20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 18:16

Je quitte cependant Madrid avec le sourire. Mes prochaines étapes donnent envie : Cordoba, Sévilla, Granada. L'Andalousie s'offre à moi et j'en attends beaucoup. De plus, j'ai dans ses villes des Erasmus. A commencer par Esther et Gloria que j'ai rencontré à Canterbury.

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Cordoba, Cordoue. Tu as déjà remarqué à quel point les francais prennent des libertés à changer les titres de livres ou films étrangers. C'est la même pour les villes : London devient Londres, Dover devient Douvres. D'accord, ce n'est pas si loin de la France et ca nous rappelle un temps où on pensait toujours convaincre nos amis British de devenir Francais. Mais Cordoue pour Cordoba je ne comprends pas !

 

5 heures de bus. Un record. Ce bus semblait aussi lent que l'économie espagnole. A sa sortie, je me délecte d'un francais qui tente désespérement de se faire comprendre au guichet. Je lui propose finalement mon aide. Et me voila avec mes trois semaines d'espagnole traduisant du francais à l'espagnol et vice-versa. Et c'est un succès ! Je pense déjà être bilingue quand Esther arrive.

 

L'accent andalou. Un accent de chien. Je ne comprends rien. Ils mangent les S, les fins de mot, on oublie les virgules et les points. Pendant deux jours, j'ai l'impression d'un retour à la case départ, sans avoir touché les 5000€.

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Cordoba est une ville magnifique. Ma première matinée se déroule dans les ruelles du nord de la ville, désertées des voitures et des touristes. Ensoleillées, fleuries, toutes blanches, elles me plaisent infiniment. L'atmosphère ressentie me donnerait envie d'y rester un peu plus. L'après-midi, la résidence de la reine de Castille pour un patrimoine mondiale de l'UNESCO : l'Alhambra. J'observe également la cathédrale, qui était au départ une mosquée, ce qui lui donne une architecture hybride en tout point de vue extraordinaire.

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L'influence musulmane va se faire ressentir dans tous le sud du pays et c'est ce que j'attendais avec impatience. Je suis fan des melting-pot, des mélanges culturels et un anti-communautariste profond. Le lendemain matin, je visite la Médinat Al-Salaam, à l'extérieure de la ville. Un site archéologique majeur. Avec certaines traditions de l'archéologie. Ceci est une pierre, imaginez un palais. Surtout, l'archéologie est un art, celui d'utiliser le conditionnel ! 3 bus de collégiens francais m'accompagnent un peu bruyamment tout au long de ma visite.

 

Cordoba est l'une des plus jolies villes que j'ai visité. Son centre-ville est un plaisir visuel constant. La fête des fleurs au mois de mai est connu dans le monde entier, même Jean-Pierre Pernaut vient !

Mais ce qui est moins connu, c'est les défilés du Klu Klux Klan ! Surprise ! Ah non, c'est des catholiques. C'est que ca se ressemble parfois. Tenue vestimentaire similaire, défilé dans la ville, bienvenue à la Semana Santa ! Première acte, la répétition ! Alors que je venais de traverser le Guadalquivir, j'avoue avoir été impressionné !

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Mais Cordoba était surtout pour moi Esther et Gloria, qui ont pris soin de moi telles des mères. Les mêmes qu'en Erasmus, toujours beaucoup d'humour, et même un peu d'amour. Vendredi, j'ai le droit à ma beau gâteau anniversaire de la part d'Esther. Un cité d'or pour des coeurs d'or.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 17:11

L'important c'est la santé. Mais quand celle-ci vous lâche, les voyages sont plus compliqués. Déjà dans la douche j'ai comme un drôle de mal de tête. Puis c'est le ventre qui se met à me faire souffrir. Malade ? Non ! Je ne veux pas ! Et puis aujourd'hui c'est Ségovia, patrimoine mondial de l'Unesco. Le top 3 des bonnes raisons pour y aller :

- je ne suis pas à Madrid tous les jours

- Oscar est interressé

- J'ai réussi à motiver mon Allemande

Je mets mes baskets et je bats la maladie, en pensant que c'est dans la tête que cela se joue. C'est mental ! Mais bien sûr...

 

Le matin c'est le marché de Madrid. Comme à Saint-Omer, mais à Madrid. C'est à dire cent frois plus grand, et avec cent fois plus de monde ! A devenir fou. Je dois m'assoir toutes les cinq minutes pour contenter mon ventre, en me tordant légèrement. Je pense que je fais pitié à voir.

 

Pour Ségovia, il faut prendre le bus à Mendez Alvaro. Enfin, c'est ce que j'ai lu sur Internet. En vérité c'est à Principe Rio, quasi de l'autre côté de Madrid... désolé. C'est pas moi, c'est la maladie ! On attrape de justesse le bus de 15 heures et partons vers Ségovia. Personnellement, je pars de plus en plus vers la souffrance. La fièvre fait son apparition, j'ai froid, ah non chaud, ah non froid... c'est excessivement énervant cette manie !

