10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 05:52

30 jours au Vietnam. Suffisant, selon moi, pour découvrir les richesses du pays. On peut toujours faire plus il est vrai, mais, contrairement à la Chine, je n’ai pas dû sacrifier certaines régions au profit d’autres.

L’idéal pour visiter le Vietnam c’est l’open-bus ticket. Hanoï-Saïgon, ou son contraire. Le pays est plutôt long, mais la largeur côte-frontière ouest est des plus réduites. Ça facilite la tâche du voyageur.

Les prix sont très limités. Au total, pour ces 30 jours, j’ai dû dépenser aux environs de 500-600€. A ne pas comparer avec une semaine sur la Côte d’Azur (je ferai un point combien ça coûte plus précis pour le Cambodge).

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Commençons par le sujet qui fâche : le top 3 des déceptions

3 Dong Hoi, la météo n’a pas joué en notre faveur et la seule découverte fut la moto

2 Hoi An, surcoté

1 Sapa, minorité pourrie par le tourisme de masse, terrasse de riz limitée… pour ce genre de paysage, choisissez le Yunnan chinois !

 

Le top 3 des satisfactions

3 Hanoï, un charme très français, des lacs et des rues marchandes à n’en plus finir

2 Ha Long Bay, la perle naturelle du pays

1 Saïgon, capitale de la fête, du nouvel an au mariage

 

Le top 3 des expériences

3 La nourriture vietnamienne, avec un plus pour le crocodile et le serpent

2 Les débuts en moto (et ce n’est qu’un début !)

1 La mariage vietnamien, une expérience irremplaçable

 

Le regret : ne pas avoir fait le Vietnam « guerre ». Dien Bien Phu est difficile d’accès, tandis que les tunnels ou la musée de la guerre ont été sacrifiés au profit des fêtes et mariages saïgonais. Un regret donc, mais ça me laisse une porte ouverte si je veux revenir un jour dans le coin !

 

Aussi, cela fait plus de 100 jours que je voyage 24/24, 7/7 avec ma partenaire et elle me supporte on ne peut mieux ! C’est également une belle satisfaction !

 

Le Vietnam fut donc une surprise. Je pensais le pays moins développé, moins peuplé, moins pollué. Je pensais que le Vietnam faisait partie des pays du sud-est asiatique. En réalité, le Vietnam est candidat à la dénomination tigre asiatique, faisant surtout parler sa puissance démographique (90 millions d’habitants).

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 05:30

Après 30 jours au Viêt-Nam (déjà), c’est le temps du départ. Notre visa expire dans deux jours et nous avons devant nous une liste de pays qui m’impressionne toujours. Prochaine étape : le Cambodge.

 

Depuis Cantho, capitale du delta du Mékong où nous étions établis, nous voulons rejoindre Ha Tien pour traverser la frontière. Premier problème, il n’existe pas de bus direct. Nous devons donc passer par Chau Doc (3 heures) pour atteindre notre destination de transit. Second problème les bus Chau Doc-Ha Tien n’existent qu’à 6 et 9 heures du matin. Il est 15 heures… On pourrait passer la frontière à Chau Doc puisque c’est une ville frontalière, mais ça nous compliquerait la tâche de l’autre côté. Pas grave nous allons rester une nuit ici, dans un hôtel voisin de la station de bus.

 

Nous arrivons dans l’hôtel et…mais où est l’ordinateur ? Réponse : toujours dans le bus. Nous nous regardons et commençons un sprint. J’arrive le premier sur place, le bus a disparu. J’essaie de m’expliquer, cherche le bus, un homme me dit de monter à l’arrière de sa moto. Allons-y, c’est peut-être ma chance. J’espère qu’il rattrapera le bus.

Je passe devant Alba qui ne comprend pas trop ce que je fais sur une moto. Elle attend, dix minutes, vingt minutes… Pendant ce temps je suis toujours sur ma moto. Mon chauffeur m’offre une visite du centre-ville, tourne à gauche, à droite. Si j’ai espoir pendant les quinze premières minutes, je désespère ensuite. Il ne sait pas trop où il va, et je me demande s’il n’a pas fait tout cela pour obtenir le salaire d’un aller-retour station de bus-centre ville. L’ordinateur c’est les photos, c’est l’outil de travail d’Alba, le mien, notre connexion Internet, notre lecteur de DVD…oui l’ordinateur est important, même au cours d’un voyage !

