26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 05:46

Nous attendons beaucoup de Luang Prabang, l’ancienne capitale du royaume laotien, seule ville à être classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour le pays. Tout le monde nous en dit du bien, une atmosphère tranquille, une ville qui vaut le coup d’œil. Et on ne se trompe pas !

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Luang Prabang c’est la deuxième plus grande ville du Laos, avec 103 000 habitants (sic !). Une petite ville donc (on compare toujours avec la Chine !), pleine de charme, une sorte de symbole du Laos. Calme, tranquille, personne ne klaxonne (après 4 mois d’Asie, c’est quelque chose de magique), les gens sont souriants, ont le temps, prennent leur temps. Luang Prabang c’est aussi une nouvelle ville où l’influence française se fait ressentir : les indications, les lieux, l’architecture, les écoles bilingues. La ville la plus française que j’ai vue depuis… Saint-Omer, veille de mon départ !

 

Que faire à Luang Prabang ? Du vélo ! La visite est facile, une petite montée mais ça fait travailler les cuisses. L’ancien palais royal s’est reconverti en musée, magnifique notamment pour ses mosaïques. La ville comporte de nombreux temples, et donc de nombreux moines, souvent jeunes. Chaque jour, à une heure très matinale, une cérémonie a lieu où les moines demandent l’aumône auprès de la population (les photos sont déconseillées mais les moines sont partout, à scruter l'horizon ou à bosser un peu).P1090343P1090549 Pour le coucher de soleil, le temple sur le mont Phusi est parfait (si vous aimez regarder un coucher de soleil à 200). Sinon aux abords du Mékong c’est un peu plus intimiste (et plus beau selon moi, mais les goûts et les couleurs…)

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Au-delà des deux cours d’eau (la rivière Nam Khane et bien sûr le Mékong, éternel en Asie du sud-Est) s’étendent les montagnes (la route depuis Vang Vieng fut d’ailleurs magnifique). Le marché de nuit s’installe peu avant le coucher du soleil, c’est l’occasion de faire de très bonnes affaires.

 

Enfin, et là ce fut une nouveauté, une curiosité, le théâtre de la ville. Une pièce, appelée Le cerf d’or et l’enlèvement de Sida, pour la modique somme de 10€. Tout d’abord nous avons eu le droit à une danse traditionnelle, aux inspirations chinoises, qui nous a mis en appétit. Et puis la pièce…P1090371

Un désastre. Je pense que le théâtre de Tilques était de meilleure qualité. Je rappelle tout d’abord que mes précédents théâtraux étaient Les chiens à Bruay, un spectacle à Canterbury, et puis Paris, Saint-Pétersbourg et New York. Oui, il y avait déjà une certaine qualité.

Mais pour le théâtre au Laos il faut imaginer : un scénario limité, une absence de parole, des chants interprétés par quelqu’un de l’orchestre (après un blanc), une absence de rythme, des costumes de kermesse de village, aucune coordination (notamment pour les danses où quand celui du fond lève la jambe, celui de devant lève le bras) et même des micros défectueux. Heureusement que c’est le deuxième plus grand théâtre du pays ! Bon, ça nous aura permis de rigoler un peu. Si des profs de théâtre passent ici, allez les entraîner, ils sont tout de même très motivés.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 06:54

P1090313.JPGLe Lonely Planet. Le guide du voyageur. Enfin le guide DES voyageurs. Et c’est là le problème. Le guide est tellement répandu, surtout celui ci-dessus, que le voyage en Asie du Sud-Est ressemble de plus en plus à un voyage organisé. Non pas le voyage organisé que l’on imagine : un groupe de retraités dans un bus qui va de ville en ville, non pas pour danser la samba mais pour voir tout ce que le pays peut offrir, dans un temps limité. Non, le voyage organisé Lonely Planet, c'est une multitude de jeunes gens qui se retrouvent aux mêmes endroits au même moment, suivant les conseils de leur guide préféré. Je n’évoque pas les hôtels que le Lonely Planet fait figurer –surabondés, avec des prix réévalués depuis que le nom figure dans le guide-. Je n’évoque pas les restaurants, qui affichent parfois l’inscription Lonely Planet en plus grand que le menu. Non, je parle tout simplement des villes et surtout des villages.