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Heureusement Ségovia est sompteuse. La ville est un musée permanent, l'aqueduc est splendide et l'Alhambra, maison royale jusqu'à la période moderne, vaut le coup d'oeil. Je me plais à découvrir ses recoins en compagnie de mes deux acolytes que j'apprécie un peu plus chaque jours.

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Le bus du retour est un mini-calvaire pour moi, alors que je suis à côté de mon Allemande. J'ai froid, très froid, toujours froid. Pourtant, quand on me touche, j'ai chaud, très chaud, toujours chaud. Alors que je lui fais mon adieu je ne pense qu'à dormir. Une néerlandaise de l'appartement m'offre un ibuprofène pour calmer la fièvre et me faire dormir à peu près correctement.

 

Pour lundi, j'ai hésité à faire un article, avec seulement écrit : "Malade". Certes, ce fut quasi le cas l'ensemble de la journée. Mon ventre me détruit et je soupçonne le chinois d'être à l'origine de la douleur. Proverbe bien connu : quand un chinois ne t'aime pas, se venge sur ton estomac. Alors que je tente d'aller chercher un coca pour aider un peu, je manque de m'évanouir à la caisse du supermarché d'en-bas, tandis que les gens me regardent comme si j'étais un zombie.

 

Vers 19 heures, je me sens un peu mieux. Mon hôte de Tolède m'a lâché au dernier moment. Ca tombe plutôt bien, je n'étais pas en état de prendre le bus. Et puis mon Allemande...

 

Je passe la soirée en sa compagnie, en tête à tête. La douleur m'a abandonné, je redécouvre les joies de la vie. Simple comme un sourire, un rire, des yeux verts qui pétillent. Un charme irresistible. On aborde tous les sujets, des plus bénins au plus profonds. Un humour, que dis-je, un HUMOUR. Je reste cependant fidèle à mon principe, malgré cette envie intense. Elle est somptueuse, Madrid est magnifique, la vie est belle.

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Madrid, je suis amoureux. De toi. Je ne m'imaginais pas vivre dans une grande ville, encore moins dans une capitale. Je reconsidère mes propos. Ce fut un coup de foudre.

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 16:56

Titre accrocheur n'est-ce pas ?! Les reactions sont divisées ! Non, tu n'y crois pas ? Enfin, il serait temps !? C'est impossible, qu'est-t-il arrivé ? La réponse, dans quelques lignes.

 

Samedi matin, 14 heures, je décide d'émerger et de manger dans un grand restaurant américain. Erreur fatidique. Depuis New York, ca ne passe pas. Les conséquences seront désastreuses.

Je me décide à aller au centro del Arte Reina Sofia (arrête de sourire Romain D. !), connu mondialement pour Guernica. Après avoir visité la ville, c'est une suite logique. La tableau vaut le coup d'oeil il est vrai. Mais la foule amassée devant suscite à la fois la moquerie et un certain dégoût. Ca se pousse, on tente de prendre des photos avec flash alors que c'est interdit. De ce fait, ça crie. Certains sont trop près du tableau, ce qui fait sonner l'alarme. Une telle scène de désordre qui me fait penser que c'est Guernica devant Guernica ! (oui, j'en suis fier de celle-là !)

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Pour la première fois du séjour, j'ai eu accès à Internet. Et une couchsurfing propose de se voir pour boire un verre. Je la contacte, sans me rendre compte des conséquences et de l'influence que cette décision aura sur mes trois prochains jours. Sara, du Vénézuela, Jenny, d'Angleterre et Julia, d'Allemagne. Trois pays amis donc. Et toutes trois sur couchsurfing, la dernière dort d'ailleurs chez la première.  

Je tombe vite sous le charme de notre amie allemande, ja, gut ! Ach so, elle a "un espèce de copain" (je retranscris l'expression utilisée), ce qui m'interdit toute tentative.

Elles nous invitent à un concert électro, où je convie Oscar, grand amateur de musique. Et c'est ainsi que pour la première fois de ma vie, je me rends à ce type de concert, avec ce type de public. Oui, j'utilise le terme type, pas du tout de facon dégradante, mais par commodité. Car il y a une différence que je qualifie d'abyssale entre le public de Frédéric François et un concert électro underground.

 

Sara me propose du coca, je prends la paille et aspire. Au même moment, elle me dit que c'est de l'alccol. Elles ont du voir à mes yeux l'effet d'une telle annonce. Là, une course contre la montre s'engage, il faut rejoindre le plus vite possible les toilettes afin de recracher la substance pêcheresse de ma bouche. En plein milieu d'un concert électro, vois-y là une véritable mission impossible ! Arrivé aux toilettes, il y a la queue... chez les mecs ! Ca n'arrive jamais ! Je double, tentant d'expliquer avec des gestes le but de ma mission. Ouf, sauvé !

