8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 09:11

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?

Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur, 
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 05:14

Guy-de-Maupassant-Une-vie-Bel-Ami-Pierre-et-Jean.jpgUne vie, Bel-Ami, Pierre et Jean. 3 romans de Monsieur de Maupassant, plutôt habitué aux nouvelles (Boule-de-suif, Le Horla…). Et 3 histoires qui ont quelques points communs. Le premier, le plus important, c’est l’amour. Les trois personnages principaux des livres tentent de le comprendre, tentent de le rencontrer. Ils vivent tous, à leur façon, quelques temps de bonheur amoureux, trop éphémère. Car le second point commun à ces livres est l’infidélité. Bel-Ami se sert des femmes pour arriver à son but, gravir les échelons de la société. Pierre et Jean apprennent l’infidélité de leur mère et réagissent tout deux différemment (Jean choisit sa mère, Pierre prend la mer). Seule Jeanne, dans Une vie, reste fidèle malgré le comportement de son Julien. Mais elle est de loin la plus malheureuse. Même son fils la pousse à la ruine et aux larmes.

Pour être honnête, je ne suis pas un très grand fan de Maupassant. Le style tout d’abord, un peu trop descriptif à mon goût (et pourtant j’ai apprécié Flaubert, mystère). Je trouve les livres un peu lents, surtout Une vie. Pierre et Jean est peut-être mon préféré, c’est aussi le plus court. Mais il ne se perd pas dans les amourettes comme Bel-Ami peut le faire. Heureusement, la fin de celui-ci m’a laissé un sourire songeur, devant tant d’ambition du personnage. C’est d’ailleurs un point positif des trois livres, la fin, rarement happy ending. Qui vous laisse un goût amer dans la bouche, le goût de la vie pas forcément réussie.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 05:55

Il y a parfois des peintres que l’on reconnaît au simple coup d’œil. C’est commun pour les fans de Picasso ou de Dali de reconnaître une œuvre de leur maître à 45 mètres. Chez moi, Caravage, les frères Le Nain ou George de la Tour sont aisément reconnaissables, autant pour le style du peintre que pour ma connaissance de leurs tableaux. Mais il y en a un que tout le monde peut reconnaitre : Giuseppe Arcimboldo.

Son style : la peinture fruitière !

Tout d’abord les saisons, où le peintre utilise des fruits de chaque saison pour réaliser des portraits.

Arcimboldo PrintempsArcimboldo étéArcimboldo automne

Arcimboldo hiverPrimavera, Estate, Autunno et Inverno (1573), huile sur toile, Louvre, Paris.

 

Ensuite, la plus connue de ses toiles : le portrait de Rodolphe II en Vertumne (1590), huile sur toile, château de Skokloster.Arcimboldo vertumne rodolph II

Au même endroit, vous pourrez également trouver Le bibliothécaire (1562), dans un style tout aussi particulier.Arcimboldo le bibliothécaire

Le feu (1566, huile sur toile), exposé à Vienne. arcimboldo le feu

Enfin, et toujours en Suède, au Nationalmuseum de Stockholm, vous avez Le cuisinier (1570, huile sur toile), un tableau réversible !

arcimboldo le cuisinierarcimboldo le cuisinier 2

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 05:45

Francisco de Goya se situe à la limite historique de la peinture que j’apprécie. Le romantisme espagnol, la fin du XVIIIème et le début du XIXème siècle. L’art abstrait ou le cubisme sont encore ignorés, totalement absents. La peinture a encore une signification, un message compréhensible pour l’ensemble des spectateurs vis-à-vis de la toile en face d’eux.

Tout d’abord je commence avec ce dytique de La Maja vêtue et de La Maja nue. Toutes les deux sont exposées au musée du Prado, et ces deux sœurs jumelles attirent forcément le regard. Un double scandale dans le temps !  La peinture fut dans un premier temps cachée par l’Inquisition (pour obscénité), du fait de la pleine nudité du personnage. Puis les choses ont évolué et la Maja nue fut représentée sur un timbre en 1927, ce qui provoqua un nouveau scandale (le premier nu de la philatélie !).

Goya La maja vêtueGoya La Maja nue

97 cm x 190 cm. Huile sur toile. 1800-3. Musée du Prado, Madrid.

J’ai découvert Goya au palais des Beaux-Arts de Lille. Le titre du tableau est déjà magnifique : Les vieilles, également appelé le Temps. Le temps qui passe, le temps qui a déjà passé pour ces vieilles dames ressemblant à des squelettes. La mort qui arrive, on la sent dans leur visage, on la voit planer au-dessus d’elles. Je me souviens être resté assis pendant de longues minutes en face de ce tableau, subjugué que j’étais par tant de réalisme et par ce message compréhensible de tous : peu importe vos belles robes, peu importe votre volonté de vouloir rester jeunes et coquettes (présence du miroir), la mort finira toujours par arriver.