 

Lorsque le Lonely Planet évoque un village perdu au fin fond du Laos, son charme, sa tranquillité… c’en est fini pour lui ! Et pour cause, à peine l’édition parue, une ruée de voyageurs à la recherche d’un magnifique coin perdu vont se ruer sur le lieu. Des hôtels vont se construire en nombre - vive le ciment - et les petits magasins pour habitués se transformer en magasins à touristes. Bilan : le charme et la tranquillité ont disparu, les touristes sont arrivés, les prix ont augmenté. Nous en avons eu la fâcheuse expérience avec Sapa, soit disant un endroit magnifique pour rencontrer les minorités du Nord du Vietnam. Bilan : un touriste pour un habitant. Et surtout, les populations issues des minorités sont devenues tellement habituées aux touristes qu’elles agissent différemment. Très souvent de vieilles femmes s’accrochaient à mon bras pour essayer de me vendre un bracelet, un vêtement ou une boîte « issue de leur minorité ». Touristifié. Maladie répandue.

 

Ce qui était une idée de génie au départ est devenue une plaie, un danger. Les restaurants ou les hôtels donneraient père et mère pour figurer dans le guide mythique. Au contraire, ceux qui n’y figurent pas, ou qui n’y figurent plus, voient leur nombre de visiteurs diminuer, sans avoir pourtant changé quoi que ce soit. Ici, au Laos, je suis dans un hôtel qui affiche 70-80 000 kips sur le Lonely Planet. Nous payons 100 000 kips. Nous avons vu en Chine un restaurant qui affichait sur sa devanture : « nous ne sommes pas dans le Lonely Planet mais nous faisons également de la bonne nourriture ! ». Nous avons rigolé et sommes entrés.

Avant-hier nous voulions voir un coucher de soleil « renommé » pour le Lonely Planet. Résultat ? Ca !

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Romantique n’est-ce pas ?

Le gros problème du Lonely Planet, surtout celui qui figure sur la photo, c’est son nombre d’exemplaires. Nous avons vu une voyageur sur deux se balader avec ce guide. Certains lui ont donné un surnom : « le banana-pancake Lonely Planet ». Car, dans l’ensemble des villes et villages cités par le guide nous retrouvons des crêpes à la banane, spécialement pour les touristes.

 

L’augmentation, ou plutôt l’explosion du tourisme me fait un peu peur. Peur de voir changer les lieux cités dans ces guides, peur surtout que la mentalité des locaux n'évolue, qu’ils ne voient dans l’Occidental qu’un portefeuille sur pattes. J’ai souvent l’impression que c’est déjà le cas.

De temps en temps j’ai bien envie de foutre le guide dans une poubelle, et de voyager un peu au hasard. Au risque de manquer les plus beaux monuments, les plus belles villes. Au risque de rencontrer des locaux peu habitués aux Occidentaux. Avec la chance de faire plus de découvertes, de s’immiscer pleinement dans la culture et dans le pays. Avec le risque de la barrière de la langue, qui gêne après quelques heures, quelques jours.

 

Tout ça, c’est sans doute un peu d’égoïsme. Nous voudrions souvent être seuls dans un coin paradisiaque. Etre les seuls Occidentaux dans un village isolé, à discuter avec une minorité. Mais le paradis il faut savoir le partager.

 

Partager. Voyager. Et créer mon propre guide. Un peu ce blog. Beaucoup pour vous.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 05:17

P1090309Ma partenaire a quelques soucis de santé depuis plusieurs jours, ce qui restreint considérablement nos visites touristiques, mais ce qui nous permet de visiter un endroit jusque-là inconnu : un cabinet de médecin au Laos (Luang Prabang)

 

Nous avons longtemps hésité avec l’hôpital, ne sachant que penser du niveau de la médecine généraliste dans ce pays plutôt pauvre. Mais un couple d’Allemands résidant sur place nous a conseillé une dame pas trop loin de chez nous qui, en plus de travailler à l’hôpital, reçoit des patients en fin d’après-midi. Attention cependant, « elle parle mieux français qu’anglais ».

