16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 07:48
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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 14:37

3 mois de voyage. 3 pays. Une petite quarantaine de lieux découverts. Certains en profondeur, d'autres plus en surface. Mais une impression se dégage : celle d'avoir vu l'Inde. Et de l'avoir un peu comprise. 

2 mois sont insuffisants pour en faire le tour, au moins géographiquement : je n'ai pas mis les pieds dans l'Est ou l'extrême-Nord, l'Inde des montagnes, j'ai traversé les campagnes mais j'en ai à peine effleuré ses habitants... Toutefois, j'ai la chance d'avoir découvert Couchsurfing il y a quelques années, et par là même d'avoir rencontré les habitants de plusieurs continents, pas seulement ceux qui souhaitaient me vendre quelque chose. Avec les quelques défauts de ses avantages (esprit plus occidentalisé, famille souvent plus aisée que la moyenne, etc.).

L'idée de ces quelques lignes, c'est de modérer et de souligner ce que sont deux mois dans un pays aussi grand : beaucoup et pas assez. Je ne suis pas devenu LE spécialiste de l'Inde, mais je peux témoigner de certains de ses aspects, de ses coutumes, de ses originalités. Je pourrais vous dire deux mots de sa nourriture, de son rapport à l'égalité homme/femme, ou à l'environnement. Et quand je parle de l'Inde, je veux dire DES Indes, tant le Sud et le Nord sont différents, tant les grandes villes et les campagnes n'ont pas la même vie, tant les jeunes et les anciens n'ont plus la même culture. C'est le cas dans de nombreux pays, la France comprise, mais c'est sans doute plus fort, plus extrême, dans un pays qui compte 1,2 milliard d'habitants, et où il faudrait rouler 50 heures pour aller du Nord au Sud, et 60 pour aller de l'Ouest à l'Est. L'immensité, c'est l'un des premiers points que je retiens. Car j'ai parcouru ce pays du cap Sud à sa frontière Nord, en train et en bus. "Voir du pays". Cette expression ne m'a jamais paru aussi bien adaptée ! J'ai vu, et c'est grand, c'est immense ! J'ai fait au moins 6 000 kilomètres en bus et en train, à un rythme bien différent du TGV. J'ai eu le temps de bien observer, quoique, à la fin, je regardais moins. C'est aussi ça, de voyager 3 mois.

 

C'est toujours difficile de faire un bilan. J'ai l'impression d'essayer de répondre à cette horrible question qu'on me pose parfois : "alors, c'était comment ?". Grandiose. Extraordinaire. Différent. Très différent. C'est peut-être ça, ce que je retiens le plus. La culture indienne n'est pas la même que la nôtre, à tous les points de vue. Ca semble évident dit comme ça, mais ça l'est encore plus et de manière beaucoup plus forte lorsqu'on le vit. Ce n'est pas que la nourriture ou les vêtements. C'est aussi le rapport aux autres, le rapport à ses parents, le conservatisme réel dans un désordre apparent. Les mariages arrangés, les castes, les signes astrologiques. Oui, aussi. L'Inde, c'est une claque, on m'avait prévenu. Certains ont mal aux joues, et en gardent un mauvais souvenir. De mon côté, je la prends plutôt comme une belle caresse. Oui, la pauvreté existe, mais non, elle ne m'a pas choqué. L'Ethiopie bien plus. Ou la gare de Lille. Oui, c'est sale comparé à nos standards occidentaux. Mais ça évolue, dans le bon sens. Oui les gens peuvent être fatigants, plus encore quand on est une fille. Mais j'ai vu des tas de gonzesses voyager en solo, et aimer ce pays en le disant accueillant et plutôt safe. 

 

Ce que je retiens aussi, c'est vis-à-vis de moi-même : liberté. La Liberté. Ma liberté. Qu'est-ce qu'elle était belle. Comme je la vivais, comme je la ressentais. J'étais libre, chaque matin, d'aller où je voulais. J'ignorais souvent où, d'ailleurs. J'avisais au dernier moment. Je débarquais dans une ville sans savoir où aller, sans savoir où dormir. Certains n'aimeraient pas cette sensation, l'appelleraient incertitude. Je l'appelais mon bonheur. Pas d'obligation. Pas de destination. Je suivais le vent, celui de mes envies, celui des conseils que je récoltais ça et là. Pas de ticket retour. Pas de partenaire de voyage. Cela pourrait être flippant. Cela pourrait être dommageable à la longue. Oui, j'ai eu un coup de blues. Ou deux. Mais qu'importe, ils sont passés très vite. Comme ces 3 mois d'ailleurs. Je n'ai jamais regretté ma décision de partir, comme je n'ai pas regretté ma décision de revenir. J'ai acheté le ticket la veille de mon départ. Plus cher. C'est aussi ça, le prix de la liberté. Et devoir lui dire "au revoir", ou "à bientôt", m'effraie désormais.