Goya Les vieilles Le temps

180 cm x 120 cm. Huile sur toile. 1810-12. Musée des Beaux-Arts, Lille.

Quelques années plus tard, j’ai redécouvert Goya par son chef d’œuvre, son tableau le plus connu, le Tres de Mayo.

Tres de Mayo, Goya

266 cm x 345 cm. Huile sur toile. 1814. Musée du Prado, Madrid.

C’était au musée du Prado, et je me souviens de l’effet extraordinaire qu’eut sur moi ce tableau. Une telle intensité dans le regard du centre, l’art de la couleur et de la mise en scène… tout me ramène vers ce visage sensationnel, dont le mélange de peur et de fierté m’emporte littéralement. La position des bras, à la manière du Christ, ajoute un peu de spiritualité à la scène. En l’espace de quelques secondes, ce tableau est devenu mon préféré. Un coup de foudre devant un coup de fusil. Observer les troupes napoléoniennes, qui ne sont que des armes sans visages. Et regarder la pureté des couleurs, le blanc, le jaune, et ce sang, déjà versé, ce sang, qui s’apprête à couler à nouveau. Une œuvre politique majeure. Un exemple pour un certain Picasso.

Goya Saturne dévorant un de ses fils

Je pourrais évoquer le Dos de Mayo. Ou des œuvres un peu plus officielles. Mais je vais rester sur sa période noire, celle que je préfère. Le dernier tableau est Saturne dévorant un de ses fils. Je l’ai également découvert au musée du Prado et je suis resté scotché par cette horreur. C’est une représentation de la mythologie grecque (Saturne pour Chronos chez les Romains) : Saturne veut éviter la prédiction qu’il sera détrôné par l’un de ses fils, il dévore chacun d’eux à leur naissance. Le regard effrayé de Saturne alors qu’il a déjà entamé les deux bras du nouveau-né pourrait presque me faire gerber. Mais c’est là le talent du peintre : avec un regard il provoque chez moi un sentiment.

146 cm x 83 cm. Huile sur toile. 1819-23. Musée du Prado, Madrid.

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 15:58

Bibliothèque bois miel"Contempler sa bibliothèque, c'est rêver qu'on ne saurait mourir avant d'avoir lu tous les livres qui la remplissent". Jacques Attali.

Ca y est, elle est montée ! Fabriquée au sein même de ma chambre, elle accueille désormais les trésors d'Emmaüs, ces livres reliés un peu passés de mode à un prix modéré. Y'a plus qu'à les lire !

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 10:46

Guilin (4)6 mois, déjà, avec ce petit bout de femme à mes côtés,

Cette jolie fille aux cheveux dorés,

Cette Bavaroise aux yeux d’azur,

Avec qui je partage mes aventures.

 

Du notre rencontre dans le Transsibérien

Aux jardins d’été de Pékin

Des plaines de Mongolie

Au fin fond de l’Asie

 

Nous en avons traversé,

Des villes, des pays, un continent entier

Des moments de joie et de peine

Des instants qui remplissent notre vingtaine.

 

Je souhaiterais la remercier

Lui dire tant elle m’a comblé

Trouver des mots justes et pieux

Dans la langue de Goethe.

 

Reste l’avenir incertain

Celui qui en effraie plus d’un

Un futur à construire

Afin de ne pas perdre ton sourire

 

Alors on s’est promis d’essayer

De lutter contre vents et marées

D’ignorer la peur

Du loin des yeux, loin du cœur.

 

Reste ce difficile moment

Qui tous deux nous effraie tant

L’au revoir d’aéroport

L’envol de ton cœur d’or.

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 05:35

J’ai découvert Courbet lors d’un voyage de première (lycée Ribot représente ouech). Nous étions au sein du Musée d’Orsay, magnifique recyclage de l’ancienne gare. Et, devant moi, l’origine du monde.L'origine du monde gustave courbet Adolescent de 17 ans, j’avoue avoir été choqué. La forme, le détail, et tout cela exposé dans l’un des plus grands musées français. A notre retour dans la capitale audomaroise, notre professeur d’histoire-géographie, Madame Dalbert, nous demanda, dans un souci d’éducation artistique, d’écrire une petite page sur une œuvre de notre choix, rencontrée dans les musées visités. Un travail de groupe que j’ai voulu axer sur ce tableau. Mais à 17 ans, la fainéantise est grande, Football Manager occupait la plus grande partie de mon temps disponible et Internet balbutiait encore. J’ai donc fait un joli copier-coller d’un résumé de l’œuvre trouvé sur la toile. Et sans même le lire, je le rendis à ma professeure, mes partenaires me faisant la plus grande confiance.

