13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 22:10

loto-2.jpgChanceux que je suis n'est-ce pas !

Souvent les gens me demandent comment je finance mes voyages, mes périples, mes aventures. Ils se disent "il y a une recette miracle ?" ou "As-tu du pétrole dans ton jardin ?". Non, mieux encore, j'ai gagné au loto.

 

Voici quelque temps déjà. Je ne savais même pas que je jouais. Et pourtant, le hasard, ou la chance, voir le destin, c'est selon, ont décidé que moi, Jérémy R., allait naître en France. La probabilité est de 1 sur 100. Et c'est sur moi que c'est tombé !

 

Oui, j'ai remporté la loterie de la vie. Un jeu où tout se joue à la naissance. Vas-tu manger à ta faim tout au long de ton existence ? Vas-tu bénéficier de soin de qualité ? Vas-tu simplement survivre à ta naissance ? Une bonne éducation ? Et pour pas cher en plus ? Une grande partie se joue lors de ta première seconde de vie. France, le paradis terrestre. J'ai décroché la cagnotte. Somalie, dommage, tu te rattraperas au jeu à gratter.

 

Nombreux sont ceux qui souhaitent gagner à la loterie, dans l'Europe entière, sans savoir qu'ils ont déjà gagné le premier jour. Pourtant ils continuent de jouer, espérant qu'un jour le hasard les aidera une seconde fois.

Mais nombre de ces personnes ne comprennent pas pourquoi des habitants de ce monde veulent rejoindre la France, ou les pays occidentaux dans leur ensemble. "L'immigration, y'en a trop" qu'ils disent. Pourtant, les migrants sont juste des joueurs comme eux, avec la chance en moins. A la naissance, ils ont perdu. Depuis, ils essaient de se rattraper. Ils jouent à nouveau, croient en leur bonne étoile, et tentent sans cesse de rejoindre le paradis terrestre. Ils échouent souvent, se retrouvent à Lampedusa, sous les regards incompréhensifs de millions d'Européens apeurés, qui ne veulent pas partager leur part du gâteau. J'ai gagné au loto, et je ne partagerai pas.

 

On fait tous des suppositions quand à une victoire à la loterie. Ah, si j'étais riche, je ferai.... la liste est longue. Voyage, voiture, maison, voir même un peu à des associations. Sachez que vous avez déjà gagné, et que pour partager, il suffit simplement de regarder un peu en dehors de nos frontières.

 

De mon côté, j'ai donc bel et bien gagné à cette loterie qu'est la vie. Alors j'essaie d'en profiter un maximum chaque jour, de voyager avant de ne plus pouvoir le faire, emporté par la mort. Car si vous avez gagné à la loterie, rappelez-vous que cette victoire ne dure que le temps d'une vie. Profiter de la chance qui vous a été donné.

 

 

 

Pour voyager avec moi, pas besoin d'argent ou de temps. Juste un week-end, samedi 25, dimanche 26. A pied, à vélo, en stop. Soyez nombreux. La vie vaut la peine d'être vécu.

{pour de plus amples informations...me contacter !}

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 09:49

A force d'observer la carte du monde dans mes toilettes en rêvant de voyage, je me suis rendu compte de quelques anomalies et de quelques persistances. Notamment le mot France qui apparaît aux quatre coins du globe. A y regarder d'un peu plus près, j'ai même constaté l'existence de territoires français dans les 3 océans, et certains que je ne connaissais même pas ! Moi, grand fan de géographie, je ne connais même pas l'ensemble de mon territoire national ! (Là, il y a quelqu'un qui frappe à la porte des toilettes, je reviens !...)
Du coup j'ai commencé à entourer tous les territoires français détachés de la métropole. 14 ! Ouah, quand même ! J'ai vite pensé à l'histoire de ces territoires, imaginant souvent à tort des colonies conservées par la métropole. Et puis avec la bible wikipédia j'ai recherché un peu d'où nous venaient toutes ces îles perdues !

