, c'est dangereux pour toi-même et pour tes proches. Car si je vis au jour le jour, pourquoi ne pas faire une connerie ? Carpe Diem, cela n'inclut pas qu'il y ait des conséquences. Carpe Diem, ça risque de faire souffrir des personnes, et finalement toi-même. Et à la fin de ta journée Carpe Diem, lorsque tu te retournes, que penses-tu avoir construit ? Profiter tu as. Construit quelque chose tu n'as pas. Un goût amer apparaît. Le Carpe Diem n'amène pas le bonheur sur le long terme, simplement sur le court. Or, que cherches-tu ? Le premier ou le second ? Bien évidemment.

 

Le point négatif de ma rutpure est sans conteste le manque de motivation à me construire un avenir, à penser sur le long terme. Pour quoi ? Pour qui ? Se laisser aller, un risque que j'entrevois parfois. La recherche de stage, l'engagement politique, l'engagement humanitaire, toutes ces choses m'ont permis d'entrevoir une possibilité d'avenir, une obligation à la réfléxion sur le long terme. Et puis...

 

Le tour du monde. Il revient sans cesse, trotte à mon esprit, fait trépigner mes sabots. Lorsque je l'imagine, je vois un avenir, un but. Je veux le faire, vite. Car si ce n'est pas maintenant, ce ne sera pas. Comme l'a dit un ami, "tu as du temps. Et avoir du temps, c'est une chance ! Profites-en !"

 

Philas Fogg se prépare.

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