 

Oui, première information importante, la médecine au Laos, tout comme au Cambodge, est enseignée en français. La langue de Molière est implantée dans les administrations, dans les écoles (en recul) et donc chez les médecins. Le docteur qui nous reçoit a d’ailleurs effectué au moins un semestre à Bordeaux II (elle a le diplôme bien en évidence).

 

Premier enseignement : la salle d’attente du médecin est universelle. Différence avec la France, nous devons prendre un numéro à l’entrée (tu sais au moins combien de personnes sont devant toi). Nous avons le numéro 13 (chance ou malchance), le numéro 9 doit être devant madame le docteur (doctoresse serait à bannir et la docteure n’est pas reconnue par la langue française, langage compliqué).

 

Pour patienter, il y a les fameux magazines de salles d’attente, vous savez, ceux qui en France datent d’il y a plusieurs années (avec parfois des numéros collectors datant des années 90). Rassurez-vous c’est pareil au Laos. J’ai opté pour un magazine de janvier 2006 (6 ans déjà) sur les voyages au Laos.

 

Je décide de me peser pour passer le temps et j’ai presqu’une attaque quand je vois écrit 57 (bon madame le docteur me dit qu’il peut y avoir un kilo d’erreur, j’espère qu’il y en au moins 2 ou 3, puisque c’est la même chose pour ma partenaire (qui ne mange pas régulièrement depuis 3 jours, ceci explique sans doute cela)).

 

Chose intéressante, madame le docteur n’a pas à proprement parler un cabinet. Tout ce qu’elle exécute est visible depuis la salle d’attente. Heureusement qu’elle ne demande pas au patient de se déshabiller ! (bon l’ensemble de la salle d’attente doit être plongé dans le journal du 3 mai 2007 et n’y prêterait sans doute pas attention)

 

Finalement, - nous donnons notre carte vitale (non je déconne, elle ne fonctionne pas non plus ici) - ça a coûté 30€, une somme rondelette pour ce pays, mais madame le docteur fait aussi pharmacienne (y’a pas loin à aller) et offre un traitement sur 3 jours à ma partenaire qui se sent déjà mieux en sortant. Fort ces médecins ! Même au Laos.

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 12:13

Petite fille aux cheveux dorés

Assise à mes côtés

Qu’ai-je donc fait

Pour te voir ainsi pleurer

 

Je souhaiterais tant te voir rire

Partager un sourire

Etre capable de te soutenir

Et plus que tout te voir guérir

 

Perdue dans tes pensées

Tu sembles effrayée

La maladie te posséder

Ton cerveau déconnecté

 

Je te regarde, tu ne me vois pas

Je te parle, tu ne m’entends pas

Je te touche, tu ne le sens pas

Je t’implore, tu ne changes pas

 

Le cerveau est la chance de l’homme

Le cerveau est la malchance de l’homme

Son pire ennemi, son meilleur ami

Le début et la fin de chaque souci

 

Petite fille aux cheveux d’or

Tu me fais peur

Et quand tu t’endors

Eveillée reste ma douleur

 

Est-ce là un mauvais présage

Tant je crains la fin du voyage

Mon cœur risquant de faire naufrage

Ma vie devant tourner une nouvelle page

 

Il restera nos souvenirs

Il restera nos sourires

Il restera le plaisir

De le dire et de l’écrire

 

Petite fille aux cheveux dorés

Sèche tes larmes

Faut plus pleurer

Ne pas en faire un drame

 

Chanceux que nous avons été

Chanceux de s’être rencontrés

Heureux pendant des mois

Heureux grâce à toi

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 14:17

Par quoi commencer ? Une semaine passée ici et difficile de démêler exactement tout ce qui s’est déroulé, comment on en est arrivé là, pourquoi.