Est-ce que ce voyage m'a transformé ? Non. En tout cas, clairement moins que le précédent gros voyage en Asie. J'ai pas mal bourlingué depuis quelques années, j'ai pris aussi un peu d'âge, peut-être même de la maturité (ça reste à prouver). Je pense qu'il m'est de plus en plus difficile d'être choqué, d'être changé, d'être transformé. Je commence à me connaître, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce que je ne supporte plus. Tant physiquement que mentalement. A la fin des 3 mois, je sentais que j'étais fatigué, et j'écoutais autant mon corps que mon esprit. Ma prochaine grande transformation passera par les enfants, plus par un voyage (ou alors sur la Lune pendant 2 ans).

 

Que retenir au niveau des paysages et des lieux découverts ? Je vais fonctionner, comme souvent, par un Top 3, loin d'être exhaustif :

- 1 Le Rajasthan. Ses palais, ses forts, ses villes colorées, son histoire, ses beautés... avec le Taj en bonus.

- 2 Les Annapurnas. Un trek, un guide, la nature, les montagnes, l'air, la grandeur. Respirer.

- 3 Le triangle historique sri lankais (Dambulla, Sigiriya, Polonaruwa). Bouddhas dans des grottes, un caillou majestueux, des ruines découvertes à vélo.

 

Un autre top 3, un peu le vôtre, car ce sont les 3 articles les plus lus du voyage : Pondichery, Taj Mahal, l'Annapurna. Hum hum.

 

Un voyage c'est aussi des rencontres. Des sourires. Des mets. Du goût. Des odeurs. Du bruit. Beaucoup de sensations difficiles à retranscrire par écrit. J'essaierai prochainement avec une petite vidéo, qui sera le point d'orgue de cette belle aventure. Content de l'avoir vécue, et prêt, déjà, à repartir. Mais moins loin, moins longtemps. Lundi, direction l'Europe de l'Est.

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19 mai 2017 5 19 /05 /mai /2017 21:39

Liste d'attente. Je ne sais pas trop à quoi cela correspond, mais je valide. Pour la première fois, je prends mon ticket de train dans la catégorie sleeper, où une banquette est sensée m'être attribuée. Manque de chance pour moi, la liste d'attente ne bougera pas, et je me retrouve... sans siège. Il est 21h à Agra, et le train doit arriver à 8h à Varanasi... Pas très content, limite bougon, je décide de chercher un autre wagon où je pourrais, au moins, me trouver une place assise, quand... le train démarre ! Ni une, ni deux, je saute dans le premier wagon devant moi, le plus bondé.... c'est même difficile de tenir debout ! Je maudis ciel et terre, je repense à mon premier wagon avec nostalgie. Les Indiens se demandent ce que je fous là, avec mon gros sac sur les pieds. Le train ralentit. Je saute en dehors et je repars à l'assaut de mon premier wagon, que je ne retrouve pas. Mais, cette fois, avec de la chance, j'ai une place assise ! Au prix d'une couchette, mais qu'importe ! Et, sur les coups de 2-3 heures du matin, une famille m'ayant pris en pitié m'offre une couchette alors qu'elle s'apprête à descendre. Le train arrivera à Varanasi avec 6 heures de retard. J'ai faim. J'ai soif. Je suis sale. Bref, je suis prêt pour cette ville que l'on m'a plusieurs fois contée comme l'enfer indien, à tel point que j'ai vraiment hésité a venir.

Mon hôtel est dans le coin le plus touristique de la ville, qui est interdit aux voitures (et c'est quand même bien sympa pour le piéton que je suis !). Qu'est-ce qui se cache à Varanasi (ou Bénares, son autre nom) ? Le fleuve sacré, long de 2 510 kilomètres : le Gange.

Varanasi, le dernier voyage

Je longe le cours d'eau à plusieurs reprises au cours de mon séjour (c'est la seule vraie chose à faire ici). Je m'assois notamment près d'un temple plus connu que les autres, le Ghat de Manikarnika, d'où une fumée semble s'échapper. Je reste là plus d'une heure, en essayant de comprendre. Il y a des piles de bois, sur la rive, et dans les bateaux accostés. Ca s'agite. Un corps apparaît sur un brancard, porté par 4 Indiens. Il est déposé sur la pile de bois. Après plusieurs soins, un religieux débute une cérémonie. Il a de la paille ou du foin dans la main, et ça fume. Essaie-t-il de débarrasser cet homme de ses péchés ? C'est la purification du corps. Il remue sa main, une flamme apparaît, et il glisse l'ensemble dans la pile de bois. Le corps s'enflamme.