Le chauffeur de moto s’arrête, regarde à droite vers…le chauffeur du bus, déjà de retour chez lui. A l’intérieur de sa maison, où je suis invité à entrer, mon bloc-notes et l’ordinateur. A mon retour à l’hôtel, le chauffeur de moto obtient un double-salaire.

 

Nous mangeons pour 17 centimes. Bien. Un cafard passe sous ma chaise. Pas bien. Le prix de l’hôtel est de 3,5€ la chambre. Bien. Les souris/rats hantent les murs. Pas bien.

 

Départ 6 heures le lendemain pour rejoindre Ha Tien. Arrivés dans la ville frontalière, nous étudions les différentes possibilités de passage. Une agence a l’air plutôt sérieuse et nous explique qu’elle s’occupe de tout niveau administratif. Elle propose aussi le trajet Ha Tien-Kampot (de pomme ahah), ville cambodgienne où nous désirons nous rendre. 25$ pour le visa (c’est officiellement 20 à la frontière mais il faut souvent sortir un ou deux dollars pour le garde-frontière) et 11$ pour le trajet (tarif élevé, sans doute trop, mais la concurrence fait défaut dans le coin). Nous sommes avec de nombreux occidentaux qui, à la frontière, perdent patience. Il faut dire que notre chauffeur nous a abandonnés. Nous devons régler les problèmes administratifs et l’attente, plus de 2 heures 30, énerve beaucoup d’entre eux (à l’agence on nous a promis le trajet Ha Tien-Kampot en 1h30 !)P1070199-copie-1.JPG

Nous passons finalement la frontière (je dois montrer mes attestations de vaccin ou payer 1$, j’ai le papier sur moi. Alba n’a pas le papier, elle ne doit pas payer…). Et c’est parti avec notre chauffeur de bus pour 4 kilomètres….le moteur a lâché. Certains demandent déjà à être remboursés pour prendre le taxi, le chauffeur se plaint de devoir passer la nuit ici. Et nous ?? Nous sommes finalement heureux de voir un mini-bus arriver. 1 heure plus tard, nous voici à Kampot. Nous allons à l’hôtel recommandé par différents guides de voyage, c’est complet. Pas grave il y en a un en face...complet ! Après 5 hôtels complets on commence à être inquiet. C’est finalement le sixième hôtel qui sera le bon. Pour 8$ la nuit (4 chacun) nous avons une chambre avec 3 immenses lits. Il y a de la place pour vous ! Vous n’avez qu’à me rejoindre ! En route pour le Cambodge !

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 04:52

Rarement depuis le départ de ce voyage je me suis levé si tôt. 5 heures, ce n’est pas des vacances ! La raison en vaut la peine : une croisière sur le Mékong, le dixième plus grand fleuve du monde avec ses 4909 km. Le fleuve traverse 6 pays (+ le Tibet). 70 millions d’habitants vivent dans son bassin, dont 18 millions rien que pour le delta (55 000 km² !). Le fleuve des neuf dragons abrite aussi des poissons-chats géants (293 kg pour le plus gros !) et des dauphins d’eau douce (menacés d’extinction).

Le prix est de 15$ par personnes, soit l’achat le plus élevé du Viêt-Nam, pour six heures de croisière (ce qui revient à deux euros de l’heure, bien en-dessous du SMIC français…). Nous avons le bateau pour nous et notre propre chauffeur, une femme en l’occurrence.

 

Pourquoi partir si tôt ? Non pas que le fleuve disparaît l’après-midi, mais les marchés oui. Très matinaux ces Vietnamiens. L’idée est aussi de voir le lever du soleil, tout autant d’éviter le soleil de plomb et les coups de soleil (tout au moins en partie, cf. le bras de ma partenaire).

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Cette croisière est clairement un immanquable du Viêt-Nam. La vie des habitants est rythmée par le fleuve, les maisons sont sur l’eau, une femme lave son linge, un homme pêche. L’eau est polluée, c’est même dangereux de s’y baigner (mais les Vietnamiens le font tout de même).