 

Pourquoi Vang Vieng ? La ville nous a été présentée comme le lieu pour faire la fête au Laos. Ce qui est reconnu ici, c’est le tubing. Qu’est-ce que le tubing à Vang Vieng ? Tu es dans une bouée gonflable, tu descends au fil de l’eau. Piège : tous les 10 mètres il y a un bar. Logiquement, c’est possible de faire la descente en 3 heures, sans s’arrêter. En comptant nos arrêts, nous avons fait 3 bars. Les 3 premiers. Oui côté tubing on a peu pratiqué !P1090271P1090272

Qui est là ? Jeunes Australiens après leur graduation, Européens en manque de sensations, qui s’offrent quelques mois de périple et décident de s’accorder deux jours de fête. Des Canadiens aussi, surtout, en voyage organisé. 30 Canadiens aux alentours de 25 ans, tous en rouge. La red army, que nous allons accompagner pendant ces quelques heures.

P1090268 L’idée du tubing est sympa, une journée c’est à faire. Bon, une semaine c’est compliqué. Boire et danser, avec des inconnus, c’est sympa une journée. Bon, une semaine, ça l’est moins.

 

Comment on s’est retrouvé bloqué ici ? La faute à une pizza.

 

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Happy pizza. Une pizza heureuse, ou qui doit vous rendre heureux. Une pizza aux effets non escomptés.

Je ne craignais pas vraiment la marijuana, à la différence des champignons ou de l’opium (bienvenue dans le triangle d’or !). J’ai fait une erreur. Enfin, non, nous avons fait une erreur.

 

Quels sont les effets d’une happy pizza ? Ma partenaire s’est transformée en canard. De mon côté, après un petit fou rire et avoir parlé comme un robot, j’ai dormi. Près de 35 heures.

Je me souviens m’être levé (avec la plus grande difficulté) pour aller dans la salle de bain, de m’y être réveillé, et d’avoir mangé, avec douleur, une crêpe que ma partenaire a eu le courage d’aller chercher. Je me souviens donc de deux minutes sur les 1440 que comptait ma journée. Triste. Une putain de drogue.

 

Au départ nous avions notre bus prévu le lendemain matin de l’happy pizza. Nous l’avons donc manqué, ainsi que le bus du lendemain. Aujourd’hui les effets sont minuscules de mon côté (bon, on est 72 heures après la pizza) mais ma partenaire est encore malade.

 

Résolution n°7 : plus de marijuana en 2012.

Résolution n°8 : plus d’happy pizza en 2012-99

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Bon sinon Vang Vieng c’est aussi :

-          L’endroit où tu peux regarder la série Friends H-24 (quasiment sur tous les écrans des restaurants)

-          Le seul endroit sur terre où les gens bourrés peuvent jouer avec le feu (et avec leur vie)P1090291

-          L’endroit où lorsqu’on te propose des champignons sur ta crêpe, il faut dire non

-          La seule ville du Laos où les filles se trimballent en bikini dans la rue

-          La seule ville du Laos où nous avons vu un Anglais nu souhaitant se battre

-          40 vendeurs de crêpes dans la même rue

-          Des paysages magnifiquesP1090300

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 10:30

Ils étaient là, plusieurs autour de moi

Fidèles parmi les fidèles

Figurant parmi mes modèles

Ensemble depuis de nombreux mois

 

Mes amis, les meilleurs, les plus proches

Ceux à qui je ne voudrais pas faire de reproches

Mes exemples d’un grand Amour

S’avèrent se transformer en désamour

 

Une épidémie semble s’être installée

Des couples en nombre ont éclaté

Ils sont de plus en plus nombreux

A ne plus être amoureux

 

Meilleurs potes, petite sœur,

Maman ou en ménage

Voici venu le temps des pleurs

Et d’un fond de rage

 

Rappelez-vous qu’avec le temps va, tout s’en va

Que l’on oublie le visage, que l’on oublie la voix

Tout ce que l’on a pu ressentir

Jusqu’à son plus beau sourire

 

Le processus est souvent trop long

Avant de pouvoir dire pour de bon

J’en suis débarrassé

J’ai réussi à me libérer

 

Cependant, regardez-moi

Et rappelez-vous bien

Qu’il y a quelques mois

Je n’étais pas bien

 