A Varanasi, il y a deux crématoriums à ciel ouvert. Les cérémonies s'enchaînent, et je peux compter jusqu'à 9 bûchers en même temps. Après plusieurs dizaines de minutes, l'homme est devenu cendre et poussière. Le groupe revient, un vase à la main. Il verse l'eau du Gange pour éteindre les braises. Il jette le vase, et tout le monde s'en va.
Autour, des vaches sont occupées à manger les fleurs de la cérémonie, des boeufs se défient, et il y en a même qui tentent de copuler. Des chiens aboient. Une musique retentit. Une nouvelle cérémonie débute. Le décor est saisissant et représente magnifiquement l'Inde : des traditions ancestrales mélangées à un bordel sacré...

Varanasi, le dernier voyage
Varanasi, le dernier voyage

A Varanasi, il faut faire une croisière sur le Gange. J'opte pour celle de fin de journée, quand le soleil est assez descendu, afin de voir les cérémonies depuis le bateau. Le fleuve est moins sale que ce que j'attendais, même si j'ai côtoyé le corps flottant d'un chien. La ville était 417ème au classement des villes les plus propres d'Inde en 2014, elle est classée 32ème aujourd'hui (ça rassure pas vraiment sur les autres !) De ce fait, je n'ai pas vu ou senti l'apocalypse à Varanasi. J'ai même apprécié ce lieu, malgré la propension des locaux à vouloir me faire prendre toutes sortes de drogues. Si la culture hindoue vous intéresse, c'est le lieu à visiter en Inde, celui du dernier voyage pour les Indiens. C'est d'ailleurs la ville qui accueille le plus grand nombre de pèlerins du pays. Des cérémonies religieuses ont lieu le soir sur les rives du fleuve, avec une grande audience. Je ne m'y sens pas vraiment à ma place. Je quitte cet endroit. Je quitte ce pays. Au revoir, Inde. Et merci.

Varanasi, le dernier voyage
Varanasi, le dernier voyage
Varanasi, le dernier voyage
Varanasi, le dernier voyage
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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 01:36

Il y a eu la Tour Eiffel. Les Pyramides. Big Ben. La tour de Pise. La Statue de la liberté, La Grande Muraille. Les temples d'Angkor. Le Taj Mahal s'ajoute à ma liste des monuments construits par l'homme qui, rien que par le nom, font apparaître une image. J'avais l'impression de déjà connaître le Taj Mahal avant de le voir, pour de vrai. Ce n'était pas le cas des forts ou palais du Rajasthan, de Mysore, ce n'était pas le cas des ruines d'Hampi. La sensation est de ce fait différente : la surprise n'est pas là ; et j'ai l'impression d'entrer dans une image, celle qui était accrochée au mur de ma chambre à Rennes. La photo avait été prise par mon ex-copine finlandaise, et elle a trôné devant moi pendant un an, avant de rejoindre le grenier, où elle doit toujours être posée quelque part. C'est cette photo qui trotte dans mon esprit alors que j'entre dans l'enceinte du palais. Les guides de voyage conseillent de venir aux premières heures de l'aurore ou en fin de journée. J'ai fait exactement l'inverse, puisque je suis la à midi ! La cagnard est là, et je me dis que les Indiens doivent l'être un peu moins. Pas manqué, je suis loin d'être bousculé, et le contre-jour n'existe pas. Et me voici dans ma photo.

Le Taj Mahal

Après les pyramides, voila un nouveau tombeau qui en jette aux vivants. De sorte à devenir immortel ?

Le Taj Mahal
Le Taj Mahal
Le Taj Mahal

Les inscriptions et la blancheur du marbre renvoient la pureté, celle-ci étant amoindrie à l'intérieur par des Indiens on ne peut plus bruyants. Le dedans est austère, et il ne faut pas s'attendre à des merveilles : des pièces blanches et vides, hormis les tombeaux au centre du grand dôme.

Autour du bâtiment principal, une mosquée, un temple et la porte d'entrée, l'ensemble se rejoignant par un haut mur d'enceinte. Au milieu, des petits jardins, fontaines, et autres verdures. Le lieu est agréable.

Le Taj Mahal
Le Taj Mahal
Le Taj Mahal
Le Taj Mahal

La vie à Agra tourne autour du Taj. Certes, il y a bien un beau fort, surtout de l'extérieur, mais c'est à peu près tout.

Le Taj Mahal

Les chauffeurs essaient bien de te vendre le "bébé Taj", mais c'est illusoire : rien n'est comparable au Taj Mahal. Ca sera le plus beau bâtiment de mon voyage indien, ça sera le plus grandiose, le plus "wouah", le plus avec des frissons sur les bras, le plus avec des larmes d'émotion qui te montent au-dessus des narines. Le Taj Mahal, c'est le point où je me dis que j'ai déjà réussi mon voyage.