Comment ai-je pu ainsi me laisser trompé ? Non, ce n'est pas les yeux de Julia.

Calimocho. Les Espagnols ont cette horrible habitude de mélanger du vin et du coca. Et quand je dis horrible, je pense personnellement au bon coca, mélanger avec du mauvais vin ! Mais j'ai aussi vu le contraire ! Je menace Sara d'une mauvaise référence Couchsurfing !

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Nous finissions la soirée devant un live de musique, encore !, puis à l'appartement. Les filles sont toujours avec nous, ce qui n'est pas pour me déplaire. Six Italiens, un Hongrois, une Singapourienne (pas sûr !?), deux Allemands, une Anglaise, deux Francais, cocktail d'une bonne soirée. J'ai l'impression de refaire mon Erasmus ! Une discussion me reste gravée : une Italienne qui après quelques minutes m'expliquent qu'elle n'est pas fidèle... ^^

 

PS : résumé de la vie Erasmus : mon hôte ou encore l'Italienne, après le Botellon de la veille, se sont réveillés à.... 20 heures, et enchainent. C'est ce qu'on appelle le rêve Erasmus.

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 16:13

Je te vois venir, tu as vu nudiste dans le titre et tu penses déjà voir les photos, pervers ! Ne rêve pas !

 

Tout d'abord, je vais comparer Madrid et Barcelone.... ouh, les habitants des deux villes rivales me regardent d'un air anxieux et menacant ! A Madrid, je n'ai pas trouvé de Couchsurfer prêt à m'accueillir. Une bonne dizaine de demande et pas de réponse positive, quand réponse il y a eu. Heureusement, au dernier moment, je m'apercois qu'un canterburien est à Madrid pour... Erasmus ! Oscar, un francais qui habite en Belgique, étudie en Grande-Bretagne et fait Erasmus en Espagne. Un peu d'Europe à lui tout seul. Je le contacte deux jours avant et il me trouve un canapé... chez ses voisins ! Me voilà rassurer, Madrid peut commencer !

 

Après m'être délesté de mon sac, je parcoure quelques heures l'Ouest de la ville. La Plaza Mayor ressemble à nos grandes places du Nord de la France (ah oui, merci les Espagnols !), puis la Puerta Del Sol. Je vais vers la cathédrale de la Almudena, et juste en face le Palacio Real. Dans le genre beau palais, il y a du niveau. Le fait que la cathédrale soit en face et tout sauf un hasard : cela témoigne de l'importance de la religion et de l'Eglise à l'époque (et encore !). Ensuite, j'erre de jardins en jardins (Sabtini, Parque de la Montana, Campa del Moro, Parque de Atenar...) pour arriver à la Basilique de San Francisco el Grande. En quelques heures, il me semble avoir déjà vu la moitié de Madrid !

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Jeudi soir, je me fais ma première soirée dans la capitale, en compagnie de mon hôte et d'une certaine Mathilde M. dont j'apprécie l'humour grincant (mais il ne faut pas lui dire, ca risquerait d'empirer !). Nous sommes quatre et nous n'avons pas de langages communs, ce qui amène à des conversations étonnantes : ca commence en espagnol, ca se poursuit en anglais et ca se termine en francais, sans que l'on s'en rendent compte.

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Vendredi matin, le Prado. C'est le dernier grand musée que je rêvais de faire, et je l'ai dévoré, de fond en comble. Près de quatre heures de marche à travers les Ménines de Vélasquez et surtout le Tres de Mayo de Goya. Un effet extraordinaire. Une telle intensité dans le regard, l'art de la couleur et de la mise en scène... il n'est pas loin de devenir mon tableau préféré en l'espace de quelques secondes. Un coup de foudre devant un coup de fusil. goya.shooting.jpg

 

S'en suit, le parc del Buen retiro : immense, à s'y perdre. Le thermomètre affiche + 36·C, les batailles d'eaux sont légions, une guerre franco-francaise a lieu à mon flanc droit. L'été semble déjà avoir trouvé refuge dans la capitale espagnole. En avril, ne te découvre pas d'un fil... sauf en Espagne.

Un dernier parc, celui à l'extérieur de la ville, 3 fois Central Park ! Zoo, parc de jeux et... prostituées ! Surprise ! "Do you wanna fuck ?" Euh, non merci, ca va aller ! Des enfants jouent à côté, une fille sort du fossé, un mec aussi quelques secondes plus tard. Je ne tarde pas.

 

Et puis.... la soirée. Attention, attention, es-tu prêt(e) ??

Tout d'abord chinois à volonté. Je parle de nourriture bien sûr, esprit coquin. J'ai fini à 10 desserts, record en jeu. Un carnage. Je pense qu'ils n'ont pas trop gagné d'argent sur mon dos (ou sur mon ventre pour être précis).