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Les marchés sont étonnants, par forcément très grands, mais très utiles pour la plupart des habitants. Quelques maisons ne sont pas reliées pas la route, ils utilisent leurs bateaux. Les paysages sont splendides, c’est ceux-ci que j’imaginais quand je pensais Asie du sud-est. Nous sommes plusieurs fois bloqués par de la mangrove, il faut ramer (au sens propre et figuré du terme) pour s’en dégager.

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Notre chauffeur nous laisse sur l’île aux fruits. Les bananes et les noix de coco sont à portée de main, tout comme d’autres fruits dont j’ignore le nom (les scientifiques, si vous avez une idée je suis preneur). Nous mangeons sur place, buvons du lait de coco découpé de l’arbre devant nous.P1070150.JPG

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Une croisière c’est aussi romantique.P1070194.JPG

 Une totale satisfaction. Une impression d’au revoir aussi. Le Viêt-Nam est passé vite et nous a dévoilé ses charmes.

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 04:21

Très honnêtement, Saïgon a plus été pour nous une ville de fête qu’une ville de culture ou d’histoire. Nous avons visité la ville en deux heures, à peine le temps d’une marche dans le centre-ville. Le reste de notre temps fut consacré aux activités de Nguyet, notre couchsurfer locale, et notamment à un mariage (j’y reviens).

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Entre Hanoï et Ho Chi Minh (Saïgon est seulement le quartier central de la ville, ainsi que l’ancien nom, mais depuis 1975 et la prise de la ville par l’armée du Nord, la cité a été renommée en l’honneur du père de l’indépendance) grande préférence pour la première au niveau du charme. Ho Chi Minh n’a pas de lacs, l’architecture est loin d’être grandiose, les abords de la rivière sont odorants… mais Ho Chi Minh est une ville d’histoire. Le palais de la réunification, celui qui fut assiégé par les manifestants et les troupes du Nord en 1975. Le musée de la guerre, de l’indépendance ou Ho Chi Minh. L’opéra, le vieux marché. Et partout les drapeaux communistes, partout les portraits d’Ho Chi Minh ou les expositions consacrées au rôle de l’armée et à sa bienfaisance. P1060792.JPG

L’influence française était plus présente au nord, seule la cathédrale Notre-Dame évoque la présence occidentale du siècle dernier.

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L’avantage de couchsurfing, c’est des histoires qui ne peuvent pas arriver ailleurs. Tout d’abord la mère de Nguyet fut une excellente cuisinière. Secondement, Nguyet nous a emmenés à un enterrement de vie de garçon, à savoir celui de son voisin. A peine arrivés sur place que les regards se tournent sur nous : mais que font ces occidentaux ici ? On se le demande aussi, étant donné que la barrière de la langue nous empêche de communiquer avec le reste de l’assemblée, composée essentiellement d’hommes. Pour détendre l’atmosphère, plusieurs d’entre-eux viennent me voir pour me proposer un shot. Vous connaissez ma religion sans alcool, eux pas encore, mais après le vingtième refus ils ont commencé à comprendre. De ce fait ils se sont tournés vers ma partenaire. Le shot était particulièrement costaud, plus fort que de la vodka, et c’est en fait un alcool fait maison.

Puis on nous a envoyés sur l’estrade. Notre mission : chanter. Les Vietnamiens, comme tout Asiatique qui se respecte, sont fans de karaoké. On nous demande quelle chanson on veut. « Imagine » de John Lennon. Seul problème, la musique n’est pas incluse dans l’ordinateur, c’est un Vietnamien qui m’accompagne au piano. Il ne connaît pas l’air et joue sa propre mélodie. Imaginez chanter une chanson sur un air différent : c’est excessivement énervant. Bilan : j’ai assassiné John Lennon une seconde fois. Ma partenaire a enchaîné, avec un peu plus de succès il est vrai (quand on a deux parents musiciens et soi-même chanté dans un groupe, c’est tout de suite plus facile !).