Le Taj Mahal
Le Taj Mahal
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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 01:39

J'ai hésité avant de me rendre à Jaipur. Ce n'est pourtant pas très loin de Jodhpur (6h de train), et c'était sur ma route. Mais plusieurs personnes en avaient une souvenir contrasté, si bien que j'ai failli faire l'impasse. Et quel dommage ça aurait été !

Jaipur est la capitale du Rajasthan. Loin de Jaisalmer et ses 70 000 habitants, Jaipur rassemble 3 millions d'individus.... pas mal pour une ville fondée en 1727. Forcément, l'ambiance est différente ! Oui, la ville est un peu plus sale que les autres, et ça ne sert pas vraiment à grand chose de déambuler comme dans les autres colorées du Rajasthan. Ici, c'est plutôt la technique du Chinois : tu loues un tuk-tuk et tu fais les visites à la suite. Comme je sors de 3 villes découvertes à pied, ça ne m'a pas dérangé !


J'ai commencé par le quartier rose de la ville (aucun lien avec les quartiers rouges d'autres villes). Pourquoi est-ce rose ? Apparemment, la ville a été peinte pour la visite d'un roi anglais, et le rose serait la couleur de bienvenue ! Bon, pour moi, c'est plutôt un rose très saumoné, pas très loin du orange ! Mais c'est vrai que le centre-ville a une belle allure.

Jaipur l'assiégée

Ce bâtiment au premier plan, c'est le Hawa Mahal, le Palais des vents. Construit en 1799, il s'élève sur 5 étages. Bon, ne nous mentons pas, la façade est juste la plus incroyable que j'ai jamais vue !!!

Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée

Juste à côté, le Jantar Mantar est un observatoire astronomique. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco, car il a été construit entre 1727 et 1733 ! Apparemment, les 17 instruments pourraient encore être utilisés aujourd'hui (même si l'humanité a fait quelques découvertes depuis). Donnant l'heure, la position des planètes, cadran équatorial le plus grand du monde... il y en a pour tous ! Dommage que l'audioguide soit compliqué à suivre (et surtout avec une voix criarde a étrangler un chat).

Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée

Pour une fois, j'ai esquivé le palais de la ville, car il n'était pas compris dans mon ticket groupé (et ce n'est pas le plus impressionnant). J'ai tout de même croisé le Jal Mahal, au milieu d'un lac. Dommage que le petit détail sur la gauche soit là, avec beaucoup d'amis....

Jaipur l'assiégée

Puis, c'est direction le fort d'Amber. Nous sommes ici à une dizaine de kilomètres de Jaipur, et Amber était la ville principale autrefois. Parmi tous les forts du Rajasthan, s'il faut en choisir un, ce serait lui. Le paysage autour, désert, puis un lac, puis deux autres forts au dessus, rend le lieu magistral. 

Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée

Surtout, le fort a ses propres jardins intérieurs, et, du fait de sa taille, on se retrouve souvent seul. Le soleil semble cogner la peinture, et le lieu fait vraiment abandonné en plusieurs endroits.

Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée

Vers la sortie, j'ai pris un tunnel qui passe sous le fort, et qui rejoint à l'intérieur d'un mur de fortifications le fort de Jaigarh. Et ce malgré les singes qui me regardaient de travers (et semblaient lorgner mes lunettes de soleil).

Jaipur l'assiégée
Jaipur l'assiégée

A Jaipur, il y a également possibilité de voir le temple des singes ou de faire une balade en éléphant, mais j'ai esquivé. A noter que dans l'internet café d'où j'écris ce récit, j'ai surpris le patron en train de regarder des vidéos pornos. Et je viens de voir dans l'historique de la veille "homme éjaculant dans un porc"..... d'accord, bon, que dire après ça.... Ah, si, je pars vers le Taj Mahal !

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 03:24

Loin de porter des peaux de bêtes et des plumes, les Indiens ont un look à part : sari pour les femmes, la dhoti ou veshti (le pantalon de Gandhi) pour les hommes. La moustache est à la mode (moi-aussi du coup). Chose amusante : les vieux messieurs se teignent les cheveux... en orange ! Ils m'expliquent que les cheveux blancs, ce n'est pas très joli.... Bon, je veux bien que les goûts et couleurs ne se discutent pas, mais, tout de même, orange pétant, sur la tête ??!

 

Je vous ai déjà expliqué 2-3 choses amusantes/énervantes à propos des Indiens : le non de la tête qui veut dire oui (surtout dans le sud en fait), le fait de pousser pour entrer dans les transports, ou de crier au téléphone. Il y a aussi des choses spécifiques avec moi, le touriste. Déjà, ils ont l'habitude de me faire signe de la main, l'air de dire "viens me voir". Moi, je suis têtu (enfin, en Inde, pas vraiment en France), et je leur dis de venir eux-mêmes. Car, souvent, ils sont tranquillement assis à 200 mètres de moi, et veulent me dire un truc, et ça serait à moi de lever mes fesses ! "Where from ?" est la première question, littéralement "d'où ?", c'est la question de base ! Puis vient "name ?" C'est facile, à chacune de mes conversations, j'ai l'impression de remplir un document administratif ! Surtout que l'enchaînement traditionnel est "married ?". 