France_doutre-mer_2007_fr-copie-2.png

Perdues, le mot est juste ! Je passe sur toutes les îles connues que sont les départements d'Outre-mer (Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane et Mayotte (devenu DOM en 2011)). Je passe aussi les territoires bénéficiant d'une certaine exposition médiatique (et surtout touristique !) comme la Polynésie, La Nouvelle-Calédonie, St Martin et St Barthélémy. Enfin je fais également l'impasse sur Wallis-et-Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon. Là, vous vous dites : "il y en a d'autres ?" Oui, et pas qu'un peu. C'est ce que je considère comme nos "territoires français pour la recherche".
Les îles Crozet, les îles Kerguelen, Saint-Paul, Amsterdam et les îles éparses (celles autour de Madagascar) et la base Dumont-d'Urville en terre Adélie, autant d'endroits que vous n'allez jamais avoir l'occasion de visiter. Ce sont des territoires que Wikipédia classe comme "inhabités". En réalité, il y a bien quelques individus. Crozet : 23 habitants. Kerguelen : 120. Saint-Paul et Amsterdam : 20 habitants. Mais pas de boucherie, boulangerie, boîte de nuit ou hôtel de luxe pour touriste en manque de solitude. Non, juste des chercheurs.

Lorsque les chercheurs français se plaignent, ils oublient qu'une partie d'entre eux (vulcanologues, spécialistes de la flore et de la faune) bénéficient d'îles inhabitées et protégées pour faire leurs recherches. Alors, elle n'est pas belle la vie messieurs les chercheurs ?? (ironie possible) Pour voisins, ils ont le choix entre manchots royaux, gorfous sauteurs, pétrels, albatros, goélands, orques, otaries, éléphants de mer, légines et même des rennes (introduits par l'homme). Ils bénéficient donc d'endroits désertiques et d'une foule de précieux éléments dans un nature quasi-inchangée. La protection de l'environnement est à son maximum ici ! Certes, il fait parfois - 20°C sur la Terre Adélie mais l'insociable qui sommeille en moi est attiré.

 

Clipperton_Tahiti_situation.pngSurtout, il y a l'île Clipperton, en plein dans le Pacifique. J'avoue que cette île est extraordinairement placée pour notre pays. Notre plus proche territoire, les îles Marquises, est à 4 000 km ! Et sur ce territoire, 0 habitant ! Cela n'a pas toujours été le cas. Tout d'abord, cette île est devenu française parce que... la France a publié une prise de possession dans les journaux en 1858 ! Personne n'a vraiment contesté, ne voyant pas l'intérêt d'une île qui est en fait un atoll !
Néanmoins les Mexicains ont voulu récupérer l'île et l'ont occupée en 1898. Seul souci, après la révolution mexicaine, ses habitants ont complètement été oubliés par le pays. Sans approvisionnement pendant trois années, la plupart sont morts de maladie. Seul trois femmes et huit enfants ont survécu et ont été sauvés par un navire américain en 1917. C'est une affaire célèbre qui porte le nom des "oubliées de Clipperton" : le gardien du phare avait été assassiné la veille par l'une des femmes puisque celui-ci s'était déclaré roi et avait profité de celles-ci lorsqu'il s'était retrouvé le seul homme sur l'île. Bref, le Mexique, traumatisé par cette affaire reconnaît la possession française en 1959 et celle-ci sert maintenant à des expéditions scientifiques ! C'est fou non ?

Bref, je vois que je m'extasie tout seul ! Je finis avec la phrase du jour qui nous vient de Clémenceau et qui n'a aucun rapport avec le sujet : la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique ! Au plaisir !

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 07:47

Dans 18 jours je compte bien vivre une belle aventure avec quelques voyageurs motivés. Certains ont déjà de l'expérience, d'autres un peu moins. Partageons ensemble ce que nous savons. Comment se déplacer sans argent. 3 possibilités : marcher/courir, prendre le vélo, faire du stop.

 

¤ Marcher.  la solution de base consiste à.... utiliser ses jambes ! Marchez ! "Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche" (Un taxi pour Tobrouk). Oui, le point négatif est le rythme, environ 5km/heure. Mais cela permet de vraiment profiter du paysage, de l'étudier... En cas de rencontre, vous avez le temps. Peu de risques pour la santé. Vive la randonnée ! Attention à être bien équipé niveau chaussures, vêtements de pluie et  voyager léger (c'est le cas pour chacune des possibilités).