Puis le botellon. Invention géniale, une sorte d'apéro géant, officiellement interdit, dans le Parque de la Montana (qui abrite un temple égyptien). Pour vous expliquer, imaginons quelques 600-700 internationaux qui se rencontrent au même endroit pour discuter, boire et faire la fête. Madrid, 3 points. Beaucoup de personnes intéressantes, beaucoup de francais(es) aussi. Les gens sont assez ouverts dira-t-on, pour rester poli. J'ai également croisé un mec qui a voulu me parler "des bofs de Dunkerque qui vont se baigner à Graveline parce que l'eau est à 28·C". Oui oui, et ils pêchent des poissons jaunes fluos à trois têtes et jouent à Spider-cochon... 

7 heures du mat', l'heure de partir, nous sommes les derniers. Oscar a quitté les lieux il y a deux heures, je suis avec mon hôte et Corentin, mec vraiment sympa toute la soirée. Leur idée : partir à l'appart parce qu'il y a trois bouteilles de vodka !

Personnellement, à 8 heures, je tombe. Et à 9 heures, quelqu'un tombe sur moi. Je me réveille en sursaut et voit Corentin, ivre-mort, à poil. Sensation très bizarre. Mon hôte l'emmène finalement dans sa chambre et ils dorment dans le même lit. Ah oui, détail important que Corentin ignorait, mon hôte est homosexuel, quant à Corentin il était hétéro, en tout cas, jusqu'au début de cette soirée. Le reste de leur nuit nous laisse à de nombreuses suppositions avec Oscar.

 

En l'espace d'une journée et demi, Madrid est déjà entré dans mon coeur. Une grande ville certes, mais avec une âme, une ferveur, une telle joie de vivre et de faire la fête. Je pourrais très vite tomber amoureux.

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 15:29

Vous devez avoir l'impression que je passe ma vie dans le bus. A chaque article, c'est la même rengaine. Je suis dans le bus et je vous décris le paysage. Vous n'y échapperez donc pas cette fois ! Et pour cause, chaque trajet réserve son lot de surprise et de nouveaux paysages. Ainsi, pour relier Oviedo et Valladolid, il faut traverser une chaîne de montagne (laquelle ? bonne question, cherche toi-même !) Les paysages sont merveilleux. Après une sieste, je me réveille dans un plat pays qui n'est pas le mien. Je croise notamment des champs de panneaux solaires, les premiers que je vois mais sans aucun doute pas les derniers.

 

Les gens m'ont présenté Valladolid comme une grande ville inintéressante. Ca donne envie de s'arrêter ! Mais c'est sur ma route et j'ai une couchsurfing, Maud, belge en année Erasmus, étudiante en histoire, qui devrait être là ! J'utilise le conditionnel en raison de "l'effet Santander" !

 

2,85€, le prix de mon picnic. Le mode tour d'Europe n'est jamais très loin. Je demande quelques conseils touristiques à un groupe d'Allemandes en petite tenue en plein milieu du jardin public. Non, n'ayez pas peur, c'était jolie ! La communication s'effectue en Espagnol ! Même pas peur !

 

Aujourd'hui, je voyage en costar, et avec mon sac sur le dos, je présente une dualité certaine. Beaucoup m'observe attentivement, ne sachant que penser d'un tel accoutrement ! Barney Stinson en voyage, ca envoit ! Vivement qu'on le voit faire du stop !  P1120245.JPG

J'effectue ma visite en solo, dans une ville plutôt sympa. A noter le parc, son université (à côté duquel Lille 3 fait encore plus soviétique que d'ordinaire) et son IMMENSE cathédrale romane. Il voulait avoir la plus grande d'Espagne mais petit problème, il n'avait plus d'argent à la fin... du coup les finitions laissent à désirer ! Ah si, dans cette espace de grande froideur et d'austérité, on entre par... une porte automatique ! Bizarre nos amis espagnols !

 

Maud m'emmène chez elle où je passe la soirée à tenter de régler mon problème madrilène. S'en suit un picnic intérieur avec ses collocs, 22h30, normal. Deux Tchèques, une allemande, une flamande. Et que de l'espagnol ! Je craignais la soirée, à tord. Mon niveau de compréhension me surprend de jour en jour. J'avoue avoir encore un peu de mal à distinguer les temps, mes prises de paroles nécessitent mûre réflexion mais cela n'empêche : je suis sur la bonne voie ! Cervantes, j'arrive !

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 14:58

Une fille de Blendecques dans mon bus ! La probabilité était faible ! Né en 1991, elle est passée par Ribot et considère Monsieur Carlier comme son maître. Quelqu'un de bien donc, qui part effectuer son stage du côté d'Oviedo. Oui, je vous embête toujours avec mon bus mais j'y passe un peu de temps !