 

Les Vietnamiens sont timides. Ce n’est pas moi qui le dit mais Nguyet. De ce fait, pour les rendre un peu moins timides, nous sommes toujours envoyés en premier sur la piste. Notre mission : danser et inviter d’autres personnes, qui ne peuvent pas refuser. Me voilà transformé en chauffeur de salle d’un enterrement de vie de garçon. Seul souci il n’y a que des mecs, et inviter des garçons à danser n’est pas trop dans mes habitudes. J’ai découvert la danse de la mobylette, en compagnie d’un homme assez âgé qui n’avait plus qu’une jambe, sautillant sur celle-ci à un rythme effréné et remuant les mains à la manière d’un chauffeur de moto en pleine accélération. P1060845.JPG

J’ai aussi découvert que les Vietnamiens, une fois la glace brisée, sont très vite tes amis. Et vas-y qu’on m’embrasse sur la joue, qu’on me tient la main (hum, je deviens méfiant) et surtout que le marié nous invite au mariage, le lendemain.

 

Et nous voici en plein milieu d’un mariage vietnamien. Nous n’avons pas assisté à la cérémonie, nous sommes seulement arrivés en deuxième partie, la première étant consacrée aux personnes un peu plus âgées. Nous sommes attablés avec 8 filles (je pense que les filles et les garçons sont plus ou moins séparés, exception faite de ma partenaire et moi). Une centaine de personnes prennent part au repas, qui se déroule à un rythme effréné. Menu : rouleaux de printemps, crevettes grillées, poisson, poulet-riz, hot pot, gelée. En une heure c’était réglé. Place à la fête ! Et le premier envoyé sur la piste de danse, ne cherchez pas trop loin, oui bibi, qui doit exécuter la danse de la mobylette ! Un mélange de karaoké et de danse s’enchaîne, entre les canettes de bières et un coca-cola vietnamien absolument affreux. Malheureusement il n’y avait que ces deux choix là…alors à chaque reprise lorsque l’on veut me faire boire une bière, j’aspire un peu dans ma paille tout en la mordant. Toute la soirée j’ai officiellement bu le cola local, alors que mon verre n’a pas descendu (au contraire le niveau du cola montait à mesure qu’ils venaient me rajouter des glaçons ! A la fin je refusais, estimant que mon comportement allait finir par être démasqué !)

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A notre départ c’est la séance photo, c’est tout juste si on ne doit pas poser avec l’ensemble du mariage ! Les mariés, logique. Des personnes qui parlaient anglais, sympa. Un bébé, bon, au point où on en est… (pas content le bébé en plus !)

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Alors, même si je regrette un peu l’absence de musée et d’histoire à Saîgon, j’ai franchement adoré ces moments. Au sein de la culture vietnamienne, à danser et faire la fête, Ho Chi Minh restera pour moi la grande étape du Vietnam.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 16:40

Schni Schna Schnappi Schnappi Schnappi Schapp

Ich bin Schnappi das kleine Krokodil !

 

Ne pensez pas que je me suis risqué à être dévoré par un crocodile, c’est plutôt le contraire ! Oui, ma première rencontre avec un crocodile fut culinaire !

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Dans l’assiette, du crocodile et de l’autruche. Préférence pour la seconde, le crocodile étant peu goûtu (je ne suis peut-être pas tombé sur le bon crocodile). Le jus de noix de coco vaut également le détour.

Du coup, au coin de la rue, je n’ai pas acheté le portefeuille en peau de crocodile : on risquerait de m’accuser de vouloir exterminer l’espèce !

 

Deuxième plat original : du serpent. Dans le menu il y avait aussi du rat, mais, bizarrement, ça m’apparaissait moins appétissant !

P1170900.JPGSerpent un peu plus goûtu que le crocodile mais le bilan de ces deux expériences culinaires est clair : vive le bœuf ! (pas le joueur de foot)

 

Une pensée émue pour la bavette à l’échalote-frites de la Bonne Franquette.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 13:52

Cette étrange sensation d’être en avance dans le temps a pris tout son sens le soir du 31 décembre. Alors qu’en 2011 vous étiez sans doute sous la douche, ou en train de vous maquiller (je parle pour les garçons), nous étions déjà en 2012 du coté de Saïgon.