 

Quelques jours plus tard notre professeur nous explique qu’il faudra refaire le travail. Pourquoi ? Parce que sur le résumé était écrit : « car il faut bien appeler une chatte une chatte » (sic !) Pardonnez-moi la vulgarité de mes écrits mais il faut reconnaître la stupidité de mon comportement.

Bref, j’ai découvert Gustave Courbet. Et je ne l’ai plus lâché.

 

Deux autres de ses tableaux me fascinent. Un enterrement à Ornans. Dans le style réaliste dont Courbet était le chef de file, le tableau représente une scène commune à chaque village.Un enterrement à Ornans Gustave Courbet L’enterrement à Ornans reste cependant un des grands mystères du peintre : qui enterre-t-on ici ? Ou qu’est-ce ? Nous sommes en 1850, la Seconde République est dirigée par Louis-Napoléon Bonaparte. Deux révolutionnaires sont à la droite du cercueil. Enterre-t-on ici la Révolution  de 1848 ? Courbet reste fameux pour son engagement politique, très marqué par le socialisme. Il sera d’ailleurs accusé d’avoir abattu la Colonne Vendôme à Paris lors de la Commune de 1870, et devra la restaurer à ses frais.

Le tableau a suscité la polémique au salon de 1850. Représenter ainsi les gens du peuple dans de telles dimensions (6,68 m x 3,15 m). Des dimensions réservées jusque-là à des scènes religieuses, mythologiques, historiques. Au sacre de Napoléon par David par exemple. La grande bourgeoisie parisienne resta choquée par tant de laids. Mais contrairement à la Révolution de 1848, tuée dans l’œuf par l’avènement de Bonaparte le second, bientôt empereur, la révolution artistique du réalisme n’en est qu’à ses débuts. Au revoir romantisme.

autoportrait-dit-le-desespere-Gustave-Courbet.jpgLe désespéré. Un autoportrait datant de 1843-45. Regardez moi ce visage, regardez moi ce regard. Des yeux vous fixant ainsi. On sent la passion, la fureur, le désespoir, l’incompréhension. C’est mon autoportrait favori (et pourtant j’apprécie Rembrandt), malheureusement conservé dans une collection privée.

 

De Courbet on pourrait encore présenter L’atelier du peintre ou Les cribleuses de blé. Mais je préfère m’arrêter sur ces trois coups de cœur. Mes chefs d’œuvre.

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 05:57

Chaque livre est un voyage. Et chaque voyage mériterait un livre.

J’ai commencé par Amélie Nothomb et Antéchrista (13,5/20). Sympa mais sans plus. L’histoire d’une drôle d’amitié-inimitié entre deux adolescentes que tout oppose.

 

Puis j’ai découvert Marie Nimier, et Les inséparables (16/20). J’ai grandement apprécié. Une amitié sincère. Autobiographique, deux amies que la vie a finalement opposées. Beaucoup d’humour, un peu de larmes, beaucoup d’amour. Petit extrait : « Si tu n’es pas communiste à vingt ans, c’est que tu n’as pas de cœur. Si tu l’es encore à quarante, c’est que tu es con. »

 

Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique (11/20). Peut-être ma déception. J’imaginais voyager à travers le temps, retrouver les paysages de l’Indochine du temps de la colonisation. J’ai trouvé l’ensemble un peu faible, manquant d’envolée, pas d’humour, un rythme lent. J’y ai retrouvé quelques villes traversées, quelques sentiments sur la population, son ennui. Mais j’attendais tellement plus…

 

Daniel Pennac, Aux fruits de la passion (14/20). Mon premier Pennac, et sa fameuse famille Malaussène. Une sorte d’enquête de famille sur la sœur de Benjamin, le boss de la famille, qui décide de se marier. Beaucoup d’humour, du langage cru, et un scénario qui vaut le coup.