 

La ville est imposante. A part cela ? Hum, que dire ? C'était bien mais pas extraordinaire. Une cathédrale, le vieux centre-ville... mais pas la chose en plus. Après un picnic en mode tour d'Europe (pain tomate, pain bananes, fraises), je pars pour Avilès. Avi quoi ? Avilès, c'est là que se trouve Paloma, une amie Erasmus !

 

L'espagne est dans l'ensemble un pays catholique plutôt conservateur. La famille de Paloma en est un exemple parfait. Dès notre première conversation ils me présentent le programme de la semaine sainte d'Avilès. Le fils sera dans l'orchestre, la fille est à l'origine de la création d'une procession et le père effectue l'une d'entres-elles, la plus importante. Ils ont déjà fait le pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle, visité plusieurs fois Lourdes... Je cache donc mes préservatifs ^^

P1120206.JPGJe visite la ville mardi matin. Contrairement à Oviedo, je considère Avilès charmante. Beaucoup de petites ruelles, des petits vieux assis sur les bancs, qui parlent du temps qui fait, ou qui passe. On entre dans la principale église et là, un miracle. L'Aria de Bach résonne sur l'orgue. Je m'élève au paradis cinq minutes.

Paloma m'expose également une belle tradition : une fois par an, les habitants de la ville mangent ensemble, dans les rues du centre. L'année dernière, ils étaient... 17 000 ! Une table qui continue sur des kilomètres ! Inimaginable !

 

Raquel nous rejoint ensuite. Erasmus, back in the future. On s'offre un restaurant pour l'occasion. Je teste notamment une fabada, spécialité locale. Je reste impressionné par les prix : entrée, plat, dessert, boisson, 8€. Mais surtout quelle vitesse ! 25 secondes d'attente entre l'entrée et le plat, 15 entre le plat et le dessert, chronomètre en main ! Mc Do = escargot.

P1120225.JPGChangement totale avec Gijón et Carolina, rencontrée sur Couchsurfing. On passe l'après-midi ensemble, comme cela se fait souvent grâce au site. Pas besoin d'héberger ou d'être hébergé, certains sont simplement là pour rencontrer du monde de temps à autre. Dès le début, je suis sous le charme. Jolie certes, mais surtout très drôle, active, loquace. Elle me fait découvrir les toilettes de King Kong (une statue.... oui bizarre !), la baie de Gijón, son parc...

On parle de tout et de rien, de ses ex, de mes voyages, de ses expériences Couchsurfing. Ce n'est qu'à la fin de ma visite qu'elle me dit qu'elle préfère les filles, et que c'est écrit sur son profil... ! J'ai pas tout lu ! De ce fait, je me repasse toutes ces histoires pour effacer la tête des garcons que j'avais imaginés et les remplacer par des filles ! Surprise ! Mais du coup je peux l'enlacer longuement lors de mon départ, sans crainte qu'elle ne s'agrippe à ma modeste personne !

Je me suis surpris à avoir plus d'interraction avec cette demoiselle qu'avec mes deux Erasmus du matin, c'est ca aussi le charme de la rencontre.

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Enfin, il faut que je vous montre une vidéo des barmans de la région quand ils servent du cidre ! Elle va venir et vaut le coup d'oeil, croyez-moi !

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 18:00

En Espagne, le bus est ton ami. Réseau ultra-développé, prix mesuré, confort assuré. C'est également un bon moyen pour observer le pays à vitesse limité. La route entre Bilbao et Santander longe l'Océan Atlantique. Plages, baies, criques, tout y passe. De l'autre côté de la route, ce n'est que théâtre de verdure et collines vallonnées.

 

A Santander je dois dormir chez Ana, qui m'a dit oui sur Couchsurfing il y a une semaine. Petit problème, je n'ai pas de nouvelles depuis. A la station de bus, pas d'Ana. Le doute s'installe. Je vais au cybercafé (ouf, ca existe encore !) afin de trouver une solution. Ana ne s'est pas connectée de la semaine. Hum, quelle est cette odeur ? Un lapin ?! De ce fait, j'envoie une petite dizaine de SOS à la communauté couchsurfing de Santander, autant de bouteilles jetées à la mer, et j'espère qu'on pourra y lire SOS écrit avec mon air...

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Balavoine trotte dans ma tête le temps de la découverte de la ville. Immenses baies, plages, villas. Santander a un air de station balnéaire normande, plutôt richarde. Mon téléphone vibre, numéro espagnol. Louise, francaise, vient à ma rescousse. En plus de m'héberger, elle me guide dans la ville. On passe notamment par l'une des résidences estivales du roi, avec ses pinguins et ses phoques. Une question me vient à l'esprit : pourquoi ne suis-je pas roi ? Il a une vie facile. C'était quoi les études à faire ?