 

Comment fête-t-on la nouvelle année à Saïgon ? De façon un peu différente il est vrai. Tout d’abord la ville, qui doit détenir le record de motocyclettes par habitant, grouille d’un peu partout. Le trafic est on ne peut plus dense et nous avons souvent l’impression lorsque nous traversons la rue d’être confrontés à une armée de motards vietnamiens. A la nuit tombée nous ne pouvons qu’identifier les casques, vision sympa.

 

Avec Nguyet, notre couchsurfer locale, le programme semble chargé. Rencontre de ses ami(e)s, visite nocturne de la ville, verre dans un bar, festival au nom de bière anglaise, fin de la nuit dans un club. Programme chargé, programme optimiste aussi puisque les coûts et les distances nous feront revoir notre copie.

 

Tout d’abord ce festival est l’attraction principale dans la ville. Un immense concert en plein centre-ville regroupant star du pays et pseudo-star américaine (DJ) pour faire monter l’ambiance jusque minuit. Il doit bien y avoir plusieurs centaines de milliers de personnes aux quatre coins de la scène.P1060824.JPG

Puis le traditionnel décompte depuis 10, mais en vietnamien ! Ba, Hai, Mot… Bonne annéeeee ! J’embrasse ma partenaire et je jette un œil au feu d’artifice (bon, nous sommes clairement mal placés et ne voyons rien, mais peu importe). Et puis le DJ au platine met les tubes du moment. Est-ce l’effet de 2012 ? Toujours est-il que les Vietnamiens, plutôt calmes jusque-là, se mettent à sauter et danser dans tous les sens. Ca crie, ça chante. Nous ne sommes pas les derniers à nous y mettre, plutôt les premiers d’ailleurs, ce qui fait beaucoup rire les Vietnamiens et les entraîne également. Plusieurs centaines de milliers de personnes qui sautent en même temps, ce n’est pas tous les jours (ou alors aux concerts de Muse ou de U2).

  Petite déception quand ce jump géant se stoppe après 30 minutes. En 2 temps, 3 mouvements le coin est nettoyé par une armée de balayeurs (parfois le communisme est plus efficace que le capitalisme) et, après un quart d’heure, la route est ouverte, la circulation reprend, l’armée de motos reprend la route.

 

Notez que sur cette carte le Royaume-Uni a déjà disparu de l’Europe, la botte de l’Italie a disparu, la Norvège, la Suède et l’Islande ont cessé d’exister, tout comme la Nouvelle-Zélande. Le Japon aussi, mais je les soupçonne de les avoir ignorés volontairement (depuis les années 30-40, les Nippons n’ont pas très bonne réputation dans toute l’Asie).

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Direction le club Gossip, à quelques 30 minutes de marche. Sur place nous rejoignons un ami suisse (francophone) de Nguyet, un peu éméché, qui fait le salut nazi à Alba quand il apprend qu’elle est allemande (blague récurrente en Asie à chaque fois que ma partenaire annonce sa nationalité : l’Allemagne ? Ah Hitler ! Bon il y a eu Adenauer ou Kohl depuis, mais ça a dû être passé sous silence). Dans le club, outre les basses qui sont 5 fois plus fortes qu’au Kess West (j’ai cru devenir sourd après une chanson), il y a les Européens. Masculins pour la plupart. Eméchés. Se comportant comme des porcs.

Oui, j’ai eu du dégoût pour mes semblables. Les filles étaient des animaux et les techniques d’approche, plutôt respectueuses en Europe, était oubliées. Et vas-y que j’essaie de lécher la joue de la fille qui ne me connaît pas, je danse le sexe en avant, un peu à la manière d’un chien s’excitant sur une jambe. J’ai 55 ans mais je drague une minette de 17. C’est parfois comme ça en Asie, malheureusement, mais cette fois fut vraiment dégoûtante.