Et puis un sourire va apparaître

Et les douleurs vont disparaître

Au moment de l’embrasser

La vie recommencée

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 10:40

Paris-Qatar-Leonardo-Ancelotti.jpg1 Je suis en tour du monde

2 Le club a été racheté par des Qataris pour servir de vitrine à leur pays

3 Les Supras Auteuil ne sont plus

4 Le stade accueille des spectateurs et non plus des supporters

5 Parce qu’avec les 43 millions d’euros de Pastore, je rachète Montpellier

6 Contre Nice, sur les 11 joueurs, 9 n’étaient pas au club l’année dernière

7 A chaque victoire, on dit que l’argent paie

8 110 millions d’euro de dépenses en achats de joueurs de football. C’est la même somme que l’Union Européenne a offert à l’Ukraine pour isoler le réacteur de Tchernobyl au mois d’août.

9 Parce que licencier son entraîneur alors que le club est en tête du championnat, c’est un scandale

10 Parce que je ne reconnais plus mon club. Le PSG ne me fait plus rêver.

 

Premier et même pas fier. J’préférais quand on prenait 4-0 à Grenoble.

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 11:25

Fin du Laos à moto, début du Laos à vélo ! Et pas n’importe où, puisque nous sommes dans la capitale du pays.

 

La première chose qui étonne à Vientiane, c’est la hauteur de la ville. Ou plus exactement l’absence de hauteur. Les plus hauts immeubles ont 3, 4 étages maximum. Beaucoup de maisons ressemblent à ce que nous avons vu dans les autres villes du pays. Le premier supermarché est en construction. L’impression était que nous n’étions pas dans une capitale. Vientiane héberge 700 000 habitants (la plus petite capitale d’Asie du Sud-Est), pour vous donner une idée c’est moins que l’agglomération lilloise.

 

Vientiane c’est la ville la plus française que nous avons rencontrée depuis Hanoï. La colonisation française a toujours de nombreuses traces visibles. Premièrement, l’ensemble des panneaux de rues sont traduits en français. L’esthétique et l’architecture sont françaises. Les ministères, les écoles, toutes les institutions publiques en général sont indiquées en français (ça tombe bien parce que le laotien est tout simplement impossible à déchiffrer !)

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Même les monuments que l’on visite ! Le Patouxai par exemple.

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Un air d’Arc de Triomphe n’est-ce pas ? (ok, le toit fait plus chinois !) Le monument est situé à l’extrémité de ce que les Laotiens appellent leurs Champs-Elysées (tout ce que nous avons visité était situé dans cette zone). C’est en hommage aux victimes des guerres au Laos (le pays détient le record de bombes tombées sur son sol par habitant). Anecdote, le Patouxai a été terminé avec du ciment que les Américains avaient donné pour la construction de l’aéroport ! Vu d’en haut, on peut vraiment apprécier la ville à 360°.

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Vientiane c’est aussi une foule de monuments religieux (cette fois, pas d’influence française). Le Vat Sisakhet, Tham Dam (un stupa), et surtout Phat That Luang, symbole du pays et du bouddhisme. On le retrouve notamment sur les armoiries ou les billets de banque. La couleur, entièrement dorée, donne l’impression d’être dans la caverne d’Ali Baba.

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Après un petit détour par le marché (où les Ray Ban ou autres sacs Chanel se négocient à 2€), ce fut le retour vers le Mékong. Sur la route on croise quelqu’un à moto qui nous fait des grands signes. Un mec de Muiné, Vietnam. Le monde est voyageur et finalement assez petit en Asie du Sud-Est (maudit Lonely Planet ! mais j’y reviendrai)

Le coucher du soleil est le moment idéal. De l’autre côté du Mékong, un nouveau drapeau : celui de la Thaïlande, que nous rencontrerons bientôt. Beaucoup de Laotiens sont présents, certains se baignent (tout habillés, comme à l’accoutumée), puis ont très froid (comme à l’accoutumée !)

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Ce que je retiens surtout de Vientiane, c’est une atmosphère. Loin des très grandes capitales européennes ou asiatiques que nous avons visitées jusque maintenant. Calme, tranquille, sereine. A la manière du Laos et des Laotiens dans leur ensemble.