 

¤ Le vélo. Avec de l'EPO on estime que 200 kilomètres par journée sont possibles. Cela dépend du niveau de chacun. L'avantage est que vous avancez à votre rythme. Un entraînement est cependant nécessaire. Risque de grosse fatigue après une journée dans le cas contraire. Et il faut avoir confiance en sa monture ou être capable de changer une roue. C'est néanmoins une belle solution écolo et c'est bien sympa en groupe.

 

¤ Le stop. Et là, une question revient souvent : comment faire du stop ?

- la base, étendre son pouce. Oui, cela semble simple mais vous allez voir que ce geste est le début de tout. Attention, ne pas confondre avec le majeur... car si les gens s'arrêtent, ce sera pour vous casser la gueule !

- l'emplacement : dans un endroit où les voitures roulent à vitesse réduite. L'idéal : une sortie de rond-point avec possiblité de se garer. Attention : interdit sur une rocade, 2 x 2 voies, autoroute. Sur l'autoroute justement, si on vous lâche sur une aire de repos, attendre juste avant la sortie. Des avantages également à être en sortie de ville.

- Un panneau. Pour avoir pas mal testé le stop, un panneau indique la direction où vous voulez aller et beaucoup de personnes refusent de s'arrêter si elles n'ont pas cette indication.

- Une bonne tête. Oui, beaucoup m'ont dit : vous avez une bonne tête. Cela semble subjectif, c'est pourtant assez simple : souriez, soyez rasé ce jour là, ne voyagez pas avec votre berger allemand....

 

Résumons : pour réussir le stop, soyez à la sortie d'une ville, après un rond-point avec possibilité de se garer, un panneau de destination à la main, un sourire aux lèvres, les cheveux au vent. L'aventure commence ainsi.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 22:01

Aïe mon coeur. Comme un couteau planté en plein coeur. Donner son coeur à quelqu'un. Il pleure dans mon coeur.

Le coeur est un organe essentiel, pour les métaphores.

 

Parlons cicatrices. Mon corps en portent plusieurs. Physique. Comme beaucoup. Parlons du mental. Tous nous en avons, peu ou pas profonde, c'est selon. Certaines saignent encore. D'autres se forment en ce moment, mettront quelques mois à se résorber.

 

Récemment, j'ai eu une nouvelle cicatrice. C'était un genre que je ne connaissais pas, la cicatrice de la rupture amoureuse. Elle s'est formée après une nuit agitée, au réveil, un matin de décembre, le temps d'allonger un bras sur un lit vide, froid et comprendre qu'Elle n'était pas rentrée. Très vite j'ai vu la cicatrice apparaitre et je ne pouvais rien faire à son encontre. C'était trop tard, le mal était fait, il allait falloir patienter pour voir la plaie se refermer. Je patiente.

 

La vie a été bonne avec moi. J'ai finalement peu de cicatrice. Je pense à ceux qui vivent après une guerre, un génocide, un viol, ou tout autre horreur que la nature humaine impose. A côté d'eux je ne suis qu'un chanceux français issu de la classe moyenne qui n'a jamais trop eu à se battre pour manger à sa faim.

Alors certes, j'ai une autre cicatrice, plus profonde cette fois. Mais je ne m'en plains pas. Je n'en parle pas d'ailleurs, jamais. Ah, si, une fois, avec celle que je croyais ressentir sous mon bras en cette matinée d'hiver.

 

Là n'est pas mon problème. Je le connais. Je le sais. C'est un titre. A incruster dans mon esprit.

 

 

 

Entre les lignes.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 03:14

faisons-du-stop.jpg

Quoi ? Un voyage le temps d'un week-end, sans dépense pour se déplacer (en stop ou simplement en marchant/courant)

 

Quand ? samedi 25 et dimanche 26 juin. Le top départ sera donné à Saint-Omer, Pas-de-Calais, à 7 heures. Le top arrivée sera le dimanche 26 juin à minuit. Pourquoi pas plus ? L'idée n'est pas d'aller loin, l'idée est une mini-aventure d'un week-end, qui sera possible au plus grand nombre.