 

Après avoir visité la ville dans la journée, je ne donnais pas cher de notre peau en fin de soirée, surtout au niveau des jambes. A 4 heures nous attendons le premier bus. Nous sommes dans la station de bus, en compagnie des travailleurs locaux. Plusieurs personnes dorment apparemment là depuis plusieurs heures. Nous tombons dans un sommeil léger avant d’être réveillés par le doux son du bus. Nous arrivons à notre domicile vers 6 heures. Un nouveau jour se lève sur Saïgon. Que dis-je, une nouvelle année.

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 09:26

Une semaine sans bouger, sans déménager, sans trimballer notre bon vieux sac sur le dos. Une semaine reposante, sans grande activité, si ce n’est la plage et ses cocotiers.

Muiné est une station balnéaire assez cotée, trop selon moi. Nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver une plage non privée (une maladie cette chose-là, qui peut se permettre d’acheter du sable et une partie de mer pour ses propres clients ???).

Muiné c’est surtout le  paradis des kite-surfers. Du vent, des vagues et des prix plutôt attractifs (50$ la journée tout de même). Ce qui transforme une bonne partie du front de mer en un mur de kite-surfers, impénétrable pour les nageurs.

Nous avons choisi de squatter la plage d’un hôtel et sa piscine, sans trop se faire remarquer non plus, étant donné que notre hôtel est de l’autre côté de la route. D’ailleurs la route fait office de frontière entre les riches et les pauvres. De notre côté c’est 10$ la chambre. Du côté du front de mer c’est 60$. Cela vaut le coup de traverser la route chaque matin !

 

Muiné est russe. Les devantures des magasins, les menus des restaurants, les annonces des hôtels, tout est traduit en russe. Quand nous marchons dans la ville, c’est une impression d’Irkoutsk. Pourquoi ? Les Russes non pas besoin de visa. Les Russes sont présents sur place depuis 30 ans, alors que le Viêt-Nam était plutôt fermé aux intérêts occidentaux. L’internationale communiste en quelque sorte. Et puis les Russes ont sacrément froid pendant leur hiver et cherchent le soleil. Quelques Russes ont construits des hôtels, puis des restaurants… ils ont même leur propre pharmacie.P1060338

La grande attraction de Muiné se situe à quelques kilomètres du centre-ville. Les dunes. Pour nous y rendre nous louons une moto à un habitant, pratique courante. Toujours agréable cette liberté de mouvement retrouvé, la possibilité de nous arrêter quand bon nous semble… et la possibilité de nous faire arrêter quand on ne souhaite pas. 4 motos arrêtées par la police locale, dont la nôtre. On nous demande nos papiers, une chance j’ai mon permis sur moi, et Alba a son permis international. Pas de problème pensons-nous.


Perdu. Selon les policiers nous ne pouvons pas conduire une moto au Viêt-Nam. La raison est avancée par un conducteur juste devant nous : « Il faut repasser son permis moto au Viêt-Nam, les policiers refusent les permis internationaux ». J’ignore un peu le droit international mais c’est légal cette pratique ? (question posée aux étudiants de droit passant sur cet article) 160 000 dongs d’amende. Nous ne voulons pas payer, estimant être dans notre plein droit. Les policiers menacent : « on confisque votre véhicule ». Whatttt ??

J’hésite entre les menaces d’appeler l’ambassade ou alors carrément de leur laisser la moto (finalement ce n’est pas la nôtre). Seul souci nous sommes à pied et nous avons les 160 000 dongs sur nous (6€). Après 15 minutes nous craquons et payons l’amende. Nous pouvons reprendre notre moto (oui, apparemment quand tu paies l’amende ton permis devient tout d’un coup valide). A noter que les chauffeurs des autres motos n’avaient carrément pas leur permis sur eux et ont dû payer le même montant que nous…

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Bref, nous sommes énervés quand nous arrivons aux dunes ! Heureusement le spectacle vaut l’amende. 3 types de dunes : blanches, jaunes et rouges. Des oasis au milieu. Un lac de lotus.

Une impression de Semi-Gobi, mais en plus impressionnant. Juste splendide.

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P1060563P1060728Muiné fut donc une étape des plus satisfaisantes (oublions l’épisode police locale). Du repos et des découvertes, de la bonne bouffe et du soleil. Des massages et un Noël. Si vous visitez le Viêt-Nam ce doit être une étape incontournable.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 03:21

Mon cadeau de Noël semblait attractif : un massage du dos dans un institut voisin de notre hôtel. Moi qui n’ai jamais connu de massage professionnel (exception faite d’une copine d’une copine en Espagne), j’attendais cette nouvelle expérience avec une légère excitation.