Le fait d'être marié est essentiel dans le culture indienne. A tel point que ma réponse a sacrément varié : je suis passé de "non" à "oui" ! Non pas que je me sois marié sur place, mais ça facilite les choses pour échapper au sujet. Car si tu réponds non, c'est l'interrogatoire : "quel âge ?", "pourquoi ?", voir même "homosexuel ?". Les Indiens ont, en grande majorité, des mariages arrangés : ce sont les parents qui décident de ton futur mari ou de ta future femme, avec qui tu dois passer toute ta vie (car il n'est pas question de divorcer, sauf situation extrême). Dans les grandes villes ou dans les couches les plus éduquées, c'est plus diversifié et la société évolue peu à peu vers les "love mariages" (et puis les "love divorces" hum hum).

Grâce à Coucchsurfing, j'ai ainsi rencontré Aneesh, à Kochi. Agé de 32 ans, il était à un mois de se marier, avec une fille qu'il avait vue.... 3 fois. Je tombe sur un garçon comme vous et moi, ayant un peu voyagé en Europe (donc un esprit moins convervateur que la moyenne indienne), et qui flippe. Il ne savait pas s'il avait vraiment envie de se marier, mais il n'avait pas le choix : les 1 000 invités étaient prévenus ! (oui, les mariages indiens c'est quelque chose !). C'est une fille de son village natal qui va devenir sa femme, et ils vivront ensemble toute une vie. La pression de la société est énorme, surtout de la part des parents. Ainsi, ce sont eux qui remplissent ton profil sur les sites de rencontre ! Aneesh m'a montré, c'est une folie ! Ils choisissent pour toi le métier de ta future femme, sa taille, sa couleur de peau (plus c'est clair et mieux c'est...), sa caste, et son signe astrologique (et c'est peut-être le plus important !). Bref, toujours est-il qu'Aneesh m'a invité à son mariage, mais j'étais à 3 000 kilomètres de là (et il est marié aujourd'hui).

 

Au fur et à mesure de la conversation, l'Indien essaie de t'amener...dans son magasin, souvent via une tasse de thé (oui, c'est comme au bled !). D'ailleurs c'est pas vraiment son magasin, mais celui de son oncle, ou de son cousin ! (ils sont en fait à la recherche d'une commission). Une autre demande très importante : "smoke ??". Le haschich est la spécialité de l'Inde du Sud, quand la marijuana serait celle de l'Inde du Nord. Et il y en a partout, et pas que : je refuse régulièrement de la cocaïne, de l'hérïine, du LSD et plus récemment de l'opium !

Les Indiens ont un rapport particulier avec la température ; ils me répètent régulièrement : "il fait chaud", ce à quoi je réponds, "je sais, c'est l'Inde !". Pour eux, pas question de marcher 500 mètres sous 35 degrés. Alors quand je leur explique que je marche toute la journée.... "AC ?", la clim ? Là, c'est une histoire d'amour ; en grand sur les routes, à la télévision, la publicité pour la clim est partout. Personnellement, je n'aime pas trop ça. De ce fait, à choisir entre une chambre avec clim ou ventilo... j'opte sans hésitation pour la seconde, à la grande détresse des locaux. Et pour cause, c'est leur principal argument de vente, avec "wifi gratuit !" Décidément, je suis un mauvais client, moi qui voyage sans ordinateur ou smartphone. Leur dire que je viens de Mercure les surprendrait moins ! Car les Indiens sont fans de What's App, de Facebook et... des selfies. C'est d'ailleurs l'argument de masse dans chaque publicité pour un téléphone : "le meilleur pour les selfies !" (ce sont souvent des blanches dans les pubs...). Personnellement, j'ai envie de décréter le selfie et sa foutue perche grande cause nationale, voir mondiale ! Je refuse souvent les photos d'ailleurs (j'évoque ce sujet prochainement).

Autre incompréhension (question d'éducation), c'est au restaurant. Déjà, le serveur te demande si tu veux le plat que tu commandes en une seule unité.... euh, oui. Quand tu es à plusieurs, les repas arrivent avec un gros délai. Et surtout, ne lâche pas ton couvert 3 secondes, sinon il se jette sur le plat pour te débarrasser ! Bon, après une semaine, j'ai opté pour les couverts pour les plats à base de riz, faut pas déconner non plus ! A noter que l'on ne sert pas d'alcool dans les restaurants, et qu'ils sont souvent végétariens (je ferai un article sur la nourriture un jour).