 

Qui ? Qui le souhaite ! Tu veux le faire ? Pars ! Tu veux le faire avec quelqu'un ? Encore mieux ! Je pense que le duo est la formule à privilégier. Si certains ne trouvent pas de coéquipier, nous pouvons vous mettre en liaison (ou par Facebook). Certains préfèrent une aventure en solitaire, c'est un choix que je respecte. Attention cependant aux coups de blues. Certains préfèrent être 3, pourquoi pas, mais attention à la difficulté du stop ! (un article sera bientôt dédié au stop)

 

Les règles seront peut-être développées au fur et à mesure de ces prochaines semaines.

 

La règle n°1 est claire : pas d'argent pour se déplacer. Celle-ci amène deux sous-chapitres : interdiction de profiter d'un ami/membre de sa famille qui part justement ce jour-là à Barcelone ! De même, interdiction de prendre le train pour Lille, même si vous êtes boursiers et bénéficiez de la Transcart.

La règle n°2 est également importante : Respectons la loi. On ne prend pas le train sans payer. On ne menace pas les automobilistes pour qu'ils continuent de 5(00) kilomètres supplémentaires.

La règle n°3 est celle qui donne tout le sens à ce voyage : dimanche, minuit pile, heure de la grand-place de Saint-Omer, l'aventure se termine. Pas de rab' ! Cela vous oblige donc à savoir où vous arrêtez et commencez le chemin du retour. Il faut être à Saint-Omer à 00h, difficile donc d'être à Bruxelles à 23 heures le dimanche. Certains prendront plus de risques que d'autres, voudront aller un peu plus loin, un peu plus longtemps. Il faudra bien gérer cet aspect.

Règle n°4, on peut dépenser de l'argent pour se nourrir ou dormir. C'est une règle que j'ai acceptée, un peu contraint par la pression d'autres participants. Si vous ne souhaitez pas le faire, j'admire votre courage ! (et le mien héhé !), l'aventure n'en sera que renforcée. Mais si cela permet de rassurer des participants (et leurs parents !)...

 

Pour la suite, je laisse libre cours à vos suggestions/idées.

 

"En vérité, je ne voyage pas, moi, pour atteindre un endroit précis, mais pour marcher : simple plaisir de voyager". Robert Louis Stevenson.

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 13:00

Mélancolie quand tu nous tiens. Léo Ferré m’emporte souvent dans ce monde, avec son « avec le temps » bien célèbre. A chaque phrase je me remémore un événement, un sentiment, un visage. Et peu à peu je sombre dans le négativisme. Avec le temps tout s’en va. A croire qu’il a raison.


Elle s’en est allée. Mais Elle a laissé une trace indélébile, dans ma vie, dans mes pensées, dans mes photos, dans mon passé. Regarder en arrière m’oblige forcément à la croiser.

Jusqu’au dernier hiver j’adorais regarder mes photos. Dans l’ensemble, j’appréciais énormément regarder mon passé, l’analyser, faire en sorte de voir le chemin parcouru jusqu’ici.

Aujourd’hui, mon écran de veille se met à dérouler mes photos. J’agite avec rapidité la souris de peur de la recroiser. Une chance sur trois. C’est beaucoup.


Dans le même temps Elle fut beaucoup. Il est donc normal qu’Elle laisse une trace. Le soucis, c’est que cela amène de nombreux sentiments contradictoires à se rencontrer dans mon esprit (ou dans mon cœur, c’est selon).

Alors j’évite de regarder le passé. J’évite même d’y penser, de peur que la mélancolie rôdant parvienne à m’atteindre.


J’ai étudié l’histoire. J’appréciais donc étudier Mon histoire. Et depuis ce plaisir s’est transformé en malaise, accompagné bien souvent, il faut le reconnaître, de tristesse. Aïe. Ca fait donc encore mal. Il paraîtrait même que ces cicatrices se gardent tout une vie.

La plaie n’est pas refermée car j’avais encore tellement de choses à lui dire, tellement de chose à vivre en sa compagnie. Merde, c’était la femme de ma vie dans ma tête. Alors la voir partir m’a fait mal. Je ne sais pas pourquoi j’utilise le passé. Et ce n’est pas qu’elle qui est parti, c’est l’idée même d’une « femme de ma vie », celle avec qui j’aurais tout partagé, et notamment mon passé.