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18h30, on déjeune. Là je suis plus espagnol qu'un espagnol. Louise est vraiment sympa. En école d'ingénieure, elle effectue sa dernière année ici pour obtenir le double diplôme. Chose assez rare, elle a trois frères, tout 3 ingénieurs. Ce n'est donc pas une surprise si je vous dit que ses deux parents sont... ingénieurs. Bourdieu et son déterminisme social serait fier !

 

Soirée avec 3 espagnols, des mecs, plutôt caricaturaux du style espagnol. J'ai parfois l'impression que c'est le Rodrigue du Cid que j'ai en face de moi. Je suis notamment une conversation forte intéressante entre un défenseur de Facebook et un opposant. Avantages, inconvénients, bon et mauvais côté, pourquoi et pourquoi pas, tout y passe. Je participe un peu et comprend beaucoup. Je n'en souhaitais pas plus.

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Fan de Patrick Dewaere et de Docteur Strangelove de Kubrick, Louise est grandement entrée dans mon estime. Ma nuit et le petit-déjeuner y ont également contribué. Je la remercie à nouveau pour ce sauvetage !

 

Surprenant Santander ! Alors que je souhaite prendre mon bus pour aller vers l'Ouest, POLICE ! Encore ! J'ai l'impression qu'à chaque voyage je me fais contrôler. Ai-je une tête de délinquant ? Aujourd'hui, on me rassure en expliquant que c'est un contrôle de routine. On n'a pas la même notion de routine : prise de mon nom et de ma date de naissance. Qu'est-ce que je fais ? Où je vais ? "Là où la vie me mène, là où mes pieds me traînent..." 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 20:15

Janire. Quand j'ai débuté mon Erasmus, j'avais un objectif précis : apprendre l'anglais. Pour cela il fallait éviter les francais et viser des personnes ayant un niveau équivalent au mien, à savoir peu élevé. L'espagnole était donc une cible prioritaire ! Je me suis très vite attaché à un groupe de trois filles : Paloma, Raquel et Janire. Cette dernière sera ma seconde guide dans le pays basque.

Elle me rejoint devant le Guggenheim alors que j'avais à peine entamé ma sieste. Après 3 roulades dans l'herbe, on se décide à discuter de nos vies respectives, de mon expérience New Yorkaise à son prochain départ pour Chicago.

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Je vais reprendre mon sac, mes vêtements propres et dire au revoir à "mama" Alicia, qui a très bien (trop !) prit soin de moi pendant 3 jours. J'ai l'impression de revivre mon Erasmus aujourd'hui. La scène du départ, renouvellée sans cesse. Et les retrouvailles le soir même avec Ander et Carlotta. C'était des amis "du couple déchu" dira-t-on. Avec eux, on se tient informé des derniers ragots Erasmus et on avale, à un rythme impressionnant, les pinchos, que je n'ai pas le droit de payer.

C'est un peu une rengaine maintenant. Quand je suis chez un erasmus j'ai l'impression d'être impoli quand je veux payer quelque chose... Restons poli !

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Seul, avec Janire, et sa famille. Monsieur parle anglais, pas Madame. Sa soeur est plutôt timide, avec un look très espagnole : grande blonde aux yeux clairs ! Le jour et la nuit quand je les observe. Mes cours d'espagnol continuent donc tout au long de mon séjour.

 

Vendredi matin je me fais une randonnée de 4 heures en solo, dans les montagnes du pays basque, avec pour seule compagnon de route ma boussole. Je remonte aux origines d'une rivière, je me perds dans la forêt. Into the Wild. 3 heures sans voir une seule présence humaine ! Changement complet de décor avec Bilbao !

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L'après-midi, Nundaca, petite plage paisible à quelques kilomètres de la maison familiale. Montagne, mer, culture regionaliste, un air de corse je vous dit !

Samedi c'est Guernica. Ce nom résonne à ton esprit comme au mien. Picasso, le bombardement par l'armée allemande, la présence italienne, le tout en pleine guerre civile espagnole. La ville est martyre. Son musée est d'un intérêt infini. L'historien apprend et apprécie énormément. La salle du bombardement, où je revis le bruit de celui-ci, impressionne. Janire a plus peur qu'autres choses. Je la rassure en disant que les Allemands sont partis.

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Nous nous rendons également près d'un vieil arbre, autour duquel se réunissent toujours les membres d'une assemblée du pays basque. Janire m'expose cela avec une certaine passion, elle qui parle aisément cette langue difficile aux origines incertaines. Son copain, Aitor, a plus de difficulté. On le rejoint l'après-midi sur les plages qui bordent Bilbao.