La religion, majoritairement hindoue, minoritairement musulmane, est très importante. On me dit que c'est l'un des éléments stabilisateurs de la société. Je suis un peu circonspect, à la vue des relations parfois (souvent) difficiles qu'entretient l'Inde avec le Pakistan voisin. On peut parler de haine partagée, et le match de cricket entre les deux pays est sans aucun doute le nouveau grand champ de bataille : interdiction de défaite ! 
Le sport national est donc le cricket (c'est la saison en ce moment, et j'ai fini par comprendre les règles ! et même à aimer ça !), quoique historiquement ce soit le hockey sur gazon. Il y a aussi du polo et du badminton à la télévision (c'est d'ailleurs bizarre de regarder un match de badminton à la télé). Et les Indiens aiment aussi particulièrement... le catch américain (et ça c'est triste !). Ils ne me croient d'ailleurs pas quand je leur dis que c'est un spectacle. Le football est également présent (je peux même voir des matchs de Ligue 1 en direct !) Autre chose, par rapport à la télévision : il y a énormément de publicités, et c'est toujours les mêmes. Tu peux voir une publicité pour un téléphone 70 fois pendant un seul match de cricket (et tu te surprends en train de répéter les phrases tel un robot). J'ai aussi zappé sur les débats politiques.... c'est à qui hurlera le plus fort ! Pour les films, Bollywood a la côte, des séries comiques (quoique bien lourdes) aussi, et les grosses productions hollywoodiennes arrivent jusqu'ici (vous savez, les films avec des gros muscles, des grosses bagarres, des gros effets spéciaux et des tout petits scénarios...).

Voila pour mes quelques observations sur les Indiens. C'est bien sur loin d'être complet, et c'est peut-être un peu réducteur, mais c'est ce qui me saute le plus aux yeux ici.

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 02:00

Je continue ma tournée du Rajasthan coloré avec celle dont j'attendais peut-être le plus au départ : Jodhpur. Faut dire, une ville bleue, ce n'est pas tous les jours ! 

Jodhpur la bleue

Quelle idée de peindre sa maison en bleu ! Mais il y a une explication : le bleu était la couleur des brahmanes, la caste religieuse en Inde. La maison bleue signifiait donc que la maison était celle d'un religieux. Bon, j'ai entendu d'autres explications, comme le fait que le bleu soutient bien la chaleur, qu'il repousse les moustiques ou que la peinture bleue... était la moins chère ! (bizarrement j'ai plutôt tendance à croire celle-là !).

Bon, toute la ville n'est pas bleue, loin de là. Il y a des quartiers spécifiques, et, c'est vrai, la ville est beaucoup plus bleue que les autres ! Néanmoins, j'imaginais ça vraiment bleu partout.

Jodhpur la bleue
Jodhpur la bleue

A Jodphur, il y a un fort qui surplombe la ville.... oui, je sais, c'est la même histoire qu'à Jaisalmer ! Cette fois, le fort de Mehrangarh appartenait à la famille des Rathor, une famille qui s'est alliée avec l'Empire Moghol. 122 mètres de haut, et infranchissable, hormis par la porte principale. Car j'ai essayé de faire le tour, de trouver une autre entrée... rien ! La différence avec Jaisalmer, c'est que le fort n'est plus habité, c'est aujourd'hui un grand musée. Avec l'audio-guide compris dans le prix de mon ticket étudiant, la visite est agréable. J'apprends notamment que la ville fut un grand centre de commerce d'opium (et que la consommation existe encore dans certains villages).

Jodhpur la bleue
Jodhpur la bleue
Jodhpur la bleue
Jodhpur la bleue

Après une balade en centre-ville, je me retrouve sur Internet chez un type qui fait principalement des impressions et des photocopies. Il n'y a qu'un seul ordi, forcément je le gêne ! Mais le type veut que je reste là. 15 minutes plus tard, alors que j'ai fini, il me demande de l'aider à faire une page de publicité pour sa propre entreprise. Puis je tape le CV d'une jeune Indienne. Une journée à Jodhpur et j'avais déjà une proposition d'embauche ! Je suis resté là deux heures, à lui expliquer comment utiliser Wordart et les produits Microsoft.

Jodhpur la bleue

Bon, je ne suis quand même pas ici pour bosser ! Le lendemain, je grimpe vers le "Taj Mahal" local... clairement ils se font plaisir sur la comparaison ! Le Jaswant Thada est un petit palais construit par un maharadja pour la mort de son père. De là, la vue sur le fort est vraiment sympa.

Jodhpur la bleue
Jodhpur la bleue
Jodhpur la bleue

J'ai ensuite pris un tuk-tuk direction le palais, plutôt éloigné. Si d'extérieur il est impressionnant, le musée à l'intérieur n'est vraiment pas terrible.

Jodhpur la bleue

Enfin, et pour une fois, j'ai pris une photo d'un fort la nuit, ça rend pas mal non plus ! 