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 06:00

Jour 3/4

 

La deuxième partie du loop est renommée pour la tranche Laksao-Tha Lang (le terme tranchée correspond mieux). Une route. Non, c’est une insulte au mot route. Chemin non plus, voie pavée à moitié. Un truc. Oui, voilà, un truc où les motos et voitures sont censées rouler. Des pierres il y en a. Mais s’il n’y avait que ça… Des trous, il y en a. Mais s’il n’y avait que ça… Du sable il y en a…. Oui, le mélange de tout ça et vous obtenez la pire route que j’ai rencontrée dans ma vie. 60 kilomètres, 3 bonnes heures. Imaginez un peu que l’on vous fesse avec une pelle pendant 3 heures, tout en vous demandant de rester concentré, sinon il y a risque de chute (et chute il y a eu, sans grande conséquence heureusement puisque la vitesse lente et les fougères qui nous ont gentiment accueillies ont permis d’éviter un drame).P1180348.JPG

Un cauchemar pour le conducteur (moi), je n’ai pas levé la tête pendant le périple et parler du paysage serait un récit automobile (tourne à gauche, gros trou à droite, voie de droite bouchée par le sable, gauche, droite, plus vite, moins vite, attention, cailloux, gros cailloux, trous… et ainsi de suite)

 

Bon, heureusement nous avons fait quelques poses. Le temps d’apprécier un bus dans le fossé (5 minutes avant et c’était pour nous). Le temps d’apprécier une forêt d’arbres morts sur plusieurs kilomètres (la nature est bizarre parfois). Le temps pour ma partenaire de voir le coucher du soleil.

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Après une telle journée, c’est une joie d’arriver à l’hôtel Sabaidee (bonjour en laotien, on nous le répète à tous les coins de rue). Problème, il n’y a plus de bungalow disponible.

Pas grave nous dit le patron, aimez-vous le camping ?

Personnellement, après une journée de fessée, j’apprécierais beaucoup un lit.

Pas d’inquiétude, ce sera gratuit !

Le radin qui est en moi dit banco avant que le matérialiste n’ait le temps de réagir.

Et c’est ainsi que l’équipe de l’hôtel Sabaidee nous transforme une hutte. Moustiquaire, deux couvertures (il fait près de 20°C la nuit, pas de soucis de ce côté-là). Pour la douche, on peut prendre celle dans la chambre du patron ! Si vous le dites !

Du côté du service ce fut le top. J’apprends un peu plus tard que le patron parle français, et qu’il y a un terrain de pétanque derrière le restaurant. Et c’est ainsi que le lendemain, pendant le petit-déjeuner, je me retrouve à jouer à la pétanque au milieu de nulle part avec deux Laotiens ! (introduction pendant la colonisation française, 3ème sport du pays !)

 

Jour 4/4

 

Après 20 kilomètres de poudreuse jusque Nakai, on retrouve enfin le goudron, à notre plus grande joie. La vie à moto paraît tellement facile sur du goudron !

Du coup, je relève un peu la tête pour apprécier les paysages. Les karsts sont splendides, la nature laotienne bat à pleine couture le Cambodge et le Vietnam. P1180345.JPG

On décide de prendre une route sur la droite. On se retrouve dans un village totalement isolé. Les enfants se rassemblent autour de nous, nous poursuivent. Les adultes nous regardent d’un air surpris. Si nous n’étions pas les premiers touristes qu’ils ont vu dans leur vie, nous n’en étions pas loin !

 

La route n°12 offre les plus belles vues. Il y a des caves à visiter, des cascades à découvrir. Ayant déjà fait les deux récemment, nous optons pour la baignade en rivière, toujours aussi agréable.

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Le bilan du loop autour de Tha Khek ? La meilleure façon de découvrir les campagnes du Laos. La moto offre la liberté, les paysages, les populations. Et même si la route fut parfois éprouvante, nous avons maintenant le sourire. L’impression d’avoir été pleinement dans le pays, de l’avoir déjà découvert en grande partie. Et l’impression d’apprécier à sa juste valeur le Laos et les Laotiens.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 16:23

A Tha Khek, en plein milieu du Laos, c’est le loop ! Qu’est-ce que le loop ? Un circuit de 400 kilomètres qui vous fait découvrir l’ensemble du centre du Laos. Possibilité de faire ce tour en 3 jours (mais difficile), 4 ou 7, c’est selon le temps disponible. Comment faire le loop ? A moto bien sûr ! (oui, je vais bientôt être prêt à faire les Fraggles ! / blague audomaroise).