 

Janire est sans aucun doute quelqu'un que j'apprécie plus que le normale. La quitter dimanche matin m'attriste beaucoup. Mais à un charme succède un autre : je reprends la route. 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 22:28

Oui, ce titre fait un peu pub pour du fromage basque, plutôt renommé par ailleurs. Mais l'une de mes missions les plus difficile reste de trouver un titre informatif, suffisament accrocheur pour vous amener à lire l'article. J'avais bien pensé à "Les Basques, nos Corses à nous" mais j'ai toujours peur qu'un corse sache où j'habite. Il y avait également sur ma liste "Montagne, mer, sable fin et soleil, bienvenue chez les basques" mais ca risquait d'en énerver plus d'un, surtout chez les ch'tis.

 

4 heures. C'est le temps qu'il faut pour relier Zaragoza, capitale de l'Aragon, et Bilbao, capitale du "pays basque". Oui, j'utilise les guillemets car le terme "pays" est sujet à contreverse dans le coin. Dès mon entrée en ville, je peux clairement analyser la topographie. Deux montagnes, une vallée, une rivière (Niervón) et voici Bilbao. Je débarque à San Mamès, que les fans de football connaissent également sous le surnom de cathédrale.

Une station de bus, Alicia, moi. Que d'émotion ! Pour ceux qui l'ignorent, nous avons habiter un an ensemble, à Canterbury, made in Erasmus. Autant dire que j'arrive en terrain conquis !

 

Après les nouvelles du front, nous prenons le flan du montagne à mains nues. Vue sur Bilbao. Sympa. Le ciel est nuageux, la ville est parfois dans le style années 70 mais quelques endroits ressortent, dont le Guggenheim. La vue des grands espaces réveillent notre côté artistique, duo fantastique, Alicia à la guitare et moi à l'harmonica. Certes, je n'ai pas le rythme, les notes, le talent... enfin tout pour résumé, mais Alicia commence à bien toucher comme on dit dans le jargon (ou pas).

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Mardi, journée plage. Oui, pour un 30 mars c'est du bon programme. Bakio et San Juan de Gaztelugatxe (oui, c'est du basque). Arrivé là-bas, je comprends un peu la mentalité du coin. On pose une question simple : "où est l'église ?" Réponse : "vous êtes d'où ?" Euh, c'était pas la réponse escomptée. Alicia est de Logreño, juste au sud du pays basque. Apparement, c'est une bonne réponse puisqu'on obtient la direction de l'église. Une heure et demi de marche pour l'atteindre, sous un soleil de plomb. De là, vue sur Bakio et sur l'Océan Atlantique. 3 jours auparavant, c'était la Méditerranée... les choses vont vite ici ! Petit pic-nic et sieste sur le toît d'un batiment annexe à l'église (ce qui est par ailleurs dangereux, niveau solidité et niveau coup de soleil).

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Les cloches nous réveillent. Tiens il y a quelqu'un. Oui, détail important, si tu en as envie, tu peux aller sonner les cloches de l'église. 2 anglais et une espagnole, qui nous proposent leur voiture pour repartir. Bien sûr ! La conversation s'engage et on décide de faire un bout de chemin ensemble, jusqu'à une autre plage. L'autochtone est assez étonnante, l'une de ses premières questions étant : "est-ce que vous avez déjà prit de la drogue ?" Euh, pas aujourd'hui ! 

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Alicia vit dans le même genre d'appartement que dans le Kent. Avec parfois les mêmes détails : état de la cuisine, odeur dans le couloir... et 4 collocataires. Une vie d'Erasmus en quelque sorte.

Mercredi, grosse journée. Tout d'abord la visite de Bilbao, notamment son vieux centre ville, très agréable. Puis le quartier qui acceuille les immigrés. Tiens, bizarre, l'état des résidences est différent. Et que de police !

La soirée. Imaginez que j'ai devant-moi 7 espagnols, dont 6 ne parlent pas anglais/francais. Au menu, salade, épinard, gratin de poireau. Mon coeur balance ! On sent déjà la bonne soirée ! Plus sérieusement, ce fut le plus dur exercice d'apprentissage de la langue depuis le départ, mais c'est formateur. Je me sentais dans la même situation que mon premier repas à Canterbury !

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Jeudi matin, je finis avec Alicia et le Guggenheim ! Si je connais quelque chose à Bilbao, c'est le Guggenheim ! Une matinée d'art contemporain, avec notamment l'exposition "chaos et classicisme" qui était auparavant au... Guggenheim de New York. Le monde est petit finalement...

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 15:18

C'est en bus que se fait le début de ma traversée de l'Espagne, d'est en ouest. Je quitte donc la Méditerranée pour aller à Zaragoza, 17€ au lieu des 75€ du train, 3h30 de voyage au lieu d'une heure. Mais ca me laisse le temps de vous écrire ces quelques lignes, en jetant parfois un léger coup d'oeil au paysage. L'Espagne semble parfois désertique : des pierres, du sable, le soleil. Peu de culture. Concernant la culture cinématographique, c'est Twilight 2 sur les écrans du bus. Passons.