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Nous entrons dans une pièce où deux lits se font face. Plusieurs fleurs sont posées sur le matelas. Je pense alors à des fleurs de bienvenue, loin de me douter que ce sont plutôt des fleurs pour mes funérailles !

Après avoir laissé le T-Shirt et le short sur le porte manteau, je m’allonge sur le ventre, la tête dans l’espace prévu pour. Je ne vois plus rien, si ce n’est le sol. Je suis confiant, serein, et presque impatient.

 

On enlève la serviette qui était posée le long de mon corps. C’est parti ! Mon masseur commence avec le dos : aïe aïE AIE ! Toutes les cinq secondes une de mes vertèbres fait « crick », ce qui ne ralentit pas la cadence de mon bourreau. A plusieurs reprises, lorsqu’il est dans le bas du dos, du côté des muscles obliques externes de l’abdomen, j’ai l’impression qu’il tente de passer à travers mon corps. Le masseur me monte littéralement dessus afin de donner un peu plus de puissance à ses mouvements. Quand il est dans le haut du dos ma tête s’élève légèrement afin d’éviter l’étranglement et pouvoir respirer un peu d’air frais. Je souffre. Il me frappe les dos à plusieurs reprises.

  

Sur le moment je n’attends qu’une chose, qu’il arrête. Je pense crier, hurler mes petites douleurs à ma partenaire, mais elle, qui subit les mêmes châtiments, ne remue pas les lèvres. Est-ce moi ? Est-ce le masseur ? Après enquête, elle m’avoue à la fin de la séance qu’elle souffrait également mais ne souhaitait pas gâcher mon moment de bonheur avec ce massage.

 

Cadeau empoisonné !  Le masseur continue avec les jambes et les pieds. Ah, enfin un peu de répit !

J’ai parlé trop vite. Au niveau des pieds, il me fait craquer à deux reprises chacun de mes orteils ! Je le regarde avec insistance, l’air de dire « est-ce que moi je te fais craquer les orteils ?? » Il sourit et rigole avec la masseuse de ma partenaire. Pas de pitié chez les bourreaux. Ils frappent nos pieds avec insistance. Nous nous regardons avec un léger sourire.

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Après une heure de torture (mais avec une musique douce), les deux Viêt-Congs quittent les lieux. Nous nous regardons et échangeons sur cette drôle d’expérience. A la sortie, le prix négocié au départ a brusquement doublé, ce qui amène une longue période de négociation, conclue par une Australienne d’origine vietnamienne ayant pris part au débat : « je vous paie la moitié ». Merci madame, mais il ne fallait pas.

 

Nous marchons pour rejoindre l’hôtel. Décontractés. Bien dans notre corps. Finalement, c’était sympa ce massage.

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 09:26

Souviens-toi Noël dernier. Il faisait froid, les arbres étaient nus, ton cœur portait une nouvelle cicatrice.

 

Oui, il y a un an, j’ai fêté Noël chez moi, en famille. J’étais rentré de New York deux bonnes semaines auparavant. Je pensais en baver pour le restant de l’année 2010, et pour l’ensemble de 2011 en fait. Je me souviens bien m’être échappé à deux reprises du repas pour aller me réfugier dans ma chambre.

 

Ce repas me ramenait à une triste réalité : alors que mes deux sœurs avaient leur copain avec elles, voilà que je me retrouvais seul à table. Il fallait recommencer à zéro.

 

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24-25 décembre 2011. Sur une plage du Viêt-Nam, à Mui Ne pour être précis. Nous avons eu beaucoup de mal à entrer dans l’ambiance de Noël. Il faut dire que le soleil a remplacé les nuages, la chaleur le froid, le sable la neige. Pas de père Noël. Pas de sapin. Des palmiers.