 

On bénéficiait de la même carte que l’ensemble des routards.carte-loop-tah-khek-map.JPG

La moto nous a coûté 65 000 kips par jours (6,5€), c’est sans doute possible d’en avoir à 60 000. Une moto manuelle, encore, et surtout sans compteur (l’aiguille ne bougeait plus). Pas trop de souci pour la vitesse (on suit plus ou moins le trafic), mais c’est problématique pour l’essence (réservoir de 3 litres, un plein tous les 100 kilomètres environ, 3,3 €).

 

Jour 1/4

 

Le début du loop est un peu ennuyeux (grosse route n°13, pas grand-chose à voir), mais après Vieng Kham, sur la 8A, les yeux sont grands ouverts. Le centre du Laos, c’est des paysages extraordinaires. En plus de Tham Kong Lo Cave (article précédent), ce sont des karsts, des collines verdoyantes, des montagnes. Un paysage qui nous a plusieurs fois rappelé Guilin. Les cours d’eau se frayent un chemin... des scènes de carte postale. Le coucher de soleil juste avant Kuon Kham vaut son pesant d’or. J’ignorais que cette zone était autant accidentée, une belle surprise.P1180220.JPG

 

Jour 2/4

 

Après une nuit à Kuon Kham, ce fut le départ vers la cave. De l’autre côté, nous rejoignons le village de Natane pour dormir chez l’habitant (homestay). Le village fut isolé jusqu’il y a peu (l’électricité est arrivée en 2010) et ce fut clairement une expérience enrichissante, à défaut d’être agréable.

 

Explication. Des touristes dorment fréquemment sur place. Les habitants sont déjà un peu trop habitués     aux Occidentaux en recherche de sensations fortes et de vie locale. Habitués à l’argent facile, ils ne font plus vraiment l’effort de bien les accueillir. On s’est longtemps demandé si on ne dérangeait pas, tant les habitants ne se battaient pas pour nous accueillir (ce fut finalement la 3ème maison où nous fumes amenés qui fut la bonne). La vie des locaux est différente de la nôtre : plusieurs générations cohabitent sous le même toit, nous dormons dans le salon, on nous sert la nourriture avec les doigts (j’ai eu le droit à ma première soupe de nuddle en sachet, après avoir réussi à éviter cette plaie chimique tout au long de la Chine et du Vietnam…).

Ce soir c’est un festival bouddhiste, on fête la naissance du nouveau Bouddha (j’ai cherché le berceau en vain). Nous étions les seuls Occidentaux sur place, l’occasion de voir comment se déroule un festival bouddhiste… C’est long, très long ! Toute la nuit en fait. Les hommes boivent et prient, les femmes prient et chantent, les enfants jouent.P1180261.JPG

 

On peut mettre un billet et un Bouddha électronique tente de lire dans votre avenir (bizarre cette croyance !)P1180262.JPG

Une seule personne parle anglais dans le village, ça ne facilite pas nos conversations ! Le lendemain matin il sera toutefois le bienvenu pour nous expliquer le rituel du petit-déjeuner, rituel bouddhiste bien sûr (réalisé par le père de famille totalement éméché !)

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Sinon, à mon réveil, après une nuit placée sous le signe de « tu ne vas pas dormir car maintenant qu’ils ont l’électricité ça va gueuler toute la nuit », je descends admirer le lever du soleil. Un homme attire mon attention, sans doute son fusil sur l’épaule. Il revient en moto avec un espèce d’objet devant lui, on dirait une fourrure… ah oui, c’est bien un singe. Je m’approche un peu mais le braconnier est méfiant. Il regarde à gauche, à droite. Pas sûr que ce soit légal au Laos. Je me demande si je dois prendre une photo, tout au moins pour dénoncer le braconnage dans un article… Dans la vie, il y a ceux qui ont un fusil, et ceux qui n’en n’ont pas. J’ai donc rangé mon appareil photo.

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