7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 11:41

Un bus matinal depuis la Catho jusque Lille Flandres, un train jusque Roissy, et deux avions Qatar Airways jusque Addis Abeba.... Je suis parti à 6h, je suis à Addis à 1h du mat' le lendemain. Un long voyage, mais Qatar Airways est vraiment une super compagnie (non, je ne reçois pas d'argent de leur part, mais niveau qualité on est dans le top, surtout le premier avion, un A380 flambant neuf, avec des films pas encore sortis en dvd !). L'aéroport d'Addis c'est déjà l'aventure. Il est une heure, et il y a 500 personnes qui attendent à l'immigration. 450 Éthiopiens. Devant eux, deux guichets d'ouverts (sur les 8 possibles). Forcément les gens s'énervent un peu, surtout lorsque quelqu'un essaie de doubler. Je prends mon visa (48€ pour un mois) et je me lance dans la queue des étrangers. Une grosse heure plus tard, je suis de l'autre côté. La file des Éthiopiens a à peine bougé. Je récupère mon bagage, j'échange quelques euros contre des birr, la monnaie locale (1 euro = 22 birr). Pas de distributeur en vue. Un taxi, une adresse, me voici au bloc 33, comme indiqué par ma Couchsurfer. Je descends du taxi, je marche vers le bloc. Je recherche mon papier où j'avais noté les informations..plus moyen de mettre la main dessus ! Putain, j'ai dû l'oublier dans le taxi ! Bon, j'y vais à la mémoire. Je monte au dernier étage, c'était l'appartement le plus au fond dans l'indication que j'avais. Mais ce n'est pas le bon numéro... je cherche le quinze, je suis au 28... Et merde, je descends un étage, puis deux. Pas de numéro 15. Merde, ma mémoire doit me jouer un tour. Je remonte, suis les indications, et frappe à la porte. Il y a quelqu'un, je me dis que c'est bon, ça bouge. Et puis plus rien. J'attends. Je refrappe. On me parle, dans une langue inconnue. « Valérie ? ». Bon, ça n'a pas l'air d'être elle. J'essaie tant bien que mal de m'excuser (il est deux heures trente du mat' tout de même!), en demandant si une Européenne habite dans le coin. On me répond que non, tout en ne me comprenant pas... Et me voici en plein milieu de la nuit, dehors, à Addis Abeba, sans savoir où dormir. L'aventure...

Je peste contre ma stupidité d'avoir laissé le papier ultra-important avec le numéro de téléphone de ma Couchsurfer, et son adresse. Je m'assois dans les escaliers. Il fait 20 degrés. Je ne vais pas dormir dehors tout de même. Ou alors un hôtel ? Lequel ? Il faut que je trouve un taxi. Pfff, allez, je cherche mon papier. A la lumière de la lune, je refais le chemin en sens inverse. Et miracle parmi les miracles, je retrouve ce fichu papier plié en quatre, au milieu d'un parking...

Bon, ça ne m'avance pas vraiment, puisque j'avais une bonne mémoire. Block 33, appartement 15. qui n'existe pas. Un garde vient vers moi, me demande ce que je fais là. J'obtiens son téléphone, avec lequel je peux appeler ma Couchsurfer... Elle me dit que c'est le block 15, appartement 33. Putain, je suis vraiment un boulet ! Le garde m'amène jusqu'à son appartement, je suis enfin arrivé. Et rassuré. Et fatigué. Je dois me lever dans 3 heures.

 

L'histoire n'est pas totalement terminée. Car j'apprends que ma couchsurfer est en fait venue me chercher à l'aéroport avec un pote. Mais les autorités ont refusé de les laisser entrer. Une heure plus tard, ils sont partis, alors que j'étais sans doute à l'immigration. Et c'est elle qui s'est trompée dans les indications... Bref, je m'en fous maintenant, j'y suis, j'y reste !

 

Premier jour, réveil difficile. J'aurais bien dormi quelques heures de plus, mais ma Couchrsufer, Valérie, et son coloc Mitja, tout deux allemands, partent tôt ce matin pour travailler. Et comme il n'y a pas de clefs... En fait, nouveau miracle une troisième clef existe ! Ça sera pratique pour la suite. Bon, maintenant que je suis réveillé, autant y aller. J'ai rendez-vous au centre français des études éthiopiennes. Le pote de Valérie m'emmène dans le premier bus, puis m'amène jusqu'au second. Le troisième bus est facile à prendre.

Pour le retour ça sera autre chose. J'ai lutté toute la journée pour travailler, mes yeux se fermaient souvent, j'ai dormi sur une chaise au soleil n'en pouvant plus (belle introduction de ma personne auprès des autres chercheurs, je suis arrivé depuis 3 heures que je dors déjà !) et je pars à la fermeture de la bibliothèque, 17H. Je marche jusqu'au second bus, non pas que ça soit cher mais il faut beau et chaud (25°C facile). Je prends mon bus facilement. Le problème, c'est le dernier bus. Je ne sais pas où je dois le prendre. Je suis à un endroit, je demande à chaque fois aux types si c'est le bon, mais ça n'est jamais le cas...

Ah, oui, ceci est l'alphabet local....

Addis Abeba, arrivée compliquée

Oui, forcément c'est la galère pour savoir quel est ton bus. Je me décide à marcher. Une heure plus tard, je ne reconnais rien, j'ai l'impression d'être perdu. Bon, c'est loin d'être une impression, je craque pour un taxi, j'étais à cinq bornes de chez moi ! Tu voulais de l'aventure mon gamin, tu es servi !

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