Nous sirotons un jus de mangue frais.P1060327

Après plus de cent jours de voyage nous avons ressenti une certaine fatigue. Ironique pour des personnes en vacances. Cependant, à la différence du touriste, nous étions des voyageurs, des backpackers. Toujours notre sac sur le dos, à déménager tous les deux jours, à dormir dans des bus ou dans des trains. Chaque jour des nouvelles découvertes, une ville, un paysage, une population. Une vie de rêve, mais pas forcément reposante. Fatigués physiquement.

 

Fatigue mentale aussi. Chaque jour c’est la lutte pour se faire comprendre. Chaque achat se fait après une longue négociation afin de ne pas payer dix fois le prix de base. Nous étions à la limite, un peu carbonisés. Non, nous ne souhaitons pas être plaints. Juste compris.

 

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Noël aurait pu se faire seul, si je ne l’avais pas rencontrée. Alors j’ai souri en recevant mon cadeau. Il voyage déjà avec moi depuis près de 3 mois.

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 09:01

Pour rejoindre Hoi An, nous avons finalement craqué pour l’open-bus ticket, depuis Hué jusque Saïgon. 23€ avec Hoi An et Mui Né sur la route. La différence entre le bus et le train ? Ça tangue et les lits sont plus (très) petits. 4 heures plus tard nous débarquons finalement dans notre hôtel, 6,50€ la nuit pour une chambre double, petit-déjeuner inclus (buffet à volonté) et piscine. Sunflower.

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Flower peut-être. Sun, c’est présomptueux. La pluie nous suit tout au long du Viêt-Nam (heureusement que la saison des pluies s’est arrêtée en novembre !), rendant les visites un peu moins agréables.

Hoi An, centre-ville classé Unesco, est une petite déception. Très petit, on ne peut plus touristique, et avec un grand point d’intérêt (seulement), un pont japonais du XIIIème siècle, couvert, qui reliait les quartiers chinois et japonais à l’époque moderne. Ce pont est d’ailleurs très délabré vu de l’extérieur. Autre chose ? Un temple avec son guide vietnamien parlant français, nous montrant les résultats des inondations de 2009, 2010 et 2011… Impressionnant.

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Nous flânons le reste de l’après-midi entre les gouttes avant de débuter la saison 7 de How I met your mother (I’m back !).

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Le lendemain, réveil aux aurores pour se diriger vers Mi Son, également classé à l’Unesco (mais je suis méfiant !). Le sanctuaire de Mi Son est un ensemble de temples hindous construits par les Chams, peuplant alors le royaume du Champa, dans le centre et le sud de l’actuel Viêt-Nam (les Vietnamiens habitaient seulement au nord). Depuis les Chams ont perdu plusieurs guerres et ont presque totalement disparu. Restent leurs temples, sérieusement endommagés par les bombes américaines et rackettés par les archéologues français.

Pour nous guider, un fils de Viêt-Cong, qui se définit d’entrée comme communiste. Première question : « y a-t-il des Américains dans le bus ? ». Oui. « Pourquoi avez détruit le site ? ». Visiblement remonté, il en veut aussi au Louvre de conserver dans ses cartons les têtes des statues de plusieurs temples (les plus belles selon lui).

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Le site est prenant. Visiter les temples d’un peuple disparu, ce n’est pas souvent (bientôt les Incas et Mayas espérons !). L’architecture est compliquée, les temples étant composées de briques rouges reliées entre elles par…. ??? Par quoi, question à laquelle personne n’a la réponse actuellement, et qui explique pourquoi les Vietnamiens sont autant embêtés par la conservation du site. Ils ont délégué le travail aux Italiens (qui, niveau ruines et vielles pierres, sont des spécialistes mondiaux). Mais le mélange, sans doute d’origine naturelle, n’a pas encore été trouvé. De ce fait, les Vietnamiens recollent un peu avec du ciment, mais l’effet visuel est désastreux. Pire, le ciment ne vieillit pas très bien dans cette région aussi humide, alors que les pierres d’origine semblent être neuves ! Fort ces Champas !

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L’après-midi est consacré aux achats de Noël pour ma partenaire de voyage (oui, Noël se fêtera aussi de l’autre côté du globe). Mangez bien (mais pas trop) et profitez de vos familles respectives. Au plaisir !

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