Jodhpur la bleue

Direction Jaipur, la ville rose ! (aucun rapport avec Toulouse je crois)

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 02:43

Un immense fort surplombe la ville jaune. Et, 90 kilomètres devant, le Pakistan.

Jaisalmer est la ville la plus à l'Ouest de mon périple. Je la rejoins en bus de nuit, où, pour une fois, j'avais une couchette. Quoique j'utiliserais plutôt le terme de cercueil, car je suis en fait dans une mini-cabine quasi insonorisée, entourée par des rideaux de mauvais goût. 1m80 est la taille maximale selon les Indiens, je réalise donc, au cours de la nuit, de très beaux numéros de contorsionniste ; sans les rideaux j'aurais certainement eu le droit à une standing ovation sur les coups de 4 heures du mat' !

La ville est magnifique. Tout d'abord il y a ce fort majestueux, encore habité par près d'un quart de la population, et qui s'apprécie autant de l'extérieur que de l'intérieur. Ce qui m'a fasciné le plus dans cette ville, ce sont les façades, énormément travaillées, sculptées, décorées (et pas seulement dans le fort).

Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert

J'avale les kilomètres le premier jour, malgré les 40 degrés (il faisait 45 degrés il y a 3 jours, je m'estime donc chanceux). Je profite de la quiétude du lac, puis je surplombe la ville sur un petit fort et, enfin, dans un cimetière !

Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert

En plus d'être venteuse et poussiéreuse (sableuse sans doute), Jaisalmer est LA ville des animaux : je n'en ai pas vu autant ailleurs. Des vaches et des chiens, je commence à en avoir l'habitude, des chèvres, bon, des cochons sauvages, ça, c'est nouveau ! Et, tiens, un dromadaire ! Forcément la circulation est sympa ! Je me bats également avec une armée de moustiques au cours de ma dernière nuit, qui fut celle de vomito 2, le retour.

Jaisalmer, fille du désert

Jaisalmer, c'est surtout la porte du désert. Je ne suis pas trop à faire des excursions organisées, mais quand tu réfléchis à "désert" et "40 kilomètres de la frontiere pakistanaise", tu te dis que c'est peut-être la meilleure solution ! Et c'est parti pour un petit safari en dromadaire. C'est ma troisième fois sur ce drôle d'animal (après l'Egypte et la Mongolie), et ça me confirme bien quelque chose  je m'ennuie très vite à monter un animal (évitons les blagues salaces, merci !). Mais ce n'est pas tant pour l'animal que pour les dunes de Sam que je suis venu. Nous sommes dans le désert du Thar, à la frontière (quasi-infranchissable) indo-pakistanaise. Le paysage est magnifique (quand on aime le sable !). Le coucher de soleil est jaune pâle, comme si le désert se reflétait dans l'astre (ce sera le cas tous les jours). Nous passons la nuit sur un lit à même les dunes, observant les millions d'étoiles scintiller (merci l'absence de lune !).

Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert
Jaisalmer, fille du désert

Il est sympa ce voyage.

Quelle gravité ?
Quelle gravité ?

Quelle gravité ?

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2 mai 2017 2 02 /05 /mai /2017 03:28

Je quitte Bombay par la gare de Bandra, le quartier où j'ai passé le plus clair de mon temps. Il est 15h30 lorsque mon train démarre, et il sera 9 heures lorsqu'il arrivera à Udaipur.

C'est mon premier train de nuit dans ce pays. Comme je suis prévoyant, je n'ai pas pris de couchette, mais la seconde classe. Ah, ça, 3 euros pour 1000 bornes, y'a pas de secret ! Qu'importe, j'ai de la lecture jusque minuit, où je commence à somnoler. Enfin, nous commençons.

Udaipur la blanche

Ca ressemble à ça, un train de nuit indien. Vers les 3h, un type me file sa fausse couchette (on peut s'allonger, mais à même les barreaux en fer, car il n'y a pas de matelas) et je dors comme un bébé ! (le confort n'est qu'une habitude..)

Rajasthan bonjour. Ma septième région indienne est la plus connue et la plus mythique (j'ai le droit d'utiliser ce mot là, non ?). Voyons-voir mon projet de voyage (cliquez sur l'image pour mieux voir).

Udaipur la blanche

Ca, c'est une idée. Car ça commence à devenir flou après Jaipur. J'hésite entre foncer vers le nord de l'Inde, ou vers le Taj Mahal, ou Varanasi. Le parcours Taj puis Delhi tient en ce moment la corde.

 

Me voici donc à Udaipur, que l'on m'a recommandé à plusieurs reprises. Tout d'abord un mot sur mon hôtel familial : l'expression est parfaite puisque j'y rencontre la grand-mère, le grand-père, la fille, le fils, un grand-oncle, sa femme, une nièce.... et que tout ce beau monde se réunit dans l'entrée. Je me retrouve souvent embarqué dans les conversations par la fille, une pipelette de première, mais c'est avec plaisir que je rencontre tout ce beau monde.