 

Maria, Maria, sans Carlos Santana, mais avec Ricardo, son "special friend" comme on dit en Erasmus, viennent me chercher à la station.

 

Couchsurfing a un charme particulier, c'est le moment de la rencontre. On se demande toujours si la personne va vraiment venir. Puis c'est la peur d'une personnalité difficile, en retrait, taciturne, voir même fermée. Certes, une inscription sur couchsurfing témoigne d'une certaine ouverture d'esprit et d'une envie d'aller vers l'autre. Mais le doute subsiste.

Après deux minutes, tu peux déjà savoir si la personne te correspond et, par la même occasion, si ton séjour sera agréable. Pour Maria, je savais déjà que Zaragoza serait une bonne étape.

 

Dès le départ nous avons visité le Nord de la ville pour se rendre à l'appartement familial. Ricardo me montre notamment les télésièges, inactifs toute l'année. Ils sont là pour donner envie à la population d'aller faire du ski dans les stations du nord du pays. Drôle de vision en plein centre-ville.

Puis c'est le parc de l'exposition nationale qu'à accueilli la ville il y a trois ans. En résumé, de nombreux bâtiments, tous plus jolis et plus travaillés les uns que les autres, très grands, bourrés de détails architecturaux et.... inoccupés. C'est malheureusement souvent le cas. Pour les J.O, pour la Coupe du Monde, on se demande que faire des installations. C'est la même pour les grandes expositions. Des touristes en grand nombre sur une courte période, ca semble bon pour l'économie. Puis un gouffre financier sur le long terme.

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Maria habite avec sa mère et Rocky, son chien. Je ne suis pas inquiet pour la bête mais un peu intimidé pour la maman, avec qui je dois bredouiller un ersatz d'espagnol. Nos discussions seront de ce fait limitées.

Après la douche, direction le centre-ville pour.. faire la fête ! Tout d'abord, bars à tapas avec des amis "du couple". Carlos retient mon attention. Pas le chanteur, mais un garcon dont j'ai l'impression que tout le monde sait qu'il est gay, sauf lui. Bière, bière, bière et jus d'ananas. Le serveur ne trouve pas sur sa machine. Pas de souci pour les bières pourtant...

Je mange local, et je mange bien : petits sandwichs, chorizo, jamón... et je rigole. Comme rarement. Ces personnes sont géniales. La soirée se termine à 7 heures. Je reviens détruit mais heureux. Zaragoza est une ville de fêtard comme jamais j'en avais vu jusqu'ici. Une sorte de rue de la soif sur plusieurs kilomètres carrés. Impressionnant. Et j'ai eu le droit à ma première conversation en espagnol en tête à tête avec une autochtone. Du basique bien sûr mais j'en étais pas peu fier !

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14 heures est une belle heure pour se réveiller. Après un repas frugal et un cours d'espagnol en famille, à l'attaque de la ville. Maria avait l'air un peu blasé par Zaragoza. A l'écouter, ce n'était pas trés joli. Du coup je m'attends à rien d'extraordinaire. On traverse l'Ebre et Bim ! La basilique ! A côté, Notre-Dame-de-Paris a été construit par des bouchers. Magnifique, un joyau baroque ! Enorme d'extérieure, somptueusement travaillée et décorée à l'intérieure. Un édifice qui se paye le luxe d´héberger deux tableaux et une peinture murale de Goya. Je me perds dans les nombreux détails des plafonds. Rien que pour elle, je serais venu dans la ville.

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Mais il n'y a pas que ca. Tout le forum de la basilique est une succession de bâtiments qui valent le coup d'oeil. Plus on avance et plus je tombe sous le charme. Les églises sont nombreuses et variées, elles ont toutes quelque chose de plus d'une église ordinaire : mosaïque, architecture, sculpture... Zaragoza était une ville romaine : forum et théâtre. Nous finissons dans le parc. 3 heures de marche, 2 bars pour récupérer.

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A la gare, je vais acheter mon ticket pour Bilbao. En sortant, Maria ouvre une portière, mais elle s'est trompée de voiture. Une demoiselle la fixe, l'air inquiet. Fou rire. Cette ville était géniale. Mais si j'ai aimé à ce point Zaragoza, c'est grâce à elle et aux gens qui l'entourent. Cela me renforce dans l'idée qu'un voyage doit être partagé, qu'une ville doit être découverte avec quelqu'un à ses côtés. Qu'il soit Erasmus ou CouchSurfer.

 

Ce matin, je pars heureux et triste à la fois. Couchsurfing a un charme particulier, c'est le moment du départ. En quelques minutes, em quelques mots, on doit exprimer toute sa gratitude. Et quand les mots ne viennent pas, il suffit d'ouvrir les bras. "Gracias Maria".

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