13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 08:59

L’étape du jour est Cesky Krumlov, une ville du sud de la République Tchèque et sur la route de Vienne, qu’Oleg nous a conseillé alors que nous allions opter pour la ville de Telc. Dès 8h30, un « petit déjeuner » nous attend, et c’est là un des moments marquants de ce tour. On trouve en effet dans notre assiette deux saucisses et de la purée, accompagnés d’une tasse de thé. Le père d’Oleg, concepteur du repas, nous a également mis à disposition des œufs et de la mayonnaise ! Je rappelle aux lecteurs dissipés qu’il est 8h30 du matin. Soit nous avons brusquement passé la porte d’une autre culture, où nos repas du midi se mangent ici le matin (depréférence dotez vous donc d’un appétit du tonnerre dès le lever!), soit le père d’Oleg a très bien compris le message selon lequel nous considérions la nourriture comme quelque chose de sacré, et le but de ce petit déjeuner est littéralement de nous gaver. Quoiqu’il en soit, j’oublie mes considérations gastronomiques et me rue sur le plat concocté par notre hôte, alors que mes deux compagnons peinent à s’y mettre. Soucieux de ne pas brusquer notre maitre de maison qui nous observe manger d’un œil bien soviétique, je prends garde de ne rien laisser dans mon assiette. Finalement, nous restons bien 2h à table à manger et à discuter, et quittons Oleg et son père vers  11h30, après un repas gargantuesque et qui restera gravé dans nos esprits.
En début d’après midi et après une traversée de ces paysages tchèques toujours aussi vides qui bordent les autoroutes, nous touchons au but.

Cesky Krumlov est qualifié de « petite Prague », et on observe effectivement quelques similitudes. Ce village est bourré de charme, même si la nuée de touristes trouble quelque peu la visite. On ne reste que 2h cependant, essayant d’avancer au plus vite vers Vienne. Nous empruntons les départementales tchèques, traversant la campagne. On s’arrête dans une petite épicerie pour acheter du pain et des bananes, en guise de repas, sous les regards étranges de deux locaux qui voient sans doute des français dans ce coin ci pour la première fois ! C’est à partir de ce moment que la logique de survie avec 3€/jour est définitivement entérinée, puisque l’hésitation sur ce point nous a fait passer de périodes d’austérité complète à des craquages notables durant les premiers jours du séjour.
Vers 18h30, la frontière autrichienne passée, on s’arrête aux abords d’un terrain de foot afin d’y trouver de l’eau. On y tâte le ballon jusque 20h, puis allons nous poser à proximité d’un village, dans une sorte de champ, comme à l’accoutumée. Plantage de tente et diner à base de pâtes, comme cela nous arrivera souvent, voilà le descriptif d’une soirée assez commune de notre séjour, alors que demain la grande Vienne nous ouvre ses portes.

 

Lucas

 

Je comparerais le petit-déjeuner du père d'Oleg à la Cène. Nous trois, les apôtres de l'austérité, prenons notre dernier repas. Et on peut dire que nous avons profiter devant l'étendue monumentale de nourriture qui se dressait devant nous. Concernant le choix de Cesky Krumlov, j'avoue avoir été légèrement déçu du sacrifice de Telc, ville classé à l'Unesco dont j'avais entendu la comparaison avec Arras.... Néanmoins Cesky Krumlov à un air de Florence, abordé à un cours d'eau, avec un château possédant des peintures en trompe-l'oeil. Je me rappelle également bien des cinquante millions de chinois et moi, et moi, et moi... Quant au foot, c'est un petit plaisir du jour.

Note personnelle de la journée : 14,5/20

J.R.


Le ptit' déj restera, c'est certain, dans nos mémoires pour longtemps. Cesky Krumlov ou Telc, telle a été la question, et la réponse n'a pas été évidente. La ville est jolie, semblable à celle de la veille, et mon coté « vive la Nature, A bas la ville, A bas la foule de touristes » reprend le dessus. Le regard éberlué de l'épicier restera pour moi mémorable au moment nous comptions combien de bananes nos quelques piécettes restantes nous permettaient d'acheter. Le soir, après le foot et des délires vidéos, nous nous endormons heureux, demain, nous reprendrons la route. Le voyage continue et de nombreuses surprises encore nous attendent.


Romain


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