Udaipur est la ville blanche. Chaque ville de Rajasthan aura sa couleur. Depuis le toit de mon hôtel, j'admire souvent toute cette vie qui se déroule sous mes yeux. Je déambule surtout dans la ville, et je me retrouve rapidement face au lac. Un courant d'air de fraîcheur semble briser les 40 degrés ambiants. Les bâtiments se réfléchissent, et je pourrais facilement passer une journée à boire des jus en rêvassant devant ce spectacle (c'est d'ailleurs exactement ce que j'ai fait !!). 

Udaipur la blanche
Udaipur la blanche
Udaipur la blanche

Le palais de la ville est la visite à ne pas manquer. Les salles s'enchaînent, l'architecture est majestueuse et la vue fantastique. Udaipur a été pendant 1200 ans le joyau de Mewar, un royaume gouverné par la dynastie Sisodia. Forcément, ils ont eu le temps d'agrandir siècles après siècles leur maison. Dommage qu'ils n'aient pas pensé à relever un peu les plafonds, parce qu'hormis être né Wallerand je ne vois pas trop comment on peut rester debout dans la plupart des pièces ! 2h30 dans ce palais, sans vraiment m'attarder.

Udaipur la blanche
Udaipur la blanche
Udaipur la blanche

J'ai ensuite escaladé une petite colline pour voir le coucher de soleil, l'une de mes activités quotidiennes ! Le spectacle est plutôt au rendez-vous ce soir...

Udaipur la blanche
Udaipur la blanche
Udaipur la blanche
Udaipur la blanche

La ville est relaxante (ce qui n'est clairement pas toujours le cas des cités indiennes...). Deux choses à noter en plus. La première, c'est que le coeur touristique de la ville est très différent du reste. La misère se fait sentir, et j'ai eu l'impression d'avoir franchi une frontière intra-muros.

Autre chose, aussi joyeuse, Internet a été banni pendant 3 jours en raison de tensions religieuses entre Hindous et Musulmans. Personne ne semble d'accord sur la raison, puisque j'ai entendu que c'était en raison d'un post sur Facebook d'un musulman insultant des dieux hindous, ou un tweet d'un acteur indien critiquant les muezzins. Mais, hormis la coupure internet, rien à signaler (rien vu, rien entendu de problématique).

Direction le désert...et la frontière pakistanaise muahah !

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1 mai 2017 1 01 /05 /mai /2017 02:40

L'hommage à NTM manquait dans ce blog. Car, si je suis parisien côté football, je suis plutôt marseillais quand il s'agit de rap francais (FF, IAM, 3eme oeil, Psy4 etc.).
Je résume Bombay, ou Mumbai selon son nom officiel depuis deux décennies, par deux nombres. 23. C'est en millions le nombre d'habitants. 2 fois Paris donc. 35. C'est en degrés la température attendue. L'été est bel et bien arrivé en Inde, et je m'attends donc, à la vue de ces deux nombres, à souffrir dans cette trop grosse ville. Et pourtant... (là, je cite Aznavour. Oui, il y en a pour tous les goûts !). Pourtant, j'ai aimé Bombay.

Est-ce que ce fut cette balade le long de la mer d'Arabie ?

Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé

Est-ce que ce furent ses bâtiments historiques, donnant à la ville un côté très british ? (je me sentais parfois à Londres, parfois à Manhattan)

Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé

Est-ce que ce furent les jus de sucre de canne, ma nouvelle passion ? Ou ceux d'orange ? Ou de citron ?

Est-ce que ce furent les grottes d'Elephanta, inscrites au patrimoine mondial et gratuites ce jour-là pour la journée de l'Unesco ?

Bombay, c'est de la bombe bébé

Ou est-ce que ce fut la balade en bateau, pour rejoindre ce lieu ?

Bombay, c'est de la bombe bébé

Est-ce que ce furent les transports en commun, où pousser est devenu le sport national ? Hum, pas sûr. Quoique la gare centrale de Bombay...

Bombay, c'est de la bombe bébé

Ce fut sans doute un peu tout ça. Et Couchsurfing, avec des hôtes indiens géniaux, qui m'ont baladé en soirée, fait découvrir la nourriture de Mumbai, répondant à mes 1 000 questions sur ce pays, et offert des macarons pour mon anniv. Elle compose et chante, lui fait la même chose pour Bollywood. 

Alors, certes, je n'oublie pas les odeurs, la circulation, la foule, la saleté, le métro partagé entre wagons filles et garçons, les inégalités. Car c'est aussi ca Bombay. Un melting-pot de trucs sympas et moins sympas. 3 jours, ça va. Une vie ? C'est mort !

Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
Bombay, c'est de la bombe bébé
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