 

L’usage du monde, Nicolas Bouvier (17/20). Sur la route de Jack Kerouac. Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne. Et maintenant Nicolas Bouvier. Dans la série les livres qui donnent envie de voyager, celui-ci vaut son pesant d’or. Bouvier quitte la Suisse en voiture en 1953 et souhaite se diriger vers l' Inde. A travers les Balkans, la Turquie, la Perse et l’Afghanistan, une série de détails croustillants, de paysages magnifiques, d’histoires abracadabrantesques que seul le voyageur peut vivre. Je recommande à tous les voyageurs en herbe. Il présente les bons et les mauvais côtés, les grands moments et les grandes galères. Une bible du voyageur.Nicolas Bouvier, l'usage du monde

 

Quelques extraits

 

I shall be gone and live or stay and die. Shakespeare (phrase d’ouverture)

 

Nous avions deux ans devant nous et de l’argent pour quatre mois. Le programme était vague, mais dans de pareilles affaires, l’essentiel est de partir.

 

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne envie de tout planter là.

 

Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.

 

Je pensais aux neufs vies proverbiales du chat, j’avais bien l’impression d’entrer dans la deuxième.

 

Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations.

 

La France peut bien être le cerveau de l’Europe, mais les Balkans en sont le cœur.

 

Le silence, l’espace, peu d’objets et qui nous tenaient tous à cœur. La vertu d’un voyage, c’est de purger la vie avant de la garnir.

 

Si je n’étais pas parvenu à y écrire grand-chose, c’est qu’être heureux prenait tout mon temps.

 

A mon retour, il s’est trouvé beaucoup de gens qui n’étaient pas partis, pour me dire qu’avec un peu de fantaisie et de concentration ils voyagent tout aussi bien le cul sur leur chaise. Je les crois volontiers. Ce sont des forts. Pas moi. J’ai trop besoin de cet appoint concret qu’est le déplacement dans l’espace.

 

Baise la main que tu ne peux mordre et prie qu’elle soit brisée. (proverbe)

 

C’est moi qui conduit mais Dieu est responsable (proverbe, Travvak ‘kalto al Allah)

 

C’est une question d’échelle, dans un paysage pareil, même un cavalier lancé à fond de train aurait l’air d’un fainéant.

 

La santé est comme la richesse, il faut l’avoir dépensé pour l’apercevoir.

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 12:13

Petite fille aux cheveux dorés

Assise à mes côtés

Qu’ai-je donc fait

Pour te voir ainsi pleurer

 

Je souhaiterais tant te voir rire

Partager un sourire

Etre capable de te soutenir

Et plus que tout te voir guérir

 

Perdue dans tes pensées

Tu sembles effrayée

La maladie te posséder

Ton cerveau déconnecté

 

Je te regarde, tu ne me vois pas

Je te parle, tu ne m’entends pas

Je te touche, tu ne le sens pas

Je t’implore, tu ne changes pas

 

Le cerveau est la chance de l’homme

Le cerveau est la malchance de l’homme

Son pire ennemi, son meilleur ami

Le début et la fin de chaque souci

 

Petite fille aux cheveux d’or

Tu me fais peur

Et quand tu t’endors

Eveillée reste ma douleur

 

Est-ce là un mauvais présage

Tant je crains la fin du voyage

Mon cœur risquant de faire naufrage

Ma vie devant tourner une nouvelle page

 

Il restera nos souvenirs

Il restera nos sourires

Il restera le plaisir

De le dire et de l’écrire

 

Petite fille aux cheveux dorés

Sèche tes larmes

Faut plus pleurer

Ne pas en faire un drame

 

Chanceux que nous avons été

Chanceux de s’être rencontrés

Heureux pendant des mois

Heureux grâce à toi

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 10:30

Ils étaient là, plusieurs autour de moi

Fidèles parmi les fidèles

Figurant parmi mes modèles

Ensemble depuis de nombreux mois

 

Mes amis, les meilleurs, les plus proches

Ceux à qui je ne voudrais pas faire de reproches

Mes exemples d’un grand Amour

S’avèrent se transformer en désamour

 

Une épidémie semble s’être installée

Des couples en nombre ont éclaté

Ils sont de plus en plus nombreux

A ne plus être amoureux

 

Meilleurs potes, petite sœur,

Maman ou en ménage

Voici venu le temps des pleurs

Et d’un fond de rage

 

Rappelez-vous qu’avec le temps va, tout s’en va

Que l’on oublie le visage, que l’on oublie la voix

Tout ce que l’on a pu ressentir

Jusqu’à son plus beau sourire

 

Le processus est souvent trop long

Avant de pouvoir dire pour de bon

J’en suis débarrassé

J’ai réussi à me libérer

 

Cependant, regardez-moi

Et rappelez-vous bien

Qu’il y a quelques mois

Je n’étais pas bien

 

Et puis un sourire va apparaître

Et les douleurs vont disparaître

Au moment de l’embrasser

La vie recommencée

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