 

Comment parlerais-je de mon Erasmus sans parler d’elle. Comment parlerais-je de mon Tour d’Europe sans la croiser quelque part en Finlande. Mon année à Rennes ? Une idée de fiançaille ?  New York ?

C’est ça qui me fait prodigieusement chier. La croiser partout dans mes bons moments de ces deux dernières années.


Oui, l’Espagne fut quelque chose de géniale car pour la première fois elle n’intervenait pas dans mon récit. Elle a disparu, et elle n’hantera pas les souvenirs de ce voyage. Le tour du monde ? Oui, je sais, cela peut paraître comme un échappatoire. C’est également une façon de me construire mes souvenirs sans sa présence. De pouvoir à nouveau regarder le passé sans cette souffrance qui ne se digère pas (mais j’espère que ça viendra).

Là, une réflexion traverse sans doute votre esprit. Mais pourquoi veut-il absolument regarder le passé ? N’y-a-t-il pas tellement de chose à faire dans le présent. Vivre. Et construire le passé de demain.P1090681

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 21:41

Depuis hier, il y a beaucoup de bruit autour de moi et dans tout l'Audomarois. La cause, mon bof' s'est pris un coup de tête. Au football. Ca peut arriver, un contact sur un ballon aérien... Non, le problème, c'est qu'il n'était pas sur le terrain ! Un but où le fair-play de l'équipe adverse est remis en cause, ça chambre sur le côté et tout d'un coup, quelqu'un sort du banc de touche pour mettre un coup de tête à un spectateur. Je précise que cela se déroule dans un match d'excellence, à savoir la onzième division. Bilan : nez cassé, interruption de travail et peut-être future opération...

 

Parfois, je me demande comment la violence arrive dans les stades de Ligue 1. Supporter du PSG, je sais de quoi je parle. Deux morts en 5 ans, nous avons fait la Une des médias avec les bagarres contre les supporters adverses mais surtout entre nos supporters. Sur fond de racisme et d'antisémitisme, nous avons été reconnus plus mauvais public de France pendant quelques années avec en point d'orgue une banderole qui aura fait réagir l'ensemble du monde politique.

 

La France souffre de la violence dans ses stades, que ce soit en haut ou en bas de l'échelle. J'ai déjà vu un arbitre se faire taper. Plus d'une fois. J'ai déjà vu un homme à terre se faire tabasser du côté d'Outreau. Certains clubs ont déjà gagné un match avant de l'avoir joué, tant leur mauvaise réputation tend à dire "ne pas gagner ici sinon on ne repart pas". Récemment, dans l'Audomarois, on a eu l'histoire d'une équipe qui s'est enfermée dans les vestiaires et qui a attendu l'arrivée des gendarmes pour pouvoir repartir. Où va-t-on ?

 

Je suis déjà allé au stade du Heysel, renommé du roi Baudouin pour tenter de faire oublier ce qui s'y est passé. Finale de la Ligue des champions 1985, Juventus de Turin-Liverpool. La fête du football pour les supporters présents. Seul problème, au-delà des supporters il y a des imbéciles. Des cons. Des ivrognes. Des hooligans. Et bientôt des meurtriers. 39 morts, 600 blessés.

L'atmosphère aux alentours du stade reste lourde. Ca pue la mort pour être vulgaire. Quand on passe devant le monument on ne peut s'empêcher d'y penser. Qui étaient ces supporters ? Et surtout, qui était ce hooligan ? Peut-être en semaine un type comme toi, comme moi. Un père de famille d'ordinaire sympa et calme. Mais le week-end, devant un stupide match de football, il devenait quelqu'un d'autre.

 

Le football doit être une fête. Un plaisir. Une passion. Mais dès qu'il y a ne serait-ce qu'un minimum d'enjeu, certains ne se contrôlent plus. Une étude de l'Observatoire national de la violence, basée sur des chiffres de la Fédération française de football  a révélé que près de 1,8 % des rencontres de football amateur sont entachées de violences ou d'incivilités. Cela semble peu. Faux. Sur 684 000 matchs, cela en fait 12 000 entachés de violence ou d'incivilités !

