14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 08:40

Je vous ai parlé deux fois de mon arrière-grand-père, et de son parcours pendant la première guerre mondiale (ici et ici). Le front, les blessures, l'Algérie et une légion d'honneur bien méritée quelques décennies plus tard. J'y avais inclus une photo de lui à la fin de sa vie. Aujourd'hui, c'est avec quelques photos supplémentaires et d'époque que je termine son histoire.

Elie Guilbert, suite et fin, en photos

La première, c'est Élie Guilbert en 1913. Il vient de terminer son service militaire au sein du 148ème d'infanterie (vous pouvez voir le numéro sur son col) à Givet, dans les Ardennes.

Elie Guilbert, suite et fin, en photos

La seconde est ma préférée. Élie Guilbert est en Algérie lors de la seconde partie de la guerre. Il pose ici avec un chèche le 6 septembre 1918. C'est une carte postale qu'il envoie à sa famille. Au verso un petit mot :

« Me voilà en tirailleur ! Pas très bien réussi mais, en bonne santé. Je me fais peur à moi-même tellement j'ai l'air méchant. Bons baisers à tous. »

Elie Guilbert, suite et fin, en photos

sCe qui est assez fou avec cette recherche généalogique, ayant abouti à une quête encore plus poussée pour les soldats de la première guerre mondiale, c'est que je suis entré en contact avec des membres de ma famille que je n'avais jamais rencontrés. Ainsi, ma petite-cousine possédait la photo précédente, mais aussi d'autres, tout aussi intéressantes.

Elie Guilbert, suite et fin, en photos

Jules Guilbert, son grand-frère, de 10 ans plus vieux. Il fait partie du 301ème régiment d'infanterie, constitué en 1914. Ce régiment est décimé en avril 1915 (les survivants sont reversés dans d'autres unités) mais Jules est déjà loin. Il est adjudant dans une compagnie d'instruction à Bergerac. Élie va le rejoindre à la suite d'une blessure. Cette photo est en fait une carte postale. A l'arrière, un petit mot : "Cher oncle et tante, Je profite pour vous envoyer ma photo et en même temps pour vous dire que le métier va toujours bien. J'espère que ma carte vous trouve tous en bonne santé. Je termine en vous embrassant tous de bien loin. Votre neveu."  Il passe au 43ème régiment d'infanterie le 10 janvier 1916. Il est fait prisonnier le 5 mars à la côte du Poivre (au-dessus de Verdun), et est interné à Stuttgart. Il est rapatrié le 14 janvier 1919.

Elie Guilbert, suite et fin, en photos

Ci-dessus, Léon Guilbert. Âgé de 31 ans (!!), il fait partie du 15ème régiment d'infanterie. Après avoir combattu à Morhange et Rozelieures en Moselle, il est tué le 10 novembre 1914 à Bixschoote (au nord d'Ypres), laissant derrière lui trois enfants.
A noter que le dernier frère de la famille, Winocq Guilbert, a commencé sa guerre en 1916 dans le 27 RI avant d'être dans la 8ème section d'infirmiers miliaires, puis dans la 1ère section.

Enfin, je termine avec des civils. A savoir les parents d’Élie Guilbert, Winoc et Héloïse (Clay de son nom de jeune fille), tous deux nés et morts à Moulle (ils posent devant leur maison). Puis sa femme, Rose Dubois, avec qui il se marie en 1920. Ils auront quatre enfants, dont Alexandre Guilbert, mon grand-père.

Elie Guilbert, suite et fin, en photos
Elie Guilbert, suite et fin, en photos
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