Je décide de rejoindre une Polonaise, une Italienne et un Italien, mes colocataires de chambrée, pour la visite des chutes Victoria. Un bus de l’auberge nous y emmène gratos. Après quelques esquives avec les marchands, nous entrons dans le site, classé patrimoine mondial de l’UNESCO (20 dollars). Mais il y a beaucoup plus gênant que les marchands, ce sont les babouins. Des teignes, prêts à se battre avec toi pour récupérer de la bouffe. Un sac à moitié ouvert, et ils t’attaquent sans crier « garde !!! ». Manque de bol pour l’italienne, c’est son repas qu’il a piqué !
Je suis d’abord fasciné par le pont qui relie la Zambie au Zimbabwe. Concocté par un ingénieur français, il est l’une des pièces maîtresses du projet de Cecil Rhodes de relier le Caire au Cap. Inauguré au début du XXème siècle, il présente la spécificité d’avoir une ligne de chemin de fer au milieu, un couloir routier et un couloir piéton. Vu d’en haut, c’est magnifique. Vu d’en bas, c’est encore plus impressionnant !
Pour arriver jusque-là, nous avons dû traverser une jungle, esquiver les babouins, et enfin nous sommes devant les rapides du Zambèze. Les mots pour décrire cet endroit n’ayant pas encore été inventés, je mets des photos.
Les chutes Victoria. 1,7 kilomètre de long (!!!!). Plus de 100 mètres de hauteur. Je m’attends à quelque chose de grandiose. Et je me retrouve face à quelque chose de… sympa. Il y a un an de cela, j’ai vu les chutes du Niagara. Malgré moi, je suis tenté par les comparaisons. Or, la saison sèche et la faiblesse de la saison des pluies font que les chutes sont…un peu vides. Il n’y a pas beaucoup d’eau. La déception est un peu là. C’est ainsi, ce sont les chutes Victoria en saison sèche. Attention, c’est loin d’être dégueulasse !
Pas grave, je reviendrai en saison humide (et côté zimbabwéen, puisqu’ils ont 70% de la vue !). La déception passée, nous nous retrouvons…à marcher sur le Zambèze ! Et à y nager ! L’histoire est un peu folle, nous croisons un pote de l’Italien qu’il a connu en Zambie il y a 10 ans. Il nous explique que nous pouvons traverser le Zambèze. Quelques euros de plus, et c’est parti. Il faut faire gaffe, car l’endroit est infesté… de crocodiles. Le courant est assez faible, saison sèche oblige, et c’est cette fois à notre avantage. Nous croisons une carcasse d’hippopotame (!) J’ai les pieds dans le Zambèze, c’est dingue quand même.
Nous nous approchons un peu plus près des chutes. L’arc en ciel est visible. Quel endroit tout de même ! Et puis on nous propose de nous baigner… se baigner dans le Zambèze ! Juste au-dessus des chutes ! Allez, c’est parti pour le saut ! Non, pas en bas des chutes, question de survie. Mais dans la piscine des anges, qui précède celle du diable.
Au retour, nous croisons des…éléphants, qui bloquaient la route ! Génial !
Ces trois semaines de voyage m’ont fait du bien. J’ai vu du pays, j’ai rencontré du monde, j’ai entendu des histoires folles. Elles m’ont également préparé à ce que sera la liberté d’après-thèse. Il faudra en faire quelque chose, surtout ne pas tourner en rond. Garder ce projet d’enseignement et celui de VVT. Ça me donnera foi dans l’avenir, et donc dans la vie. Il y a tellement de choses que je n’ai pas encore découvertes. Dont la fille. Partons à sa recherche.