 

Parfois, on se demande pourquoi je joue avec le FC Tilques, club qui n'est inscrit dans aucun championnat. Tout simplement parce que je n'aime pas l'enjeu. Je n'aimais déjà pas cela pendant mon enfance. On m'a demandé si je voulais aller jouer à Saint-Omer, j'ai dit non. Pourquoi ? Parce que le coach gueulait sur les joueurs. On me demande si je veux jouer aujourd'hui ? Non merci. Je préfère nos règles. Notre absence d'arbitre. Nos 25 buts par match. L'absence de prise de tête. Et le plaisir du jeu. Car c'est ça le football.

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 08:37

La question m'a souvent été posé ces dernières semaines : "que fais-tu ?" Et je réponds après un temps de réflexion : "bonne question". Quand je dis bonne question, sachez que cela veut dire que je ne répondrai pas, ou alors de manière vague. J'enchaîne avec un "officiellement ou officieusement ?", ce qui enthousiasme un peu plus mon interlocuteur et le pousse à une curiosité malsaine. "Les deux !" Officiellement, j'explique mon inscription à Lille 3 et officieusement, j'explique l'intérêt d'une année de transition.

 

"Mais dans les faits, que fais-tu pendant une année de transition ?" Nouvelle bonne question ! Dans les faits, cette année a été caractérisé par deux gros voyages : New York et l'Espagne. Dans les faits, cela se traduit sur mon CV par une nouvelle ligne : Langue, Espagnole, niveau intermédiaire. A côté de cela, quelques petits périples en Angleterre, Ecosse, Allemagne, Pays-Bas, Alpes... Je fais ce que tout le monde rêve de faire lorsqu'il a du temps libre, voyager.

 

"Mais en dehors des voyages ?" Très bonne question ! Je pense souvent à vous, travailleurs, ou véritables étudiants débordés. J'étais dans votre situation il n'y a pas si longtemps de cela et je me disais : ah, que ça doit être bon d'avoir du temps libre... Je pourrais lire des livres, regarder des tonnes de films, faire du sport...

Maintenant que ce rêve est une réalité, c'est ce que j'ai fait ! J'ai aisément regardé 150 films en quelques mois, j'ai lu plus de livres en une année que sur les dix dernières (exception faîte des livres d'histoires) et je joue au foot chaque semaine. Et pourtant...

 

Pourtant, je pense que cette situation ne peut perdurer. Chaque matin, je me lève tôt. Afin d'éviter de perdre une demi-journée de vie chaque jour. Et chaque matin, je me pose cette question : pourquoi je me lève ? Rien à faire, pas d'obligation, pas d'envie particulière. Personne pour qui se lever. Cette situation m'oblige à me motiver constamment pour ne pas perdre cette chose si rare qu'est le temps libre. Je bouge sur Lille pour avoir des personnes qui m'aident de ce côté là, qui m'obligent à me réveiller même si c'est pour aller boire un verre ou traîner dans une B.U.

 

Je pense aussi très souvent aux chômeurs de longue durée. Et je me dis que cette vie doit être très difficile. Certains les envient, d'autres les pointent du doigt en les stigmatisant. Et pourtant, comment vivre avec un RSA ? Rejeter du système, ces personnes ont également 24 heures de temps chaque jour. Que font-ils ? Comment s'occupent-ils ? Ils voyagent ? Allons. Lisent-ils, regardent-ils des films ? Ou laissent-ils le temps passé ? Se laissent-ils doucement mourir ? Comment se motiver quand on n'a plus d'objectifs dans la vie ?

 

Heureusement pour moi, je déborde d'objectifs. Je dois seulement être patient. Mais c'est difficile d'être patient et de voir lentement ce temps couler entre mes doigts. Sans possibilité de le retenir. Alors, comment souvent, je me retrouve sur Ryanair.

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 20:13

Ok, j'ai une idée débile. Comme à peu près tous les jours depuis... euh bah depuis quelques semaines en fait. Mais celle-ci peut vous amuser. Peut-être même vous me rejoindrez.

 

Je suis sûr que vous avez déjà entendu parler de cette idée voyage. Un jour, un groupe d'amis décide de partir à l'aventure. Seul problème, ils n'ont pas d'argent. Pire, ils n'ont pas de temps en commun. Ah, si, un week-end. 48 heures. 2880 minutes. C'est beaucoup. Imaginez qu'il ne vous reste plus que 10 minutes à vivre ? Difficile de choisir ce que tu veux faire. Mais 2880 minutes, cela ressemble à une éternité.

 

Finalement ils ont une idée de génie. Pourquoi ne pas se lancer un défi. Ils se retrouvent un samedi matin et décident d'une chose : tous partiront sans argent et devront revenir avant le dimanche soir minuit au point de départ. Leur challenge est simple, celui qui a réussi à être le plus loin du point de départ gagne un repas payé par ses potes.

 

Et c'est parti. Vous en êtes ? Car oui, cette idée folle peut se réaliser et cette fois pas d'excuse ! Ok, personne ne veut m'accompagner pour un tour du monde parce que c'est trop long ou parce que ça demande trop d'argent. Mais là ! Come on ! Challenge accepted ?

 

Je vous propose le mois de juin. Juin c'est bien, il n'y a rien. Quelques communions mais on n'est plus en âge de réaliser la nôtre. Toutes les personnes susceptibles d'être intéressées par ce projet se rapprochent de ma personne, par l'intermédiaire de ce blog, de facebook, de mon téléphone, voir même débarquent chez moi ! Car yes, we can !

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PS : repas limité à 10€ par participants.

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 16:16

Comme à chaque question que l’on se pose, direction wikipédia ! Pour la bible des explications, le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction (...). Du point de vue de l'étymologie, le bonheur est l'aboutissement d'une construction, et qu'il ne saurait être confondu avec une joie passagère.

 

Comme souvent, Wikipédia a les bons mots pour quelque chose que j'ai moi-même du mal à définir. J’ai pourtant connu cette sensation par le passé. Je me rappelle de quelque chose de très fort. Un sentiment d’impuissance inégalable. Rangez l’alcool, les drogues douces ou dures, le bonheur vous emmène au 7ème ciel, et sans risque pour la santé. Surtout, le bonheur est bel est bien un sentiment durable. Ce n’est pas le plaisir de l’instant, la joie passagère.

 

Le plaisir n’est pas durable. Et trop de gens l'oublie. J’achète un nouveau T-Shirt. Je me fais donc « plaisir ». Quelques semaines plus tard, ce T-Shirt ne me procure plus ce « plaisir ». Le plaisir est fugitif. Il se plait à nous rencontrer et à disparaître. Un film est un plaisir. Un repas est un plaisir. Un baiser est un plaisir. Le bonheur est-il une succession de plaisir ? Je réponds non. Le bonheur est tellement plus fort qu'une succession de plaisir. C’est un sentiment qui vous fait répondre OUI, sans hésitation, à la grande question de la vie : « es-tu heureux ? ». Des multitudes de plaisir ne vous amène pas forcément au bonheur. Il s’est fait plaisir ≠ Il est heureux. Malheureusement, j'ai l'impression que notre société nous pousse toujours un peu plus au plaisir, à la consommation de biens matériels qui nous procure un plaisir de l'instant, tout en oubliant de se poser les bonnes questions pour trouver le bonheur.

 

Retrouver le bonheur. Je suis dans cette optique depuis qu'il m'a quitté. Et pour cause, je suis accro. Et depuis quelques mois, j'ai un sentiment de manque que j'essaie de combler. De la bonne façon ? Pas forcément, puisque j'ai l'impression que mes derniers mois auront été une succession de plaisir facile, sans entrer véritablement dans ma définition du bonheur.

Ainsi le voyage en Espagne aura été un mois de plaisir. J’ai apprécié chaque instant. Mais à mon retour en France ce plaisir espagnol a logiquement disparu très vite. Le Tour du Monde sera, et je l’espère, un an, ou plus, de plaisir. Mais est-ce que ce sera du bonheur ? Est-ce qu’à mon retour je serai heureux ? Je n’en suis pas sûr. Et pour cause, le bonheur est partagé.

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